vendredi 27 décembre 2013

Quel membre de la famille royale belge a-t-il été le plus actif en 2013 ?

1° Roi Philippe :  209 activités officielles + 67 audiences
Comme l'an dernier, on retrouve le roi Philippe en tête de ce classement :  267 activités officielles en 2012 ;  209 activités officielles et 67 audiences en 2013. Ses premiers mois de règne ont été plutôt sereins :  sa prestation de serment le 21 juillet s'est passée sans aucun incident (ce qui n'était pas le cas de ses deux prédécesseurs) et dans une bonne ambiance populaire ;  il a repris certains conseillers de son père et introduit de nouvelles personnes au Palais (en particulier son chef de cabinet Frans Van Daele et la première conseillère d'origine étrangère) ; les premiers contacts du Roi avec le monde politique semblent s'être bien passés (y compris avec le président de la NVA Bart De Wever qui n'a jusqu'à présent rien à lui reprocher) ;  la communication du Palais s'est modernisée grâce à la réforme des dotations royales et l'ouverture d'un compte Twitter (mais il reste encore des choses à améliorer) ;  le roi Philippe s'adapte à la nouvelle Belgique fédérale (il a prononcé son discours de Noël entièrement en allemand pour la communauté germanophone et il a reçu en audience les ministres-présidents des régions et communautés, ce que ne faisait pas Albert II) ;  son discours de Noël n'a pas suscité de polémique (mais le Roi doit encore s'améliorer pour paraître plus à l'aise devant la caméra). Par ailleurs, suite aux reproches des partis politiques flamands sur les quelques grâces royales accordées depuis le 21 juillet sur proposition du ministère de la Justice, la ministre de la Justice Annemie Turtelboom a annoncé qu'elle ne proposerait plus de grâce royale à signer au Roi d'ici les élections de mai 2014. Bref, ce début de règne est plutôt réussi pour le nouveau roi Philippe, mais gérer l'après-élections sera bien plus difficile en 2014...

2° Reine Mathilde :  190 activités officielles
Stabilité pour la reine Mathilde qui reste deuxième de ce classement comme l'an dernier :  166 activités officielles en 2011,  196 en 2012 et 190 en 2013.

3° Princesse Astrid :  133 activités officielles
La princesse Astrid occupe, pour la première fois, la 3ème place de ce classement. Suite à la demande du gouvernement fédéral de mener deux missions économiques cet automne à l'étranger, son nombre d'activités officielles a fortement augmenté :  90 en 2011,  63 en 2012,  133 en 2013.

4° Roi Albert II :  58 activités officielles + 63 audiences
Stabilité pour les activités officielles du roi Albert II :   50 en 2011,  54 en 2012,  58 en 2013. Par contre, suite à son abdication, Albert II ne reçoit plus en audience depuis le 21 juillet, ce qui explique qu'il passe de la 3ème à la 4ème place de ce classement.

5° Prince Laurent :  61 activités officielles
Suite au changement de règne, le prince Laurent est, comme sa sœur, beaucoup plus sollicité par le Palais, ce qui explique son augmentation d'activités officielles :   30 en 2009,  40 en 2010,  31 en 2011,  35 en 2012,  61 en 2013.

6° Reine Paola :  59 activités officielles
La reine Paola passe de la 4ème à la 6ème place, mais son nombre d'activités officielles reste semblable :   70 activités officielles en 2011,  67 en 2012,  59 en 2013.

7° Princesse Claire :  46 activités officielles
Comme son époux, la princesse Claire est plus sollicitée par le Palais depuis le changement de règne :  30 activités officielles en 2009,  41 en 2010,  23 en 2011,  30 en 2012 et 46 en 2013. En 2013, la princesse Claire est entrée au conseil d'administration des sociétés créées par son époux et en difficulté financière. Parviendra-t-elle à renverser la vapeur?

8° Prince Lorenz :  26 activités officielles
Stabilité pour le prince Lorenz qui continue à être le seul membre de la famille royale à travailler à temps plein dans une banque :   23 activités officielles en 2009,  18 en 2010,  30 en 2011,  28 en 2012 et 26 en 2013.

9° Reine Fabiola :  20 activités officielles
Stabilité pour la reine Fabiola :   16 activités officielles en 2009,  21 en 2010,  19 en 2011,  23 en 2012 et 20 en 2013. Au terme d'une année où les révélations sur ses fondations privées ont entraîné la diminution de sa dotation de 2/3,  la reine Fabiola vient d'annoncer qu'elle renonçait à la présidence d'honneur du Concours Musical Reine Elisabeth (qu'elle exerçait depuis 1965) au profit de la reine Mathilde. On ne l'a plus vue en public depuis le 31 juillet. La verra-t-on moins en 2014?

lundi 23 décembre 2013

Activités royales en décembre 2013

7 audiences pour le roi Philippe :  le vice-premier ministre Alexander De Croo, le ministre de la Défense Pieter De Crem, la vice-première ministre Laurette Onkelinx, le président du Comité Militaire de l'Otan Knud Bartels, le président du COIB Pierre-Olivier Beckers, le premier ministre Elio Di Rupo, le Prix Nobel de Physique François Englert.

16 activités officielles pour le roi Philippe :  déjeuner avec la famille grand-ducale luxembourgeoise, rencontre avec le président de la Chambre et le premier ministre luxembourgeois, réception au palais grand-ducal luxembourgeois, 2 réunions de travail sur l'emploi et la formation des jeunes, déjeuner à Laeken avec le roi Abdallah de Jordanie, visite à l'Etat-Major de la Défense, 75ème anniversaire de la Koninklijke Academie voor Geneeskunde van België, cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, concert de Noël au palais royal, visite au dépôt de Bruxelles-Propreté, 85ème anniversaire du Fonds voor Wetenschappelijke Onderzoek, remise des Prix Belgodyssée, 150ème anniversaire de la Compagnie Immobilière de Belgique, visite de la maison d'accueil Klemenswerk à Gand, visite du restaurant social Parnassus à Gand.

22 activités officielles pour la reine Mathilde :  déjeuner avec la famille grand-ducale luxembourgeoise, rencontre avec le président de la Chambre et le premier ministre luxembourgeois, réception au palais grand-ducal luxembourgeois, visite de l'exposition sur Henry Van de Velde, concert de Noël au palais royal, réception pour les nouveaux fournisseurs brevetés de la Cour, 75ème anniversaire de la Cinémathèque Royale de Belgique, audience pour le Prix Nobel de Physique François Englert et son épouse, réunion d'hiver de Vlerick Alumini, visite de la maison d'accueil Klemenswerk à Gand, visite du restaurant social Parnassus à Gand   + 11 activités officielles lors de son voyage à Hong-Kong (visite de l'exposition "Dress Code", visite de l'exposition "Design in Motion", Vandevorst and Diarough Uni Design VIP Event, ouverture officielle de la Business of Design Week, visite du siège d'Ice-Watch, rencontre avec des jeunes créateurs bruxellois, rencontre avec le chef de l'exécutif de Hong Kong, Event Design Surreal Dinner, visite de la biennale d'architecture, visite du Benji Center, réception au consulat pour la communauté belge).

2 activités officielles pour le roi Albert II :  concert de Noël de la Fondation Reine Paola, visite de l'exposition "Le Corps de l'Inde".

3 activités officielles pour la reine Paola :  concert de Noël de la Fondation Reine Paola, 15ème anniversaire du centre Child Focus, visite de l'exposition "Le Corps de l'Inde".

0 activité officielle pour la reine Fabiola.

1 activité officielle pour la princesse Astrid :  remise des prix 2013 des fonds médicaux et scientifiques gérés par la Fondation Roi Baudouin.

0 activité officielle pour le prince Lorenz.

6 activités officielles pour le prince Laurent :  lancement du Plan Froid de la Fondation Prince Laurent, remise du Trophée National du Mérite Sportif 2013, concert de Noël au palais royal, visite du nouveau siège social de Vivaqua, dîner au palais d'Egmont au profit de The Russian Imperial Foundation for Cancer Research, action à Beveren en faveur de l'Association Belge pour Enfants atteints d'une maladie métabolique.

2 activités officielles pour la princesse Claire :   concert de Noël au palais royal, dîner au palais d'Egmont au profit de The Russian Imperial Foundation for Cancer Research.

Récompense pour le Palais
Alors que la communication du Palais a été très souvent critiquée ces dernières années, il vient de recevoir le Prix Institution de l'année lors des Lobby Awards 2013. Pierre-Emmanuel De Bauw, directeur Médias et Communication du Palais, a confié :   "On commence progressivement à s'ouvrir à d'autres moyens de communication :  on est sur Twitter, on va renouveler le site web, on sera bientôt sur Facebook".
                                      

lundi 16 décembre 2013

Astrid sénatrice de droit de 1996 à 2013

Deux ans après son frère le prince Philippe, la princesse Astrid de Belgique devient sénatrice de droit en novembre 1996. Après avoir prêté serment, elle prononce le discours suivant :

"Monsieur le Président,

De tout cœur, je vous remercie pour les aimables paroles que vous venez de m'adresser. Ce remerciement me vient en effet du fond du cœur car vous ne pouvez imaginer combien je suis honorée et fière de prendre place parmi vous. J'avouerai aussi que je suis très impressionnée, mais la grande amabilité de votre accueil m'encourage à m'adresser à cette Haute Assemblée. Aujourd'hui, j'ai le privilège de la parole, mais à l'avenir, je compte surtout venir écouter.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Le nouvel article 72 de la Constitution adoptée par les Chambres, m'autorise à devenir membre du Sénat. En toute modestie, j'accepte cet honneur. Je prends place parmi vous avec conviction, à côté de mon frère aîné le prince Philippe, et animée d'une ferme volonté de servir là où cela me sera possible et dans la mesure de mes moyens.

Vous ne serez certes pas surpris par un des thèmes que je compte développer aujourd'hui devant vous. En effet, il est en relation directe avec les événements de ces derniers mois. Ils m'ont, comme tout un chacun, profondément touchée. Le message paisible proclamé avec sérénité et recueillement par cette "mer blanche", il y a tout juste un mois, nous a redonné à tous de l'espoir. Cette manifestation impressionnante fut pour moi une première expression concrète de ce que le Roi, mon père, qualifiait quelques jours auparavant, et je cite,  "l'occasion d'un sursaut moral et d'un changement profond dans notre société" (fin de citation). J'ai le sentiment que notre société démocratique a reçu ce jour-là une impulsion nouvelle. Ce fut un cri silencieux pour plus d'humanité, de justice et de franchise.

Comment en sommes-nous arrivés là?

J'ai l'impression que des préoccupations budgétaires et financières urgentes et indispensables prirent le pas sur des considérations d'ordre humain. De ce fait, le souci de l'homme fut parfois relégué à l'arrière-plan. Dans notre société technique et administrative, le citoyen ordinaire éprouve parfois bien des difficultés à faire valoir ses droits. Ces difficultés devinrent insurmontables pour les victimes de délits, qui appelaient en vain l'attention sur leurs doléances et qui plaidaient pour un traitement plus humain. Il semblait, en effet, que le souci des droits du prévenu avait pris la place sur celui de l'aide aux victimes.

Il en résulta une situation extrêmement pénible qui se traduisit en une souffrance sans nom pour les victimes innocentes de la maltraitance d'enfants et aussi pour leurs familles. Autre situation remarquable :  les familles des victimes incitent pacifiquement les autorités et les institutions de notre pays à coordonner leur action. Elles interpellent le gouvernement avec le message non équivoque que les dirigeants et les institutions sont au service de la population et qu'ils ne peuvent se considérer comme des moyens de pouvoir. La population attend des autorités une remise en ordre des choses et le monde entier est impressionné par la dignité de l'exigence.

