mercredi 22 juin 2011

La Fondation Reine Paola

Etablissement d'utilité publique, la Fondation Reine Paola a été créée en décembre 1992 pour soutenir des projets concrets émanant d'organisations ou de personnes venant en aide à des jeunes particulièrement éprouvés par la vie, confrontés à des problèmes familiaux, de formation ou de réinsertion. Au fur et à mesure des ans, la liste des associations soutenues financièrement par la Fondation Reine Paola est de plus en plus longue : en 2004, le conseil d'administration a réparti 219.990 euros entre 33 associations ou institutions sélectionnées pour la qualité de leur action en faveur des jeunes. Conformément à la politique de la Fondation, les interventions sont toujours attribuées pour un projet déterminé, dans le cadre d'un budget précis et éventuellement pluriannuel. Parfois, la Reine émet des suggestions suite à une visite.

Le 14 novembre 1996, notre souveraine présente au palais royal le Prix Reine Paola pour l'Enseignement. Dans son discours, elle déclare :

"Souvent, lors de mes déplacements dans notre pays, je suis accueillie par des enfants. Les dessins qu'ils me remettent m'interpellent toujours. Ils sont l'expression de leur vision confiante, souvent poétique et originale du monde. Cette vision attend d'être complétée, développée, enrichie. Pour se construire et s'affirmer, pour pouvoir donner demain au monde le meilleur d'eux-mêmes, pour s'épanouir pleinement, nos enfants reçoivent formation, éducation et aussi protection. Chaque jour en effet, des progrès merveilleux pour l'humanité côtoient la violence et l'horreur. Le cauchemar que nous avons vécu ces dernières semaines nous le rappelle de façon cruelle.

A côté de l'éducation reçue au sein de la famille, l'école joue - dès les premières années - un rôle capital pour former les adultes de demain. On parle beaucoup de l'école aujourd'hui. Souvent pour mettre en évidence ses problèmes, ses difficultés, certes nombreux. Mais souligne-t-on assez la qualité, le sérieux, la créativité du travail de nombreux enseignants dans nos trois communautés? Reconnaissons-nous suffisamment les mérites de ceux qui travaillent jour après jour à l'épanouissement de nos enfants? Chacun d'entre nous ne garde-t-il pas le souvenir vivant de l'un ou l'autre maître rencontré au cours de nos années d'école et qui, pour la vie, nous a marqués, en éveillant chez nous un don, une vocation? Ces personnes méritent toute notre reconnaissance".

Depuis l'année scolaire 1996-1997, la Reine remet chaque année personnellement des prix à des projets pédagogiques intéressants et novateurs d'enseignants, alternativement du primaire et du secondaire. Le premier prix s'élève à 6.500 euros ; le deuxième et le troisième sont d'une valeur respective de 4.000 euros et 2.500 euros. Les lauréats sont désignés par un jury indépendant pour chaque communauté. Régulièrement, Paola se rend dans des établissements ayant obtenu un prix, afin de constater ce que l'argent reçu leur a permis de réaliser. Un prix de soutien extra-scolaire aux jeunes et à leur école est destiné à des associations travaillant en liaison avec les écoles et organisant des activités para-scolaires pour les jeunes destinés à améliorer leur scolarité et leur intégration dans la société.

La Fondation Reine Paola initie en 1999 le programme "L'Ecole de l'Espoir" qui soutient financièrement des écoles belges travaillant dans un milieu social difficile et développant des projets favorisant l'intégration des élèves et de leur famille. Cette aide peut être reconduite pendant un maximum de quatre ans. Le programme "Ecole+ : Plate-forme pour une école sans exclusion" s'efforce de consolider et de mieux assurer la pérennité des projets soutenus par "L'Ecole de l'Espoir". Différents outils ont été mis en oeuvre : site internet (www.school-ecole-plus.be), journées de formation, guide pour les promoteurs de projets, accompagnement des lauréats par les professeurs Marc Demeuse (Université de Mons-Hainaut) et Ella Desmedt (Hoger Instituut voor de Arbeid à Leuven), etc.

Suite à une proposition de la Fondation Van Gysel, la Fondation Reine Paola lance en 2004 un projet d'aide aux toxicomanes (30.000 euros par an). Trois associations fort différentes, tant par leur taille que par leur manière de travailler, ont collaboré et échangé leurs expériences pendant trois ans : l'asbl De Sleutel à Anvers, l'asbl Dune à Bruxelles et l'asbl Phénix à Namur. La toxicomanie est un problème qui touche beaucoup notre souveraine. Dans l'interview accordée à l'agence Belga en 2002, elle confie : "Les visites à des centres de revalidation de jeunes drogués, en Belgique comme à l'étranger, m'ont vraiment marquée. Je n'oublierai jamais leur regard si intense". Le couple royal s'est rendu en 1999 à l'Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies à Lisbonne au Portugal.

