(Article actualisé en janvier 2024)
La reine Fabiola (de 1960 à 1993)
Ce sont le roi Baudouin et la reine Fabiola qui ont créé l'asbl Les Œuvres de la Reine en 1960 avec les dons et cadeaux offerts par la population à l'occasion de leur mariage. Le but était d'utiliser ces fonds pour venir en aide à la population dans le besoin. On suppose que cet argent a été placé, et que ce sont les intérêts générés qui sont utilisés.
La reine Paola (de 1993 à 2013)
En 1993, il est décidé de répartir ce fonds financier en deux : l'asbl Les Œuvres de la Reine (géré par la reine Paola) et l'asbl Les Œuvres de la Reine Fabiola. Au cours de ces deux décennies, les Œuvres de la Reine soutiennent différents projets de la Fondation Reine Paola, et aident les personnes qui écrivent au couple royal.
Le Secrétariat Social de la Reine (créé également par la reine Fabiola dans les années soixante) et le Service des Requêtes du Roi trient ces lettres en deux groupes : celles qu'ils vont orienter vers un ministère ou un organisme spécifique pour répondre au problème, et celles qu'ils vont aider financièrement. Après une recherche d'informations sur la situation de l'expéditeur, les Œuvres de la Reine acceptent de leur envoyer un chèque d'environ 200 euros afin de payer des frais médicaux, de logement ou de chauffage (les lettres concernant des enfants sont souvent envoyées à l'Œuvre Royale des Berceaux Princesse Paola et à la section belge de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance).
Un exemple concret parmi toutes ces demandes : Lysiane Noël. Suite au départ de son mari en 2008, elle se retrouve avec quatre enfants sans le moindre meuble. Elle a raconté à la presse : "Je m'en fichais de dormir par terre, mais je ne voulais pas ça pour les enfants. Dans les magasins de seconde main, les lits coûtaient 25 ou 50 euros. C'était encore trop pour moi. Je dépendais du CPAS et je n'avais pas d'emploi. J'avais donc seulement pu leur donner des matelas gonflables. J'ai écrit à la reine Paola pour lui faire part de ma situation difficile. Un mois et demi plus tard, je recevais une lettre du Palais et un coup de fil du CPAS d'Anderlues, choqué que j'ai osé m'adresser à la Reine! En revanche, le Palais a versé 200 euros sur mon compte. Avec cette somme, j'ai acheté des lits. J'ai écrit à la Reine pour la remercier et j'ai joint les tickets de caisse à ma lettre pour lui prouver que j'avais effectivement dépensé cette somme utilement. La secrétaire de la Reine m'a téléphoné ensuite pour me demander s'il ne me manquait rien d'autre. Je lui ai dit que je n'avais pas de matelas. Le Palais m'a versé à nouveau 200 euros. Je ne remercierai jamais assez la Reine pour son aide à un moment où j'en avais vraiment besoin. Aujourd'hui, j'ai un compagnon et nous avons deux enfants de plus. C'est le bonheur".
Le Palais a fait remarquer que le nombre de lettres reçues sont en nette augmentation depuis la crise financière de 2008. Les Œuvres de la Reine ont distribué 200 euros :
- à 242 familles en 2006 (soit 48.400 euros au total)
- à 450 familles en 2010 (soit 90.000 euros au total)
- à 500 familles en 2011 (soit 100.000 euros au total)
- à 650 familles en 2012 (soit 130.000 euros au total)
- à 650 familles en 2013 (soit 130.000 euros au total)
La reine Mathilde (depuis 2013)
En février 2014, la reine Fabiola dissout les Œuvres de la Reine Fabiola, et en transfère le capital aux Œuvres de la Reine (désormais gérées par la reine Mathilde). Le fonds initial de 1960 est donc reconstitué, mais il est impossible d'évaluer son importance, car l'asbl a toujours eu des obligations limitées en termes statutaires et n'a donc jamais dû rendre ses comptes publics.
Fin 2014, le Palais confirme la rumeur selon laquelle l'asbl Les Œuvres de la Reine était le légataire universel de la reine Fabiola, décédée le 5 décembre. On ignore le capital légué mais une chose est certaine : le Secrétariat Social de la Reine et l'asbl Les Œuvres de la Reine sont les deux plus belles réalisations de la reine Fabiola qui continuent d'aider les Belges en difficulté depuis plus de cinquante ans.
