(Article actualisé en 2023)
A la fin du 18ème siècle, notre pays fait partie des Pays-Bas autrichiens. La gouvernante Marie-Christine d'Autriche et son époux Albert de Saxe-Teschen, décident de faire construire une résidence d'été au nord de Bruxelles : le château de Laeken. Ensuite, Napoléon achète le château abandonné et l'offre à sa première épouse, Joséphine de Beauharnais. De 1815 à 1830, le château fait partie de la dotation de Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, qui y fait construire un théâtre et une orangerie.
A partir de 1831, le palais royal de Bruxelles et le château de Laeken appartiennent au nouvel Etat belge indépendant, et sont mis à la disposition de la nouvelle dynastie fondée par Léopold Ier et Louise-Marie, premiers roi et reine des Belges. Comme toutes les résidences royales, Laeken a été marqué par l'empreinte de Léopold II, le "roi bâtisseur", qui y entreprend d'importants travaux. Il souhaite même en faire un "Palais de la Nation" destiné aux congrès et réceptions publiques, et envisage la construction d'une ligne de chemin de fer qui aurait débouché près de l'escalier d'honneur de la Grande Galerie du château, mais le projet est abandonné.
Son œuvre la plus marquante à Laeken reste les serres royales. Léopold II confie ce projet à l'architecte Alphonse Balat à partir de 1874. Niché dans un paysage vallonné, ce palais de verre et d'acier constitue alors le plus vaste complexe jardinier privé du monde. Sur la photo ci-dessus, on peut voir la grande rotonde du Jardin d'Hiver, surmontée d'une couronne royale.
Les serres rassemblent une étonnante collection de plantes tropicales et subtropicales, géraniums, azalées, fuchsias, orangers, palmiers, orchidées, etc. Dans l'orangerie, hivernent des camélias du Japon et des orangers cultivés en caisse, dont certains sont bicentenaires.
Le roi Léopold II décède en décembre 1909 dans le Pavillon des Palmiers qui jouxte les serres royales de Laeken qu'il lègue à la Donation Royale. Celles-ci sont désormais ouvertes chaque année au public quelques semaines au printemps. Quant au château, il est habité depuis 1999 par le roi Philippe, la reine Mathilde et leurs quatre enfants.
Ingénieur agronome de formation, Michel Denkens a été régisseur du domaine royal de Laeken et coordonné les équipes de jardiniers (35 au total dont 15 sont assignés aux serres). Il a confié à la presse : "Les vrais artistes, ce sont les jardiniers. Moi, je m'assure que chacun a les outils qu'il faut pour travailler, afin que chaque note soit à sa place. Nous avons pour mission de conserver le patrimoine qui nous a été légué par le roi Léopold II, aussi bien architectural que végétal. C'est quelque chose qui doit être préservé, comme la manière dont ça a été agencé par John Wills, l'architecte paysagiste de Léopold II. Pour l'ouverture au public au printemps, nous créons des décors de toutes pièces dans les serres fonctionnelles pour apporter des fleurs et de la diversité. C'est une grosse performance de nos jardiniers de pouvoir s'arranger pour que les fleurs fleurissent au bon moment. On est parfois contre-nature : les hortensias, par exemple, dans les jardins, ne fleurissent pas maintenant, mais de juin à octobre. Tout est exceptionnel : le cadre comme les plantes. De grandes fougères qui côtoient des palmiers, le lien entre les plantes et l'architecture : ce sont des choses qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les galeries de passage sont, elles, ornées par de grands pélargoniums alors que la partie supérieure, vers la toiture, est garnie de fuchsias. Les techniques horticoles sont un peu immuables, mais on apporte chaque fois des choses supplémentaires, des pratiques particulières, des recettes un peu différentes pour faire pousser la végétation. On adapte mieux les substrats aux plantes, par exemple. Cette finesse-là était probablement déjà présente à l'époque de Léopold II, mais on essaie de la poursuivre et d'aller plus loin".
