lundi 19 juin 2017

Les missions économiques de la princesse Astrid

                              

(Actualisé en décembre 2023)

1° Les missions économiques à l'étranger

Après son accession au trône, le roi Philippe reste président d'honneur de l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, mais demande à sa sœur d'emmener les deux missions économiques annuelles à l'étranger. Le conseiller économique du Palais  (Geneviève Renaux de 2013 à 2018,  Eugène Crijns depuis 2018) est chargé d'aider la princesse Astrid dans la préparation des missions.

Son baptême du feu a lieu en octobre 2013 en Angola et en Afrique du Sud, et se passe bien. Elle confie à la presse :

"Je n'ai pas autant d'expérience que les ministres. J'appréhendais un peu la résistance à la fatigue au vu du nombre de choses à faire, et puis surtout l'appréhension de la nouveauté. C'est un rythme soutenu avec parfois une petite fatigue, mais c'est très dense. J'ai appris énormément de choses et je dois encore apprendre beaucoup de choses. J'ai aussi été très heureuse de voir qu'il y avait des aspects sociaux et de santé dans la mission".

Dix-neuf missions économiques ont déjà été présidées par la princesse :  Afrique du Sud/Angola (octobre 2013), Inde (novembre 2013), Arabie Saoudite/Oman (mars 2014), Colombie/Pérou (octobre 2014), Qatar/Emirats Arabes Unis (mars 2015), Canada (octobre 2015), Indonésie (mars 2016), Texas (décembre 2016), Corée du Sud (juin 2017), Côte d'Ivoire (octobre 2017),  Argentine/Uruguay (juin 2018),  Maroc (novembre 2018),  Mexique (février 2019),  Chine (novembre 2019), Royaume-Uni (mai 2022), Etats-Unis (juin 2022), Japon (décembre 2022), Sénégal (mai 2023), Australie (octobre 2023). 

Tant les responsables politiques que les hommes et femmes d'affaires sont satisfaits de sa présence qui permet d'ouvrir des portes au plus haut sommet du pays visité. Aucune polémique à signaler. Il est vrai que la pression est moins forte que lors des missions économiques du prince héritier Philippe dont on guettait les moindres faits et gestes.

Astrid confie à la presse au Canada :   "Je me sens désormais beaucoup plus à mon aise que lors de ma première mission économique en Angola. Mon problème, c'est que je suis très curieuse. J'adore apprendre, j'étudie les dossiers des entreprises. Tout m'intéresse. Chaque mission que j'entreprends est fantastique. Je trouve que malgré le nombre de secteurs, de ministres, de régions, tout fonctionne admirablement. C'est une magie que de parvenir à mettre tout le monde ensemble. C'est le résultat de la bonne volonté et de l'implication de tous les intervenants. Ce qui est important, c'est d'aider les entreprises belges à l'étranger, et ainsi de soutenir la prospérité en Belgique. Je vois que cela vaut la peine de faire chaque fois ces déplacements lointains. Rien ne peut remplacer une présence personnelle sur place".

Une députée a demandé en 2016 au secrétaire d'Etat du Commerce Extérieur Pieter De Crem si la princesse recevait une indemnité journalière lors de ses missions. Il lui a répondu :   "Non. Depuis 2013, Son Altesse Royale la princesse Astrid a présidé sept missions économiques belges. Les dépenses pour le logement s'élevaient à 5.527 euros pour un total de 35 jours. Les dépenses pour les frais réels s'élevaient à 1.272 euros ; il s'agit de repas".

Lors de la mission économique en Corée du Sud en 2017, Astrid confie à la presse :   "J'ai été frappée par la chaleur de l'accueil, à tous niveaux. Ca aide aux relations politico-économiques. Je suis une personne curieuse, donc tout m'intéresse. J'essaie de rentrer dans le sujet au niveau politique et économique. J'ai été soutenue par les entrepreneurs et par les ministres ; ils ont été tellement gentils".

En 2018 au Maroc, elle déclare à la presse :    "C'était la plus grande mission économique jamais organisée et donc un défi logistique. Mais nous avons de la quantité et de la qualité en retour. Les hôtes marocains ont bien saisi les possibilités de telles missions. Il y a actuellement beaucoup d'opportunités au Maroc. Nous devons saisir cette chance, sinon ce sont les entreprises étrangères qui en profiteront. La concurrence internationale l'a bien compris et est déjà présente sur place, mais nos entreprises ont de nombreux atouts". 

Dans une interview accordée à l'occasion de son 35ème anniversaire de mariage en 2019, la princesse confie :    "En public comme en privé, j'aime ce qui est vrai, je ne joue jamais la comédie. Je mets beaucoup de passion et d'enthousiasme dans tout ce que j'entreprends. Les missions de commerce extérieur, notamment, qui me sont confiées par mon frère le roi Philippe, à la demande du gouvernement, demandent beaucoup de préparation et de travail. Nous partons avec une délégation de plusieurs centaines de personnes :  des entrepreneurs venus de toutes les régions de Belgique, mais aussi des ministres régionaux et fédéraux, des recteurs d'université, des chercheurs, des consultants. Sur place, le rythme est très soutenu. Suivre les dossiers, faire aboutir des projets ambitieux, être un lien entre les gens, tout cela s'ancre dans la connaissance des réalités économiques de secteurs aussi différents que la culture ou la sidérurgie, la pétrochimie ou encore le transport maritime. Je suis fondamentalement une personne de terrain. Débloquer des situations, des contrats me procure chaque fois une vraie satisfaction. Et je suis fière de pouvoir aider mon pays". 

Les missions économiques prévues en 2020 et 2021 ont été annulées suite à l'épidémie du coronavirus.

Lors de ces missions économiques, la princesse Astrid a été faite citoyenne d'honneur des villes de Séoul (en Corée du Sud en 2017), de Buenos Aires (en Argentine en 2018), de Montevideo (en Uruguay en 2018) et de Mexico (au Mexique en 2019).

2° Le Fonds Prince Albert
Depuis le changement de règne, la princesse Astrid est également la nouvelle présidente d'honneur du Fonds Prince Albert, qui a été créé en 1984 par la Fédération des Entreprises Belges et la Fondation Roi Baudouin à l'occasion des 50 ans du prince Albert (il était à l'époque président d'honneur de l'Office Belge du Commerce Extérieur et a emmené une centaine de missions économiques belges à l'étranger de 1962 à 1993).

Le Fonds Prince Albert octroie, chaque année, une vingtaine de bourses à de jeunes Belges pour réaliser un projet d'un an à l'étranger pour le compte d'une entreprise belge. De retour au pays, les boursiers présentent un rapport d'activités. Le titre de lauréat du Fonds Prince Albert est attribué (ou non) par le comité de gestion après l'avis positif du comité de sélection. En trente ans, 362 jeunes ont bénéficié d'une bourse du Fonds Prince Albert qui disposait, en 2005, d'un capital de 6,5 millions d'euros.

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