Il est encourageant de remarquer que les premières initiatives du gouvernement ont pour but une approche plus humaine dans l'action judiciaire ainsi qu'une transparence accrue. L'accueil et l'aide aux victimes de délits recevront l'attention qu'ils méritent, et nos communautés y auront une tâche importante à remplir.

La population attend une action des autorités. Cela me paraît normal. Mais ne vous semble-t-il pas aussi que chaque citoyen devrait de temps à autre marquer un temps d'arrêt dans sa vie si agitée et se poser la question :  comment puis-je contribuer personnellement à rendre notre société meilleure, plus juste et plus humaine?

En tant que jeune femme, ayant une expérience encore modeste de la vie, je me pose la question si nous montrons suffisamment que nous préférons l'amour du prochain, la tolérance et l'écoute bienveillante à l'égoïsme, si nous nous efforçons vraiment de valoriser les autres et de reconnaître la dignité humaine de chaque personne (même les moins favorisées par la vie, les démunis, les malades et les handicapés), si nous considérons la justice et la solidarité comme des valeurs fondamentales dans notre civilisation.

Voilà, me semble-t-il, quelques valeurs universelles qu'il nous appartient de préserver et de transmettre à nos enfants car, comme le disait en mai 1993 mon oncle regretté le roi Baudouin et je cite :   "Chaque fois que la société s'en écarte, elle souffre et en fait souffrir d'autres"  (fin de citation). L'éducation qui transmet ces valeurs acceptées par tous à la génération montante, occupe dès lors dans notre société une place très importante. En ce sens, j'aimerais citer le philosophe contemporain le comte Sponville qui a dit que l'éducation constitue encore et toujours la base de l'encadrement moral des hommes. De même, au 17ème siècle, Spinoza affirmait déjà qu'il valait mieux enseigner les vertus que de condamner les vices.

Ceci est plus actuel que jamais. Dans notre monde où les techniques de communication offrent des possibilités inespérées, nous devons prendre le temps pour stimuler le dialogue entre l'enfant et l'éducateur. Dans cet échange, toute forme de domination de l'enfant devrait être écartée sans pour autant qu'il puisse être interdit d'interdire. Le juste milieu se trouve, selon moi, dans cet équilibre.

Par ailleurs, pour se dépasser et apprendre à assumer leurs responsabilités, les jeunes doivent se sentir encouragés et valorisés. Mais ils doivent aussi être conscients que tout n'est pas permis, que la liberté de chacun s'arrête là où commence celle des autres, que convaincre ne signifie pas forcer, que l'amour doit être vécu dans le respect et pour l'épanouissement de l'autre.

Ceci contraste singulièrement avec la violence brutale et le plaisir égoïste hélàs si fréquemment étalés de nos jours. L'éducation ne devrait-elle pas aussi permettre aux jeunes de découvrir l'extraordinaire dans les choses simples, d'admirer ce qui est beau, d'aimer et de respecter la nature et de prendre conscience que l'art nous anoblit? 

C'est au sein de la famille que l'adulte, dans le respect de la créativité de l'enfant, entreprend de l'éduquer. Il est consternant d'observer, comme l'a exposé le ministre de la Justice lors de la récente table ronde au palais, que 15% des jeunes filles et 2% des garçons ont été au moins une fois victimes d'abus sexuels avant l'âge de 18 ans. Si nous relevons de plus que la plupart des cas de maltraitance d'enfants surviennent dans le milieu familial, nous pourrions nous interroger sur le rôle protecteur que joue encore la famille. Je reste néanmoins convaincue que la famille, cellule élémentaire de la société, demeure le lieu privilégié où l'éducation commence, où l'on guide les premiers pas, où les premières interdictions sont enseignées avec tendresse.

Comme toutes les mamans, j'expérimente jour après jour ce lien particulier qui unit la mère à l'enfant. Sans sous-estimer le moins du monde la place importante du père de famille, j'aimerais souligner ici le rôle essentiel que joue la mère dans l'éducation de l'enfant. Cela ne doit pas empêcher la femme, j'en ai la ferme conviction, d'avoir la possibilité, comme l'homme et en complémentarité avec lui, d'exercer une activité professionnelle et notamment de s'engager dans la vie publique. Vous partagerez certainement mon opinion, Messieurs les Sénateurs, chers collègues, qu'une plus grande présence féminine pourrait augmenter encore la qualité de cette Haute Assemblée.

Je viens de parler de la famille comme premier chaînon dans la société. Mais la famille n'est pas seule pour assurer l'éducation. A côté d'elle, l'école, le village, la ville, la communauté, notre nation, doivent chacun à son niveau contribuer à la valorisation de notre société. Notre pays, situé au carrefour de l'Europe, peut dans ce domaine jouer un rôle important et servir de modèle à la construction européenne. En effet, la marche blanche a démontré que notre pays recèle encore bien des forces et de l'énergie pour s'engager au profit du bien commun. Je constate cela chaque fois en voyant avec quel zèle et désintéressement les volontaires de la Croix-Rouge de Belgique s'engagent dans les projets qui y sont développés, également ceux pour les jeunes et par les jeunes. Cet altruisme anime également les nombreuses autres organisations humanitaires de notre pays qui se dévouent sans compter, en Belgique comme à l'extérieur. Et je pense spécialement aux équipes qui se tiennent prêtes à intervenir en Afrique Centrale où sévit un terrible drame qui ne peut nous laisser indifférents. L'engagement généreux de ces personnes doit nous remplir d'optimisme.

Forte de cette conviction et confiante dans la personne humaine, dans sa dignité et son avenir, je souhaite clôturer mon intervention par un sujet qui me tient très à cœur, car il concerne toutes les femmes et tous les hommes de notre pays :  l'union si nécessaire dans notre Belgique fédérale. Des nombreux sondages qui furent effectués auprès de la population, je retiens cette simple mais importante constatation :  la grande majorité des Belges, dans chacune de nos régions et communautés, reste attachée à l'unité de notre pays. C'est une réalité qui ne peut être contestée. Serait-il possible que dans une démocratie, la volonté de la population soit ignorée et que ses aspirations demeurent lettre morte? Le Sénat, en tant que lieu de rencontre entre nos communautés et de par sa composition et ses responsabilités en matière institutionnelle, a notamment pour vocation de promouvoir la cohésion au sein de notre pays. Tout en nous inspirant du message de nos concitoyens, nous pouvons donc contribuer à la cohésion et l'entente entre les Belges, et leur rendre confiance en l'avenir.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Il n'entrait pas dans mes intentions de proclamer des vérités sensationnelles, ni d'approfondir tous les aspects de chaque problème. Je vous ai simplement parlé avec mon cœur. Je vous remercie de m'avoir écouté et je me réjouis déjà de participer à l'avenir aux travaux de cette assemblée".

En 1997, la princesse participe aux travaux de la commission des Affaires Sociales du Sénat et à la séance plénière consacrés au chômage et à l'exclusion sociale. Elle assiste aussi à la journée d'étude "Paix en Europe" organisée par le Sénat, la Chambre et Pax Christi International.

Astrid se rend dans la Haute Assemblée en 1998 pour la célébration des 50 ans du droit de vote des femmes et pour les travaux de la commission des Affaires Etrangères du Sénat sur le projet de loi concernant la coopération technique belge.

Après avoir rendu une visite de courtoisie au nouveau président du Sénat Armand De Decker en octobre 1999, la princesse y retourne un mois plus tard pour une séance plénière sur les droits de l'enfant. En 2000, elle assiste à une journée d'étude sur l'application de la convention de La Haye sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants, et à la prestation de serment de son frère cadet le prince Laurent comme sénateur de droit.

Après avoir reçu en audience la sénatrice Jacinta De Roeck, présidente du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde, la princesse participe au Sénat à la Journée Mondiale du refus de la misère en octobre 2001. Cette rencontre entre des représentants d'associations et des sénateurs avait pour objectif d'élaborer de nouvelles politiques efficaces de lutte contre la pauvreté. Un an plus tard, elle est à nouveau présente à une réunion du Sénat du Groupe de Travail Interparlementaire Quart-Monde.

La princesse confie à l'hebdomadaire "La Libre Match" en 2004 :   "Dans un pays comme le nôtre où il y a tant de bien-être, j'ai beaucoup de mal à admettre qu'il y ait tant de gens vivant dans une grande pauvreté. C'est sur base de cette réflexion que j'ai essayé de mieux comprendre le pourquoi de ce problème et que j'ai participé, comme sénatrice de droit, à des réunions interparlementaires. Le problème de la pauvreté est très vaste et se situe, en premier lieu, au niveau de l'emploi et du logement (électricité, chauffage, logement insalubre,...). Nous avons heureusement, dans notre pays, plusieurs forums, aussi bien au niveau fédéral que régional, qui coordonnent les initiatives locales dans ce domaine et qui exploitent les rapports sur la pauvreté, rédigés par la Fondation Roi Baudouin".

En novembre 2004, Astrid assiste à la conférence de presse du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde au Resto du Cœur de Saint-Gilles, où s'était rendu son oncle le roi Baudouin peu de temps avant son décès. Lors de la Journée Mondiale du refus de la misère 2005, elle prononce un discours au Sénat, dans lequel elle déclare notamment :

"Permettez-moi de signaler deux groupes de populations qui méritent une attention particulière.

La cohabitation multiculturelle dans notre pays est une réalité. C'est incontestablement une grande richesse, mais au même moment, un énorme défi. Des femmes, des hommes, des enfants du monde entier vivent chez nous et ont décidé de construire ici un nouvel avenir. Il nous appartient donc de structurer un réseau économique et social de telle manière qu'ils puissent bénéficier des normes minimales pour une existence humaine et digne.

La même exigence prévaut pour répondre au vieillissement croissant de la population. Les risques spécifiques de ces personnes de tomber dans la pauvreté et de devenir isolées sont réels. D'un rapport de 2004, il apparaît que 25% des personnes de plus de 65 ans possèdent un revenu inférieur au seuil de la pauvreté. Comme il s'agit ici d'un groupe spécialement vulnérable, qui en outre n'a plus la maîtrise de son destin, il n'est que juste de lui réserver une attention exceptionnelle.

La pauvreté n'est pas une fatalité. La pauvreté est un état, un "accident de la vie". La pauvreté peut être secourue, avec la volonté des personnes concernées bien sûr, mais aussi grâce à un ensemble bien coordonné d'initiatives privées et publiques aux différents niveaux officiels et non officiels. Les pauvres réclament le droit d'être des individus comme les autres, et de bénéficier d'un avenir meilleur. Ils ont raison de demander à la société d'être reconnus à part entière, et de ne pas être maintenus dans l'isolement.

Mendier, toujours demander de l'aide est humiliant et devient à la longue insupportable. Aussi il est nécessaire d'écouter attentivement les pauvres, avec patience et avec le respect de leur dignité. Le dialogue a des vertus que n'ont pas les sens uniques. Il est tout aussi nécessaire de collaborer avec eux, car, avec leurs expériences vécues, ils savent bien mieux que nous quelles sont les initiatives les plus susceptibles de réussir.

Enregistrer des résultats rapides et spectaculaires est rarement possible, mais il n'en faut pas moins souligner que certains problèmes de grande urgence méritent une priorité absolue. Avec l'hiver à nos portes, je pense automatiquement et directement aux coûts de l'énergie de chauffage et au logement décent des moins bien nantis. D'autres actions sans doute sont moins aigües ; cela ne veut pas dire qu'elles sont moins importantes. Ainsi, il me paraît qu'un effort fondamental doit être consenti en faveur de l'alphabétisation et de l'éducation de base conçues comme levier particulièrement utile pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté".

