Au terme de son enquête et à l'aide de plusieurs témoignages inédits, le journaliste Frédéric Deborsu nous explique le fonctionnement actuel de la monarchie avec comme fil rouge les nombreuses questions laissées sans réponse par le Palais. Albert II est un bon roi et un véritable homme d'Etat ayant le sens du contact, mais c'est un mauvais père. L'auteur retrace les problèmes conjugaux des princes de Liège, leurs deux tentatives de divorce, l'échec de l'éducation de leurs enfants et leur réconciliation à l'aube des années 80. Si le couple royal et Astrid ont aujourd'hui tourné la page de cette période tourmentée, ce n'est pas le cas pour Philippe, Laurent et Delphine qui en souffrent toujours et recherchent une certaine reconnaissance.
Comme d'autres journalistes, Frédéric Deborsu écrit au sujet de Delphine : "Le Roi ne fera rien sans l'avis positif de son épouse, la reine Paola. Il est peu probable qu'elle change d'avis. En définitive, c'est souvent elle qui a décidé de tout. En famille, Albert est souvent en retrait. Soumis à son épouse, une femme de tête. Paola ne permettra jamais à son mari de reconnaître sa fille illégitime. Elle a bien trop de fierté et de pouvoir pour accepter le poids de ce passé".
Autre rupture au sein de la famille royale : de 1960 à 1993 entre "la branche de Laeken" et "la branche d'Argenteuil". Selon l'auteur, entre les fiançailles et le mariage, Léopold III et Lilian auraient reçu des lettres d'Espagne prédisant la stérilité de Fabiola, et auraient tenté en vain de faire renoncer son fiancé à l'épouser. L'affaire des meubles emportés à Argenteuil aurait été un "prétexte officiel" pour cacher les vraies raisons.
La famille royale n'est guère unie. D'autres polémiques sont évoquées par l'auteur : les violences de Laurent à l'égard de sa petite amie Diane de Schaetzen, les citations au tribunal de Patrick d'Udekem d'Acoz par des forestiers et fermiers qu'il tente d'arnaquer, les échecs scolaires de Philippe et Laurent oubliés des CV officiels (le prince héritier a certes suivi des cours à l'Ecole Royale Militaire mais il n'en a pas été diplômé), le scandale Eurosystem (un témoignage inédit dégage le prince Albert de toute corruption), l'absence d'étrangers au sein des domaines royaux (à l'opposé des discours du Roi sur la multiculturalité et l'intégration), les problèmes de sécurité du château de Ciergnon où des scouts et Frédéric Deborsu sont entrés sans problème, etc. Par contre, on est heureux d'apprendre que le roi Baudouin a offert entièrement sa part d'héritage du prince-régent Charles (décédé en 1983) à la fille illégitime de son oncle, Isabelle Wybo. Beau geste.
L'argent est le thème d'un autre chapitre de ce livre. L'auteur estime la fortune personnelle du couple royal à 25 millions d'euros et dénonce le manque de transparence du Palais sur la Liste Civile du Roi et les dotations princières. Comment gèrent-ils cet argent donné par l'Etat? Pourquoi Laurent a-t-il acheté via la société La Compagnie des Eoliennes (dont il possède 1/4) une villa à Panarea en Sicile qu'il laisse à l'abandon? Utilise-t-il son titre pour faire des affaires? Pourquoi Astrid a-t-elle eu besoin d'une dotation alors que son époux gagne très bien sa vie en tant que co-propriétaire d'une banque suisse privée et administrateur de plusieurs sociétés? Pourquoi la Donation Royale s'est-elle mise en déficit en construisant une villa de 1,8 million d'euros pour Astrid et Lorenz, et a dû ensuite vendre le domaine de Postel pour payer les dettes? Proche du couple royal, Vincent Pardoen, intendant de la Liste Civile du Roi, sait-il dire non à leurs caprices? Pourquoi la reine Fabiola ne rétrocède pas une partie de son importante dotation? Toutes ces questions restent sans réponse.
Le chapitre sur une éventuelle abdication d'Albert II le 21 juillet 2013 fait la synthèse de l'enquête de Martine Dubuisson pour le journal "Le Soir", et n'apporte aucun élément neuf. Affaire à suivre...
Frédéric Deborsu évoque aussi les liens de la famille royale avec la religion et le Renouveau Charismatique. Il révèle que le prince Albert a offert sa prime de départ de président de la CGER (1 million d'euros) pour la restauration de 1989 à 1996 de l'église du Finistère à Bruxelles, où les princes de Liège se rendaient à la messe dans les années 80. Bien que croyant et pratiquant, Albert II a signé les lois sur l'euthanasie et le mariage homosexuel. Et l'auteur fait remarquer : "Le premier ministre actuel est homosexuel et franc-maçon (l'antithèse de ce que doit être un croyant). Le Roi a oeuvré pour qu'Elio Di Rupo réussisse sa mission. Qui n'a rien de divine, celle-là. Albert II est très religieux mais il peut être aussi réaliste lorsqu'il s'agit des intérêts de son pays".
A côté de ces chapitres sérieux, objectifs et bien documentés, le chapitre sur le prince Philippe pose question car il se base sur des témoignages courageusement anonymes et est donc invérifiable. L'auteur sous-entend sans l'affirmer clairement que le prince aurait eu une relation homosexuelle avec le comte François de Marchant et d'Ansembourg (mais celui-ci dément) et que ses enfants seraient nés par fécondation in vitro. Il certifie aussi que Philippe et Mathilde se seraient mariés sous la pression de leurs parents respectifs, qu'ils auraient connu plusieurs ruptures entre 1996 et 1999, et que Stéphanie de Lalaing apparaissait aux côtés du prince en 1998. Impossible de dire quelle est la vérité dans tout cela...
J'ai aussi retrouvé quelques erreurs :
p.11 : "Un jour de septembre 2004, Albert et Paola visitent Namur, ma ville, durant les fêtes de Wallonie". Faux, ce fut en 2005 pour les 25 ans du fédéralisme.
p.23 : "Un bal avait été organisé pour dénicher à Astrid le chevalier servant idéal". Ce bal a bien eu lieu pour ses 18 ans en 1980 mais, comme la princesse l'a elle-même raconté, elle a rencontré son futur époux au grand-duché de Luxembourg en 1978 où ils étaient assis côte à côte.
p.24 : "Le 25 septembre 1999, c'est donc un joli coup médiatique que propose le palais royal". Faux, la présentation officielle de Mathilde a eu lieu le 13 septembre 1999.
p.28 : "Tous les princes héritiers européens de sa génération, tous, se sont liés à un conjoint qui n'a rien d'aristocrate". Faux, c'est le cas de 7 sur 10 mais il y a trois princesses aristocrates (Mathilde d'Udekem d'Acoz, Sophie de Bavière et Stéphanie de Lannoy).
p.30 : "Le roi Baudouin lui procure une habitation, un appartement pour lui seul, dans une aile du château de Laeken". Faux, c'est dans une aile du palais royal de Bruxelles.
p.31 : "Le nouveau roi et la nouvelle reine font courir le bruit qu'ils vont venir vivre avec Philippe au château de Laeken". Faux, le prince Philippe habitait à cette époque au palais royal et a emménagé à Laeken après son mariage.
p.55 : "En ce 4 décembre 2001, au balcon de l'hôtel de ville de Bruxelles". Faux, le mariage a eu lieu en 1999 et non en 2001.
p.64 : "Qui a vu les photos de la nouvelle maison d'Astrid, un petit château construit pour sa famille à Bruxelles aux frais de la Donation Royale? Quasi personne". Faux, la princesse Astrid a ouvert les portes de sa demeure aux caméras et photographes pour le baptême de sa fille cadette en 2003, pour les 20 ans d'Amedeo en 2004, pour le reportage de "La Libre Match" lors de la fête des mères 2004 et pour ses 50 ans en 2012.
p.82 : "Paola est également de la partie lors d'un séjour au Maroc en 1964. Ensuite, il y a 15 ans sans la moindre trace d'un voyage officiel de Paola aux côtés de son mari". Faux, ils se sont rendus encore ensemble en mission économique au Mexique en 1966 et à l'Exposition Universelle de Montréal en 1967.
p.212 : "En 2010, Albert II a encore donné 90.000 euros à des personnes endettées qui avaient écrit au Palais, une somme répartie entre 450 familles". Faux, ces 450 familles ont reçu une aide financière des Oeuvres Sociales de la Reine, et non de la Liste Civile du Roi.
p.248 : "C'est dans cette église qu'Astrid et Lorenz se sont mariés en 1983". Faux, c'était en 1984.
lundi 28 janvier 2013
dimanche 20 janvier 2013
Les 40 ans de la princesse Mathilde
1° Ses origines belges
Mathilde d'Udekem d'Acoz est issue d'une famille noble de Flandre occidentale. Elle est la petite-fille du baron Charles d'Udekem d'Acoz (1885-1968) et de Suzanne van Outryve d'Ydewalle (1898-1983). Le couple habite le château Couthove à Proven et a trois fils : Henri (qui reçoit le titre de baron à la mort de son père), Raoul et Patrick. Ce dernier part s'installer en 1958 au château de Losange en province de Luxembourg. Les deux oncles de Mathilde restent en Flandre occidentale et se marient avec des Flamandes (Henri avec Marie-Madeleine Kervyn d'Oud Mooreghem ; Raoul avec Françoise de Maere d'Aertrycke) et font de la politique au sein du parti social-chrétien CVP. Le baron Henri sera bourgmestre de Proven de 1960 jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis premier échevin (de 1977 à 1982) et bourgmestre (de 1995 à 2005) de la commune de Poperinge. Il a également été président du conseil provincial de Flandre occidentale et, à ce titre, a reçu officiellement sa nièce Mathilde lors de la Joyeuse Entrée dans cette province fin 1999. Quant à Raoul, il a siégé pendant une vingtaine d'années au conseil communal d'Ypres puis, après son déménagement dans la province du Brabant flamand, a été échevin à Herne de 2000 à 2006. Les deux frères Henri et Raoul (titrés comtes en 1999 par le Roi) ont quitté définitivement la politique en 2006. C'est aujourd'hui Bernard d'Udekem d'Acoz (fils de Raoul) qui a pris la relève et a été conseiller communal CD&V d'Oostkamp de 2001 à 2006. Il habite le château Raepenburg à Ruddevoorde (province de Flandre occidentale).