A partir de 1831, le palais royal de Bruxelles et le château de Laeken appartiennent au nouvel Etat belge indépendant, et sont mis à la disposition de la nouvelle dynastie fondée par Léopold Ier et Louise-Marie, premiers roi et reine des Belges. Comme toutes les résidences royales, Laeken a été marqué par l'empreinte de Léopold II, le "roi bâtisseur", qui y entreprend d'importants travaux. Il souhaite même en faire un "Palais de la Nation" destiné aux congrès et réceptions publiques, et envisage la construction d'une ligne de chemin de fer qui aurait débouché près de l'escalier d'honneur de la Grande Galerie du château, mais le projet est abandonné.
Son œuvre la plus marquante à Laeken reste les serres royales. Léopold II confie ce projet à l'architecte Alphonse Balat à partir de 1874. Niché dans un paysage vallonné, ce palais de verre et d'acier constitue alors le plus vaste complexe jardinier privé du monde. Sur la photo ci-dessus, on peut voir la grande rotonde du Jardin d'Hiver, surmontée d'une couronne royale.
Les serres rassemblent une étonnante collection de plantes tropicales et subtropicales, géraniums, azalées, fuchsias, orangers, palmiers, orchidées, etc. Dans l'orangerie, hivernent des camélias du Japon et des orangers cultivés en caisse, dont certains sont bicentenaires.
Le roi Léopold II décède en décembre 1909 dans le Pavillon des Palmiers qui jouxte les serres royales de Laeken qu'il lègue à la Donation Royale. Celles-ci sont désormais ouvertes chaque année au public quelques semaines au printemps. Quant au château, il est habité depuis 1999 par le roi Philippe, la reine Mathilde et leurs quatre enfants.
Ingénieur agronome de formation, Michel Denkens a été régisseur du domaine royal de Laeken et coordonné les équipes de jardiniers (35 au total dont 15 sont assignés aux serres). Il a confié à la presse : "Les vrais artistes, ce sont les jardiniers. Moi, je m'assure que chacun a les outils qu'il faut pour travailler, afin que chaque note soit à sa place. Nous avons pour mission de conserver le patrimoine qui nous a été légué par le roi Léopold II, aussi bien architectural que végétal. C'est quelque chose qui doit être préservé, comme la manière dont ça a été agencé par John Wills, l'architecte paysagiste de Léopold II. Pour l'ouverture au public au printemps, nous créons des décors de toutes pièces dans les serres fonctionnelles pour apporter des fleurs et de la diversité. C'est une grosse performance de nos jardiniers de pouvoir s'arranger pour que les fleurs fleurissent au bon moment. On est parfois contre-nature : les hortensias, par exemple, dans les jardins, ne fleurissent pas maintenant, mais de juin à octobre. Tout est exceptionnel : le cadre comme les plantes. De grandes fougères qui côtoient des palmiers, le lien entre les plantes et l'architecture : ce sont des choses qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les galeries de passage sont, elles, ornées par de grands pélargoniums alors que la partie supérieure, vers la toiture, est garnie de fuchsias. Les techniques horticoles sont un peu immuables, mais on apporte chaque fois des choses supplémentaires, des pratiques particulières, des recettes un peu différentes pour faire pousser la végétation. On adapte mieux les substrats aux plantes, par exemple. Cette finesse-là était probablement déjà présente à l'époque de Léopold II, mais on essaie de la poursuivre et d'aller plus loin".
Depuis 2021, un nouveau système de chauffage du domaine de Laeken est entré en fonctionnement : le nouveau réseau est directement connecté à l'incinérateur de Neder-over-Heembeek par 4,5 km de tuyaux souterrains permettant d'exporter la chaleur résiduelle dégagée par l'incinérateur vers le domaine royal, et ainsi chauffer les serres et bâtiments.
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