En 2006, la princesse participe à trois activités au Sénat :  séance académique pour les 175 ans de la Constitution belge, visite de travail à la province du Limbourg avec le Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde sous la houlette de la sénatrice Jacinta De Roeck, et séance académique pour les 20 ans de la loi sur la protection et le bien-être des animaux. En mars 2007, Astrid assiste aux ateliers et à la présentation des résultats du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde sur le thème "Fracture numérique, fracture sociale". Elle est également présente en 2008 lors de la séance académique pour les 60 ans de l'octroi du droit de vote aux femmes.

Dans le cadre de la sixième réforme de l'Etat, le Sénat est réformé en 2013 et les sénateurs de droit sont supprimés. De 1996 à 2013, la princesse Astrid a été plus présente au Sénat que ses deux frères, en particulier au sein du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde qu'elle a suivi avec attention.

lundi 9 décembre 2013

Vente d'un collier de la princesse Henriette de Belgique

Lundi dernier à Paris, des descendants de la princesse Henriette de Belgique, duchesse de Vendôme, ont vendu                     untitled plusieurs objets liés à notre dynastie :  le nécessaire de couture de la reine Louise-Marie (vendu 2.625 euros), une nappe aux armes royales (vendue 1.125 euros), un pendentif avec l'œil miniature du comte Philippe de Flandre (vendu 3.000 euros) et surtout un collier de perles ayant appartenu à la princesse Henriette, acheté par un riche négociant en perles du Moyen-Orient pour 28.750 euros. Le prince Jean de Luxembourg (cousin de notre roi Philippe) a tenté de l'acquérir, mais le collier a été vendu plus cher que le montant qu'il ne souhaitait pas dépasser. Un catalogue de la vente aux enchères avait été envoyé par l'hôtel Drouot au palais royal de Bruxelles, mais ce dernier n'a pas participé à la vente... Contrairement à d'autres monarchies, notre famille royale ne tente pas de racheter certains bijoux lors de ventes publiques, et c'est dommage. On trouve plus facilement de l'argent pour un yacht ou une voiture...

A lire :  "Bijoux des reines et princesses de Belgique" (Christophe Vachaudez)
Licencié en histoire de l'art de l'Université Libre de Bruxelles, Christophe Vachaudez a rédigé en 2004 le premier ouvrage consacré aux bijoux des reines et princesses de Belgique. Très richement illustré, il est le fruit de longues recherches effectuées par l'auteur, car la famille royale n'a pas l'habitude de livrer des informations sur ses bijoux, sujet considéré comme privé et confidentiel.

Du milieu des années 70 jusqu'à 1993, les diadèmes étaient même bannis au palais royal, comme le déplore Christophe Vachaudez :    "Pendant de trop longues années, ces bijoux furent relégués dans leur écrin. D'une tristesse affligeante, la vie de Cour était devenue tout simplement inexistante. Sans le charisme incontestable du roi Baudouin et de la reine Fabiola, on aurait presque oublié que la Belgique était une monarchie. Le port du bijou, si intimement lié à la fonction royale, n'est certes pas une obligation ou une priorité, mais il confère à l'institution un lustre inégalable. La Reine se doit de montrer l'exemple et un rapide survol de l'écrin de la reine Fabiola indique qu'elle possédait tous les atouts pour remplir ce rôle à la perfection".

Le port du diadème a été restauré par la reine Paola lors des dîners de gala en l'honneur des chefs d'Etat étrangers. Au sein des Cours européennes, elle fait cependant figure de parent pauvre et n'a hérité que de deux diadèmes de diamants des souveraines qui l'ont précédée sur le trône de Belgique. Tous les nombreux autres bijoux des reines Louise-Marie, Marie-Henriette, Elisabeth et Astrid n'appartiennent plus à la famille royale belge...

Pourquoi? Contrairement à d'autres monarchies, il n'existe pas en Belgique de bijoux de la Couronne appartenant à l'Etat et prêtés à la Reine. L'écrin de nos quatre premières reines a été démembré à chaque règne suite à des successions difficiles, des ventes publiques et même des vols! Dans son testament, la reine Marie-Henriette avait pourtant exprimé le souhait qu'une partie de ses parures soit destinée aux futures souveraines, mais le roi Léopold II ne respecta pas sa volonté... Il est aussi surprenant que la princesse Lilian de Belgique disposait de certains beaux bijoux de la reine Astrid, alors que Joséphine-Charlotte, fille de la défunte, n'a reçu qu'une paire de boucles d'oreilles...

Quant à l'avenir, il est également incertain, comme le fait remarquer l'auteur :   "Que deviendront les bijoux de la reine Fabiola? Prendront-ils le chemin de l'Espagne ou resteront-ils en Belgique? S'ils quittent le sol national, la triste tradition de la Cour belge sera respectée, puisqu'aucun écrin n'est parvenu intact à la génération suivante et ce, depuis la reine Louise-Marie!".

Félicitations à Christophe Vachaudez pour cet important travail de recherche qui n'avait jamais été réalisé depuis 1831.

A lire :   "Henriette, duchesse de Vendôme" (Dominique Paoli)
Fille du comte et de la comtesse de Flandre, nièce du roi Léopold II, la princesse Henriette de Belgique naît à Bruxelles le 30 novembre 1870. Le baptême a lieu un mois plus tard en l'église Saint-Jacques sur Coudenberg. Sa marraine est sa tante la reine Marie-Henriette et son parrain est son grand-père maternel le prince Charles-Antoine de Hohenzollern.

Son enfance se partage entre le palais de la rue de la Régence et le château des Amerois dans les Ardennes. Elle a une sœur la princesse Joséphine et deux frères, les princes Baudouin et Albert. Henriette suit des cours privés :  littérature et histoire avec Melle Simonet, anglais avec sa gouvernante anglaise Miss Mac Shane, peinture avec l'artiste Henri Van der Hecht, etc.

En janvier 1891, les quatre enfants des comtes de Flandre sont frappés par l'épidémie d'influenza. L'état d'Henriette parut si préoccupant qu'on lui administra les derniers sacrements dans la nuit du 14 au 15 janvier, mais elle s'en sortit. Malheureusement, le prince Baudouin, dont elle était si proche, contracte ensuite une pleuro-pneumonie et une hémorragie rénale. Il décède le 23 janvier à l'âge de 22 ans.

La princesse Henriette fait un mariage d'amour en 1896 avec le prince Emmanuel d'Orléans, duc de Vendôme. Le couple s'installe à Neuilly et participe à la vie mondaine parisienne. Ils ont quatre enfants :  Louise, Sophie, Geneviève et Charles-Philippe. Avant la fin de la Belle Epoque, Henriette a perdu ses parents et beaux-parents. Son frère Albert Ier est devenu roi des Belges.

Durant la première guerre mondiale, les ducs de Vendôme se partagent entre leur villa de Neuilly, Belmont House en Angleterre et le château Saint-Michel à Cannes. Ils rendent plusieurs fois visite au couple royal belge à La Panne, derrière les tranchées de l'Yser. La princesse Henriette soutient plusieurs œuvres de charité et passe du temps auprès des blessés. Sa fille Louise épouse en 1916 le prince Philippe de Bourbon des Deux-Siciles avec qui elle aura un fils un an plus tard.

Dans les années 20, les ducs de Vendôme se séparent de Belmont House et achètent le château de Touronde près du lac Léman. Leur fille Geneviève fait un mariage d'amour avec le marquis Antoine de Chaponay-Morance, mais Louise et Philippe divorcent et Charles-Philippe épouse secrètement Marguerite Watson contre l'avis de ses parents. D'autres deuils attendent la princesse Henriette :  sa fille Sophie en 1928, son mari Emmanuel en 1931 et son frère Albert Ier en 1934. Elle devient la marraine du prince Rainier de Monaco.

Devenue veuve et confrontée aux dettes de son fils Charles-Philippe, la duchesse de Vendôme doit restreindre son train de vie et vendre ses demeures de Cannes et Neuilly. Au château de Touronde, elle s'adonne à la peinture, à la correspondance et au classement des archives familiales. Durant la deuxième guerre mondiale, elle reste en Savoie et se consacre à des œuvres de charité. En 1943, la princesse Henriette perd son petit-fils Pierre-Emmanuel de Chaponay-Morance (17 ans) dans un accident d'hydravion dans le golfe du Mexique.

La guerre terminée, la Question Royale qui commence en Belgique et l'exil du roi Léopold III l'attristent beaucoup. Ses enfants et petits-enfants lui apportent aussi beaucoup de soucis. La duchesse de Vendôme s'éteint en 1948 dans le Valais suisse, et est inhumée à la Chapelle Royale de Dreux, le mausolée des princes d'Orléans.

Bravo à Dominique Paoli pour cette biographie intéressante, bien documentée et agréable à lire.                          

mardi 3 décembre 2013

Activités royales en novembre 2013

16 audiences pour le roi Philippe :  le premier ministre Elio Di Rupo (reçu 4 fois), la présidente de Corée Geun-Hye Park, les ministres de la Culture Fadila Laanan et Joke Schauvliege (reçues ensemble), le ministre-président de la communauté germanophone Karl-Heinz Lambertz, le commandant des forces alliées en Europ Philip Breedlove, le ministre-président de la région wallonne Rudy Demotte, le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique Luc Coene, le secrétaire-général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, la ministre de l'Emploi Monica De Coninck, ainsi que les ambassadeurs de Lituanie, Slovénie, Egypte et Koweït.

15 activités officielles pour le roi Philippe :  déjeuner avec les présidents de la Commission Européenne et du Conseil Européen, réception à l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, réception à l'hôtel de ville de Bruxelles, déjeuner de travail à l'hôtel de ville de Bruxelles, déjeuner avec la famille royale néerlandaise, rencontre avec le premier ministre néerlandais, visite au Parlement néerlandais, commémoration de l'Armistice à la Colonne du Congrès, cérémonie de réception des emblèmes de l'armée belge, réunion de travail au palais sur la coopération culturelle entre communautés, réception en faveur des Belges anoblis, soirée de l'Office National du Ducroire, réception pour l'équipe B-Fast ayant travaillé aux Philippines, réception pour les journalistes belges, déjeuner avec les gouverneurs de Belgique.

15 activités officielles pour la reine Mathilde :  réception à l'hôtel de ville de Bruxelles, déjeuner de travail à l'hôtel de ville de Bruxelles, visite de l'entreprise "Le Perron" à Liège, déjeuner avec la famille royale néerlandaise, rencontre avec le premier ministre néerlandais, visite au Parlement néerlandais, réunion de travail au palais sur la coopération culturelle entre communautés, 10ème anniversaire de l'asbl Toolbox, semaine de la lecture à haute voix par la Stichting Lezen, réception en faveur des Belges anoblis, concert de la chorale bruxelloise d'enfants Shanti, table ronde pour la Journée Internationale des Droits de l'Enfant, réception pour l'équipe B-Fast ayant travaillé aux Philippines, réception pour les journalistes belges, déjeuner avec les gouverneurs de Belgique.

2 activités officielles pour le roi Albert II :  Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi.

