samedi 15 février 2014
Les fiançailles du prince Amedeo de Belgique
1° Les origines belges du prince Amedeo
Peu de personnes le savent, mais Amedeo descend du comte Werner de Merode (1794-1840) qui participa au Congrès National de 1830-1831 et vota pour l'élection du prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges. L'une des petites-filles de Werner, Maria Victoria del Pozzo, épouse le prince Amédée de Savoie, 1er duc d'Aoste, qui a été temporairement roi d'Espagne de 1870 à 1873. Ce sont les arrières-arrières-grands-parents du prince Lorenz (père d'Amedeo) qui est donc lié au comte Frédéric de Merode, mort lors de la révolution belge contre les Hollandais en 1830. Un monument à sa mémoire a été érigé à la place des Martyrs à Bruxelles.
Par la grand-mère paternelle de la reine Paola, Laure Mosselman du Chenoy, le prince Amedeo est également lié à d'autres familles belges comme les Mosselman et les Coghen. Plus d'infos à ce sujet : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/01/les-origines-belges-de-la-reine-paola.html
2° Son enfance et sa jeunesse
Premier enfant de la princesse Astrid de Belgique et de l'archiduc Lorenz d'Autriche-Este, Amedeo, Marie, Joseph, Carl, Pierre, Philippe, Paolo, Marc d'Aviano naît le 21 février 1986 à 18h43 aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Pierre. Il porte le prénom de son arrière-grand-père Amédée de Savoie, 3ème duc d'Aoste, vice-roi d'Ethiopie et gouverneur général de l'Afrique orientale italienne, mort au Kenya en 1942, prisonnier des Anglais. Il était marié avec la princesse Anne d'Orléans.
Son parrain est son oncle le prince Philippe. Sa marraine est sa grand-mère maternelle la princesse Paola qui a la grande joie de pouvoir assister à l'accouchement de sa fille, dont elle est très proche. Le baptême est célébré dans la chapelle du domaine de Laeken. Conformément à la Constitution de l'époque, Amedeo n'entre pas dans l'ordre de succession au trône, car il n'est pas fils d'un prince de Belgique.
Le petit archiduc vit sept années dans le plus grand anonymat à Bâle en Suisse, où son père travaille dans une banque. Leur maman n'effectuait aucune obligation officielle en Belgique et se consacrait avec joie à l'éducation de ses enfants. Le Parlement abroge en 1991 la loi salique pour la succession au trône à partir de la descendance du prince et de la princesse de Liège. Amedeo devient quatrième (derrière Albert, Philippe et Astrid) et reçoit le titre de prince de Belgique. Au fil des ans, Amedeo devient le grand frère de Maria-Laura, Joachim, Luisa-Maria et Laetitia-Maria.
La princesse Astrid, son époux et leurs enfants quittent la Suisse en 1993 et s'installent dans une villa de la rue Brederode, à l'arrière du palais royal de Bruxelles. Si l'archiduc Lorenz continue de travailler dans le secteur bancaire, son épouse est désormais la fille du nouveau couple royal et la présidente nationale de la Croix-Rouge de Belgique. En septembre 1993, Amedeo entre au collège Sint-Jan Berchmans à Bruxelles, où il effectue en néerlandais ses études primaires et une partie de ses secondaires.
A 15 ans 1/2, le prince Amedeo intègre, en septembre 2001, la Sevenoaks School, un prestigieux collège du Kent en Grande-Bretagne. Il y est interne pendant ses trois dernières années secondaires et y passe son baccalauréat international en 2004.
Comme le veut la tradition, il fait un passage dans l'armée belge, en commençant par une phase d'initiation militaire à Elsenborn. Durant l'année académique 2004-2005, Amedeo suit des cours à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles, participe en février à des entraînements tactiques dans l'Atlas au Maroc, et défile devant sa famille lors de la fête nationale 2005. Son camp final fut chez les Commandos à Marche-les-Dames. Il a également décroché un brevet de parachutiste à Schaffen. Le 27 septembre 2007, il prête serment à Bruxelles comme officier de réserve.
