lundi 15 avril 2019

La princesse Esmeralda sur tous les fronts en 2019


              

(Article actualisé en décembre 2019)

La princesse commence son année 2019 en écrivant sur son compte Twitter qu'elle utilise pour sa communication :   "Happy New Year !  Let's hope for a 2019 full of love, compassion, solidarity and non violent global action to save our environment".

1° Devoir de mémoire à l'égard de ses parents

Comme chaque année depuis 2010,  la princesse Esmeralda était présente en février à la messe organisée en l'église Notre-Dame de Laeken à la mémoire des défunts de la dynastie. Rappelons que c'est dans la crypte royale de cette église que repose ses parents, ses grands-parents et son frère Alexandre.

En mars, elle a réagi dans l'hebdomadaire "Paris Match" aux nouvelles rumeurs de liaison entre le roi Baudouin et la princesse Lilian :

"La première chose qui me vient à l'esprit à propos de ces rumeurs est l'inconsistance et le manque de preuves sur lesquelles se basent ces affirmations. Baudouin aurait dit (lors d'une communication téléphonique alors qu'il était sur écoute, ce qui paraît, là pour le coup, un scandale) : "Je suis à vous, je ne vous quitterai jamais".  Ce qui devait s'adresser à ses parents ou sa famille, j'imagine, car il ne vouvoyait pas ma mère. Ensuite, ils auraient partagé un compartiment de wagon lits couchettes pour aller en Autriche. Ce que nous avons souvent fait entre amis ou en famille.

Quand ma mère a épousé mon père, elle n'avait que 23 ans et elle a recomposé une vraie famille avec les trois enfants de la reine Astrid :   Joséphine (14 ans), Baudouin (11 ans) et Albert (7 ans). Elle les a élevés avec beaucoup d'amour. Baudouin, qui l'appelait Mummy,  était probablement le plus proche d'elle et lui faisait énormément confiance. Ils ont sans doute partagé une relation affective forte comme c'est souvent le cas entre mère et fils. Dans les lettres qu'ils se sont échangées tout au long des années 50, on devine une affection et une immense complicité. A de nombreuses reprises, Baudouin remercie ma mère pour ses conseils et lui demande de veiller sur son cher papa pour lequel il a tant d'amour et d'admiration.

Que la classe politique ait eu des craintes au sujet de l'influence de mes parents sur le jeune roi, c'est certain mais cela ne justifie en rien cette extrapolation. Je me souviens que l'on a évoqué cette rumeur il y a une vingtaine d'années et que ma mère avait remarqué à cette occasion :   "On ne m'aura rien épargné!  Ceci est vraiment l'accusation la plus honteuse et la plus injuste!".  Elle était tellement blessée par rapport à l'amour et à la loyauté qu'elle avait pour mon père que l'on puisse imaginer cela.

Quels qu'aient été ses défauts et son caractère intransigeant,  ma mère ne mérite en rien d'être constamment vilipendée et salie de la sorte. Elle a démontré un amour et une loyauté sans faille envers mon père et en a subi les conséquences dans l'opinion publique. Elle a élevé ses enfants comme si c'étaient les siens et n'a jamais répondu aux attaques, même lorsque celles-ci étaient parfaitement injustes. Je ne comprends pas pourquoi ces ragots sont à nouveau évoqués. On porte atteinte à la mémoire de mes parents et de mon demi-frère, et par conséquent de fait à l'image de la famille royale. Est-ce cela l'objet de cette attaque?   Je me le demande". 

2° Son combat pour l'environnement

En 2019,  la princesse poursuit son combat l'environnement qu'elle mène depuis de nombreuses années, et devient la nouvelle ambassadrice d'honneur du WWF Belgium.

L'hebdomadaire "Paris Match" publie début janvier l'interview de Yann-Arthus Bertrand qu'elle avait réalisé lors de leur passage commun à Bruxelles :   https://parismatch.be/actualites/environnement/226464/yann-arthus-bertrand-pourquoi-poursuivons-nous-notre-saccage-comme-si-de-rien-netait%E2%80%89

Le 10 janvier, la princesse écrit sur son compte Twitter :  "Un ex-lobbyiste d'une compagnie charbonnière, partisan d'une relaxation des protections environnementales, est à la tête de l'Agence de Protection de l'Environnement aux Etats-Unis. Tout est dit".  Le même jour, elle félicite Greenpeace France pour son travail.

Esmeralda apporte son soutien aux marches pour le climat des étudiants, via son compte Twitter le 24 janvier :   "Support for young people marching today in Brussels!".  Ainsi que le 15 février :  "Kudos to young people raising their voices in the United Kingdom, in Europe, in the US and anywhere in the world today for Climate Action. So proud !  They are teaching us a lesson!".