3 activités officielles pour la reine Paola :  Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, concert de la chorale d'enfants Equinox et de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

0 activité officielle pour la reine Fabiola :

45 activités officielles pour la princesse Astrid :  réception à l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, concert au profit de l'Amade-Hainaut, visite du Biomedisch Onderzoekinstituut à Hasselt, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi  + 40 activités officielles lors de la mission économique en Inde (cérémonie à la Porte de l'Inde, lunch donné par le ministre du Commerce, session informative de la mission, remise de décorations honorifiques, réception officielle belge, déjeuner avec les PME, présentation de la collaboration entre GSK et Biological E, séminaire sur les technologies propres, rencontre avec le ministre des Energies Renouvelables, rencontre avec le président du FICCI, séminaire "Why Belgium should be on your radar screen", rencontre avec le ministre du Commerce, power lunch avec la Confédération Indienne de l'Industrie, Flanders and Brussels Tourism Seminar, cérémonie de signature de contrats, rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, dîner offert par le ministre des Affaires étrangères, visite de HRD Antwerp Diamond Lab, présentation du projet Hope on wheels, présentation de la journée d'ING en Inde, cérémonie pour les 5 ans de l'attentat de Mumbai, table ronde avec des compagnies pharmaceutiques indiennes, Antwerp Diamond Breakfast, séminaire sur les infrastructures urbaines, lancement d'India Natic Portal, exclusive invest lunch sur la Belgique, sommet Belgique-Inde sur les technologies propres, séminaire sur le marché pharmaceutique, rencontre avec le ministre du Transport maritime, ouverture de l'exposition sur les chefs d'œuvres du 17ème siècle liés à Anvers, réception officielle belge, ouverture du nouveau consulat général à Mumbai, séminaire, reconnaissance des initiatives d'économie d'énergie de Tomil Nadu, cérémonie de signature de contrats, rencontre avec le gouverneur de Tamil Nadu, réception officielle belge, présentation des projets de Demi en Inde, investment lunch sur la Belgique, visite de Tata Consultacy Services).

2 activités officielles pour le prince Lorenz :  Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi.

8 activités officielles pour le prince Laurent :  congrès ES PKU 2013, première du film "Marina" de Stijn Coninx, 50ème anniversaire de la Belgium-Japan Association, Last Post à Ypres, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, exposition "Les Oiseaux des Jardins" à Gembloux, remise des Prix Caïus de Prométhée.

7 activités officielles pour la princesse Claire :  première du film "Marina" de Stijn Coninx, 50ème anniversaire de la Belgium-Japan Association, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, exposition "Les Oiseaux des Jardins" à Gembloux, soirée de gala du centre "La Fondation", remise des Prix Caïus de Prométhée.

Récapitulatif des activités officielles de janvier à novembre 2013 (source : www.monarchie.be) :

Roi Philippe :  193 activités officielles + 60 audiences

Reine Mathilde :  168 activités officielles

Princesse Astrid :  132 activités officielles

Roi Albert II :  56 activités officielles + 63 audiences

Reine Paola :  56 activités officielles

Prince Laurent :  55 activités officielles

Princesse Claire :  44 activités officielles

Prince Lorenz :  26 activités officielles

Reine Fabiola :  20 activités officielles


lundi 18 novembre 2013

Le palais des comtes de Flandre à Bruxelles

En passant dans la rue de la Régence à Bruxelles, face aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, vous avez sans doute remarqué cet élégant bâtiment en forme de U, mais savez-vous qu'il est lié à l'histoire de notre dynastie et que notre roi Albert Ier y est né?

Mentionné dès avant la Renaissance, le bâtiment primitif donnait sur l'ancienne place des Bailles au Coudenberg. Maintes fois reconstruit ou remanié, l'hôtel a longtemps appartenu à la famille de Croÿ, puis aux comtes de Tirimont et aux marquis Arconati-Visconti. En 1866, il est acheté par le prince Philippe de Belgique, comte de Flandre.

                                                  

Sur la photo ci-dessus :    on peut voir la porte d'honneur de l'aile centrale de style éclectique teinté de néo-baroque et datant du 19ème siècle (l'aile nord qui donne également sur la place Royale a été conçue au 18ème siècle, et l'aile sud a été agrandie et fortement remaniée au 20ème siècle). Cette porte d'honneur donne sur le vestibule donneur et l'escalier d'honneur. Juste au-dessus de cette porte, se trouve la grande rotonde qui accueillait à l'époque le salon central des comtes de Flandre.

Qui était le prince Philippe de Belgique, comte de Flandre ?
Troisième fils du roi Léopold Ier et de la reine Louise-Marie (après Louis-Philippe mort à l'âge d'un an et le futur roi Léopold II), le prince Philippe naît au château de Laeken le 24 mars 1837. En 1840, son père le titre comte de Flandre. A l'âge de 13 ans, il perd sa maman. Sa formation est assurée par des précepteurs privés et complétée par un passage au sein du régiment des Guides. Passionné par les arts et les lettres, ce prince discret ne s'intéresse pas à la politique :  il refuse les trônes de Grèce en 1862 et de Roumanie en 1866, ainsi qu'un mariage avec la princesse héritière du Brésil. Après le décès de son père, il hérite de plus de 4.000 hectares autour de l'abbaye de Postel en Campine.

Le 25 avril 1867, le prince Philippe épouse la princesse Marie de Hohenzollern en l'église catholique Sainte-Hedwige de Berlin. Ce mariage a été arrangé par la reine Victoria d'Angleterre. Née en 1845, la princesse Marie appartient à la branche catholique et aînée de la Maison de Hohenzollern. Son enfance se passe entre Düsseldorf (où elle suit les leçons du directeur de l'Académie Royale de Peinture), le château de Sigmaringen qui domine le Danube, Krauchenwies non loin de là, et le domaine de la Weinburg en Suisse. Cette vie insouciante est cependant ternie par le décès de sa sœur Stéphanie (22 ans), épouse du roi Pedro V du Portugal.

Un an avant son mariage, le comte de Flandre avait donc acheté un palais dans la rue de la Régence, non loin du palais royal. Les jeunes mariés l'agrandissent en ajoutant deux ailes perpendiculaires pour former une cour d'honneur en U. Ce sont les architectes Gustave Saintenoy et Clément Parent qui sont chargés des travaux. A l'intérieur, à leur arrivée, les invités sont impressionnés par l'escalier d'honneur, recouvert d'un tapis aux armes de la famille royale surmontées d'une brisure (signe distinctif de la branche cadette), le grand vitrail orné du monogramme de Philippe et Marie, et le lustre en bronze massif pesant 2,5 tonnes. Le couple princier y mène une vie royale et chaleureuse, et leur demeure devient le rendez-vous des artistes, des écrivains et des hommes de religion. Ils passent l'été dans leur château des Amerois près de Bouillon.

Le prince Philippe se constitue une admirable bibliothèque, fréquente régulièrement les antiquaires de Venise et Paris, et voyage en Italie, en Grèce, en Turquie, etc. De son côté, la princesse Marie se consacre à des œuvres de charité, à la peinture et à la correspondance avec sa famille (notamment son frère le roi Carol Ier de Roumanie). Très catholique, elle est surnommée "Notre-Dame de Flandre" par son beau-frère Léopold II. Leur destin change suite au décès du fils du couple royal en 1869 :  ce sont désormais eux qui vont assurer l'avenir de la jeune dynastie belge. Mais malheureusement, leur fils aîné le prince Baudouin meurt à son tour en 1891.

En 1893, les bijoux de la comtesse de Flandre sont volés dans son palais avec la complicité d'une femme de chambre. Elle écrit à sa cousine :   "Tout m'a été volé, sauf une partie de mes diamants que je portais le soir et une parure que Philippe m'avait offerte à nos noces d'argent. Toutes les parures qui provenaient de ma grand-mère, de belles miniatures du roi enfant et de lui plus tard, tout ce que je possédais et avais hérité de Stéphanie et tous les cadeaux reçus à mon mariage, tout est parti et je ne les retrouverai sans doute jamais".  Certains bijoux seront cependant retrouvés.

Leurs trois enfants font de beaux mariages :   Joséphine avec le prince Charles-Antoine de Hohenzollern ; Henriette avec le prince Emmanuel d'Orléans, duc de Vendôme ; Albert avec la duchesse Elisabeth de Bavière. Ces derniers se préparent à succéder à l'impopulaire roi Léopold II. Handicapé par sa surdité et meurtri par les rumeurs autour du décès de son fils Baudouin, le prince Philippe devient un vieil homme taciturne et mélancolique. Ses relations avec son épouse et leur fils Albert deviennent difficiles. La princesse fait seule de longs séjours auprès de ses filles à Potsdam et Neuilly.

Le comte de Flandre meurt en 1905. Son épouse aura la joie de voir leur fils Albert Ier monter sur le trône en 1909, avant de s'éteindre en 1912. Tous deux reposent dans la crypte de la famille royale belge en l'église Notre-Dame de Laeken (voir photo ci-dessous).
                                             
                                              

Un siècle après leur mort, que reste-t-il des comtes de Flandre ?
Bien que princes cadets, le prince Philippe et la princesse Marie, comte et comtesse de Flandre, sont les ancêtres de trois familles royales (Belgique, Italie et Luxembourg) et comptent six chefs d'Etat parmi leurs descendants (les rois Albert Ier, Léopold III, Baudouin Ier, Albert II et Philippe Ier, ainsi que le grand-duc Henri de Luxembourg). Et l'actuel roi des Belges s'appelle Philippe en mémoire de son arrière-arrière-grand-père. Après la guerre, les héritiers des comtes de Flandre vendent leurs demeures :  le palais de la Régence à la Banque de Bruxelles (puis racheté en 1982 par l'Etat belge qui le met à la disposition de la Cour des Comptes à partir de 1984), et le château des Amerois à la famille Solvay. Le palais de la Régence est ouvert au public à certaines occasions (fête nationale, journées du patrimoine, p.ex.). On peut voir leurs obiits au sein de l'église Saint-Jacques sur Coudenberg à Bruxelles (http://probelgicahainaut.blogspot.be/2012/08/leglise-saint-jacques-sur-coudenberg.html). Enfin, de l'écrin de la comtesse de Flandre, la famille royale belge ne possède plus rien, mais son diadème de perles et brillants provenant de sa grand-mère Stéphanie de Bade a été racheté par un musée de Tokyo, et son diadème de perles et diamants hérité de sa cousine Carola de Saxe est aujourd'hui présenté dans le musée du palais de Mannheim en Allemagne.

Plus d'infos sur :

- leur fils Baudouin : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2013/08/le-prince-baudouin-frere-du-roi.html

- leur fille Henriette :   http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/08/la-princesse-henriette-de-belgique.html

- leur fille Joséphine :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/11/la-princesse-josephine-de-belgique-1872.html

Copyright photos : le blog Noblesse et Royautés de Régine Salens.

lundi 11 novembre 2013

L'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel


                              

(Article actualisé en juin 2018)

1° Historique
Cette association a été créée en 1930 sous le nom "Les amis et serviteurs de Léopold II", devenu en 1936 "Les admirateurs de Léopold II". A l'occasion de son 20ème anniversaire en 1950, elle organise une exposition sur la dynastie au Cercle Royal Gaulois à Bruxelles, et décide de créer un musée permanent de tous les souvenirs de nos souverains. Pour concrétiser ce nouveau projet, l'association change à nouveau de nom en 1953 ("Le Musée de la Dynastie") et patiemment, pendant des années, des membres rassemblent des documents et souvenirs les plus divers sur la famille royale.

En 1989, elle lance une revue scientifique intitulée "Museum Dynasticum", dans laquelle des chercheurs belges ou étrangers ayant fait leur preuve traitent de divers aspects de l'histoire de la monarchie en Belgique. Le rythme de quatre éditions par an étant intenable, la publication de deux numéros par an est décidée à partir de 1993.

En 1992, les collections sont transférées à l'Hôtel Bellevue (à côté du palais royal de Bruxelles) et leur présentation est modernisée afin de s'adresser au grand public. A partir de 1998, une partie du musée est consacrée à un Mémorial Roi Baudouin, constitué à partir d'objets légués par la reine Fabiola. Et en 2001, c'est une nouvelle salle consacrée aux expéditions scientifiques du roi Léopold III qui est inaugurée à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Le musée ferme ses portes en décembre 2004.

A l'occasion du 175ème anniversaire de l'indépendance de la Belgique en 2005, le Musée de la Dynastie et le Mémorial Roi Baudouin font place à un tout nouveau Musée Bellevue, géré par la Fondation Roi Baudouin. Si le souvenir des rois des Belges est bien présent, c'est avant tout l'histoire de notre pays depuis 1830 qui constitue désormais le fil conducteur de ce nouveau musée.