Le prince a confié plus tard à ce sujet : "Ce fut une grande chance d'avoir pu poursuivre cette formation militaire. Pour réussir, il faut inévitablement qu'il y ait une forte cohésion dans l'équipe. Les pelotons qui ne s'entendaient pas bien et qui ne s'entraidaient pas entre eux avaient généralement le plus haut nombre d'abandons et d'échecs. Je suis admiratif devant tous ceux qui, comme eux, choisissent de continuer ce chemin, au service du pays".
De septembre 2005 à juin 2008, le prince étudie à la London School of Economics and Political Sciences. Il a confié plus tard à ce sujet : "Mes études à la London School of Economics ont été une période géniale de ma vie. C'étaient des recherches académiques récentes qui servaient de cours. Les professeurs nous transmettaient la matière avec enthousiasme, ce qui rendait les cours passionnants. Je suis resté très attaché à cette école. Je suis content d'avoir terminé mon bachelor, même si certains aspects des études me manquent aujourd'hui. La vie d'étudiant était très dynamique, stimulante à tout point de vue, et en même temps amusante".
Avec son père, il participe au marathon de New York en 2007 et se classe 8.021ème (3h48 et 18""). Il le refait aussi en 2012 avec ses parents. Le sport et la chasse sont les deux loisirs connus du jeune homme à qui on prête souvent beaucoup d'humour.
Après une année sabatique au cours de laquelle il a travaillé plusieurs mois pour une ONG de micro-crédit au Chili, il commence sa carrière professionnelle de septembre 2009 à juin 2012 au sein de la société Deloitte à New York. Il y travaille sur des projets dans les services financiers, les médias, l'industrie pharmaceutique, les faillites, l'analyse de données numériques, et il a également lancé une plate-forme de distribution vidéo numérique au sein d'une entreprise dans le secteur des télécommunications. Après Deloitte, Amedeo a travaillé cinq mois dans la société Accumulus Capital Management, également basée à New York et spécialisée dans les hedge funds.
En 2013, le prince a repris des études à l'université de Columbia à New York, et explique son choix sur le site Linkedin : "Cette année, pour combler mon expérience de conseil et dans le but de travailler dans la gestion de fortunes privées et de gestion d'investissements, j'ai entamé un Master of Business Administration axé sur le financement, l'investissement et l'entrepreneuriat". Il marche donc très clairement sur les traces de son père le prince Lorenz qui travaille dans la banque suisse Gutzwiller spécialisée dans la gestion de grosses fortunes.
Par ailleurs, Amedeo est le parrain de sa cousine la princesse Elisabeth de Belgique (née en 2001), fille des souverains belges, et de son petit-cousin l'archiduc Lorenz d'Autriche (né en 2003), fils de l'archiduc Carl-Peter d'Autriche et de la princesse Alexandra de Wrede. En dehors des grandes familles nobles européennes, on sait aussi qu'il est l'ami du violoniste belge Lorenzo Gatto.
3° Ses uniques confidences en 2011
A l'occasion de ses 25 ans en février 2011, Amedeo accepte, pour la première fois, de se confier par écrit à la presse.
Sur sa vie professionnelle : "Comme la plupart des jeunes qui obtiennent leur premier job, j'étais très excité de commencer, mais tout en étant un peu nerveux. Je me souviens d'avoir fêté le jour où j'ai été accepté pour mon premier travail car j'étais si content d'avoir obtenu un job en pleine crise économique! C'est intense et les journées de travail se prolongent souvent tard dans la nuit, mais j'ai déjà tellement appris en un an et demi. Et je suis convaincu que c'est un bon départ dans le monde professionnel. A l'étranger en général, et en particulier à New York, je ne pense pas que mon nom ait une influence sur mon travail. Il y a des objectifs et des conditions chiffrées qui doivent être remplies et qui permettent de juger et de mesurer la performance de tout un chacun. En tant qu'analyste, je suis soumis aux mêmes règles que n'importe quel collègue de bureau".