Patrick d'Udekem d'Acoz s'installe donc en 1958 dans les dépendances du château de Losange (plus d'infos : http://royalementblog.blogspot.be/2011/09/le-chateau-de-losange.html) , très endommagé lors de la Bataille des Ardennes. Il tente diverses carrières : gérant du dancing "Le Los Angeles" près de Bastogne de 1962 à 1970, exploitant forestier, juge consulaire au tribunal de Neufchâteau, dernier bourgmestre de Villers-la-Bonne-Eau jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis conseiller communal de Bastogne et conseiller provincial de la province de Luxembourg, etc. Entretemps, en 1971, Patrick a épousé la comtesse Anna Komorowska, issue d'une famille aristocratique polonaise ayant fui le régime communiste. Le couple a cinq enfants : Mathilde, Marie-Alix, Elisabeth, Hélène et Charles-Henri.
2° Sa jeunesse
Mathilde d'Udekem d'Acoz naît le 20 janvier 1973 à Uccle. Un mois plus tard, elle est baptisée en la chapelle de Lutrebois par Jean Godenir, curé de la paroisse de Villers-la-Bonne-Eau. Sa première communion coïncide avec la naissance d'Hélène et aura lieu en la chapelle de la clinique Sainte-Elisabeth de Namur. Après ses maternelles et ses primaires à l'Ecole Notre-Dame de Bastogne, elle effectue ses études secondaires à l'Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles (un établissement très réputé et fréquenté également par Joséphine-Charlotte de Luxembourg, Astrid de Belgique et Stéphanie de Lannoy). En 1991, elle choisit d'étudier la logopédie à l'Institut Marie Haps (Bruxelles) où elle obtient son diplôme avec grande distinction. Tout en poursuivant des études de psychologie à l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve, elle ouvre un cabinet de logopédie dans la capitale belge. Le week-end, elle retrouve ses parents au château de Losange. Comme toute sa famille, Mathilde est marquée par le décès en 1997 de sa grand-mère maternelle et de sa soeur Marie-Alix dans un accident de voiture à Herstal. Le prince Philippe est présent aux funérailles.
3° Son mariage
C'est au château de Beloeil que Mathilde aurait rencontré le prince Philippe en 1996 (à mettre au conditionnel car le couple princier n'a jamais voulu confirmer ou démentir cette rumeur). Pendant trois ans, ils parviennent à cacher leur relation. Les voisins, qui les voient dans l'appartement bruxellois de Mathilde, aux abords des châteaux de Fenffe et Losange, ne diront rien. Le touriste belge, qui les photographie à Cuba durant l'été 1999, ne donnera ses photos à la presse qu'après les fiançailles.
Le 10 septembre 1999, le Palais confirme la rumeur de mariage du prince héritier (39 ans) et de Mathilde d'Udekem d'Acoz (26 ans) parue le matin dans la presse. Trois jours plus tard, la fiancée de Philippe est présentée dans le parc du château de Laeken, et suscite l'enthousiasme et la sympathie. Le mariage a lieu le 4 décembre 1999. Mathilde porte une robe fourreau du couturier Edouard Vermeulen, le voile en dentelles de la famille Ruffo di Calabria et un diadème ayant appartenu aux reines Elisabeth et Astrid. La cérémonie civile se déroule en l'hôtel de ville de Bruxelles et est présidée par le chevalier François-Xavier de Donnéa, bourgmestre de la capitale. Le mariage religieux est célébré par le cardinal Godfried Danneels dans la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule en présence des autorités belges, de tout le Gotha, de plusieurs présidents de la République, des présidents de la Commission Européenne et du Parlement Européen. L'Association de la Noblesse du Royaume de Belgique lui offre un diadème feuillagé composé de 631 diamants et réalisé en 1912 par le joaillier londonien Hennell and Sons pour une certaine Mrs Helen May White.
Après leur voyage de noces, le couple s'installe au premier étage du château de Laeken, que la reine Fabiola avait quitté un an auparavant. Ils auront quatre enfants : la princesse Elisabeth (2001), le prince Gabriel (2003), le prince Emmanuel (2005) et la princesse Eléonore (2008). Leur vie privée loin de la jet-set n'a jamais donné lieu à aucun scandale.
4° Princesse de Belgique
Avec le Roi et le prince héritier, la princesse Mathilde fait partie des trois membres les plus actifs de la famille royale belge (166 activités officielles en 2011 ; 196 activités officielles en 2012). Elle participe aux grands événements de la Cour et à certaines missions économiques à l'étranger de son mari. C'est surtout dans le domaine social qu'elle s'investit (la culture l'attire moins) : les droits de l'enfant, la protection des femmes, le micro-crédit, l'alphabétisation, la maladie d'Alzheimer, le sida, le cancer, la pauvreté infantile, la coopération au développement, etc.
En 2000, elle crée le Fonds Princesse Mathilde qui soutient chaque année financièrement des projets en Belgique susceptibles d'améliorer la situation des personnes les plus vulnérables (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2009/06/le-fonds-princesse-mathilde.html). Ainsi, en 2011, le Fonds s'est intéressé à la pauvreté infantile : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/07/laction-du-fonds-princesse-mathilde-en.html).
La protection de l'enfant est le premier combat qu'elle a entamé quelques semaines après son mariage. Elle a notamment présidé la délégation belge à la conférence des Nations Unies sur les droits de l'enfant à New York en 2002 (comme l'avaient fait le roi Baudouin et la reine Fabiola en 1990), elle a accordé son Haut Patronage à SOS Villages d'Enfants-Belgique et est, depuis 2009, la présidente d'honneur d'Unicef-Belgique avec qui elle vient de se rendre en Haïti (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/12/le-combat-de-la-princesse-mathilde-pour.html).
En 2005, les Nations Unies lui demandent d'être émissaire pour la promotion du micro-crédit au cours de l'Année Internationale du Micro-Crédit (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/11/le-combat-de-la-princesse-mathilde-en.html). Pendant plusieurs années, la princesse a été représentante spéciale d'Unicef et d'Onusida pour les enfants affectés par ce virus (interview de la princesse suite à son voyage au Liberia en 2010 : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2010/10/interview-de-la-princesse-mathilde-au.html). Actuellement, elle est représentante spéciale pour la vaccination de l'Organisation Mondiale de la Santé Europe pour la période 2011-2013.
Depuis 2007, la princesse fait partie des Young Global Leaders et a participé, en mars 2011, pendant dix jours à leur forum à l'Université d'Harvard aux Etats-Unis (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2011/04/la-princesse-mathilde-harvard-mars-2011.html).
Présidente d'honneur du Breast International Group (un réseau mondial qui facilite la recherche sur le cancer du sein au niveau international), Mathilde est donc engagée dans la lutte contre le cancer depuis plusieurs années (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2012/05/le-combat-de-la-princesse-mathilde.html). Elle accorde aussi son Haut Patronage à Handicap International Belgique, l'Association de parents pour l'épanouissement des enfants autistes, l'ONG Plan Belgique, la Ligue Alzheimer, l'Association Françoise Dolto, la Ligue Belge de la Surdité, l'Assistance Discrète à l'Enfance Défavorisée (centre "Les Glaïeuls" à Paliseul), le NFTE-Belgium (Network for Training Entrepreneurship), ainsi qu'à l'asbl Les Amis du Théâtre Royal de la Monnaie.
En 2010, Mathilde est adoubée dame grand-croix de l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, dont son défunt père, le Roi, la Reine et le prince Philippe étaient déjà membres. La princesse est aussi la marraine de la princesse Alexia des Pays-Bas et de la princesse Isabella de Danemark.
Mathilde fait rarement des confidences aux journalistes. En 2009, elle confie à l'occasion de ses dix ans de mariage : "Je me souviens du jour du mariage comme si c'était hier. J'ai rencontré des Belges merveilleux. Comme tout au long de ces dix années où j'ai vu des gens porter des projets très intéressants. Nous essayons de former un cocon chaleureux et structurant pour nos quatre enfants dynamiques qu'on adore énormément. Ces dix années ont également été marquées par la mort de mon père en 2008. Ce fut un moment très difficile mais j'ai pu compter sur ton soutien. Ce que j'apprécie le plus chez Philippe, c'est sa profondeur, son sens de l'engagement. Il est très engagé dans la famille. C'est un père de famille extrêmement présent, mais aussi très engagé dans sa fonction".