La galerie qui relie le Musée Bellevue au palais royal accueille deux grandes expositions :  sur la reine Astrid (en 2005) et sur le roi Albert Ier (en 2009). Le Musée de la Dynastie n'existant plus, l'association change à nouveau de nom et devient, en 2007, l'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel.   Les expositions (comme celles sur le prince-régent Charles en 2017) ont désormais lieu au palais royal de Bruxelles, où elles sont intégrées au circuit de visite estival.

2° Organisation
Le siège de l'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel se trouve au 2, rue Ducale à Bruxelles. Le conseil d'administration est actuellement présidé par Francis De Beir, secondé par  Barbara de Muyser Lantwyck (vice-présidente), Sylviane Jacquet de Haveskercke (secrétaire générale), Jean Botermans (trésorier), Jean-Jacques David (secrétaire), Pierre Delhaise, Pierre-Edgar Detry, Christian Koninckx, Wendy Wiertz et Gustaaf Janssens (administrateurs). Le Roi en est le président d'honneur. Ils disposent d'un site Internet bilingue (www.musdyn.be) et leur adresse mail est musdyn@skynet.be .

3° Activités
L'Association Royale Dynastie et Patrimoine organise une réception de Nouvel An, des conférences et des visites d'expositions pour ses membres. Elle participe à la préparation d'expositions sur des membres de la famille royale (reine Astrid, roi Albert Ier, prince-régent Charles, p.ex.) ayant lieu au musée Bellevue ou au palais royal de Bruxelles.  Sa collection s'agrandit au fil des ans grâce à des dons. Et elle publie deux fois par an la revue "Museum Dynasticum" (30 euros/an pour abonnement).

Vous pouvez retrouver ici une liste des articles intéressants et objectifs parus dans cette revue au cours des dernières années :   www.musdyn.be/activites/revue-museum-dynasticum.html . Le comité de rédaction est présidé par Gustaaf Janssens (ancien responsable des archives du palais royal) et composé notamment de Baudouin D'Hoore (actuel conservateur des archives du palais royal), du marquis Olivier de Trazegnies, des historiens Christian Koninck et Olivier Defrance, etc. C'est donc une association culturelle et historique, et non patriotique (à ne pas confondre avec le Mouvement Dynastique).

4° Emile Vandewoude (1923-2013)
Profitons de cet article pour rendre hommage à Emile Vandewoude qui est décédé en 2013. Né à Louvain en 1923, il effectue des études de philosophie et lettres à l'UCL. Après avoir été en poste de 1952 à 1959 à Léopoldville auprès du gouvernement général du Congo, il devient archiviste stagiaire aux Archives Générales du Royaume de Belgique. En 1962, il est chargé d'organiser un service d'archives au palais royal :  il rassemble toutes les archives existantes dans un seul bâtiment et commence à en rédiger les inventaires. Dès 1963, le service est opérationnel et les premiers visiteurs peuvent y avoir accès pour effectuer des recherches historiques. Depuis 1967, les archives du palais royal constituent une section des Archives Générales du Royaume de Belgique. Après 26 ans d'activité au palais royal où il a été le premier archiviste professionnel, Emile Vandewoude part à la retraite en 1988. Mais il rejoint l'association "Le Musée de la Dynastie" où il fait partie du comité de rédaction de la revue "Museum Dynasticum" du premier numéro paru en 1989 à 2003.

Bravo à tous ces passionnés bénévoles pour leur travail au service de l'Histoire !

Cliquez ci-dessous sur "Asbl Dynastie et Patrimoine" pour avoir d'autres infos sur leurs activités.

lundi 4 novembre 2013

Activités royales en octobre 2013

19 audiences pour le roi Philippe :  le premier ministre Elio Di Rupo (reçu 3 fois), le président du MR Charles Michel, le président de Groen Wouter Van Besien, le président d'Inde Mukherjee, le président du FDF Olivier Maingain, le président du PS Paul Magnette, le président du Monténégro Vujanovic, la présidente de l'Open VLD Gwendolyn Rutten, le président du CDH Benoît Lutgen, le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, le ministre-président flamand Kris Peeters, ainsi que les ambassadeurs du Niger, Mali, Chypre, Tchad et Thaïlande.                

27 activités officielles pour le roi Philippe :  réception au palais provincial de Namur, visite du Trésor de Hugo d'Oignies (Namur), déjeuner de travail à Namur, déjeuner au palais royal en l'honneur du président indien, lancement d'Europalia Inde, soirée de gala pour les 150 ans de Solvay, hommage au ministre d'Etat Wilfried Martens, réception au palais provincial de Liège, visite de l'asbl La Lumière à Liège, déjeuner de travail à Liège, impression à Malines des premiers timbres à son effigie, match de football Belgique-Pays de Galles, réception à l'hôtel de ville de Gand, visite de la cathédrale Saint-Bavon à Gand, déjeuner de travail à Gand avec le secteur créatif, concert d'automne au palais royal, réception au palais provincial d'Arlon, déjeuner de travail à Arlon sur la mobilité en milieu rural, visite du campus de l'ULG à Arlon, visite sur les lieux de la catastrophe aérienne de Temploux, 75ème anniversaire de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten, réception à l'hôtel de ville d'Eupen, déjeuner de travail à Eupen, séance académique pour les 40 ans d'autonomie de la communauté germanophone, réception à l'hôtel de ville de Bruges, déjeuner de travail à Bruges sur la criminalité transfrontalière, balade en bateau sur les canaux de Bruges.

28 activités officielles pour la reine Mathilde :    réception au palais provincial de Namur, visite du Trésor de Hugo d'Oignies (Namur), déjeuner de travail à Namur, visite de l'exposition "Bazar België" à Bruxelles, déjeuner au palais royal en l'honneur du président indien, lancement d'Europalia Inde, soirée de gala pour les 150 ans de Solvay, audience pour Sœur Angélique Namaika (Prix Nansen Refugee Award 2013), réception au palais provincial de Liège, visite de l'asbl La Lumière à Liège, déjeuner de travail à Liège, réception à l'hôtel de ville de Gand, visite de la cathédrale Saint-Bavon à Gand, déjeuner de travail à Gand avec le secteur créatif, pièce de théâtre sur la pauvreté intergénérationnelle, lancement du Plan National Sida pour la Belgique, conférence internationale de mode à Anvers, concert d'automne au palais royal, audience pour le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, réception au palais provincial d'Arlon, déjeuner de travail à Arlon sur la mobilité en milieu rural, visite du campus de l'ULG à Arlon, réception à l'hôtel de ville d'Eupen, déjeuner de travail à Eupen, séance académique pour les 40 ans d'autonomie de la communauté germanophone, réception à l'hôtel de ville de Bruges, déjeuner de travail à Bruges sur la criminalité transfrontalière, balade en bateau sur les canaux de Bruges.

2 activités officielles pour le roi Albert II :  remise des Prix Terre d'Avenir 2013 de la Fondation Reine Paola, 175ème anniversaire des éditions Bruylant.

O activité officielle pour les reines Paola et Fabiola.

40 activités officielles pour la princesse Astrid :  déjeuner au palais royal en l'honneur du président indien, réunion du conseil honoraire de l'International Paralympic Commitee, concert pour la Journée Européenne du Don d'Organes, concert d'automne au palais royal + 36 activités officielles lors de la mission économique en Angola et Afrique du Sud (réunion d'information de la délégation belge en Angola, réunion avec le ministre angolais de l'Economie, dépôt de fleurs au mausolée d'Aostinha Neto, rencontre avec le vice-président d'Angola, rencontre avec le président de l'Assemblée, dîner offert par le gouvernement angolais, conférence "Angola at a glance", Antwerp Diamond Networking Activity, réunion de travail avec la direction de Sonangol, activité de GSK Vaccines, cérémonie de signature de contrats, réception officielle belge, Power Dinner Energy, déjeuner VBO-FEB, réunion de travail avec Fundo Saberano de Angola, visite de TSE, réunion d'information de la délégation belge en Afrique du Sud, conférence "South Africa at a glance", ouverture du séminaire "The Belgian Network for Radiation Application in Healthcare", lunch organisé par l'AWEX, séminaire Kimberley Process Seminar, visite du Belgium Campus, remise de décorations, cérémonie de signature de contrats, rencontre avec APEC Alumini, réception officielle belge, réunion avec Kgalema Motlanthe, lunch offert par Kgalema Motlanthe, réunion avec Helen Zille, dîner sur la coopération universitaire Belgique/Afrique du Sud, visite d'un projet de Médecins Sans Frontières, drink sur le port d'Anvers, Linky Business and Academie through Innovation and Mobility, réception officielle belge, visite d'un fabricant de vin belge, visite du SA Agulhas II avec Alain Hubert).

2 activités officielles pour le prince Lorenz : déjeuner au palais royal en l'honneur du président indien, concert d'automne au palais royal.

11 activités officielles pour le prince Laurent :  visite du Home Paloke à Molenbeek-Saint-Jean, spectacle inaugural du nouveau bâtiment du théâtre de Liège, journée nationale des enfants atteints d'un cancer, 40ème International Filmfestival van Vlaanderen, ouverture de jardins potagers à Deurne, visite de l'entreprise de travail adapté Milavil à Vilvorde, visite du magasin de recyclage Televil à Vilvorde, concert d'automne au palais royal, soirée de gala de l'asbl Delphus, visite du salon de la famille à Marche-en-Famenne, concours du plus beau zinneke organisé par la Fondation Prince Laurent.

8 activités officielles pour la princesse Claire :  visite du Home Paloke à Molenbeek-Saint-Jean, spectacle inaugural du nouveau bâtiment du théâtre de Liège, rentrée académique du master en restauration du patrimoine culturel à Amay, 150ème anniversaire de la Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette, concert d'automne au palais royal, soirée de gala de l'asbl Delphus, visite du salon de la famille à Marche-en-Famenne, concours du plus beau zinneke organisé par la Fondation Prince Laurent.

Récapitulatif des activités officielle de janvier à octobre (source : www.monarchie.be) :

Roi Philippe :   178 activités officielles + 44 audiences

Reine Mathilde :  153 activités officielles

Roi Albert II :   54 activités officielles + 63 audiences

Princesse Astrid :   87 activités officielles

Reine Paola :   53 activités officielles

Prince Laurent :   47 activités officielles

Princesse Claire :   37 activités officielles

Prince Lorenz :   24 activités officielles

Reine Fabiola :   20 activités officielles

lundi 14 octobre 2013

La princesse Luisa-Maria de Belgique



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(Article actualisé en septembre 2024)

Le mercredi 11 octobre 1995 à 9h20 naît le quatrième enfant d'Astrid et Lorenz à la Clinique Saint-Jean à Bruxelles :  Luisa-Maria (en souvenir de la mère de la reine Paola, décédée en 1989), Anna, Martine, Pilar, porte les titres de princesse de Belgique et d'archiduchesse d'Autriche-Este. A sa naissance, elle pesait 3,3 kg et mesurait 51,5 cm. Son parrain est son oncle, l'archiduc Martin d'Autriche-Este, et sa marraine est Melle Pilar Escriva de Romani, nièce de la reine Fabiola. Le baptême a lieu en privé au château de Laeken.

La princesse Luisa-Maria effectue ses études primaires et ses trois premières années secondaires en néerlandais au collège Sint-Jan Berchmans. En 2007, on apprend qu'elle a été hospitalisée à l'Hôpital Universitaire Onze Lieve Vrouw d'Alost après une visite avec son école d'un hall de skate-board.

A partir de septembre 2010, elle termine ses secondaires à la Sevenoaks School dans le Kent (Grande-Bretagne), un établissement fréquenté autrefois par son frère Amedeo.