Sur le sport : "A l'école et à l'université, je pratiquais beaucoup de sports d'équipe, tels que le rugby et le football. Depuis que je travaille, j'ai malheureusement moins souvent l'occasion d'y jouer. Pour compenser, la course à pied est une manière de rester en forme car il suffit de mettre des chaussures et c'est parti. Après le marathon de New York, j'ai participé à celui de Chicago en 2009".
Sur sa vie à New York : "Depuis que je vis à New York, j'adore explorer cette ville fascinante. J'aime cuisiner aussi, je trouve çà relaxant, mais c'est aux risques et périls de ceux qui doivent manger. Généralement, je fais des plats simples et rapides, ce qui laisse plus de marge à l'erreur. Ce qui me manque le plus quand je suis à l'étranger, c'est ma famille et mes amis que j'ai beaucoup moins souvent l'occasion de voir. La communication n'est pas facile à cause du décalage horaire. J'ai d'ailleurs beaucoup d'admiration pour ma mère et pour ce que font les membres de ma famille au service des autres et de mon pays. Heureusement qu'on peut facilement trouver des produits belges à l'étranger : le chocolat, les bières, le pain et même les frites comme chez nous!".
Sur ses amours : "J'aime rester discret sur ce sujet qui relève de la vie privée. J'espère que vous comprendrez si je ne réponds pas à cette question. La presse people me classe régulièrement dans le top 10 des princes célibataires les plus séduisants, paraît-il. Je lui en suis reconnaissant. Mais j'imagine qu'il n'y a pas beaucoup plus que dix célibataires dans le secteur...et c'est sans doute pour cela que j'ai été repris dans ce classement!".
4° Sa fiancée Elisabetta
Fin 2012, la presse révèle que le prince Amedeo a, depuis plusieurs années, une petite amie italienne avec qui il vit à New York : Elisabetta (Lili) Rosboch von Wolkenstein. Son nom de consonance germanique désigne en allemand le village de Selva di Val Gardena dans les Dolomites, longtemps en zone d'influence autrichienne. Sa mère est la comtesse Lilia de Smecchia, productrice de cinéma. Egalement producteur, son père Ettore Rosboch von Wolkenstein est l'enfant naturel d'Elisabetta Jaworski, baronne von Wolkenstein et héritière d'un empire pharmaceutique, avec Filippo Carraciolo, prince de Castagneto, président en son temps de la Fédération Internationale de l'Automobile. Ce dernier était également le père légitime de Marella, veuve de Gianni Agnelli, le célèbre patron de Fiat.
Bref, Lili est un très beau parti, et rappelons que les deux grands-mères d'Amedeo (la reine Paola et la princesse Marguerite de Savoie-Aoste) sont Italiennes également. Les généalogistes ont déjà trouvé que les deux fiancés étaient cousins au 10ème degré et descendaient tous deux du prince Franz Albrecht zu Oettingen-Spielberg (1663-1737).
Née à Rome le 9 septembre 1987, fille unique, la jeune femme a vécu à Rome jusqu'à l'âge de 18 ans.
Sa marraine est sa tante la comtesse Muni Sassoli de Bianchi et son parrain est Carlo, 9ème prince Caracciolo di Castagneto (aujourd'hui décédé). Elisabetta fait ses études en français au Lycée Chateaubriand et obtient en 2005 son baccalauréat en sciences économiques et sociales. En 2006, elle suit à Londres des études de littérature et de cinéma à la Queen Mary University of London, et obtient son Bachelor of Arts en 2009. Durant l'été 2007, elle a également fait un stage à la galerie d'art Dickinson Roundell à Londres. C'est à cette époque qu'elle aurait rencontré le prince Amedeo de Belgique à Londres.