En 2010, elle parle des langues au magazine "Onze Taal" : "Petite, j'entendais ma mère parler polonais et parfois mon père néerlandais. Cela m'a donné le goût des langues. Philippe et moi voulons transmettre ce même goût à nos enfants. C'est un atout pour l'avenir et une ouverture vers une richesse culturelle. J'ai commencé à apprendre le néerlandais à 12 ans. Un peu tard peut-être, car c'est lorsqu'on est enfant qu'il faut apprendre une langue, et de manière ludique. Les trois dernières années de mes secondaires, nous avions un professeur fantastique. Il ne s'attardait pas uniquement sur l'aspect linguistique, mais apportait un côté culturel qui rendait ses cours captivants. Ce qui est plus difficile, ce sont les constructions de phrases, la prononciation de certains sons qui n'existent pas en français, les accents toniques qui ont beaucoup plus d'importance qu'en français. A la maison, le travail pour l'école se fait en néerlandais, sinon nous parlons le français. Entre eux, les enfants parlent les deux langues, parfois même en les mélangeant. En tant que parents, nous devons être attentifs à tout cela".
Mathilde d'Udekem d'Acoz est issue d'une famille noble de Flandre occidentale. Elle est la petite-fille du baron Charles d'Udekem d'Acoz (1885-1968) et de Suzanne van Outryve d'Ydewalle (1898-1983). Le couple habite le château Couthove à Proven et a trois fils : Henri (qui reçoit le titre de baron à la mort de son père), Raoul et Patrick. Ce dernier part s'installer en 1958 au château de Losange en province de Luxembourg. Les deux oncles de Mathilde restent en Flandre occidentale et se marient avec des Flamandes (Henri avec Marie-Madeleine Kervyn d'Oud Mooreghem ; Raoul avec Françoise de Maere d'Aertrycke) et font de la politique au sein du parti social-chrétien CVP. Le baron Henri sera bourgmestre de Proven de 1960 jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis premier échevin (de 1977 à 1982) et bourgmestre (de 1995 à 2005) de la commune de Poperinge. Il a également été président du conseil provincial de Flandre occidentale et, à ce titre, a reçu officiellement sa nièce Mathilde lors de la Joyeuse Entrée dans cette province fin 1999. Quant à Raoul, il a siégé pendant une vingtaine d'années au conseil communal d'Ypres puis, après son déménagement dans la province du Brabant flamand, a été échevin à Herne de 2000 à 2006. Les deux frères Henri et Raoul (titrés comtes en 1999 par le Roi) ont quitté définitivement la politique en 2006. C'est aujourd'hui Bernard d'Udekem d'Acoz (fils de Raoul) qui a pris la relève et a été conseiller communal CD&V d'Oostkamp de 2001 à 2006. Il habite le château Raepenburg à Ruddevoorde (province de Flandre occidentale).
Patrick d'Udekem d'Acoz s'installe donc en 1958 dans les dépendances du château de Losange (plus d'infos : http://royalementblog.blogspot.be/2011/09/le-chateau-de-losange.html) , très endommagé lors de la Bataille des Ardennes. Il tente diverses carrières : gérant du dancing "Le Los Angeles" près de Bastogne de 1962 à 1970, exploitant forestier, juge consulaire au tribunal de Neufchâteau, dernier bourgmestre de Villers-la-Bonne-Eau jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis conseiller communal de Bastogne et conseiller provincial de la province de Luxembourg, etc. Entretemps, en 1971, Patrick a épousé la comtesse Anna Komorowska, issue d'une famille aristocratique polonaise ayant fui le régime communiste. Le couple a cinq enfants : Mathilde, Marie-Alix, Elisabeth, Hélène et Charles-Henri.
2° Sa jeunesse
Mathilde d'Udekem d'Acoz naît le 20 janvier 1973 à Uccle. Un mois plus tard, elle est baptisée en la chapelle de Lutrebois par Jean Godenir, curé de la paroisse de Villers-la-Bonne-Eau. Sa première communion coïncide avec la naissance d'Hélène et aura lieu en la chapelle de la clinique Sainte-Elisabeth de Namur. Après ses maternelles et ses primaires à l'Ecole Notre-Dame de Bastogne, elle effectue ses études secondaires à l'Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles (un établissement très réputé et fréquenté également par Joséphine-Charlotte de Luxembourg, Astrid de Belgique et Stéphanie de Lannoy). En 1991, elle choisit d'étudier la logopédie à l'Institut Marie Haps (Bruxelles) où elle obtient son diplôme avec grande distinction. Tout en poursuivant des études de psychologie à l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve, elle ouvre un cabinet de logopédie dans la capitale belge. Le week-end, elle retrouve ses parents au château de Losange. Comme toute sa famille, Mathilde est marquée par le décès en 1997 de sa grand-mère maternelle et de sa soeur Marie-Alix dans un accident de voiture à Herstal. Le prince Philippe est présent aux funérailles.
3° Son mariage
C'est au château de Beloeil que Mathilde aurait rencontré le prince Philippe en 1996 (à mettre au conditionnel car le couple princier n'a jamais voulu confirmer ou démentir cette rumeur). Pendant trois ans, ils parviennent à cacher leur relation. Les voisins, qui les voient dans l'appartement bruxellois de Mathilde, aux abords des châteaux de Fenffe et Losange, ne diront rien. Le touriste belge, qui les photographie à Cuba durant l'été 1999, ne donnera ses photos à la presse qu'après les fiançailles.
Le 10 septembre 1999, le Palais confirme la rumeur de mariage du prince héritier (39 ans) et de Mathilde d'Udekem d'Acoz (26 ans) parue le matin dans la presse. Trois jours plus tard, la fiancée de Philippe est présentée dans le parc du château de Laeken, et suscite l'enthousiasme et la sympathie. Le mariage a lieu le 4 décembre 1999. Mathilde porte une robe fourreau du couturier Edouard Vermeulen, le voile en dentelles de la famille Ruffo di Calabria et un diadème ayant appartenu aux reines Elisabeth et Astrid. La cérémonie civile se déroule en l'hôtel de ville de Bruxelles et est présidée par le chevalier François-Xavier de Donnéa, bourgmestre de la capitale. Le mariage religieux est célébré par le cardinal Godfried Danneels dans la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule en présence des autorités belges, de tout le Gotha, de plusieurs présidents de la République, des présidents de la Commission Européenne et du Parlement Européen. L'Association de la Noblesse du Royaume de Belgique lui offre un diadème feuillagé composé de 631 diamants et réalisé en 1912 par le joaillier londonien Hennell and Sons pour une certaine Mrs Helen May White.
Après leur voyage de noces, le couple s'installe au premier étage du château de Laeken, que la reine Fabiola avait quitté un an auparavant. Ils auront quatre enfants : la princesse Elisabeth (2001), le prince Gabriel (2003), le prince Emmanuel (2005) et la princesse Eléonore (2008). Leur vie privée loin de la jet-set n'a jamais donné lieu à aucun scandale.
4° Princesse de Belgique
Avec le Roi et le prince héritier, la princesse Mathilde fait partie des trois membres les plus actifs de la famille royale belge (166 activités officielles en 2011 ; 196 activités officielles en 2012). Elle participe aux grands événements de la Cour et à certaines missions économiques à l'étranger de son mari. C'est surtout dans le domaine social qu'elle s'investit (la culture l'attire moins) : les droits de l'enfant, la protection des femmes, le micro-crédit, l'alphabétisation, la maladie d'Alzheimer, le sida, le cancer, la pauvreté infantile, la coopération au développement, etc.
En 2000, elle crée le Fonds Princesse Mathilde qui soutient chaque année financièrement des projets en Belgique susceptibles d'améliorer la situation des personnes les plus vulnérables (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2009/06/le-fonds-princesse-mathilde.html). Ainsi, en 2011, le Fonds s'est intéressé à la pauvreté infantile : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/07/laction-du-fonds-princesse-mathilde-en.html).
La protection de l'enfant est le premier combat qu'elle a entamé quelques semaines après son mariage. Elle a notamment présidé la délégation belge à la conférence des Nations Unies sur les droits de l'enfant à New York en 2002 (comme l'avaient fait le roi Baudouin et la reine Fabiola en 1990), elle a accordé son Haut Patronage à SOS Villages d'Enfants-Belgique et est, depuis 2009, la présidente d'honneur d'Unicef-Belgique avec qui elle vient de se rendre en Haïti (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/12/le-combat-de-la-princesse-mathilde-pour.html).
En 2005, les Nations Unies lui demandent d'être émissaire pour la promotion du micro-crédit au cours de l'Année Internationale du Micro-Crédit (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/11/le-combat-de-la-princesse-mathilde-en.html). Pendant plusieurs années, la princesse a été représentante spéciale d'Unicef et d'Onusida pour les enfants affectés par ce virus (interview de la princesse suite à son voyage au Liberia en 2010 : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2010/10/interview-de-la-princesse-mathilde-au.html). Actuellement, elle est représentante spéciale pour la vaccination de l'Organisation Mondiale de la Santé Europe pour la période 2011-2013.
Depuis 2007, la princesse fait partie des Young Global Leaders et a participé, en mars 2011, pendant dix jours à leur forum à l'Université d'Harvard aux Etats-Unis (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2011/04/la-princesse-mathilde-harvard-mars-2011.html).