Luisa Maria a ensuite étudié les sciences politiques et économiques à l'Université Mc Gill à Montréal au Québec à partir de septembre 2014.  Lors de leur voyage d'Etat au Canada en mars 2018, nos souverains retrouvent leur nièce Luisa-Maria lors de la réception offerte à la communauté belge vivant au Québec et lors de la visite de la Reine à l'université où elle étudie.

Après ces années au Canada, la princesse travaille dans un cabinet d'avocats à Londres, puis au sein d'Innesto Partners, la société fondée par son frère Joachim à Bruxelles. 

                                

lundi 7 octobre 2013

Activités royales en septembre 2013

22 audiences pour le Roi :   le premier ministre Elio Di Rupo (reçu 4 fois), le vice-premier ministre Didier Reynders, le président du CD&V Wouter Beke, le président du parlement wallon Patrick Dupriez, le président du Kirghistan Almazbek Atambayev, le président du SPA Bruno Tobback, les coprésidents d'Ecolo Emilie Hoyos et Olivier Deleuze, le président de la NVA Bart De Wever, le président du conseil de la communauté française Jean-Charles Luperto, le sous-lieutenant Simon Derwael (Epée du Roi 2013), le président d'honneur du CIO Jacques Rogge, ainsi que les ambassadeurs d'Ouzbékistan, Sierra Leone, Grèce, Lesotho, Georgie, Etats-Unis, Oman et Koweït.

17 activités officielles pour le Roi :  cavalcade de Hanswijck à Malines, réception à l'hôtel de ville de Louvain, spectacle au centre culturel Het Depot (Louvain), déjeuner de travail au palais provincial de Louvain, réception au palais provincial de Wavre, accueil à l'hôtel de ville de Wavre, déjeuner de travail sur le développement économique du Brabant wallon, dîner à Laeken avec la présidente de Lituanie, concert en l'honneur de la présidence lituanienne de l'UE, réception au palais provincial de Mons, déjeuner de travail à l'hôtel de ville de Mons, réception au palais provincial d'Hasselt, rencontre avec les étudiants universitaires à la Oude Gevangenis (Hasselt), déjeuner de travail à l'hôtel de ville d'Hasselt, concert offert par l'Association de la Noblesse du Royaume de Belgique, réception au Museum aan de Stroom à Anvers, inauguration du Red Star Line Museum à Anvers.

25 activités officielles pour la Reine :   cavalcade de Hanswick à Malines, réception à l'hôtel de ville de Louvain, spectacle au centre culturel Het Depot (Louvain), déjeuner de travail au palais provincial de Louvain, réception au palais provincial de Wavre, accueil à l'hôtel de ville de Wavre, déjeuner de travail sur le développement économique du Brabant wallon, visite de l'exposition "L'Europe de Rubens" au Louvre-Lens, réception au palais provincial de Mons, déjeuner de travail à l'hôtel de ville de Mons, sommet United Nations Global Compact Leaders Summit à New York, dîner de gala au MoMa sur le respect des droits de l'enfant par le monde des affaires, rencontre avec le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon, visite du centre d'opérations mondial d'Unicef à New York, table ronde avec le Global Compact Network Belgium, inauguration de l'exposition Magritte à New York, réception au palais provincial d'Hasselt, rencontre avec les étudiants universitaires à la Oude Gevangenis (Hasselt), déjeuner de travail à l'hôtel de ville d'Hasselt, audience pour le président d'honneur du CIO Jacques Rogge, concert offert par l'Association de la Noblesse du Royaume de Belgique, réception au Museum aan de Stroom à Anvers, inauguration du Red Star Line Museum à Anvers, conférence internationale sur la traite des êtres humains, matinée de réflexion sur les projets intergénérationnels.

0 activité officielle pour le roi Albert II, la reine Paola et la reine Fabiola.

7 activités officielles pour la princesse Astrid :   25ème édition des Musicales de Beloeil, 100ème anniversaire du centre de soins De Dennen à Malle, congrès international de la lèpre, congrès de la société européenne de gynécologie, concert de gala du service médical de la Défense, congrès national de la Société Saint-Vincent de Paul, réunion à Istanbul de l'Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement contre le Cancer.

5 activités officielles pour le prince Lorenz :  25ème édition des Musicales de Beloeil, dîner de gala des Demeures Historiques Européennes, visite des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique avec la princesse Gloria von Thurn und Taxis, visite de l'église Notre-Dame du Sablon avec la princesse Gloria von Thurn und Taxis, réunion à Istanbul de l'Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement contre le Cancer.

6 activités officielles pour le prince Laurent :  soirée de gala du comité de soutien de Flandre orientale de la Fondation Roi Baudouin, 80ème anniversaire de la Confédération Royale des Géomètres Experts, avant-première du film "La Nouvelle Nature Sauvage", mariage du prince Félix de Luxembourg, 1ère rencontre des agents de renseignement et d'action de la deuxième guerre mondiale, 100ème anniversaire de l'Institut Royal de Météorologie de Belgique.

3 activités officielles pour la princesse Claire :  concours international de roses nouvelles du Roeulx, soirée de gala du comité de soutien de Flandre orientale de la Fondation Roi Baudouin, 80ème anniversaire de la Confédération Royale des Géomètres Experts.

Récapitulatif de janvier à septembre 2013 (source : www.monarchie) :

Roi Philippe :   151 activités officielles + 25 audiences

Reine Mathilde :   125 activités officielles

Roi Albert II :  52 activités officielles + 63 audiences

Reine Paola :  53 activités officielles

Princesse Astrid :   47 activités officielles

Prince Laurent :  36 activités officielles

Princesse Claire :  29 activités officielles

Prince Lorenz :   22 activités officielles

Reine Fabiola :  20 activités officielles

lundi 30 septembre 2013

"Le règne d'Albert II" (Vincent Leroy)

                                                               

Passionné par l'histoire belge contemporaine, Vincent Leroy est l'auteur de huit autres ouvrages consacrés au roi Albert II, au poète Emile Verhaeren, au prince-régent Charles, à la reine Paola, aux 180 ans de la Belgique, à la princesse Astrid, au prince Laurent et à la princesse Claire.

Au terme des 20 ans de règne d'Albert II, beaucoup de choses ont déjà été écrites sur son enfance, sa vie de couple, sa famille, ses passions, son sens du contact, son humour. Aussi Vincent Leroy a choisi de s'intéresser uniquement à son rôle politique de 1993 à 2013, notamment à travers une analyse de ses discours, ses audiences, ses initiatives et ses contacts avec les responsables politiques.

Suite au décès du roi Baudouin en 1993, son frère cadet Albert, âgé de 59 ans, monte sur le trône à la surprise générale. Vingt ans plus tard, il abdique, pour raison de santé, au profit de son fils le prince Philippe. Quel bilan peut-on tirer de ses 20 ans de règne?

Contrairement à ses cinq prédécesseurs, Albert II a régné sur un Etat fédéral dont il a signé la nouvelle Constitution le 17 février 1994. La fédéralisation accrue de la Belgique a pour conséquence l'affaiblissement du pouvoir royal :  en effet, des compétences glissent au fil des ans vers les régions et les communautés, sur lesquelles le souverain n'a aucune influence directe. Parallèlement, de plus en plus de décisions politiques se prennent à l'Union Européenne et à l'Otan.

Pas nostalgique (du moins publiquement) de la Belgique unitaire, Albert II s'est adapté à cette évolution et estimait que la priorité de sa tâche était désormais de veiller à la cohésion et l'unité du pays. C'est le sujet qui est revenu le plus souvent dans ses discours. Afin d'accroître le dialogue et la compréhension, il encourageait la maîtrise des langues étrangères et les initiatives pour faire découvrir la culture des autres communautés.

Le Roi ne s'est pas autant mêlé de politique que son frère, et a travaillé en parfaite harmonie avec les cinq premiers ministres de son règne. Il n'a jamais reçu aucun représentant de l'extrême-droite, et a condamné, à plusieurs reprises, le racisme et la xénophobie. Bien que croyant et pratiquant, il a relégué la religion au domaine privé, et a signé les lois sur l'euthanasie et le mariage homosexuel. Par ailleurs, il a poursuivi le combat du roi Baudouin contre la traite des êtres humains.

Mais à deux reprises, Albert II est entré dans l'arène politique et s'est imposé comme le "Père de la Nation" :  lors de l'affaire Dutroux en 1996 et durant les crises politiques de 2007 à 2011. Lorsque la Belgique est restée un an et demi avec un gouvernement en affaires courantes, il a fait preuve de beaucoup de patience pour trouver des solutions. Son discours du 21 juillet 2011 a marqué les esprits par son irritation à l'égard de la crise politique.

En politique étrangère, Albert II est un Européen convaincu qui estime que le système fédéral belge peut être un exemple pour la construction européenne. Il accorde beaucoup d'importance à la place de Bruxelles comme capitale de l'Europe, à l'image de notre pays à l'étranger, et à nos anciennes colonies d'Afrique centrale.

Tout au long de ses 20 ans de règne, le Roi a pu compter sur le soutien de la reine Paola, qui a cependant toujours voulu rester à l'arrière-plan et ne pas être plus médiatique que son époux. Seule exception :  lors de l'affaire Dutroux en 1996, elle a été associée à ses audiences et initiatives. Et c'est ensuite elle qui a poursuivi le combat sur le long terme pour la recherche des enfants disparus, et contre leur exploitation sexuelle et la pédopornographie sur Internet. Dans le domaine social, la Fondation Reine Paola a également apporté son aide aux jeunes en difficulté et aux enseignants. Vrai mécène, la Reine a fait rénover toutes les demeures royales et a introduit l'art contemporain au palais royal.

Une des réussites d'Albert fut de se réconcilier avec la branche d'Argenteuil. La page est désormais bien tournée sur les querelles d'autrefois, et les princesses Léa et Esméralda apparaissent aujourd'hui régulièrement aux côtés de la famille royale.

Par contre, alors qu'il a vanté la famille dans plusieurs discours et déclaré en 2013 que "la famille royale doit, en toutes circonstances, donner l'exemple", une majorité de Belges ne comprend pas pourquoi il a coupé tout contact avec sa fille illégitime Delphine Boël alors que cette paternité a été rendue publique. Ses relations avec ses fils les princes Philippe et Laurent n'ont pas toujours été bonnes non plus. Mais en décidant d'abdiquer, Albert II a donné une belle preuve de confiance à l'égard du prince héritier, impatient de monter sur le trône.

Durant les dernières années de son règne, le coût de la monarchie, son manque de transparence financière, les frasques du prince Laurent, les fondations privées créées par la reine Fabiola, les erreurs de communication du Palais ont suscité de nombreuses critiques, en particulier au nord du pays où la monarchie est moins populaire. La famille royale y est présentée par la NVA (premier parti de Flandre) comme francophone et alliée du PS d'Elio Di Rupo, un premier ministre soutenu très publiquement par Albert II.

Le roi Baudouin disait :  "Mon frère, c'est du solide", et il avait raison. Tout en respectant l'ordre de la succession au trône, Albert II était la personne adéquate pour accompagner une Belgique devenue fédérale vers le XXIème siècle, et pour dépoussiérer une monarchie un peu terne et austère sous le règne précédent. Grâce à sa simplicité, sa bonhommie, son sens du contact et son humour, Albert II a touché le cœur des Belges et est devenu aussi populaire que son défunt frère. Il fut bien plus qu'un "roi de transition" et a réussi pleinement son règne.

Pour commander directement ce livre (10 euros + frais de port) :   www.imprimages.be/catalogue/biographies/le-regne-d-albert-ii-detail

mardi 24 septembre 2013

La princesse Esmeralda de Belgique

                                           

Dernier enfant de Léopold III et Lilian, la princesse Marie-Esméralda, Adélaïde, Liliane, Anne, Léopoldine de Belgique naît le 30 septembre 1956 au château de Laeken. Son parrain est son demi-frère Albert et sa marraine est la princesse Adélaïde de Luxembourg. Esméralda est une référence au site de l'Esméralda au Venezuela. Lorsque le roi Léopold III le visita au début des années 50, il fut tellement impressionné qu'à son retour, il dit à son épouse que s'ils avaient un jour une autre fille, il aimerait lui donner ce prénom.