Outre sa langue maternelle l'italien, Elisabetta parle le français et l'anglais. Passionnée de culture (littérature, musées, cinéma, entre autres), elle pratique le ski alpin, l'équitation, la natation et le ski nautique. En 2009, le couple s'installe à New York, où Elisabetta est journaliste au magazine d'art "Muse", propriété du groupe de Michael Bloomberg (ancien maire de New York). Très discrets, ils parviennent à garder leur idylle secrète jusque fin 2012.
5° Ses fiançailles
Amedeo et Elisabetta se fiancent le week-end de la Saint-Valentin 2014. Le 14 février, avec 20.000 autres fiancés, ils participent à une cérémonie au Vatican et rencontrent le pape François.
Les fiançailles ont été annoncées officiellement aujourd'hui par le Palais. Un repas familial devrait avoir lieu demain à la villa Schonenberg à Laeken, résidence de la princesse Astrid et du prince Lorenz. Certaines rumeurs affirment que le mariage aurait lieu en juillet et que le couple reviendrait ensuite s'installer en Europe.
lundi 10 février 2014
80ème anniversaire du décès de notre roi Albert Ier
Qui était le roi Albert Ier?
A sa naissance le 8 avril 1875, rien ne laissait prévoir qu'il allait un jour monter sur le trône. Il est le fils cadet du prince Philippe, comte de Flandre et frère du roi Léopold II, et de la princesse Marie de Hohenzollern, qui vivent dans leur palais de la rue de la Régence à Bruxelles. Son éducation dans sa petite enfance est négligée par rapport à celle de son frère aîné le prince Baudouin. Tout change à l'âge de douze ans lorsque ses parents le confient au capitaine Jungbluth qui lui ouvre l'esprit, développe son esprit critique et lui fait rencontrer des personnalités intéressantes et différentes. Après le décès du prince Baudouin, victime d'une pleuro-pneumonie en janvier 1891, Albert devient le nouvel héritier de la dynastie belge.
De nature réservée, le prince Albert entre à l'Ecole Royale Militaire, entreprend un long voyage aux Etats-Unis et au Congo, devient sénateur de droit, et s'intéresse beaucoup aux sciences et aux problèmes sociaux. En 1906, il fonde l'Institut Ibis, un foyer et une école destinés à aider les orphelins de pêcheurs.
Sur le plan privé, Albert épouse en octobre 1900 Elisabeth qu'il avait rencontrée trois ans plus tôt à Paris lors des funérailles de la duchesse d'Alençon. Elisabeth est la fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue de renom, et de l'infante Marie-José du Portugal. Le couple aura trois enfants : le prince Léopold (né en 1901), le prince Charles (né en 1903) et la princesse Marie-José (née en 1906).
Suite au décès de Léopold II en 1909, Albert Ier monte sur le trône et est le premier roi des Belges à prêter serment en français et en néerlandais. Devant l'imminence d'une guerre européenne, il obtient en 1913 du Parlement l'instauration du service militaire pour tous les hommes âgés de 20 ans. La Belgique continue de rappeler sa neutralité : elle peut retarder les Allemands s'ils l'envahissent, mais elle aura besoin de l'aide rapide des Anglais et des Français pour sauver son indépendance.
L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche à Sarajevo entraîne la guerre entre l'empire austro-hongrois et la Serbie, soutenue par les Russes. Alliée de l'Autriche, l'Allemagne déclare à son tour la guerre à la France et à la Russie. Le 2 août 1914, les Allemands remettent au roi Albert Ier et au gouvernement belge un ultimatum exigeant le passage de leurs troupes pour attaquer la France. La Belgique refuse et est envahie le 4 août 1914.
Notre vaillante armée repousse les premiers assauts et Liège ne tombe qu'après dix jours de siège. Sans cesser de se battre, nos soldats se replient sur Malines et Anvers qu'ils doivent abandonner devant des forces supérieures en nombre. Le Roi décide d'arrêter l'armée belge derrière l'Yser. Les écluses de Nieuport ayant été ouvertes, c'est derrière un immense lac que notre armée construit des tranchées et résiste pendant quatre ans aux Allemands. Le roi Albert et la reine Elisabeth restent avec eux sur ce dernier lambeau de territoire libre. Le reste de la Belgique est occupée par les envahisseurs qui réquisitionnent tout ce dont ils ont besoin. L'armistice du 11 novembre 1918 met fin à la première guerre mondiale, au cours de laquelle 41.000 Belges sont morts...