Présidente d'honneur du Breast International Group (un réseau mondial qui facilite la recherche sur le cancer du sein au niveau international), Mathilde est donc engagée dans la lutte contre le cancer depuis plusieurs années (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2012/05/le-combat-de-la-princesse-mathilde.html). Elle accorde aussi son Haut Patronage à Handicap International Belgique, l'Association de parents pour l'épanouissement des enfants autistes, l'ONG Plan Belgique, la Ligue Alzheimer, l'Association Françoise Dolto, la Ligue Belge de la Surdité, l'Assistance Discrète à l'Enfance Défavorisée (centre "Les Glaïeuls" à Paliseul), le NFTE-Belgium (Network for Training Entrepreneurship), ainsi qu'à l'asbl Les Amis du Théâtre Royal de la Monnaie.
En 2010, Mathilde est adoubée dame grand-croix de l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, dont son défunt père, le Roi, la Reine et le prince Philippe étaient déjà membres. La princesse est aussi la marraine de la princesse Alexia des Pays-Bas et de la princesse Isabella de Danemark.
Mathilde fait rarement des confidences aux journalistes. En 2009, elle confie à l'occasion de ses dix ans de mariage : "Je me souviens du jour du mariage comme si c'était hier. J'ai rencontré des Belges merveilleux. Comme tout au long de ces dix années où j'ai vu des gens porter des projets très intéressants. Nous essayons de former un cocon chaleureux et structurant pour nos quatre enfants dynamiques qu'on adore énormément. Ces dix années ont également été marquées par la mort de mon père en 2008. Ce fut un moment très difficile mais j'ai pu compter sur ton soutien. Ce que j'apprécie le plus chez Philippe, c'est sa profondeur, son sens de l'engagement. Il est très engagé dans la famille. C'est un père de famille extrêmement présent, mais aussi très engagé dans sa fonction".
En 2010, elle parle des langues au magazine "Onze Taal" : "Petite, j'entendais ma mère parler polonais et parfois mon père néerlandais. Cela m'a donné le goût des langues. Philippe et moi voulons transmettre ce même goût à nos enfants. C'est un atout pour l'avenir et une ouverture vers une richesse culturelle. J'ai commencé à apprendre le néerlandais à 12 ans. Un peu tard peut-être, car c'est lorsqu'on est enfant qu'il faut apprendre une langue, et de manière ludique. Les trois dernières années de mes secondaires, nous avions un professeur fantastique. Il ne s'attardait pas uniquement sur l'aspect linguistique, mais apportait un côté culturel qui rendait ses cours captivants. Ce qui est plus difficile, ce sont les constructions de phrases, la prononciation de certains sons qui n'existent pas en français, les accents toniques qui ont beaucoup plus d'importance qu'en français. A la maison, le travail pour l'école se fait en néerlandais, sinon nous parlons le français. Entre eux, les enfants parlent les deux langues, parfois même en les mélangeant. En tant que parents, nous devons être attentifs à tout cela".
lundi 14 janvier 2013
Les 39 ans de la princesse Claire de Belgique
1° Sa famille belgo-britannique
Sa mère Nicole Mertens est née en 1951 à Ixelles où habitait sa famille à l'époque. Nicole et ses frères Jacques et Alain ont pour parents André Mertens (un Bruxellois décédé dans les années 80) et Marie-Louise Sclifet (originaire de La Louvière). Le couple a trois entreprises : l'une qui produisait des élastiques, une deuxième dans le négoce d'adhésif industriel et une imprimerie (plus tard, chacun des trois enfants recevra la charge d'une entreprise). Ils décident de s'installer dans la commune de Chaumont-Gistoux dans le Brabant wallon. Nicole suit une formation de secrétaire qu'elle complète en 1970 en Angleterre chez un fournisseur de son père, Nicholas Coombs.
Ce dernier a un fils prénommé également Nicholas et né à Wimbledon en 1938. Après ses études au Collège St-George de Londres, il part, à l'âge de dix-huit ans, travailler pour la compagnie Bell Téléphone au Canada, et entreprend des études sur le caoutchouc et l'électricité. Cinq ans plus tard, rentré au Royaume-Uni, il travaille au sein de Lindustries Group of Companies. En 1971, Nicholas épouse Nicole Mertens à Uccle. Le couple Coombs-Mertens s'installe outre-Manche où naissent leurs trois enfants : Joanna en 1972, Claire en 1974 et Matthew en 1976.
En 1977, la famille revient en Belgique car André Mertens propose à son beau-fils Nicholas de reprendre la direction de l'entreprise familiale d'élastiques à Perwez. Ils construisent une maison à Dion-le-Val qui fait partie de la commune de Chaumont-Gistoux. Après avoir élevé ses enfants, Nicole est active dans la vie de sa paroisse et fait du bénévolat auprès des personnes âgées.
2° L'enfance et la jeunesse de Claire
Claire - qui possède la double nationalité belge et britannique - naît le 18 janvier 1974 à Bath dans le Somerset en Angleterre. De retour en Belgique, elle effectue ses études primaires et secondaires à l'Institut de la Providence à Wavre. Durant ses temps libres, Claire s'intéresse au dessin, à la peinture, à la musique et à l'équitation. Elle participe aux activités d'un mouvement de jeunesse (les Guides) et d'une chorale locale, les Pious-Pious, avec laquelle elle chante lors de la visite du pape Jean-Paul II en Belgique. Sans oublier ses fréquentes visites à ses grands-parents paternels en Angleterre. A l'issue de ses secondaires, Claire entreprend des études de géomètre. Elle achève sa formation par un stage chez Brone et Oldenhove à Wavre, et obtient le titre de géomètre expert immobilier en 1999. Brone et Oldenhove lui propose ensuite de devenir membre associé. Claire parle le français, l'anglais et le néerlandais.
3° Son mariage
Son destin bascule lors de sa rencontre avec le prince Laurent de Belgique en faisant la vaisselle chez des amis... (plus d'infos sur le prince Laurent : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/10/les-49-ans-du-prince-laurent-de-belgique.html). Contrairement à son frère aîné qui a fait tout son possible pour cacher sa relation avec Mathilde d'Udekem d'Acoz, le prince Laurent apparaît, pour la première fois, en public avec Claire lors de la soirée de gala de la Fondation Prince Laurent en novembre 2001 à Wavre. Claire est à la gauche du prince à la table d'honneur. Au cours des mois suivants, les deux tourteraux assistent ensemble, entre autres, au salon de l'auto à Bruxelles, au festival du film d'amour de Mons, à un dîner-conférence de la princesse Marie-Esméralda, à l'inauguration du nouveau parc Eurodisney en France, à un concert de Noël de José Van Dam. Durant l'été 2002, le Palais confirme que Claire est bien la petite amie du prince et que leur relation est sérieuse. Après avoir reçu l'aval du gouvernement belge, le Roi et la Reine annoncent, le 19 décembre 2002, les fiançailles de leur fils cadet. Une rencontre avec la presse a lieu quelques heures plus tard dans les serres royales de Laeken en présence de leurs familles.
Leur mariage a lieu le 12 avril 2003 et est marqué par une méditation de leur ami le père Guy Gilbert (http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/04/le-mariage-du-prince-laurent-et-de-la.html). Claire s'installe à la Villa Clémentine à Tervuren, mise à leur diposition par la Donation Royale.
Très discret, Nicholas Coombs confie quand même en mars 2003 à la presse : "Nous sommes des gens simples, nous ne donnons pas d'interviews. Personne n'a changé de comportement. Claire est toujours leur soeur ou leur tante. Elle fait encore de temps en temps du baby-sitting pour Emma, la petite fille de Joanna. Nous sommes persuadés que notre famille se comportera toujours correctement et soutiendra Claire dans toutes ses décisions. Elle a choisi de passer le reste de sa vie avec le prince Laurent, et cela représentera évidemment un grand changement pour elle. Il y a des aspects positifs et négatifs à cette situation, et elle les connaîtra beaucoup mieux que moi, mais nous sommes convaincus qu'elle gardera toujours des contacts étroits avec son frère et sa soeur et qu'elle trouvera toujours le temps de venir à la maison et de s'y reposer. Ce n'est pas à nous de lui donner des conseils. Nous l'avons fait quand elle était petite. Maintenant, c'est plutôt à elle de nous donner des conseils dans sa nouvelle position. C'est aussi un peu invraisemblable pour nous d'être intégrés dans la noblesse belge. Nous sommes des étrangers qui vivent en Belgique. Ma femme et moi avons décidé de toute façon que nous ne voulions pas d'un titre. C'est le genre de chose qu'on ne reçoit que pour services rendus à la nation et, à cet égard, nous n'entrons pas en ligne de compte".
Lorsqu'ils se sont dits oui il y a dix ans pour le meilleur et pour le pire, Laurent et Claire n'imaginaient sans doute pas les difficultés qui les attendaient à partir de 2007 : procès d'Hasselt, campagne de presse très dure, rumeurs d'infidélités, relations tendues avec la famille royale, rupture avec plusieurs anciens collaborateurs du prince (Noël Vaessen, Jacques Wirtgen et Jean Bastien), faillite de l'IRGT, accusation de violence de l'ex-petite amie de Laurent.