Plus d'infos sur le site internet de la Fondation Reine Paola : www.sk-fr-paola.be

mercredi 15 juin 2011

Philippe et Marie, comte et comtesse de Flandre

                                Résultat d’images pour princesse marie, comtesse de flandre                              Troisième fils du roi Léopold Ier et de la reine Louise-Marie (après Louis-Philippe mort à l'âge d'un an et le futur roi Léopold II), le prince Philippe naît au château de Laeken le 24 mars 1837. En 1840, son père le titre comte de Flandre. A l'âge de 13 ans, il perd sa maman. Sa formation est assurée par des précepteurs privés et complétée par un passage au sein du régiment des Guides. Passionné par les arts et les lettres, ce prince discret ne s'intéresse pas à la politique : il refuse les trônes de Grèce en 1862 et de Roumanie en 1866, ainsi qu'un mariage avec la princesse héritière du Brésil.

Le 25 avril 1867, le prince Philippe épouse la princesse Marie de Hohenzollern en l'église catholique Sainte-Hedwige de Berlin. Ce mariage a été arrangé par la reine Victoria d'Angleterre. Née en 1845, la princesse Marie appartient à la branche catholique et aînée de la Maison de Hohenzollern. Son enfance se passe entre Düsseldorf (où elle suit les leçons du directeur de l'Académie Royale de Peinture), le château de Sigmaringen qui domine le Danube, et le domaine de la Weinburg en Bavière. Cette vie insouciante est cependant ternie par le décès de sa soeur Stéphanie (22 ans), épouse du roi Pedro V du Portugal.

Le comte et la comtesse de Flandre achètent un palais dans la rue de la Régence à Bruxelles, non loin du palais royal, construit à la fin du 18ème siècle par le marquis Visconti. Ils l'agrandissent en ajoutant les deux ailes perpendiculaires pour former une cour d'honneur en U. Le couple princier y mène une vie bourgeoise et leur demeure devient le rendez-vous des artistes, écrivains et hommes de religion. Ils passent l'été dans leur château des Amerois près de Bouillon.

Le prince Philippe se constitue une admirable bibliothèque, fréquente régulièrement les antiquaires de Venise et Paris, et voyage en Italie, en Grèce, en Turquie, etc. De son côté, la princesse Marie se consacre à des oeuvres de charité, à la peinture et à la correspondance avec sa famille (notamment son frère le roi Carol Ier de Roumanie). Très catholique, elle est surnommée "Notre-Dame de Flandre" par son beau-frère Léopold II. Leur destin change suite au décès du fils du couple royal en 1869 : ce sont désormais eux qui vont assurer l'avenir de la jeune dynastie belge. Mais malheureusement, leur fils aîné le prince Baudouin meurt à son tour en 1891.

En 1893, les bijoux de la comtesse de Flandre sont volés dans son palais avec la complicité d'une femme de chambre. Elle écrit à sa cousine : "Tout m'a été volé, sauf une partie de mes diamants que je portais le soir et une parure que Philippe m'avait offerte à nos noces d'argent. Toutes les parures qui provenaient de ma grand-mère, de belles miniatures du roi enfant et de lui plus tard, tout ce que je possédais et avais hérité de Stéphanie et tous les cadeaux reçus à mon mariage, tout est parti et je ne les retrouverai sans doute jamais". Certains bijoux seront cependant retrouvés.

Leurs trois enfants font de beaux mariages : Joséphine avec le prince Charles-Antoine de Hohenzollern ; Henriette avec le prince Emmanuel d'Orléans, duc de Vendôme ; Albert avec la duchesse Elisabeth en Bavière. Ces derniers se préparent à succéder à l'impopulaire roi Léopold II. Handicapé par sa surdité et meurtri par les rumeurs autour du décès de son fils Baudouin, le prince Philippe devient un vieil homme taciturne et mélancolique. Ses relations avec son épouse et leur fils Albert deviennent difficiles. La princesse fait seule de longs séjours auprès de ses filles à Potsdam et Neuilly.

Le comte de Flandre meurt en 1905. Son épouse aura la joie de voir leur fils Albert Ier monter sur le trône en 1909, avant de s'éteindre en 1912. Tous deux reposent dans la crypte de la famille royale belge en l'église Notre-Dame de Laeken. Après la guerre, leurs héritiers vendent leurs deux demeures : le palais de la Régence appartient aujourd'hui à la Cour des Comptes, et le château des Amerois à la famille Solvay.