Le couple royal et leurs enfants effectuent ensuite leur Joyeuse Entrée dans les villes libérées où ils reçoivent un accueil triomphal. Albert Ier devient un héros et est surnommé le "roi chevalier". La monarchie belge n'a jamais été aussi vénérée et populaire qu'à cette époque.
De retour à Bruxelles, le Roi se rend au Parlement et annonce d'importantes réformes : l'introduction du suffrage universel pour les hommes de plus de 21 ans, l'égalité effective des deux langues nationales, la flamandisation de l'Université de Gand et l'extension de la législation sociale (instauration de la journée de 8h et de la semaine de 48h, p.ex.). Cet élargissement du corps électoral et le système de représentation proportionnelle ne permet plus à un parti d'obtenir la majorité absolue. Désormais, la Belgique a un gouvernement bipartite ou tripartite. En 1921, le suffrage universel est élargi aux femmes uniquement pour les élections communales.
Sur la scène internationale, le comportement du roi Albert durant la guerre lui vaut un grand prestige. Il est reçu avec tous les honneurs lors d'un long voyage officiel aux Etats-Unis et participe personnellement aux négociations du traité de Versailles : il y défend les intérêts de la Belgique, mais tente aussi en vain de s'opposer aux humiliations excessives de l'Allemagne, dangereuses pour l'avenir...
Passionné par les sciences, Albert Ier crée en 1928 le Fonds National de la Recherche Scientifique (F.N.R.S.). Le couple royal est l'ami de nombreux écrivains, musiciens, artistes et scientifiques. La reine Elisabeth assiste en 1922 à l'ouverture du tombeau de Toutankhamon et soutient la création de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth, de la Fondation Médicale Reine Elisabeth et du Fonds Reine Elisabeth pour l'Assistance Médicale aux indigènes du Congo belge. Elle convainc les responsables politiques de construire le palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dû à l'architecte Victor Horta et inauguré en 1928.
Le centenaire de l'indépendance de la Belgique en 1930 est marqué par les expositions internationales de Liège et Anvers, et la naissance du prince Baudouin, deuxième dans l'ordre de succession au trône. En 1930, le Canal Albert est inauguré et permet la liaison entre Liège et Anvers à travers la Campine, sans passer par l'enclave néerlandaise de Maastricht.
Le 17 février 1934, le roi Albert Ier (59 ans) fait une chute mortelle lors d'une après-midi d'escalade à Marche-les-Dames. Son fils aîné Léopold lui succède.
Hommage de son arrière-petit-fils le nouveau roi Philippe
Dans son discours de Nouvel An 2014 aux autorités du pays, le Roi lui a rendu hommage :
"Cette année, nous commémorons le début de la Grande Guerre. Une guerre qui provoqua la mort par millions d'hommes et de femmes de tous les continents, venus pour la plupart rejoindre le champ de bataille décisif sur nos terres et celles du nord de la France. Malgré les efforts du roi Albert Ier pour éviter d'inutiles effusions de sang, notre pays a payé un lourd tribut à cette guerre. Tant de soldats ont, de Liège à Ypres, sacrifié leurs vies sur les champs de bataille et dans les tranchées. Des milliers de victimes civiles tombèrent à la suite de l'invasion du pays.
Cette commémoration sera l'occasion de rendre hommage à nos aïeux qui ont vécu cette période avec courage et dignité. Nous dirons aussi notre reconnaissance envers tous ceux venus se battre à nos côtés, parfois depuis l'autre bout du monde. Le souvenir de cette guerre et de la seconde guerre mondiale doit nous rappeler la valeur de la paix et de la sécurité que l'Union Européenne et l'Alliance Atlantique nous ont apportées.