En 1959, le gouvernement belge demande à Léopold III, Lilian et leurs trois enfants de quitter Laeken. Après un an de travaux, ils emménagent en 1961 au domaine royal d'Argenteuil où Marie-Esméralda va vivre pendant 20 ans :   "J'ai vraiment eu une enfance de conte de fée dans un château avec un grand parc et des tas d'animaux. J'ai étudié à la maison avec des professeurs particuliers. Nous avions une vie familiale, sans protocole. Mes parents voyageaient beaucoup et m'emmenaient avec eux ; c'est une merveilleuse éducation pour un enfant. Mon père faisait chaque année une expédition au bout du monde. Il me faisait rêver et voyager avec lui. Je connaissais par cœur les fleuves d'Amazonie, mieux que les provinces belges. On se disait tout et puis nous n'avions pas besoin de parler ; le regard suffisait... Nous avons fait des voyages à deux en Afrique et dans les Caraïbes. Il m'enseignait les arbres, la nature, la vie" (interview dans la revue "Dynastie" en 1985).

Voici une photo de Pâques 1962 à Argenteuil. Da gauche à droite : la princesse Marie-Christine, la princesse Marie-Esméralda, le prince Alexandre, le roi Léopold III, la reine Elisabeth (décédée en 1965) et la princesse Lilian.

                   

Les vacances se passent au château de Ciergnon dans les Ardennes (jusqu'à la fin des années 60), mais aussi dans les deux résidences secondaires achetées par ses parents :  le châlet d'Hinteriss en Autriche et la maison de Biot dans le sud de la France. Du 9 au 22 novembre 1970, Léopold III et Lilian font découvrir les Etats-Unis à leurs deux filles. Et en 1972, tous les quatre se rendent à Mexico pour le championnat mondial de course cycliste au cours duquel Eddy Merckx bat le record mondial de vitesse. Trois ans plus tard, elle baptise le car-ferry "Prinses Marie-Esmeralda" au chantier d'Hoboken.

                                        

Esmeralda m'avait confié lors d'une interview par mail :   "Etant adolescente, je voulais devenir comédienne. J'adorais le théâtre et le cinéma, et je pensais sérieusement entreprendre cette carrière. Puis, j'ai choisi d'étudier le droit aux facultés Saint-Louis de Bruxelles avec l'idée de devenir avocate. Après la deuxième candidature, j'ai décidé de faire une licence en communication sociale (journalisme) à Louvain-la-Neuve de 1977 à 1979. L'écriture et les voyages sont des passions que j'ai pu satisfaire dans la profession de reporter. Même si mes parents n'ont pas été épargnés par la presse, ils n'ont jamais essayé de me dissuader. Mon père m'a déclaré à l'époque :  "Si tu agis avec rigueur et honnêteté, le journalisme est l'un des plus beaux métiers du monde". Je garde de très bons souvenirs de mes études. Les autres étudiants étaient originaires de différents pays, notamment d'Amérique latine, et nous entretenions d'excellents rapports. J'ai effectué un stage d'un mois à "La Libre Belgique", durant lequel je suis passée par tous les services du journal, à l'exception de la politique intérieure. J'ai choisi d'écrire ma thèse de fin d'études sur le rôle de la presse dans l'affaire Empain, ce qui m'a passionné. Mes études terminées, j'avais envie de devenir grand reporter et de parcourir le monde. Je n'envisageais pas de travailler dans l'audiovisuel, je préférais la presse écrite".

Esmeralda m'a ensuite raconté le début de sa carrière professionnelle :   "Je suis partie à Paris en 1980 comme stagiaire au "Figaro Magazine", dirigé à l'époque par Louis Pauwels. Je souhaitais partir à l'étranger qui offrait, pour moi, une plus grande liberté d'action et la possibilité de travailler comme n'importe quelle autre journaliste. C'était passionnant pour moi de me trouver au sein d'un magazine d'un tel renom avec des journalistes de grande envergure. Je me souviens des réunions de rédaction durant lesquelles Louis Pauwels demandait à chacun de donner des idées de reportages. Chaque journaliste, y compris stagiaire, avait son temps de parole et il valait mieux présenter un bon projet devant le patron! Je suis restée un an et j'ai eu l'occasion de signer plusieurs articles dont une interview d'Axel Springer, le grand patron de presse allemand. C'était la première fois que j'habitais seule dans un appartement et que je devais me débrouiller sans l'aide de personne. Mon père est venu habiter plusieurs jours dans mon appartement et ma mère venait souvent passer une journée à Paris et déjeuner avec moi. De toute façon, je revenais à Argenteuil pour de nombreux week-ends".

La princesse Esmeralda apparaît aux côtés de la famille royale belge lors des funérailles de son oncle le prince-régent Charles (juin 1983), de son père le roi Léopold III (septembre 1983) et de son demi-frère le roi Baudouin (août 1993), ainsi qu'au mariage d'Astrid et Lorenz (septembre 1984). Esmeralda succède à son père à la présidence du Fonds Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature (elle en était déjà la vice-présidente), et accompagne sa mère lors de sa dernière apparition publique en 1993 (voir ci-dessous).

                                          

La princesse m'a confié par mail au sujet de Léopold III :   "Je garde des souvenirs forts et tendres de mon père. Une grande complicité nous liait l'un à l'autre. Durant l'été 1983, dans le sud de la France, nous avons fait de nombreuses promenades ensemble et nous avons eu de longues conversations. Il avait une personnalité très riche. Amoureux de la nature, passionné par les sciences, les mathématiques, la photographie, amateur de sports, de musique, de lecture, il avait un esprit curieux et ouvert. Il était tolérant et épris de justice. Il aimait la musique classique, particulièrement Mozart, mais aussi les opéras de Strauss, le jazz, les Beatles, Jacques Brel et la musique latino-américaine. Il aimait le cinéma, films policiers et d'aventure, et le théâtre. Il allait souvent voir des pièces à Paris. Ses lectures : biographies, livres scientifiques, récits d'explorateur. Toute sa vie, mon père a été un grand sportif : il montait à cheval, pratiquait la natation, le golf, l'alpinisme, la marche et fut un passionné de moto et de voiture de sport".

Continuons l'évocation de sa carrière de journaliste de 1980 à 1998 :   "Après le stage au "Figaro Magazine", je suis restée à Paris et j'ai collaboré, en free lance, à de nombreux magazines français, allemands, italiens et espagnols, réalisant des interviews du monde du spectacle, des arts, des sciences et des entrepreneurs. J'ai écrit sous le nom "Esméralda de Belgique" et aussi "Esméralda de Réthy". Mon nom m'a ouvert quelques portes, bien entendu, mais parfois c'était un inconvénient et finalement, ce qui compte, c'est le professionalisme que l'on doit prouver sur le terrain. J'ai eu la chance d'interviewer des hommes de sciences comme l'Américain Robert Gallo ou le chirurgien Michael Debakey, des stars tels qu'Anthony Quinn, John Cassavetes, Brigitte Bardot, des grands sportifs tels que Bjorn Borg, des chefs d'entreprise comme Enzo Ferrari ou Axel Springer... J'ai adoré la ville de Paris où j'ai habité 16 ans (car j'ai également résidé à Milan en Italie pendant plusieurs mois). A Paris, j'aimais flâner dans les rues ou sur les quais de la Seine, entrer dans les librairies de quartier, visiter et revisiter les musées comme, par exemple, celui consacré à Rodin, prendre un brunch le dimanche au café Flore sur le boulevard Saint-Germain, et surtout être en compagnie de mes amis. J'ai exercé mon métier de journaliste jusqu'en 1998, date à laquelle j'ai quitté Paris pour Londres où je me suis mariée. Mon premier héros de journalisme était un grand écrivain :  Joseph Kessel. Grâce à Marcel Jullian qui fut son ami, j'ai eu la chance de posséder un exemplaire dédicacé de son livre sur l'aviateur Jean Mermoz. J'ai toujours admiré les grands reporters comme Oriana Fallaci ou Marie Colvin, assassinée il y a peu".

Sur son premier livre :   "J'avais préparé un article de presse sur les 50 ans de la Maison Dior en 1997 et, pour ce faire, interviewé de nombreuses personnes qui avaient connu Christian Dior et qui avaient travaillé avec lui. J'ai découvert tellement d'anecdotes et d'informations que j'ai pensé que cela valait la peine d'écrire un livre".

Le 5 avril 1998, on apprend dans la soirée le mariage à Londres de la princesse (41 ans) et du professeur Salvador Moncada (53 ans) qu'elle avait rencontré lors d'un symposium de la Fondation Cardiologique Princesse Lilian. Si aucune image ou photo n'a été diffusée à l'époque, l'annonce par le Palais de la présence d'Albert II à la cérémonie aux côtés de la princesse Lilian suffit à démontrer que le Roi avait réussi, en cinq ans de règne, à améliorer les relations entre les branches de Laeken et d'Argenteuil. Le prince Alexandre et la princesse Léa, la princesse Marie-Gabrielle de Savoie, et le vicomte Yves de Jonghe d'Ardoye d'Erp assistent également à la cérémonie.

Dans son livre "Le mythe d'Argenteuil : demeure d'un couple royal", le professeur Michel Verwilghen, proche de la princesse Lilian, confie :  "En fin de journée, l'avion de la Force aérienne belge ramena à Bruxelles le roi Albert et sa belle-mère. Celle-ci revint à Argenteuil, enchantée de sa journée. Elle raconta à ses proches les menues péripéties et les temps forts de la noce, en insistant sur le bonheur qui irradiait le visage de Marie-Esméralda et sur la cordialité des conversations entre Albert II et elle-même, durant le déplacement aérien et lors de la réunion festive londonienne".

Né au Honduras en décembre 1944, Salvador Moncada a quitté son pays natal après ses études de médecine. Il rejoint à Londres le département de pharmacologie dirigée par John Vane, prix Nobel, où il obtient un doctorat en pharmacologie en 1973. Il achève un doctorat en sciences en 1983 et acquiert entretemps la nationalité britannique. Il poursuit ses travaux au laboratoire de recherche Wellcome, où il est nommé directeur de recherche. En 1995, il crée à l'Université de Londres le Cruciform Project for strategie medical research, dont il est le directeur. En 1998, il avait déjà publié près de 700 articles scientifiques et était docteur honoris causa de treize universités européennes et américaines, dont celle d'Anvers.

La princesse Marie-Esméralda confie en 2006 à la journaliste Emmanuelle Jowa :   "Je suis arrivée à Londres la veille de mon mariage, un peu avec des pieds de plomb. C'était tard dans ma vie, j'avais 40 ans. La plupart de mes amis habitaient Paris où j'avais vécu tant d'années. Donc je suis arrivée le 4 avril et je me suis mariée le 5! C'était en 1998. J'ai mis un an à m'habituer à Londres. Mon mari avait un loft au bord de la Tamise. Ensuite ma fille est née et on a cherché autre chose. C'était un peu hard sur la rivière pour les enfants...".

Esmeralda devient maman le 4 août 1998 en mettant au monde à Londres une petite fille prénommée Alexandra. Cette naissance ne sera rendue publique que quelques mois plus tard. Le prince Alexandre est le parrain de sa nièce. Les deux couples sont invités en décembre 1999 au mariage de Philippe et Mathilde.