Il faut souligner l'attitude de la princesse lorsqu'elle accompagne son époux. Si Laurent est loquace et de bonne humeur, elle se montre discrète et le regarde amoureusement. Par contre, s'il est boudeur, Claire prend la relève, discute avec les gens et sourit aux photographes. Même si sa vie de couple n'est pas un long fleuve tranquille, la princesse a incontestablement été la meilleure alliée de son mari lors des tempêtes médiatiques de 2007 et 2011. On retiendra en particulier cette image : interrompant la conférence de presse du prince en décembre 2011, les larmes aux yeux, Claire prend le micro et dit aux journalistes : "Je trouve que maintenant,cela suffit, d'accord? Au travers de mon mari, vous blessez également trois enfants. Ces insinuations sont fausses. Donc, si personne n'a de questions sur ce projet, passons à la visite des conteneurs".
4° Leurs enfants
Le 6 février 2004 à 21h34, la princesse met au monde une petite fille, prénommée Louise, Sophie, Mary. A sa naissance, elle pesait 3,420kg et mesurait 54 cm. L'accouchement a lieu aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert. Dès la naissance, une polémique se met en route suite au souhait du prince de choisir un parrain musulman pour sa fille. On évoque le nom de Réza Palhavi, fils du dernier shah d'Iran et persona non grata dans son pays natal. Ce choix est contesté car il refroidirait les relations diplomatiques belgo-iraniennes. Finalement, le prince Laurent décide de ne rien dire... Louise est baptisée par le père Guy Gilbert sept mois après sa naissance dans le domaine de la famille Solvay à La Hulpe. La presse n'est pas conviée et le Palais n'a fait aucune déclaration sur l'événement, mais il semble que la baronne Solvay et la princesse Margaretha de Luxembourg en soient la marraine. En 2011, la princesse Louise a fait sa petite communion dans l'église de Bonlez (Brabant wallon).
Le 13 décembre 2005, Louise est devenue la grande soeur de deux jumeaux : le prince Nicolas (en hommage à Nicholas et Nicole Coombs) et le prince Aymeric, nés aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert. Fidèle à sa réputation de "rebelle" de la famille royale, le prince Laurent n'a pas dévoilé les noms des parrains et marraines, et n'a montré au public la jolie frimousse de ses jumeaux que six mois après leur naissance! Il est dommage que contrairement à la tradition déontologique du Palais, le prince n'ait autorisé les photos et images de ses fils qu'à certains médias... Est-il normal qu'Anne Quevrin de l'émission "Place Royale" (RTL-TVI) soit privilégiée par rapport à ses confrères? Non. Heureusement, tout est rentré dans l'ordre lors du concert de Noël 2006 au palais royal : toute la presse a pu filmer et photographier les deux petits princes et leur soeur aînée. Nicolas et Aymeric auraient été baptisés par le père Guy Gilbert dans sa ferme du sud de la France, mais cette rumeur n'a pas été confirmée par le Palais.
Tous trois fréquentent le Lycée français Jean Monnet d'Uccle.
5° Princesse de Belgique
Après la naissance de ses enfants, Claire abandonne son métier de géomètre mais reste actionnaire d'un tiers de la société Brône, Oldenhove & Coombs. Contrairement à ses belles-soeurs Mathilde et Astrid, Claire n'a aucun rôle officiel bien défini, ne donne pas d'interviews et n'a prononcé qu'un seul discours en dix ans. On note que la princesse est la marraine de l'asbl De Gentse Barge et de la Rose Princesse Claire, une rose blanche créée par l'horticulteur Carl Van Sante. Elle accorde son Haut Patronage à la Brussels Chorale Society (qui a chanté lors de leur mariage) et au défilé de mode-vente aux enchères au profit de l'asbl Les Petits Riens.
La princesse fait un parcours sans faute depuis 2003 au sein de la famille royale et semble s'entendre avec tout le monde. La reine Paola l'apprécie beaucoup. Astrid aurait dit qu'elle était "claire et limpide". Alors que le prince Laurent n'est le parrain d'aucun de ses nombreux neveux et nièces, son épouse est la marraine de la petite Eléonore, fille cadette de Philippe et Mathilde. On l'a également vue discuter en 2008 avec Delphine Boël et son époux lors d'une soirée.
La princesse Claire est une bonne ambassadrice de la mode belge. La plupart du temps, elle fait confiance à Edouard Vermeulen de la Maison Natan, fournisseur breveté de la Cour. Mais elle aime aussi mettre en valeur lors de la fête nationale des couturiers belges moins connus, comme Mademoiselle Lucien (en 2004), Stijn Helsen (en 2008) et Bernard Depoorter (en 2010). Le sac noir en forme de Belgique - prêté par la Maison Delvaux - qu'elle portait le 21 juillet 2008 n'est pas passé inaperçu. Il n'est pas rare de voir le couple princier à des défilés de mode (Chine Collection, Natan, Tim Van Steenbergen, Bernard Depoorter, p.ex.).
Ils ont participé aux grands événements du Gotha européen de la dernière décennie : mariages du prince héritier Frédérik de Danemark et de l'infant Felipe d'Espagne en 2004, funérailles de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte de Luxembourg en 2005, mariages de la princesse héritière Viktoria de Suède en 2010, du prince Albert II de Monaco en 2011 et du grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg en 2012. Laurent et Claire sont des amis proches du prince Charles et de la princesse Camilla de Bourbon-Siciles avec qui ils passent chaque année quelques jours de vacances dans leur propriété de Sardaigne.
A l'occasion de ses 35 ans en janvier 2009, la presse et les médias belges retracent son parcours sans faute et se posent une question : maintenant que ses trois enfants vont à l'école et qu'elle ne va pas reprendre sa carrière de géomètre à court terme, pourquoi ne la voit-on pas plus souvent lors d'activités officielles? Message reçu par le Palais, et la princesse effectue ses premières sorties publiques en solo ou accompagnée de la reine Paola. La princesse Claire a eu 30 activités officielles au cours de l'année 2009, 41 en 2010, 23 en 2011 et 30 en 2012.
L'ensemble des projets de l'Enfant des Etoiles bénéficie depuis 2009 du Haut Patronage de la princesse qui ne manque pas leurs comédies musicales dont les bénéfices sont attribués à l'enfance en difficulté, que ce soit en Belgique ou à l'étranger.
Le 23 mars 2010, Claire est l'invitée d'honneur de la pièce "Les Trois Mousquetaires se logent à Bruxelles" au théâtre de marionnettes de Toone au profit de la Fondation Pro Renovassitance. Cette fondation a pour but de soutenir toutes les initiatives visant à mettre un logement décent à la disposition de familles à faibles revenus, et ce à des conditions compatibles avec leurs ressources. La princesse leur fait part de son souhait de mieux connaître leur travail et leurs projets. Un mois plus tard, une réunion de travail et une visite d'un immeuble rénové à Schaerbeek par Renovassistance sont organisés. Le 27 mai, Claire visite un autre chantier de rénovation d'un immeuble à Uccle et le Palais annonce qu'elle accepte la présidence d'honneur de la Fondation Pro Renovassitance . Contactée par téléphone par le journaliste Pierre Nizet, la princesse lui confie : "C'est une cause très bonne. Avant d'en dire plus sur cette fondation, je vais d'abord apprendre à mieux la connaître. C'est un domaine qui m'intéresse énormément, qui est proche de ma profession". A l'occasion d'un colloque en 2011 sur le thème des immeubles vides organisé par la Fondation Pro Renovassitance et les Facultés Universitaires Saint-Louis, elle prononce son premier discours public (et le seul à ce jour en dix ans de mariage!). En 2012, Claire a participé à deux réunions de travail organisées par la Fondation Pro Renovassistance : en janvier sur la campagne ImmoSolidarity et en juin au port de Bruxelles. En janvier 2013, elle inaugure un studio et quatre appartements à Etterbeek qui ont été rénovés par les asbl L'Arche, Logement pour Tous et Fondation Pro Renovassistance.
A l'occasion du 50ème anniversaire des Espaces Verts et Arts des Jardins (créé en 1961 par Ernest-John Solvay, l'architecte-paysagiste René Pechère et la princesse de Ligne) en 2011, la princesse Claire accepte de devenir leur présidente d'honneur.
Depuis 2012, Claire accorde aussi son Haut Patronage à la Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette , créée au 19ème siècle à Bruxelles par la deuxième reine des Belges. La princesse a visité cette asbl en 2011, et assisté en 2011 et 2012 au spectacle annuel organisé à son profit. La Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette a déjà bénéficié également du soutien financier de la Fondation Reine Paola.
Bibliographie :
DANNEELS Mario, "Laurent : le pécheur de Laeken", éditions Jourdan, 2012
LEROY Vincent, "Le prince Laurent et la princesse Claire de Belgique", éditions Imprimages, 2009
VANHAEREN Joke, "Laurent, le prince des coeurs", éditions Luc Pire, 2004
Sa mère Nicole Mertens est née en 1951 à Ixelles où habitait sa famille à l'époque. Nicole et ses frères Jacques et Alain ont pour parents André Mertens (un Bruxellois décédé dans les années 80) et Marie-Louise Sclifet (originaire de La Louvière). Le couple a trois entreprises : l'une qui produisait des élastiques, une deuxième dans le négoce d'adhésif industriel et une imprimerie (plus tard, chacun des trois enfants recevra la charge d'une entreprise). Ils décident de s'installer dans la commune de Chaumont-Gistoux dans le Brabant wallon. Nicole suit une formation de secrétaire qu'elle complète en 1970 en Angleterre chez un fournisseur de son père, Nicholas Coombs.