En février, elle répond aux questions de Pierre Nizet pour les journaux du groupe Sud Presse :

"A l'instar de votre père le roi Léopold III,  la préservation de notre vieille terre est l'un de vos chevaux de bataille?
- Il a toujours été un précurseur dans le domaine. En 1934 déjà, il disait que les générations futures ne nous pardonneraient pas la façon dont on utilise les ressources naturelles, de manière irresponsable. Il serait catastrophé par la déforestation et la situation des Indiens auxquels il était très attaché.

- Vous voilà donc au Cercle de Wallonie à Namur ?
- Je parlerai de la justice climatique. Il existe un rapport étroit entre les droits humains et le changement climatique. Les premiers touchés sont les plus démunis...et les femmes qui en sont les premières victimes au niveau des tâches à effectuer, du travail des champs, de la collecte de l'eau. On touche à notre droit le plus fondamental :  je pense à l'eau mais aussi à l'air qui est tellement mauvais chez nous. 

- Que pensez-vous de ces jeunes Belges qui manifestent dans la rue pour le climat ?
- Je les trouve extraordinaires. On peut être fier car ils sont un peu au départ des grandes manifestations qui fleurissent aujourd'hui en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou en France. C'est formidable car cela concerne les deux parties du pays.

- Et à la maison, que faites-vous pour le climat?
- On essaie de bannir au plus le plastique. Cela fait dix ans que je ne consomme plus de viande rouge, mais je ne dis pas qu'il faut la supprimer. J'utilise les transports en commun à Londres, jamais ma voiture. 

- Trouvez-vous que le gouvernement belge est à l'écoute de ces jeunes?
- Pas encore assez, même s'il y a un semblant de reconnaissance. Tout à coup, les politiques disent qu'ils vont faire plus, mais ils n'ont pas encore été très actifs". 

La princesse rencontre la Suédoise Greta Thunberg et les Belges Adélaïde Charlier et Anuna De Wever au Parlement Européen :
                                 Le 14 mars, elle écrit sur son compte Twitter :   "These young girls are amazingly determined and focused demanding urgent climate action. We need to support them on the 15 march and beyond". Le 15 mars, la princesse participe à la marche pour le climat à Londres, tandis que son fils Leopoldo est à celle d'Oxford et sa fille Alexandra à celle de Southampton. 

Au City Hall de Londres en avril,  la princesse prend la parole lors du lancement par Greenpeace de leur campagne pour protéger les océans d'ici 2030, en présence de Michael Gove (secrétaire d'Etat à l'Environnement) et Emily Thornberry (secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de l'opposition). Esmeralda était également à Oxford Circus pour soutenir les manifestants d' ExtinctionRebellion qui bloquaient de manière pacifique plusieurs endroits de Londres.

En septembre, la princesse se rend à Washington pour la remise d'un prix par Amnesty International à Greta Thunberg, puis à New York pour des réunions de la société civile durant la Semaine du Climat avant l'ouverture de la session de l'ONU. Elle participe à la grêve pour le climat dans les rues de New York.

Le Fonds Roi Léopold III sponsorise l'une des jeunes filles belges du mouvement Youth 4 Climate qui embarque le 2 octobre sur un voilier pour rejoindre l'Amérique du Sud en vue de participer à la COP au Chili.

Le 10 octobre, comme d'autres activistes d'Extinction Rebellion, la princesse est arrêtée à Londres et relâchée cinq heures plus tard. Elle explique sa démarche à "Paris Match" :

"XR orchestre des actions d'éclat qui attirent l'attention du public, comme l'a fait Greenpeace avant eux. C'est une façon de frapper les esprits et aussi de pousser les médias à parler de la crise climatique et de la disparition dramatique de la biodiversité. Ils le font de manière totalement pacifique, non-violente, et parviennent à rassembler des gens de tous âges et de toutes les couches de la population. La désobéissance civile non-violente est une arme considérable comme de nombreux mouvements l'ont prouvé tout au long de l'Histoire, que ce soit en Inde avec Ghandi, aux Etats-Unis lors de la lutte pour les droits civils ou avec les suffragettes pour le droit de vote des femmes. Durant mon arrestation à Londres, j'ai été traitée de façon courtoise et attentive (les officiers de police ne connaissaient pas mon identité). En 11 mois d'existence et une présence dans une soixantaine de pays, XR n'a commis aucun acte violent et ne s'est pas fait infiltrer par des éléments provocateurs. C'est remarquable. Ils sont extrêmement organisés et disciplinés.