Les Oeuvres de la Reine ont distribué un chèque d'environ 200 euros :
- à 520 familles en 2015 (soit 104.000 euros au total)
- à 769 familles en 2016 (soit 153.800 euros au total)
- à 749 familles en 2017 (soit 148.470 euros au total)
- à 750 familles en 2018 (soit 150.000 euros au total)
- à 720 familles en 2019 (soit 136.034 euros au total)
- à 640 familles en 2020 (soit 128.000 euros au total)
- à 788 familles en 2021 (soit 149.591 euros au total)
- à 518 familles en 2023 (soit 117.084 euros au total)
Pourquoi une baisse en 2020 ? Francis Sobry du service communication du palais royal a expliqué à la presse : "Vu la crise sanitaire du coronavirus, nous pensions que les demandes d'aide seraient plus élevées que les autres années, mais ce ne fut pas le cas. En 2020, nous avons reçu 4.300 demandes d'aide, dont 1.700 demandes d'aide financière. Tout le monde ne demande pas de l'argent. Certains citoyens, perdus dans les dédales de l'administration, s'adressent à la Reine parce qu'ils ne s'y retrouvent plus. Nous les renvoyons dès lors aux services adéquats. Si des personnes demandent aussi de l'aide pour trouver du travail, nous les renvoyons alors vers Actiris, le Forem ou vers d'autres organismes qui pourraient les aider. Même chose aussi pour des personnes qui se voient refuser un permis, p.ex. Toutes les demandes font l'objet d'une enquête sociale par le CPAS concerné ou par un autre organisme. La crise du coronavirus et le télétravail ont d'ailleurs ralenti ces enquêtes. Ceci explique sans doute pourquoi nous terminons 2020 avec un nombre inférieur de familles aidées. Des dossiers restent en cours de traitement".
Par ailleurs, grâce à l'héritage légué par la reine Fabiola après son décès, l'asbl Les Œuvres de la Reine peut étendre son action. Elle décide d'aider des jeunes adultes de 18 à 25 ans à la recherche de leur projet de vie. Le public cible des projets soutenus sont des jeunes (orphelins ou placés en institution ou famille d'accueil) qui, dès leur majorité, doivent quitter ces institutions qui les encadrent et sont souvent laissés à eux-mêmes au moment où ils ont besoin de conseils et de soutien pour construire leur projet de vie. Dans ce contexte, l'asbl veut mettre l'accent sur l'autonomisation de ces jeunes en situation de vulnérabilité.
Les Œuvres de la Reine vont apporter un soutien financier total de 400.000 euros pour un cycle de trois ans (2020-2022) à répartir entre trois associations : la Société Royale Protectrice de l'Enfance (à qui les reines Fabiola et Mathilde ont accordé leur Haut Patronage) pour son dispositif de parrainage et de réseau sur lequel les jeunes peuvent s'appuyer ; le projet "Grote stap" de l'asbl Cachet pour l'organisation de sessions et camps d'informations ; le projet "Bootsman" de la Koninklijk Werk IBIS (créée il y a plus d'un siècle par le roi Albert Ier et actuellement sous le Haut Patronage du roi Philippe) pour un encadrement supplémentaire des jeunes qui ont suivi l'enseignement de l'asbl à la côte belge.
Par ailleurs, grâce à l'héritage légué par la reine Fabiola après son décès, l'asbl Les Œuvres de la Reine peut étendre son action. Elle décide d'aider des jeunes adultes de 18 à 25 ans à la recherche de leur projet de vie. Le public cible des projets soutenus sont des jeunes (orphelins ou placés en institution ou famille d'accueil) qui, dès leur majorité, doivent quitter ces institutions qui les encadrent et sont souvent laissés à eux-mêmes au moment où ils ont besoin de conseils et de soutien pour construire leur projet de vie. Dans ce contexte, l'asbl veut mettre l'accent sur l'autonomisation de ces jeunes en situation de vulnérabilité.
Les Œuvres de la Reine vont apporter un soutien financier total de 400.000 euros pour un cycle de trois ans (2020-2022) à répartir entre trois associations : la Société Royale Protectrice de l'Enfance (à qui les reines Fabiola et Mathilde ont accordé leur Haut Patronage) pour son dispositif de parrainage et de réseau sur lequel les jeunes peuvent s'appuyer ; le projet "Grote stap" de l'asbl Cachet pour l'organisation de sessions et camps d'informations ; le projet "Bootsman" de la Koninklijk Werk IBIS (créée il y a plus d'un siècle par le roi Albert Ier et actuellement sous le Haut Patronage du roi Philippe) pour un encadrement supplémentaire des jeunes qui ont suivi l'enseignement de l'asbl à la côte belge.