Un siècle après leur mort, le prince Philippe et la princesse Marie, comte et comtesse de Flandre, sont les ancêtres de trois familles royales (Belgique, Italie et Luxembourg) et comptent cinq chefs d'Etat parmi leurs descendants (les rois Albert Ier, Léopold III, Baudouin Ier et Albert II, ainsi que le grand-duc Henri de Luxembourg). Et le futur roi des Belges s'appelle Philippe en mémoire de son arrière-arrière-grand-père.

lundi 6 juin 2011

"Belgique, un roi sans pays" (Martin Buxant et Steven Samyn)

L'initiative est intéressante à double titre : consacrer tout un ouvrage au rôle politique d'Albert II (ce qui n'avait jamais été fait), et confier sa rédaction à un journaliste francophone (Martin Buxant de "La Libre Belgique") et à un journaliste néerlandophone (Steven Samyn de "De Morgen"), tous deux âgés d'une trentaine d'années. Pour mener leur enquête objective et sérieuse, ils ont rencontré des responsables politiques et des proches de la Cour.

Ce livre aborde très peu la première partie du règne d'Albert II (1993-2007) où il se mêle peu de politique et a un rôle presque protocolaire. Selon les auteurs, le Roi aurait voulu ne pas signer la loi dépénalisant l'euthanasie, mais il se serait ensuite laissé convaincre par le monde politique et n'aurait aujourd'hui aucun regret à ce sujet. En 2003, il aurait encouragé le gouvernement belge à ne pas envoyer de troupes en Irak, par crainte de voir notre pays menacé par le terrorisme. Mais il préférerait la politique pro-atlantiste du ministre de la Défense Pieter De Crem à celle plus humanitaire de son prédécesseur André Flahaut. Il manque un chapitre sur les initiatives prises par le couple royal suite à l'affaire Dutroux en 1996.

Ils racontent ensuite les décisions politiques prises par Albert II depuis 2007. Les problèmes communautaires l'ont en effet obligé à jouer un rôle nettement plus important. On découvre les coulisses de ce qui se passe derrière les grilles du palais, notamment l'influence des partis et de son chef de cabinet Jacques van Ypersele de Strihou. Le Roi prend quelques risques mais ne commet aucun faux pas. Il donne l'image d'un bon papa sympathique qui tente de recoller les morceaux entre Flamands et francophones. Mais il peut être aussi en colère, par exemple contre le jeune président du VLD Alexander De Croo qu'il accuse d'être responsable de la chute du gouvernement en 2010.

Des chapitres sont ensuite consacrés à l'entourage, au coût et à la foi de la famille royale, ainsi qu'aux personnes anoblies par le Roi. Les auteurs affirment que c'est la reine Paola qui s'opposerait à la reconnaissance officielle de Delphine Boël par son père. Ils évoquent ensuite les mauvaises relations entre le prince Philippe d'une part, et le monde politique, la presse et le chef de cabinet d'Albert II d'autre part, ainsi que le souhait de plusieurs partis d'une monarchie protocolaire (comme en Suède) pour le prochain règne.

Leur conclusion? "Jusqu'ici, Albert II a pu slalomer entre les exigences des uns et des autres. Mais chacun, aujourd'hui en Belgique, pressent que cet exercice de style a atteint ses limites et n'est plus guère tenable. Jusqu'ici, Albert II a eu les épaules assez larges que pour ne pas laisser l'édifice royal s'effondrer. Mais tout porte à croire - de la difficulté de la succession royale à l'évolution des esprits de la classe politique en passant par un pays si particulier à gouverner - que le temps presse. Jusqu'ici ce roi est à la tête d'un pays. Jusqu'ici ce pays a un roi. Jusqu'ici".

Si cet ouvrage intéressant est plutôt positif pour l'image d'Albert II, il brise cependant un tabou : le secret entourant les colloques singuliers entre le Roi et les responsables politiques. Certains ont été peu loquaces avec les deux journalistes, mais d'autres (comme Bart De Wever et Alexander De Croo qui n'ont pas de bonnes relations avec le souverain) ont raconté en détail leurs audiences royales. Cela ajoute donc une difficulté à la tâche d'Albert II qui devra être beaucoup plus prudent à l'avenir lors de ses consultations politiques...

mercredi 1 juin 2011

Activités royales en mai 2011

22 audiences pour le Roi : le premier ministre Yves Leterme (reçu 3 fois), le président du PS Elio Di Rupo (reçu 3 fois), le président du CD&V Wouter Beke, le président de la NVA Bart De Wever, la présidente du CDH Joëlle Milquet, le président de l'Open VLD Alexander De Croo, le président du MR Charles Michel, le président de Groen Wouter Van Besien, le co-président d'Ecolo Jean-Michel Javaux, la présidente du SPA Caroline Gennez, l'aide de camp Baudouin Somers, le président de Tchéquie Vaclav Klaus, ainsi que les ambassadeurs de Chine, Brésil, Corée, Bélarus, Zimbabwe et Vietnam.

