Voici la dernière photo du prince Laurent : en vacances avec son épouse et leurs trois enfants auprès de leur ami le père Guy Gilbert en France. Cette photo dément les rumeurs de séparation du couple princier qui ont circulé en juillet dernier. On ne peut que se réjouir de revoir la sympathique princesse Claire qui n'est plus apparue en public depuis le début de la pandémie. On sait qu'elle a connu des problèmes de santé sur lesquels le Palais n'a jamais voulu communiquer.
En ce qui concerne le prince Laurent, on l'a peu vu jusqu'à présent en 2021 : seulement quatre activités officielles en sept mois, en lien avec le nouveau dispensaire liégeois de la Fondation Prince Laurent et la fête nationale.
Par contre, le prince Laurent a donné deux longues interviews aux quotidiens du groupe Sud Presse : une en janvier et une en juillet. Je vous propose de (re)lire une partie de son interview de juillet au journaliste Pierre Nizet :
"Monseigneur, que vous inspire ce que nous avons vécu ces derniers jours en Belgique ?
- Ce sont des questions très compliquées que vous me posez là. D'abord, je dois dire que j'ai une estime ainsi qu'une gratitude sans frontière à l'égard de ceux qui s'investissent pour aider les sinistrés. C'est le cas des militaires, des pompiers, de la Croix-Rouge, des scouts et de nombreux bénévoles. Et puis, je dois avouer que je suis très démuni devant l'ampleur de cette catastrophe environnementale. Elle est écologique, sociale et économique. Elle dépasse, de loin, l'écologie pure. Je tiens à signaler que je suis aussi de tout coeur avec les familles qui ont perdu des êtres chers, qui ont perdu leur maison...avec tous ceux et toutes celles qui ont été inondés. Vous savez, il y en a beaucoup plus que vous ne l'imaginez.
- Toutes les provinces wallonnes ont été touchées.
- Oui et cela a aussi été le cas dans ma région. Même à Tervuren ! Il y a des réponses à court terme et à long terme. Je pense qu'on devrait demander une réflexion au niveau de l' ONU et surtout de l'Union Européenne. Il faudrait activer des relais entre les nations et les régions. C'est déjà le cas au Danemark où on a créé un fonds social pour venir en aide aux plus démunis. Je pense régulièrement à mon ami le professeur Jean-Marie Pelt qui est malheureusement décédé. Il disait dans un de ses livres de se méfier des plus petits que soi et qu'il fallait en tenir compte. Par exemple, des virus comme celui du Covid aujourd'hui. Ce sont souvent des éléments incontrôlables qui mettent le monde à sac.
- Vous dites que la nature met des limites aux humains ?
- A ce qu'on peut faire et ne pas faire au niveau individuel. Cette question n'est pas le monopole de la politique. Elle nous concerne tous. Comment peut-on avoir un impact positif sur l'écologie ? Vous avez des régions d'Europe, des communes qui sont étranglées financièrement. Regardez la Sicile et les catastrophes naturelles dues aux éruptions de l'Etna. Ce sont les catastrophes récurrentes qui ne permettent plus à ces communes de s'en sortir seules.
- Le monde financier devrait intervenir ?
- J'estime que la Banque Mondiale et le FMI doivent réfléchir à la place de la finance dans le monde. Je fais partie de ceux qui pensent qu'elle doit être un outil pour l'humain et pas un objectif en soi. Je le pense sincèrement. Moi, j'aime souvent donner de ma personne. J'en ai fait la demande. Je suis très embarrassé aujourd'hui de ne pas pouvoir agir moi-même. Si j'ai la possibilité de le faire, je le ferai...mais sans les caméras, sans les photographes, sans la presse qui cherche une exclusivité. Faire cela, ce serait une insulte à ceux qui sont dans le besoin.
- Lors du défilé du 21 juillet, on a beaucoup parlé de ces gens qui viennent en aide aux sinistrés.
- Je me suis dit : "Que c'est triste". Les catastrophes naturelles ne touchent en général que les plus démunis, beaucoup moins les nantis. J'étais très embarrassé d'être dans cette tribune, je me suis demandé ce que je faisais là au lieu d'être un ou deux jours sur le terrain.
- Vous nous aviez accordé un entretien le 13 janvier dernier. Vous espériez que votre asbl puisse enfin toucher l'argent de la Libye. Ce n'est toujours pas le cas. On sait que cela vous mine ?
- Cela me touche énormément car les projets que je veux faire dans le cadre de ma nouvelle asbl tentent de réduire notre empreinte écologique au niveau national et international. Je suis d'autant plus fâché que je suis toujours bloqué aujourd'hui alors que les projets que je veux développer sont favorables à la communauté. Je me pose beaucoup de questions....
- Lesquelles ?
- Je ne vous cache pas que je suis excédé de voir qu'il y a de l'argent sale qui dort ici, en Belgique, dans des coffres. Des dizaines de milliards alors qu'il faut entre deux et trois milliards pour aider les sinistrés. C'est tout à fait scandaleux et cela m'irrite fortement. C'est tout à fait contraire à l'éthique. oui, je commence à me poser beaucoup de questions car ces milliards, on ne sait pas d'où ils viennent et où ils sont allés. Alors qu'ici, on a besoin de deux ou trois milliards... Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans cette société. Et je suis triste de ne pas pouvoir exercer mon métier pour réduire cette empreinte écologique. Il y a notamment mon projet de centrales d'hybridation de technologies renouvelables. C'est important de ne pas utiliser l'électricité émanant du fuel ou du gaz. Dans le privé, cela marche. Je vois, par exemple, que Daimler AG a dépensé des dizaines de milliards d'euros pour développer des véhicules électriques".
Le prince n'en parle pas dans son interview, mais signalons que la Fondation Prince Laurent a décidé d'ouvrir ses dispensaires aux animaux des personnes sinistrées par les inondations de juillet 2021 (alors que d'habitude, la fondation prend en charge les soins des animaux d'uniquement les personnes à faibles revenus).
Cliquez ci-dessous sur "Laurent" ou "Claire" pour retrouver mes autres articles sur le couple princier.
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