Voici l'éditorial d'Hubert Vanslembrouck, chef de l'information générale de Sud Presse, paru ce lundi dans tous les quotidiens de ce groupe ("La Province", "La Meuse", "La Lanterne", "La Nouvelle Gazette", etc). Je suis tout à fait d'accord avec lui :
"C'est fou comme on a l'art, en Belgique, de se créer des problèmes là où il ne s'en posait pas. Alors que rien dans son attitude ne prête à reproches, voilà qu'Albert II a les oreilles qui chauffent. Parce que par le biais d'une enquête fouillée de deux confrères, une majorité de partis se disaient samedi prêts à le dépouiller de tout travail politique pour le confiner dans des habits protocolaires. Discours entendu : le Roi des Belges devrait continuer à visiter des entreprises et goûter des fraises mais désormais rester en vacances lors des lendemains de scrutins ou de crises gouvernementales. Curieux, çà. Pour deux raisons.
Curieux parce que les ténors d'aujourd'hui prêts à dénuder le souverain sont les mêmes qui, il y a un peu plus de deux ans, saluaient la qualité de son travail. La Belgique se cherchait alors un improbable gouvernement et Albert II revisitait le dictionnaire pour nommer explorateur, formateur, facilitateur, éclaireur, etc. A l'époque, tous louaient le calme et l'analyse royales. "L'arbitrage de Sa Majesté le Roi démontre son indéfectible motivation à garantir nos institutions et nos libertés" disait même, par exemple, le MR. Deux ans plus tard, on ne voit pas trop bien ce qui a changé qui justifierait de corriger le cahier de charges du premier des Belges.
Curieux aussi parce que nos responsables s'épuisent à répéter que leur priorité est économique. Que les vrais problèmes, ce sont le chômage, la planète qui chauffe, le coût de la santé ou la difficulté d'entreprendre. On s'étonne dès lors, ici, d'y voir ajouter le CDI du souverain, bien loin de nos soucis.
Non, Albert II n'étant pas éternel, le débat sur le pouvoir royal pourra se poser, s'il doit l'être, à l'heure de sa succession. On ne doute d'ailleurs pas qu'il le sera, n'en déplaise à Philippe. Mais d'ici là, passons à autre chose. Il y a d'autres priorités". Hubert Vanslembrouck.
Vous reconnaissez donc qu'il y a quelque chose qui n'est pas normal...
RépondreSupprimerNous sommes dans le cas d'une campagne orchestrée pour déstabiliser la Belgique. Je ne comprends pourquoi d'ailleurs il faudrait un débat sur le pouvoir royal au moment de la future succession d'Albert II. Le principe de la monarchie, c'est de durer, non de se poser des problèmes existentiels comme dans les républiques vulgaires.
L'article d'Hubert Vanslembrouck est excellent. Il va falloir maintenant que les défenseurs de la royauté demandent des comptes aux partis concernés !!!
Je pense que le rôle d'un souverain belge est essentiel dans la formation des gouvernements, le Roi étant l'arbitre par excellence et indispensable dans ce pays; cependant, si on excepte les mauvaises intentions par ci par là, ce genre de débat est utile et normal dans une démocratie.
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