Après la fin de la première guerre mondiale, nos gouvernements, soutenus par mon arrière-grand-père, ont remodelé la Belgique. Sur le plan politique, notre pays faisait un pas en avant en instaurant le suffrage universel masculin. De nouveaux groupes au sein de la population ont enfin pu participer à la gestion du pays. Même s'il a fallu attendre longtemps encore pour voir instauré le droit de vote féminin, la voie de l'émancipation, de l'égalité des chances et de l'égalité de traitement fut ouverte à cette époque. Il a fallu du temps aussi pour atteindre l'égalité des langues, mais l'enseignement commença alors de plus en plus à s'exercer dans chacune des langues nationales. C'est aussi de cette période que datent les premières conquêtes sociales comme la journée de travail de 8h et le droit de grève. La Belgique devint de cette manière le pays de tous les Belges.
C'est alors aussi que tous ensemble, nous avons reconstruit notre économie. Il y a quelques semaines, j'étais à Gand pour le 85ème anniversaire du Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek. Avec son équivalent francophone, ce fond répond à l'appel du roi Albert Ier en vue d'améliorer la prospérité du pays et de la population à travers la science et la recherche. L'obligation scolaire à 14 ans et l'essor de l'enseignement technique ont suivi de près. Depuis lors, nous avons pleinement investi dans le talent. C'était alors la voie à suivre. Cela l'est tout autant aujourd'hui".
Quelques jours après ce discours, lors de leur visite officielle à Paris, le roi Philippe, la reine Mathilde, le premier ministre Elio Di Rupo et le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ont déposé des fleurs devant le monument du roi Albert Ier, près de la place de la Concorde, à l'occasion des 80 ans de son décès et du centenaire de la première guerre mondiale. A noter que la princesse Esmeralda de Belgique prépare un documentaire sur ses grands-parents le roi Albert Ier et la reine Elisabeth pour l'automne 2014. Affaire à suivre...
Cérémonies organisées pour les 80 ans du décès du roi Albert Ier
Dimanche 16 février 2014 : messe en l'église de Nalinnes-Bultia à 9h30, dépôt de fleurs devant le monument du roi Albert Ier à 11h, réception au château communal de Ham-sur-Heure à 11h30.
Dimanche 16 février 2014 en province de Namur : cérémonies à 9h15 devant la statue du roi Albert Ier au Grognon à Namur, et à 11h45 devant le rocher de Marche-les-Dames.
Lundi 17 février 2014 : ouverture de la crypte royale de Laeken au public de 13h à 17h à l'occasion du 80ème anniversaire du décès du roi Albert Ier.
Lundi 17 février 2014 à 11h45 : dépôt de fleurs devant le monument du roi Albert Ier à Ixelles (avenue Guillaume Macan).
Lundi 17 février 2014 à 14h : dépôt de fleurs devant le monument du roi Albert Ier à Jumet (rue Surlet) avec les enfants des écoles voisines.
Lundi 17 février 2014 : réception à l'hôtel de ville de Mons pour le 80ème anniversaire du décès du roi Albert Ier.
Lundi 17 février 2014 à 17h : garde d'honneur au monument des héros des deux guerres à Saint-Ghislain (rendez-vous à la place des Combattants).
Lundi 17 février 2014 à 17h30 : réunion dans le hall de l'hôtel de ville de Charleroi pour aller fleurir les différents monuments, réception à 18h45 à la caserne Trésignies.
Lundi 17 février 2014 à 17h30 : dépôt de fleurs devant le monument du roi Albert Ier à Paris (place de la Concorde).
Lundi 17 février 2014 de 18h30 à 19h30 : garde d'honneur autour du monument aux morts de Grez-Doiceau.
Mardi 18 février 2014 : messe à la mémoire des défunts de la dynastie en l'église Notre-Dame de Laeken en présence de la famille royale, suivie de l'ouverture de la crypte royale de Laeken au public de 13h à 17h.