En décembre 2000, le roi Albert et la reine Paola, le prince Alexandre et la princesse Léa, le professeur Salvador Moncada et la princesse Esmeralda inaugurent ensemble au palais des Beaux-Arts de Bruxelles une exposition de photos sur les expéditions scientifiques de Léopold III. C'est la première fois depuis très très longtemps que le souverain pose aux côtés de son demi-frère et sa demi-soeur pour la presse! Un an plus tard, les princesses Esmeralda et Astrid inaugurent la nouvelle salle du Musée de la Dynastie à Bruxelles dédiée au roi Léopold III.

Le 21 mai 2001, Esmeralda donne naissance à Londres à Leopoldo. Un bel hommage à son père Léopold III (qui aurait eu 100 ans en 2001), suivi d'un o final marquant les origines latines de Salvador Moncada. Aucune photo du bébé n'est diffusée.

cover 'Léopold III, mon père'Fin 2001, alors que sa mère est hospitalisée aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, la princesse présente à la presse son album-photos "Léopold III, mon père" (contenant 280 photos), paru aux éditions Racine :    "Jusqu'ici, on a toujours montré un seul aspect de sa personnalité, celle du chef d'Etat. En lisant ce qu'on écrivait sur lui, j'avais parfois l'impression qu'on parlait de quelqu'un d'autre. Il y avait des choses qui me blessaient. Je voulais avec ce livre donner un aperçu de l'homme et du père. Ne pas parler de son règne ou de la Question Royale, mais montrer ses centres d'intérêt, sa passion pour les sciences, la nature, la mécanique. Cela a été un immense plaisir de me remémorer tant de moments de bonheur de mon enfance. La tendresse, la complicité d'une fille avec son père. Le résultat est un livre très personnel, un peu comme si je feuilletais mon album de famille. C'était un père très présent et très attentif, surtout envers moi. J'étais son sixième enfant. J'ai été privilégiée car il avait plus de temps à ce moment pour ses enfants. Mais il était né pour être roi. Il l'a fait avec tout son cœur et toute sa tête. Après, il a pu se consacrer pleinement à ses passions. Mais les deux étaient indissociables".

Le 7 juin 2002, la princesse Lilian décède paisiblement dans sa chambre du domaine royal d'Argenteuil. Ses funérailles ont lieu en l'église Notre-Dame de Laeken où elle est inhumée contre sa volonté dans la tombe de son époux et de la reine Astrid.

En septembre, le premier ministre Guy Verhofstadt envoie une lettre aux trois héritiers de la princesse Lilian pour les informer que l'Etat belge reprenait la jouissance du domaine royal d'Argenteuil et que le ministère fédéral des Finances assurerait le retour au château de Laeken des meubles appartenant à l'Etat et empruntés en 1960. Alexandre et Esmeralda proposent alors à Anne Quevrin, la présentatrice de l'émission "Place Royale" (RTL-TVI), de venir filmer pour la postérité le domaine et l'intérieur du château. C'était la première fois qu'une équipe de télévision était autorisée à y pénétrer.

La princesse Esmeralda confie à "La Libre Belgique" en septembre 2002 :   "Argenteuil est une propriété d'Etat, mais je voudrais que le domaine continue à témoigner de mes parents. Dans les souvenirs de ma mère, j'ai notamment découvert qu'en 1989, elle avait reçu aux Etats-Unis le Prix Giovanni Lorenzini pour son soutien à la recherche médicale et elle avait été, la même année, faite membre du Royal College of Physicians of London. C'est une reconnaissance prestigieuse que trois femmes seulement ont obtenue. Elle n'en a jamais parlé. Je pense que tout cela ne devrait pas disparaître et qu'Argenteuil devrait rester un lieu, ouvert au public, de colloques scientifiques ou de manifestations culturelles et garder une trace de ce que mes parents ont réalisé : mon père pour l'environnement, ma mère pour la science. Mon frère et moi sommes d'autant plus prêts à nous battre pour cela qu'Argenteuil, où ils ont emménagé en 1961, a été recréé par eux. Mon père a été déchiré de quitter Laeken où il avait tant de souvenirs. Maman a donné une âme à Argenteuil. Elle a voulu en faire quelque chose de différent et de chaleureux, mais qui ne le dépayse pas trop".

Elle ne sera pas entendue. A la demande de Vincent Pardoen, l'intendant de la Liste Civile du Roi, le transfert des objets et meubles d'Etat d'Argenteuil vers Laeken a lieu à la mi-octobre 2002 sur base des trois inventaires rédigés en 1961, 1973 et lors de la succession de Léopold III. N'ayant pas la place pour entreposer tout le reste, les trois héritiers sont obligés de vendre aux enchères meubles, objets, argenterie et robes au cours de l'année 2003. Huit mètres cubes de documents historiques sont transférés aux archives du palais royal, tandis que les archives et photographies concernant les expéditions scientifiques de Léopold III seront conservées à l'Institut Royal des Sciences Naturelles, où se trouve le siège du Fonds Roi Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature. Si elle n'a pu empêcher la vente d'Argenteuil, la princesse Esmeralda rachète le châlet d'Hinteriss (Autriche) de sa mère.

En 2004, Esmeralda est attaquée par sa sœur Marie-Christine dans son autobiographie intitulée "La brisure" :  "Esméralda a toujours partagé avec ma mère une froideur certaine dans les rapports humains (...) En grandissant, Esméralda deviendra très proche de notre père. Je croyais qu'on était dans le même camp et qu'elle prenait mon parti. Moi, je prenais toujours le sien. Bien plus tard, quand j'ai quitté Argenteuil, j'ai appris qu'elle m'avait trahie. Quand je me demandais comment les parents avaient appris que je voyais tel garçon ou que j'avais été dans telle boîte de nuit, en vérité, c'était Esméralda. Pour être dans les bonnes grâces des parents, elle me trahissait, sans que je ne m'en sois jamais rendu compte!".

La princesse critique à nouveau sa sœur dans une interview accordée à "Point de Vue" :  "J'étais jalouse d'Esméralda. Elle avait l'air plus aimée. Je me souviens d'une fois où mon père a pris un bain avec elle et ils ont joué avec les canards. Il n'a jamais fait cela avec moi au même âge. Quand ils jouaient aux cartes dans le bureau de mon père, ils me faisaient bien sentir que je n'étais pas la bienvenue. Eddy Merckx était le héros d'Esméralda, alors ils l'ont invité à Argenteuil. A juste titre. Mais on n'invitait jamais mes héros, comme Nastase, Alain Delon et Jackie Stewart. J'avais l'impression que tout ce que faisait Esméralda était bien, et moi, tout ce que je faisais était mal. En particulier aux yeux de ma mère. Peut-être que je ressemblais à mon père et qu'elle ressemblait à ma mère, extérieurement comme intérieurement".

Esmeralda ne répond pas publiquement aux critiques de sa sœur et fait publier fin 2004 aux éditions Racine les carnets de voyages de son père. Cet ouvrage d'un peu plus de 500 pages est composé des notes rédigées par le souverain lors de ses voyages de 1919 à son accession au trône en 1934 d'une part, et après son abdication de 1951 d'autre part.

La princesse devient en 2005 la présidente d'honneur de Delphus. Cette association est née dans les années 90 sous l'impulsion de personnes s'inquiétant de la protection de la nature, en particulier du sort des dauphins en captivité. Elle finance des programmes de delphinothérapie destinés à des enfants souffrant de dysfonctionnements physiques ou psychiques. Quant au Prix Delphus, il aide des jeunes chercheurs dans leurs travaux sur les dauphins.

A l'occasion de ses 50 ans en septembre 2006, Esmeralda effectue un voyage en Tunisie avec 36 proches, et confie au magazine français "Point de Vue" :   "Ma belle-soeur Lilian, la sœur de mon mari, fêtait ses 60 ans. La fille de mon mari, Claudia, ses 40 ans et moi, mes 50 ! Nous nous sommes dits : organisons un 40-50-60 dans un cadre exceptionnel, le désert tunisien que j'adore. Mon grand ami, le prince Fayçal de Tunisie, en vrai magicien, m'a été d'une aide précieuse en arrangeant un séjour à Tozeur, un petit break de cinq jours, ensoleillés à tous les points de vue... Je n'oublierai jamais la beauté des dunes au crépuscule, la gentillesse des gens et leur sens de l'hospitalité. Je n'ai pas le temps de m'appesantir sur mon âge. Mes enfants sont encore très jeunes (Alexandra a 8 ans et Leopoldo 5 ans) et je ne peux pas me permettre de manquer d'énergie. Je veux rester une maman moderne et dynamique. Et puis, je n'ai pas le sentiment que les choses se ralentissent, tout continue, je déborde de projets. Passionnée d'écriture, j'ai été journaliste durant plus de 20 ans, j'ai beaucoup travaillé sur un nouveau livre qui va rassembler les plus belles photos de mon père, le roi Léopold III, et qui sort fin octobre. J'ai également mis au point une exposition à Waterloo sur ce même thème. J'ai choisi les clichés, écrit les légendes, assuré la présentation. Je m'occupe, en outre, du Fonds Léopold III qui lutte pour la préservation de la nature. Les questions d'environnement me préoccupent beaucoup. Je vis à l'étranger à Londres et je me rends compte que pour tous mes compatriotes vivant hors de notre pays, la Belgique et la monarchie envisagée comme ciment de l'unité nationale demeurent des valeurs extrêmement importantes. D'ailleurs, Philippe et Mathilde, mes neveu et nièce, forment un couple plein d'énergie et ils font de leur mieux pour donner de la Belgique une image jeune et belle".

La princesse a la douleur de perdre son frère le prince Alexandre, décédé le 29 novembre 2009 d'une embolie pulmonaire foudroyante dans sa résidence de Rhode-Saint-Genèse, où elle logeait à chacune de ses visites en Belgique depuis la vente d'Argenteuil. Tous deux étaient très attachés au souvenir de leurs parents. Elle me confia quelques mois plus tard :   "Son mariage avec Léa a été une source de grand bonheur dans sa vie. Il aimait énormément ses deux enfants et elle a organisé autour de lui un cocon familial et un environnement chaleureux pendant 20 ans".
                                                          


Photo prise en 2006 lors de l'inauguration de la reconstitution du bureau du roi Léopold III au musée communal de Waterloo, en présence du coureur cycliste Eddy Merckx (à l'arrière-plan).


                               




Les Editions Racine publient, en décembre 2010, le nouveau livre de la princesse :  "Terre! Agissons pour la planète, il n'est pas trop tard". Pour cet ouvrage, elle a repris son métier de journaliste et interviewé 17 personnalités sur l'état de la planète.

En février 2011, la RTBF diffuse "Léopold III, mon père", un documentaire de 90 minutes de Nicolas Delvaulx auquel Esmeralda a collaboré. On la suit sur les traces de son père à Eton, Hirschtein, Argenteuil et Hinteriss.

A l'occasion du dixième anniversaire de sa mère en 2012, Esmeralda sort des dizaines de photos (dont beaucoup sont inédites) des archives familiales pour en faire un très bel album-photos. Il montre une princesse Lilian active et élégante en toutes circonstances, tant en public qu'en privé. Elle avait le physique, la classe et le glamour d'une star de cinéma des années 50. Les textes biographiques et objectifs de cet album-photos ont été écrits par le journaliste et écrivain Patrick Weber, mais on reste un peu sur sa faim car il y a peu d'infos exclusives.

Depuis 2010, le roi Albert II convie les princesses Léa et Esmeralda, et leur famille respective, à la messe des défunts de la dynastie chaque année en février en l'église Notre-Dame de Laeken. Cette présence montre que la page est bel et bien tournée sur les tensions d'autrefois entre les branches de Laeken et d'Argenteuil.

Projets de la princesse pour 2014 :  la collaboration à un documentaire de Nicolas Delvaulx sur ses grands-parents paternels Albert Ier et Elisabeth, et la sortie d'un nouvel ouvrage aux éditions Racine.

Bon anniversaire Madame et merci pour la confiance que vous accordez à ce blog.