Ce dernier a un fils prénommé également Nicholas et né à Wimbledon en 1938. Après ses études au Collège St-George de Londres, il part, à l'âge de dix-huit ans, travailler pour la compagnie Bell Téléphone au Canada, et entreprend des études sur le caoutchouc et l'électricité. Cinq ans plus tard, rentré au Royaume-Uni, il travaille au sein de Lindustries Group of Companies. En 1971, Nicholas épouse Nicole Mertens à Uccle. Le couple Coombs-Mertens s'installe outre-Manche où naissent leurs trois enfants : Joanna en 1972, Claire en 1974 et Matthew en 1976.
En 1977, la famille revient en Belgique car André Mertens propose à son beau-fils Nicholas de reprendre la direction de l'entreprise familiale d'élastiques à Perwez. Ils construisent une maison à Dion-le-Val qui fait partie de la commune de Chaumont-Gistoux. Après avoir élevé ses enfants, Nicole est active dans la vie de sa paroisse et fait du bénévolat auprès des personnes âgées.
2° L'enfance et la jeunesse de Claire
Claire - qui possède la double nationalité belge et britannique - naît le 18 janvier 1974 à Bath dans le Somerset en Angleterre. De retour en Belgique, elle effectue ses études primaires et secondaires à l'Institut de la Providence à Wavre. Durant ses temps libres, Claire s'intéresse au dessin, à la peinture, à la musique et à l'équitation. Elle participe aux activités d'un mouvement de jeunesse (les Guides) et d'une chorale locale, les Pious-Pious, avec laquelle elle chante lors de la visite du pape Jean-Paul II en Belgique. Sans oublier ses fréquentes visites à ses grands-parents paternels en Angleterre. A l'issue de ses secondaires, Claire entreprend des études de géomètre. Elle achève sa formation par un stage chez Brone et Oldenhove à Wavre, et obtient le titre de géomètre expert immobilier en 1999. Brone et Oldenhove lui propose ensuite de devenir membre associé. Claire parle le français, l'anglais et le néerlandais.
3° Son mariage
Son destin bascule lors de sa rencontre avec le prince Laurent de Belgique en faisant la vaisselle chez des amis... (plus d'infos sur le prince Laurent : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/10/les-49-ans-du-prince-laurent-de-belgique.html). Contrairement à son frère aîné qui a fait tout son possible pour cacher sa relation avec Mathilde d'Udekem d'Acoz, le prince Laurent apparaît, pour la première fois, en public avec Claire lors de la soirée de gala de la Fondation Prince Laurent en novembre 2001 à Wavre. Claire est à la gauche du prince à la table d'honneur. Au cours des mois suivants, les deux tourteraux assistent ensemble, entre autres, au salon de l'auto à Bruxelles, au festival du film d'amour de Mons, à un dîner-conférence de la princesse Marie-Esméralda, à l'inauguration du nouveau parc Eurodisney en France, à un concert de Noël de José Van Dam. Durant l'été 2002, le Palais confirme que Claire est bien la petite amie du prince et que leur relation est sérieuse. Après avoir reçu l'aval du gouvernement belge, le Roi et la Reine annoncent, le 19 décembre 2002, les fiançailles de leur fils cadet. Une rencontre avec la presse a lieu quelques heures plus tard dans les serres royales de Laeken en présence de leurs familles.
Leur mariage a lieu le 12 avril 2003 et est marqué par une méditation de leur ami le père Guy Gilbert (http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/04/le-mariage-du-prince-laurent-et-de-la.html). Claire s'installe à la Villa Clémentine à Tervuren, mise à leur diposition par la Donation Royale.
Très discret, Nicholas Coombs confie quand même en mars 2003 à la presse : "Nous sommes des gens simples, nous ne donnons pas d'interviews. Personne n'a changé de comportement. Claire est toujours leur soeur ou leur tante. Elle fait encore de temps en temps du baby-sitting pour Emma, la petite fille de Joanna. Nous sommes persuadés que notre famille se comportera toujours correctement et soutiendra Claire dans toutes ses décisions. Elle a choisi de passer le reste de sa vie avec le prince Laurent, et cela représentera évidemment un grand changement pour elle. Il y a des aspects positifs et négatifs à cette situation, et elle les connaîtra beaucoup mieux que moi, mais nous sommes convaincus qu'elle gardera toujours des contacts étroits avec son frère et sa soeur et qu'elle trouvera toujours le temps de venir à la maison et de s'y reposer. Ce n'est pas à nous de lui donner des conseils. Nous l'avons fait quand elle était petite. Maintenant, c'est plutôt à elle de nous donner des conseils dans sa nouvelle position. C'est aussi un peu invraisemblable pour nous d'être intégrés dans la noblesse belge. Nous sommes des étrangers qui vivent en Belgique. Ma femme et moi avons décidé de toute façon que nous ne voulions pas d'un titre. C'est le genre de chose qu'on ne reçoit que pour services rendus à la nation et, à cet égard, nous n'entrons pas en ligne de compte".
Lorsqu'ils se sont dits oui il y a dix ans pour le meilleur et pour le pire, Laurent et Claire n'imaginaient sans doute pas les difficultés qui les attendaient à partir de 2007 : procès d'Hasselt, campagne de presse très dure, rumeurs d'infidélités, relations tendues avec la famille royale, rupture avec plusieurs anciens collaborateurs du prince (Noël Vaessen, Jacques Wirtgen et Jean Bastien), faillite de l'IRGT, accusation de violence de l'ex-petite amie de Laurent.
Il faut souligner l'attitude de la princesse lorsqu'elle accompagne son époux. Si Laurent est loquace et de bonne humeur, elle se montre discrète et le regarde amoureusement. Par contre, s'il est boudeur, Claire prend la relève, discute avec les gens et sourit aux photographes. Même si sa vie de couple n'est pas un long fleuve tranquille, la princesse a incontestablement été la meilleure alliée de son mari lors des tempêtes médiatiques de 2007 et 2011. On retiendra en particulier cette image : interrompant la conférence de presse du prince en décembre 2011, les larmes aux yeux, Claire prend le micro et dit aux journalistes : "Je trouve que maintenant,cela suffit, d'accord? Au travers de mon mari, vous blessez également trois enfants. Ces insinuations sont fausses. Donc, si personne n'a de questions sur ce projet, passons à la visite des conteneurs".
4° Leurs enfants
Le 6 février 2004 à 21h34, la princesse met au monde une petite fille, prénommée Louise, Sophie, Mary. A sa naissance, elle pesait 3,420kg et mesurait 54 cm. L'accouchement a lieu aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert. Dès la naissance, une polémique se met en route suite au souhait du prince de choisir un parrain musulman pour sa fille. On évoque le nom de Réza Palhavi, fils du dernier shah d'Iran et persona non grata dans son pays natal. Ce choix est contesté car il refroidirait les relations diplomatiques belgo-iraniennes. Finalement, le prince Laurent décide de ne rien dire... Louise est baptisée par le père Guy Gilbert sept mois après sa naissance dans le domaine de la famille Solvay à La Hulpe. La presse n'est pas conviée et le Palais n'a fait aucune déclaration sur l'événement, mais il semble que la baronne Solvay et la princesse Margaretha de Luxembourg en soient la marraine. En 2011, la princesse Louise a fait sa petite communion dans l'église de Bonlez (Brabant wallon).
Le 13 décembre 2005, Louise est devenue la grande soeur de deux jumeaux : le prince Nicolas (en hommage à Nicholas et Nicole Coombs) et le prince Aymeric, nés aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert. Fidèle à sa réputation de "rebelle" de la famille royale, le prince Laurent n'a pas dévoilé les noms des parrains et marraines, et n'a montré au public la jolie frimousse de ses jumeaux que six mois après leur naissance! Il est dommage que contrairement à la tradition déontologique du Palais, le prince n'ait autorisé les photos et images de ses fils qu'à certains médias... Est-il normal qu'Anne Quevrin de l'émission "Place Royale" (RTL-TVI) soit privilégiée par rapport à ses confrères? Non. Heureusement, tout est rentré dans l'ordre lors du concert de Noël 2006 au palais royal : toute la presse a pu filmer et photographier les deux petits princes et leur soeur aînée. Nicolas et Aymeric auraient été baptisés par le père Guy Gilbert dans sa ferme du sud de la France, mais cette rumeur n'a pas été confirmée par le Palais.
Tous trois fréquentent le Lycée français Jean Monnet d'Uccle.
5° Princesse de Belgique
Après la naissance de ses enfants, Claire abandonne son métier de géomètre mais reste actionnaire d'un tiers de la société Brône, Oldenhove & Coombs. Contrairement à ses belles-soeurs Mathilde et Astrid, Claire n'a aucun rôle officiel bien défini, ne donne pas d'interviews et n'a prononcé qu'un seul discours en dix ans. On note que la princesse est la marraine de l'asbl De Gentse Barge et de la Rose Princesse Claire, une rose blanche créée par l'horticulteur Carl Van Sante. Elle accorde son Haut Patronage à la Brussels Chorale Society (qui a chanté lors de leur mariage) et au défilé de mode-vente aux enchères au profit de l'asbl Les Petits Riens.
La princesse fait un parcours sans faute depuis 2003 au sein de la famille royale et semble s'entendre avec tout le monde. La reine Paola l'apprécie beaucoup. Astrid aurait dit qu'elle était "claire et limpide". Alors que le prince Laurent n'est le parrain d'aucun de ses nombreux neveux et nièces, son épouse est la marraine de la petite Eléonore, fille cadette de Philippe et Mathilde. On l'a également vue discuter en 2008 avec Delphine Boël et son époux lors d'une soirée.