Samedi 22 février 2014 à 11h30 : dépôt de fleurs devant le monument du roi Albert Ier à Tournai (place Crombez).
lundi 3 février 2014
Activités royales en janvier 2014
19 audiences pour le Roi : le premier ministre Elio Di Rupo (reçu 4 fois), le procureur général Ignacio de la Serna, la vice-première ministre Joëlle Milquet, le président de la Cour Constitutionnelle Marc Bossuyt, la juge à la Cour Constitutionnelle Rita Leysen, l'administrateur général de l'Inami Johan De Cock, le président de BNP Paribas Fortis Maxime Jadot, le membre du Conseil d'Etat chinois Jang Jicchi, le ministre-président flamand Kris Peeters, la secrétaire d'Etat à l'Immigration Maggie De Block, le ministre-président wallon Rudy Demotte, ainsi que les ambassadeurs de Thaïlande, Malte, Ethiopie, Kosovo et Arabie Saoudite.
10 activités officielles pour le Roi : réunion de travail avec les 3 ministres communautaires de l'Enseignement, inauguration du Salon de l'Auto, réception de Nouvel An pour les ambassadeurs étrangers, réception de Nouvel An pour les responsables européens, réception de Nouvel An pour les responsables de l'Otan et du Shape, visite du centre d'art contemporain Wiels à Forest, forum économique de Davos, 50ème anniversaire de l'Assurance Maladie-Invalidité, réception de Nouvel An pour les autorités du pays, réception de Nouvel An à l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur.
6 activités officielles pour la Reine : réception de Nouvel An pour les ambassadeurs étrangers, réception de Nouvel An pour les responsables européens, réception de Nouvel An pour les responsables de l'Otan et du Shape, forum économique de Davos, réception de Nouvel An pour les autorités du pays, visite du centre Child Focus.
3 activités officielles pour le roi Albert II : visite de l'exposition Porsche à Autoworld, visite du Salon de l'Auto, concert de gala de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.
3 activités officielles pour la reine Paola : audience pour les responsables de Missing Children Europe, concert de gala de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, visite du centre Child Focus.
0 activité officielle pour la reine Fabiola.
4 activités officielles pour la princesse Astrid : passation de la présidence d'honneur de l'EORTC au prince Albert de Monaco, réception de Nouvel An pour les autorités du pays, réunion de l'EORTC sur la survie au cancer, réception de Nouvel An à l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur.
2 activités officielles pour le prince Lorenz : passation de la présidence d'honneur de l'EORTC au prince Albert de Monaco, réception de Nouvel An pour les autorités du pays.
4 activités officielles pour le prince Laurent : visite du Salon de l'Auto, visite de l'exposition "The Art of the Brick", réception de Nouvel An pour les autorités du pays, visite de l'exposition du peintre Frédéric Wagemans à Bruxelles.
0 activité officielle pour la princesse Claire.
Récapitulatif des activités officielles de janvier 2014 (source : www.monarchie.be) :
Roi : 10 activités officielles + 19 audiences
Reine : 6 activités officielles
Princesse Astrid et Prince Laurent : 4 activités officielles
Roi Albert II et Reine Paola : 3 activités officielles
Prince Lorenz : 2 activités officielles
Reine Fabiola et Princesse Claire : 0 activité officielle
Communication du Palais
A l'occasion des six premiers mois de règne du roi Philippe ce 21 janvier, Pierre-Emmanuel De Bauw (directeur Médias et Communication du palais royal) a, pour la première fois, répondu directement pendant une heure aux questions des lecteurs du site Internet du journal "Le Soir". Il a expliqué cette initiative et l'ouverture d'un compte Twitter par un "changement de génération" . Il a aussi confié : "Le compte Twitter est utilisé principalement pour l'instantané, et une page Facebook est en projet. Elle sera avant tout une vitrine pour partager les activités quotidiennes du Roi. Il n'y a pas de révolution mais une évolution et un souci de communiquer le mieux possible au plus grand nombre. C'est un support pour le travail de fond mené par le Roi".