XR bénéficie de l'appui de nombreux scientifiques et fonctionne sans leaders ou hiérarchie. Les grandes lignes directrices sont les suivantes :  contraindre les gouvernements à déclarer l'urgence climatique, la réduction immédiate des gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité en 2025, l'arrêt de la destruction des écosystèmes et la création d'assemblées de citoyens chargées de décider des mesures à prendre pour atteindre ces objectifs et garantir une transition équitable. Il faut rappeler que le mouvement insiste beaucoup sur la justice sociale et géographique, car les catastrophes climatiques impactent surtout les pays du sud et les couches de la population les moins favorisées. Au-delà des engagements et des belles paroles, les actions ne suivent pas, ou du moins pas assez rapidement et pas de manière significative. Il faut changer notre façon de surconsommer et surtout changer de paradigme. Notre modèle économique et politique nous mène tout droit dans le mur, tant d'un point de vue social qu'environnemental. Il nous faut un nouveau modèle social, économique et environnemental qui pose la protection des ressources naturelles comme condition préalable à notre prospérité".

3° Son combat pour la protection des tribus indigènes

En mars, elle rencontre Daiara Tukano et Lucia Fernanda Kaingang, deux artistes-activistes des peuples originaires du Brésil.
                     


En mai, le chef Raoni effectue un voyage de trois semaines en Europe pour défendre l'Amazonie et alerter l'opinion publique sur la déforestation. A Bruxelles, il rencontre la princesse Esmeralda (comme son père le roi Léopold III dans les années 1960 lors d'une expédition scientifique dans le parc de Xingu au Brésil).




4° Sa participation à "Livrés à domicile"

Le 16 avril, la RTBF diffuse un numéro de "Livrés à domicile". Le présentateur Thierry Bellefroid y confronte la princesse avec Amin Maalouf, qui vient de publier "Le naufrage des civilisations". Tous deux sont concernés par des actions similaires. La princesse confie qu'elle lit toutes sortes d'ouvrages, et dans plusieurs langues, afin de mieux saisir les nuances de l'auteur.

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5° Son combat pour les droits des femmes

En avril, Esmeralda participe à une conférence sur les droits des femmes à Copenhague, en présence de la princesse Marie de Danemark. Elle y retourne le mois suivant pour The Womenomics Nordic Business Conference 2019, où la princesse reçoit un prix pour son action pour la promotion des femmes dans tous les secteurs de la société.

                     
Quand je lui ai demandé par courriel si elle était optimiste ou pessimiste sur l'évolution des droits des femmes et des filles en 2019, voici ce qu'elle m'a répondu :

"Il faut essayer de rester optimiste, mais ce n'est pas toujours facile. Nous avons certes fait des progrès depuis 50 ans, mais les droits des femmes ne semblent jamais être définitivement acquis. On revient facilement en arrière, comme le montrent de récents événements aux Etats-Unis et dans certains pays d'Europe. Et dans beaucoup de pays, les femmes n'ont pas les mêmes droits de propriété que les hommes, elles n'ont pas les mêmes salaires, elles n'ont parfois pas la liberté de se déplacer sans l'autorisation de leur père ou de leur mari…  Sans parler des mariages précoces, des crimes d'honneur, de l'excision, de la violence liée au genre. La lutte pour l'égalité reste vraiment d'égalité".

En juillet, elle décide de soutenir l'ONG Hero Women Rising en faveur des femmes et des filles du Kivu en République Démocratique du Congo :  elle se lance à l'assaut du Kilimandjaro avec sa fille Alexandra et son neveu, afin de récolter des fonds pour l'ONG via du crowfunding.

6° Son combat avec l'ONG Friendship pour le Bangladesh
                                   En mai, le prince héritier Haakon de Norvège et la princesse Esmeralda assistent à un forum organisé à Annecy par Global Dignity et l'ONG Friendship International.  La princesse est membre du conseil d'administration de Friendship United Kingdom et présidente de Friendship Belgium,  qui soutiennent le travail de Runa Khan (au centre de la photo ci-dessus à côté du prince Haakon) en faveur des populations défavorisées du Bangladesh.


Copyright photos :   compte Twitter de la princesse Esmeralda

Cliquez ci-dessous sur "Esmeralda" pour retrouver mes autres articles sur la princesse.
                     

2 commentaires:

  1. Hommage a son Altesse Royale la Princesse Esmeralda de la part d'un citoyen fidele a la Famille Royale, a la Monarchie et a notre pays la Belgique

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  2. je felicite la princesse Esmeralda dans son combat pour défendre sa mère contre les accusations qui ont toujours été portées contre elle, alors qu'elle a été une providence discrète pour le roi Léopold et ses enfants. Son seul problème était d'être très jolie et attirait les jalousies et les calomnies, mais elle a sauvé la famille royale quand Léopold en avait le plus besoin

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