La princesse Claire est une bonne ambassadrice de la mode belge. La plupart du temps, elle fait confiance à Edouard Vermeulen de la Maison Natan, fournisseur breveté de la Cour. Mais elle aime aussi mettre en valeur lors de la fête nationale des couturiers belges moins connus, comme Mademoiselle Lucien (en 2004), Stijn Helsen (en 2008) et Bernard Depoorter (en 2010). Le sac noir en forme de Belgique - prêté par la Maison Delvaux - qu'elle portait le 21 juillet 2008 n'est pas passé inaperçu. Il n'est pas rare de voir le couple princier à des défilés de mode (Chine Collection, Natan, Tim Van Steenbergen, Bernard Depoorter, p.ex.).
Ils ont participé aux grands événements du Gotha européen de la dernière décennie : mariages du prince héritier Frédérik de Danemark et de l'infant Felipe d'Espagne en 2004, funérailles de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte de Luxembourg en 2005, mariages de la princesse héritière Viktoria de Suède en 2010, du prince Albert II de Monaco en 2011 et du grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg en 2012. Laurent et Claire sont des amis proches du prince Charles et de la princesse Camilla de Bourbon-Siciles avec qui ils passent chaque année quelques jours de vacances dans leur propriété de Sardaigne.
A l'occasion de ses 35 ans en janvier 2009, la presse et les médias belges retracent son parcours sans faute et se posent une question : maintenant que ses trois enfants vont à l'école et qu'elle ne va pas reprendre sa carrière de géomètre à court terme, pourquoi ne la voit-on pas plus souvent lors d'activités officielles? Message reçu par le Palais, et la princesse effectue ses premières sorties publiques en solo ou accompagnée de la reine Paola. La princesse Claire a eu 30 activités officielles au cours de l'année 2009, 41 en 2010, 23 en 2011 et 30 en 2012.
L'ensemble des projets de l'Enfant des Etoiles bénéficie depuis 2009 du Haut Patronage de la princesse qui ne manque pas leurs comédies musicales dont les bénéfices sont attribués à l'enfance en difficulté, que ce soit en Belgique ou à l'étranger.
Le 23 mars 2010, Claire est l'invitée d'honneur de la pièce "Les Trois Mousquetaires se logent à Bruxelles" au théâtre de marionnettes de Toone au profit de la Fondation Pro Renovassitance. Cette fondation a pour but de soutenir toutes les initiatives visant à mettre un logement décent à la disposition de familles à faibles revenus, et ce à des conditions compatibles avec leurs ressources. La princesse leur fait part de son souhait de mieux connaître leur travail et leurs projets. Un mois plus tard, une réunion de travail et une visite d'un immeuble rénové à Schaerbeek par Renovassistance sont organisés. Le 27 mai, Claire visite un autre chantier de rénovation d'un immeuble à Uccle et le Palais annonce qu'elle accepte la présidence d'honneur de la Fondation Pro Renovassitance . Contactée par téléphone par le journaliste Pierre Nizet, la princesse lui confie : "C'est une cause très bonne. Avant d'en dire plus sur cette fondation, je vais d'abord apprendre à mieux la connaître. C'est un domaine qui m'intéresse énormément, qui est proche de ma profession". A l'occasion d'un colloque en 2011 sur le thème des immeubles vides organisé par la Fondation Pro Renovassitance et les Facultés Universitaires Saint-Louis, elle prononce son premier discours public (et le seul à ce jour en dix ans de mariage!). En 2012, Claire a participé à deux réunions de travail organisées par la Fondation Pro Renovassistance : en janvier sur la campagne ImmoSolidarity et en juin au port de Bruxelles. En janvier 2013, elle inaugure un studio et quatre appartements à Etterbeek qui ont été rénovés par les asbl L'Arche, Logement pour Tous et Fondation Pro Renovassistance.
A l'occasion du 50ème anniversaire des Espaces Verts et Arts des Jardins (créé en 1961 par Ernest-John Solvay, l'architecte-paysagiste René Pechère et la princesse de Ligne) en 2011, la princesse Claire accepte de devenir leur présidente d'honneur.
Depuis 2012, Claire accorde aussi son Haut Patronage à la Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette , créée au 19ème siècle à Bruxelles par la deuxième reine des Belges. La princesse a visité cette asbl en 2011, et assisté en 2011 et 2012 au spectacle annuel organisé à son profit. La Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette a déjà bénéficié également du soutien financier de la Fondation Reine Paola.
Bibliographie :
DANNEELS Mario, "Laurent : le pécheur de Laeken", éditions Jourdan, 2012
LEROY Vincent, "Le prince Laurent et la princesse Claire de Belgique", éditions Imprimages, 2009
VANHAEREN Joke, "Laurent, le prince des coeurs", éditions Luc Pire, 2004
lundi 7 janvier 2013
"Laurent, le pécheur de Laeken" (Mario Danneels)
La lecture des premiers chapitres démontre que l'enfance du prince (né en 1963) n'a pas été heureuse suite aux problèmes conjugaux et aux absences de ses parents, à la naissance de sa demi-soeur Delphine (qui voyait leur père plus souvent que lui), à sa position difficile de cadet (négligé par rapport à Philippe, le futur roi), à sa méconnaissance du néerlandais et aux choix peu judicieux du Palais (pourquoi l'envoyer à la Marine alors qu'il a le mal de mer?). Tout cela explique en grande partie son caractère rebelle et son parcours scolaire qui aura été un chemin de croix entre le collège Saint-Michel d'Etterbeek, l'école abbatiale de Zevenkerken, l'Institut Pie X à Anvers, l'Ecole Royale des Cadets et l'Ecole Royale Militaire. Seul un enseignement personnalisé avec Rudy Bogaert porte ses fruits et lui permet d'obtenir le diplôme de l'enseignement secondaire devant le jury central.
Mario Danneels révèle que Laurent a été inscrit à l'université franciscaine de Steubenville (Ohio), une haute école catholique proche du Renouveau Charismatique, probablement après l'été 1984 (le Palais n'a pas voulu confirmer). Mais contrairement à ce qu'espère sa famille, il n'y adhère pas. L'enquête minutieuse de l'auteur démontre aussi que les stages guère réussis du prince au début des années 90 aux Etats-Unis...avaient pour objectif principal de le tenir éloigné de la Belgique pendant que son oncle le roi Baudouin le relègue loin du trône en faisant supprimer la loi salique dans l'ordre de succession. Laurent en est profondément blessé.
Chassé du Belvédère et de Laeken, il trouve refuge chez la famille Solvay à La Hulpe et s'attache à Marie-Claude Solvay, une "mère de substitution", dont il est toujours très proche : elle sera son témoin de mariage, la marraine de sa fille et administratrice de la Fondation Prince Laurent ; c'est chez elle que Louise a été baptisée par le père Guy Gilbert ; ils sont partis avec elle en vacances à Boston durant l'été 2012.
Mario Danneels conclut : "Durant les trente premières années de sa vie, le prince Laurent fut perpétuellement tiraillé par la dualité de sa condition. En dépit du manque d'amour familial, une armée de personnel était d'une part prête à satisfaire ses moindres caprices, tandis que d'autre part, dans le triste monde extérieur des internats et des salles de cours, il était raillé et exclu précisément en raison de son origine. Il en a développé une image du monde, irréaliste, et s'est accroché à ce qui lui procurait sécurité et considération, du moins à l'intérieur du Palais : son titre. Laurent était devenu quelqu'un qui se prévalait volontiers de ses prérogatives royales, exigeait d'être appelé Monseigneur en toutes circonstances, et allait développer un caractère arrogant et grossier".
Suite à l'accession au trône de son père en 1993, le prince Laurent sort de l'ombre et multiplie les initiatives : première interview en 1993, création de l'IRGT (dont il est le président) à la demande du Palais en 1994, installation à la Villa Clémentine (construite pour lui par la Donation Royale) en 1994, création de la Fondation Prince Laurent en 1995, publication du livre "Suivez le chien dans l'art et la ville" en 1996, ouverture du premier dispensaire pour soigner les animaux des personnes défavorisées en 1996, prestation de serment comme sénateur de droit en 2000, etc. Le témoignage de l'ancienne ministre Vera Dua démontre qu'il avait de bons contacts à cette époque avec le monde politique. Mario Dannels fait remarquer : "Conjuguée avec les initiatives sympathiques de la Fondation Prince Laurent, et son amour ostentatoire des bêtes, qui paraissait toucher la corde sensible de nombreux Belges, l'offensive médiatique de Laurent ne lui procura pas qu'une plate-forme, mais aussi une énorme popularité. Au milieu des années 90, il ne rivalisait dans les sondages qu'avec son père le Roi".
Malgré les erreurs du passé, la reine Paola se soucie de son fils cadet : elle lui fait rencontrer le père Guy Gilbert, Laurent la convainc de ne plus porter de fourrure, elle l'accompagne lors de certaines activités officielles, elle est le seul membre de la famille royale à lui rendre visite lorsqu'il est hospitalisé en 1999 pour dépression et surmenage. Laurent comble cette absence de vie de famille en s'entourant de gens plus âgés : Jean Bastien, Marie-Claude Solvay, Raymond Antoine ("mon père spirituel", dit-il), Jeanine Delruelle, Rik Van Aerschot, Herman De Croo, p.ex.