8 activités officielles pour le Roi : béatification du pape Jean-Paul II, inauguration du Museum Aan de Stroom à Anvers, déjeuner à Laeken pour le jury du Concours Musical Reine Elisabeth, déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement, accueil officiel à l'hôtel de ville de Charleroi, visite du site de Caterpillar, visite des studios Dreamwall/Keywall à Charleroi.

10 activités officielles pour la reine Paola : béatification du pape Jean-Paul II, inauguration du Museum Aan de Stroom à Anvers, déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement, accueil officiel à l'hôtel de ville de Charleroi, visite du Musée de la Photographie à Charleroi, visite des studios Dreamwall/Keywall à Charleroi, 50ème anniversaire du service de baby-sitting du Gezinsbond, événement festif organisé par Child Focus sur le site de l'Atomium, 10ème anniversaire de Missing Children Europe.

5 activités officielles pour la reine Fabiola : une séance éliminatoire, une finale et la remise des prix du Concours Musical Reine Elisabeth, déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement.

17 activités officielles pour le prince Philippe : audience de Jean-Marc Jancovici (spécialiste français des questions énergétiques), visite de l'entreprise Ecover à Malle, visite du centre Wingerdbloei à Deurne, journée de rencontre familiale de l'Association Parents d'Enfants Victimes de la Route, visite de l'asbl Ellipse à Carnières, soirée de gala organisée par le comité de soutien anversois de la Fondation Roi Baudouin, 5ème Strategy Energy Forum, atterrissage du Solar Impulse à Bruxelles, visite du port de Gand, visite de l'entreprise Van Heyghem Recycling à Gand, déjeuner à Laeken pour le jury du Concours Musical Reine Elisabeth, finale du Concours Reine Elisabeth, 9ème European Business Summit, déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement, réception à l'ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, 40ème anniversaire de la princesse Maxima des Pays-Bas.

15 activités officielles pour la princesse Mathilde : visite de l'exposition Toutankhamon à Bruxelles, ouverture des Assises de la Coopération Belge au Développement, visite du centre Wingerdbloei à Deurne, journée de rencontre familiale de l'Association Parents d'Enfants Victimes de la Route, soirée de gala organisée par le comité de soutien anversois de la Fondation Roi Baudouin, demi-finale du Concours Musical Reine Elisabeth, remise du Prix Princesse Mathilde 2011, remise du Prix Fédéral 2011 de lutte contre la pauvreté, déjeuner pour le jury du Concours Musical Reine Elisabeth, finale du Concours Musical Reine Elisabeth, congrès "Adolescence, violence, troubles psychiatriques et soins obligés", déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement, visite de la Maison de Quartier de Watermael-Boitsfort, 40ème anniversaire de la princesse Maxima des Pays-Bas.

8 activités officielles pour la princesse Astrid : congrès de l'European Association of Neurosciences Nurses, journée portes ouvertes des institutions européennes sur le thème "L'Europe volontaire", visite de l'Institution Royale de Messines à Bruxelles, déjeuner pour le jury du Concours Musical Reine Elisabeth, finale du Concours Musical Reine Elisabeth, visite de la Résidence Porte de Hal à Bruxelles, déjeuner à Laeken pour les lauréats du Prix Roi Baudouin pour le Développement, remise au palais royal du Prix Roi Baudouin pour le Développement.

2 activités officielles pour le prince Lorenz : inauguration de l'exposition sur le Fonds Michel Wittock, finale du Concours Musical Reine Elisabeth.

2 activités officielles pour le prince Laurent : demi-finale du Concours Musical Reine Elisabeth et activité "Vétérinaires en herbe" au Berlaymont.

2 activités officielles pour la princesse Claire : soirée organisée par le Collectif des Femmes de Louvain-la-Neuve et spectacle "Les souffleurs aux gradins" au profit de la Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette.

Résumé des activités officielles de janvier à mai 2011 :

Roi : 84 audiences + 34 activités officielles

Prince Philippe : 77 activités officielles

Princesse Mathilde : 66 activités officielles

Reine Paola : 37 activités officielles

Princesse Astrid : 29 activités officielles

Prince Laurent : 18 activités officielles

Princesse Claire : 10 activités officielles

Reine Fabiola : 9 activités officielles

Prince Lorenz : 2 activités officielles