Après ses relations avec Diane de Schaetzen (de 1993 à 1995) et Wendy Van Wanten (de 1995 à 1999), le prince rencontre la géomètre Claire Coombs chez des amis en 2000. Ils se marient trois ans plus tard au cours d'une cérémonie marquée par la méditation du père Guy Gilbert. Des rumeurs d'infidélité circulent, mais l'union d'un tempérament fougueux italien et du flegme britannique tient bon. Pas impressionnée par les fastes de la Cour, Claire arrête de travailler pour élever leurs trois enfants, mais elle reste actionnaire de la société et souhaite reprendre plus tard son boulot.
La reine Paola ne cache pas sa grande sympathie pour sa belle-fille qui joue le rôle de médiatrice entre Laurent et ses parents. Mario Danneels fait remarquer : "Entre le prince et le pays d'origine de la Reine, c'est une véritable histoire d'amour, et il est plus italien que belge à bien des égards. Au niveau de sa personnalité, de son caractère et de son tempérament, il est une copie conforme de Paola, et en est conscient". Si ses relations avec ses parents, son frère et sa soeur ne sont pas faciles, le prince n'hésite pas à fréquenter la "branche d'Argenteuil" (Lilian, Alexandre, Léa et Marie-Esméralda) et à poser publiquement avec Delphine Boël et Isabelle Wybo, respectivement filles illégitimes d'Albert II et du prince-régent Charles.
L'auteur revient sur le procès d'Hasselt en 2007 au cours duquel le prince fut entendu comme témoin. Il a choisi de ne pas reprendre dans sa biographie les nombreux ragots invérifiables racontés par son ancien conseiller Noël Vaessen. Et conclut : "Laurent savait effectivement que l'argent des travaux de rénovation venait de la Marine mais ignorait qu'on procédait à des fraudes massives".
Par contre, l'enquête minutieuse de Mario Danneels sur les projets non conclus en Libye, l'achat de la villa à Panarea en Sicile, les fréquentations douteuses du prince, les structures complexes de la GRECT, de la Compagnie des Eoliennes et de Cerbux Invest, son voyage soi-disant privé au Congo et en Angola en 2011 pose de nombreuses questions déontologiques... Veut-il garder son rôle de prince de Belgique (et sa dotation) ou se lancer dans les affaires? L'auteur fait cependant remarquer : "Malgré toutes les tentatives supposées et les voyages dans de lointains pays exotiques derrière lesquels on peut subodorer au moins une tendance commerciale, il ne semble pas que Laurent se soit effectivement enrichi ou bien, n'en déplaise aux mauvaises langues, qu'il soit encore en état de s'enrichir".
Bravo à Mario Danneels pour cette biographie sérieuse, bien documentée et objective sur le prince Laurent qui cherche toujours sa place au sein de la famille royale et n'a pas réussi à surmonter les blessures de son enfance. Ses provocations traduisent un besoin de reconnaissance par le Roi et la société. Seuls la princesse Claire et leurs trois enfants lui ont apporté un peu de sérénité dans sa vie.
Mario Danneels révèle que Laurent a été inscrit à l'université franciscaine de Steubenville (Ohio), une haute école catholique proche du Renouveau Charismatique, probablement après l'été 1984 (le Palais n'a pas voulu confirmer). Mais contrairement à ce qu'espère sa famille, il n'y adhère pas. L'enquête minutieuse de l'auteur démontre aussi que les stages guère réussis du prince au début des années 90 aux Etats-Unis...avaient pour objectif principal de le tenir éloigné de la Belgique pendant que son oncle le roi Baudouin le relègue loin du trône en faisant supprimer la loi salique dans l'ordre de succession. Laurent en est profondément blessé.
Chassé du Belvédère et de Laeken, il trouve refuge chez la famille Solvay à La Hulpe et s'attache à Marie-Claude Solvay, une "mère de substitution", dont il est toujours très proche : elle sera son témoin de mariage, la marraine de sa fille et administratrice de la Fondation Prince Laurent ; c'est chez elle que Louise a été baptisée par le père Guy Gilbert ; ils sont partis avec elle en vacances à Boston durant l'été 2012.
Mario Danneels conclut : "Durant les trente premières années de sa vie, le prince Laurent fut perpétuellement tiraillé par la dualité de sa condition. En dépit du manque d'amour familial, une armée de personnel était d'une part prête à satisfaire ses moindres caprices, tandis que d'autre part, dans le triste monde extérieur des internats et des salles de cours, il était raillé et exclu précisément en raison de son origine. Il en a développé une image du monde, irréaliste, et s'est accroché à ce qui lui procurait sécurité et considération, du moins à l'intérieur du Palais : son titre. Laurent était devenu quelqu'un qui se prévalait volontiers de ses prérogatives royales, exigeait d'être appelé Monseigneur en toutes circonstances, et allait développer un caractère arrogant et grossier".
Suite à l'accession au trône de son père en 1993, le prince Laurent sort de l'ombre et multiplie les initiatives : première interview en 1993, création de l'IRGT (dont il est le président) à la demande du Palais en 1994, installation à la Villa Clémentine (construite pour lui par la Donation Royale) en 1994, création de la Fondation Prince Laurent en 1995, publication du livre "Suivez le chien dans l'art et la ville" en 1996, ouverture du premier dispensaire pour soigner les animaux des personnes défavorisées en 1996, prestation de serment comme sénateur de droit en 2000, etc. Le témoignage de l'ancienne ministre Vera Dua démontre qu'il avait de bons contacts à cette époque avec le monde politique. Mario Dannels fait remarquer : "Conjuguée avec les initiatives sympathiques de la Fondation Prince Laurent, et son amour ostentatoire des bêtes, qui paraissait toucher la corde sensible de nombreux Belges, l'offensive médiatique de Laurent ne lui procura pas qu'une plate-forme, mais aussi une énorme popularité. Au milieu des années 90, il ne rivalisait dans les sondages qu'avec son père le Roi".
Malgré les erreurs du passé, la reine Paola se soucie de son fils cadet : elle lui fait rencontrer le père Guy Gilbert, Laurent la convainc de ne plus porter de fourrure, elle l'accompagne lors de certaines activités officielles, elle est le seul membre de la famille royale à lui rendre visite lorsqu'il est hospitalisé en 1999 pour dépression et surmenage. Laurent comble cette absence de vie de famille en s'entourant de gens plus âgés : Jean Bastien, Marie-Claude Solvay, Raymond Antoine ("mon père spirituel", dit-il), Jeanine Delruelle, Rik Van Aerschot, Herman De Croo, p.ex.
Après ses relations avec Diane de Schaetzen (de 1993 à 1995) et Wendy Van Wanten (de 1995 à 1999), le prince rencontre la géomètre Claire Coombs chez des amis en 2000. Ils se marient trois ans plus tard au cours d'une cérémonie marquée par la méditation du père Guy Gilbert. Des rumeurs d'infidélité circulent, mais l'union d'un tempérament fougueux italien et du flegme britannique tient bon. Pas impressionnée par les fastes de la Cour, Claire arrête de travailler pour élever leurs trois enfants, mais elle reste actionnaire de la société et souhaite reprendre plus tard son boulot.
La reine Paola ne cache pas sa grande sympathie pour sa belle-fille qui joue le rôle de médiatrice entre Laurent et ses parents. Mario Danneels fait remarquer : "Entre le prince et le pays d'origine de la Reine, c'est une véritable histoire d'amour, et il est plus italien que belge à bien des égards. Au niveau de sa personnalité, de son caractère et de son tempérament, il est une copie conforme de Paola, et en est conscient". Si ses relations avec ses parents, son frère et sa soeur ne sont pas faciles, le prince n'hésite pas à fréquenter la "branche d'Argenteuil" (Lilian, Alexandre, Léa et Marie-Esméralda) et à poser publiquement avec Delphine Boël et Isabelle Wybo, respectivement filles illégitimes d'Albert II et du prince-régent Charles.
L'auteur revient sur le procès d'Hasselt en 2007 au cours duquel le prince fut entendu comme témoin. Il a choisi de ne pas reprendre dans sa biographie les nombreux ragots invérifiables racontés par son ancien conseiller Noël Vaessen. Et conclut : "Laurent savait effectivement que l'argent des travaux de rénovation venait de la Marine mais ignorait qu'on procédait à des fraudes massives".
Par contre, l'enquête minutieuse de Mario Danneels sur les projets non conclus en Libye, l'achat de la villa à Panarea en Sicile, les fréquentations douteuses du prince, les structures complexes de la GRECT, de la Compagnie des Eoliennes et de Cerbux Invest, son voyage soi-disant privé au Congo et en Angola en 2011 pose de nombreuses questions déontologiques... Veut-il garder son rôle de prince de Belgique (et sa dotation) ou se lancer dans les affaires? L'auteur fait cependant remarquer : "Malgré toutes les tentatives supposées et les voyages dans de lointains pays exotiques derrière lesquels on peut subodorer au moins une tendance commerciale, il ne semble pas que Laurent se soit effectivement enrichi ou bien, n'en déplaise aux mauvaises langues, qu'il soit encore en état de s'enrichir".
Bravo à Mario Danneels pour cette biographie sérieuse, bien documentée et objective sur le prince Laurent qui cherche toujours sa place au sein de la famille royale et n'a pas réussi à surmonter les blessures de son enfance. Ses provocations traduisent un besoin de reconnaissance par le Roi et la société. Seuls la princesse Claire et leurs trois enfants lui ont apporté un peu de sérénité dans sa vie.