11 audiences pour le Roi : le premier ministre Yves Leterme (reçu 3 fois), la ministre de la Fonction Publique Inge Vervotte, le 1er président de la Cour des Comptes Philippe Roland, le ministre des Affaires étrangères Steve Vanackere, le lieutenant-général Frédéric Vandingenen (aide de camp), ainsi que les ambassadeurs de Russie, des Philippines, de Grèce et de Haïti.
7 activités officielles pour le Roi : déjeuner avec Herman Van Rompuy et son épouse, déjeuner avec l'astronaute Frank De Winne, visite du centre Familiehulp à Bruxelles, concert de Noël au palais royal, réception à l'hôtel de ville de Soignies, visite de la collégiale Saint-Vincent de Soignies et visite de l'entreprise Durobor à Soignies.
10 activités officielles pour la reine Paola : déjeuner avec Herman Van Rompuy et son épouse, déjeuner avec l'astronaute Frank De Winne, visite du centre Familiehulp à Bruxelles, concert de Noël au palais royal, réception à l'hôtel de ville de Soignies, visite de la collégiale Saint-Vincent de Soignies, visite du centre Le Quinquet à Soignies, remise du Vlaamse Scriptieprijs à Anvers, visite de l'exposition de Luc Tuymans au palais des Beaux-Arts de Bruxelles et concert au profit de la Fondation Reine Paola.
1 activité officielle pour la reine Fabiola : concert de Noël au palais royal.
9 activités officielles pour le prince Philippe : déjeuner avec l'astronaute Frank De Winne, concert de Noël au palais royal, remise des Prix Belgodyssée 2009, visite de l'entreprise Shanks à Mont-Saint-Guibert, visite de l'Institut Technique Provincial de Court-Saint-Etienne, visite de l'abbaye de Villers-la-Ville, hommage national au travail et aux travailleurs, visite d'une nouvelle unité de psychiatrie à l'UZB, remise des Belgian Business Awards for the Environnement 2009.
11 activités officielles pour la princesse Mathilde : déjeuner avec l'astronaute Frank De Winne, concert de Noël au palais royal, visite de l'entreprise Shanks à Mont-Saint-Guibert, visite de l'Institut Technique Provincial de Court-Saint-Etienne, visite de l'abbaye de Villers-la-Ville, visite d'une nouvelle unité de psychiatrie à l'UZB, 10ème anniversaire de la Coopération Technique Belge, inauguration du Belgian Council of Religious Leaders, visite d'un projet d'alphabétisation dans un centre pénitentiaire de Ruiselede, Journée National Info-Familles à Peutie, remise du Prix Princesse Mathilde 2009.
5 activités officielles pour la princesse Astrid : concert de Noël au palais royal, ouverture de la nouvelle maison culturelle d'Izegem, inauguration du nouveau centre des grands brûlés à l'Hôpital Militaire Reine Astrid, concert en l'église Saint-Laurent d'Anvers, conférence en Colombie sur les mines antipersonnels.
3 activités officielles pour le prince Lorenz : concert de Noël au palais royal, concert en l'église Saint-Laurent d'Anvers et conférence en Colombie sur les mines antipersonnels.
3 activités officielles pour le prince Laurent : concert de Noël au palais royal, concert à Anvers au profit de l'asbl Boks et visite du salon Agribex 2009.
3 activités officielles pour la princesse Claire : concert de Noël au palais royal, concert à Anvers au profit de l'asbl Boks et concert de la Brussels Choral Society.
Résumé des activités officielles de la famille royale en 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi : 67 activités officielles + 145 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 89 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 92 activités officielles + missions économiques au Mexique, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc
Reine Paola : 68 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 63 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Prince Laurent : 30 activités officielles
Princesse Claire : 30 activités officielles
Prince Lorenz : 23 activités officielles
Reine Fabiola : 16 activités officielles
jeudi 31 décembre 2009
mercredi 23 décembre 2009
Le roi Albert Ier
Albert Ier est le fils cadet du prince Philippe, comte de Flandre et frère du roi Léopold II, et de la princesse Marie de Hohenzollern, qui mènent une vie bourgeoise dans leur palais de la rue de la Régence à Bruxelles. A sa naissance le 8 avril 1875, rien ne laissait prévoir qu'il allait un jour monter sur le trône. Aussi son éducation dans sa petite enfance est négligée par rapport à celle de son frère aîné le prince Baudouin. Tout change à l'âge de douze ans lorsque ses parents le confient au capitaine Jungbluth qui lui ouvre l'esprit, développe son esprit critique et lui fait rencontrer des personnalités intéressantes et diversifiées. Après le décès du prince Baudouin, victime d'une pleuro-pneumonie en janvier 1891, Albert devient le nouvel héritier de la dynastie belge.
De nature réservée, le prince Albert entre à l'Ecole Royale Militaire, entreprend un long voyage aux Etats-Unis et au Congo, devient sénateur de droit, et s'intéresse beaucoup aux sciences et aux problèmes sociaux. En 1906, il fonde l'Institut Ibis, un foyer et une école destinés à aider les orphelins de pêcheurs.
Sur le plan privé, Albert épouse en octobre 1900 Elisabeth qu'il avait rencontrée trois ans plus tôt à Paris lors des funérailles de la duchesse d'Alençon. Elisabeth est la fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue de renom, et de l'infante Marie-José du Portugal. Le couple aura trois enfants : le prince Léopold (né en 1901), le prince Charles (né en 1903) et la princesse Marie-José (née en 1906).
Suite au décès de Léopold II en 1909, Albert Ier monte sur le trône et est le premier roi des Belges à prêter serment en français et en néerlandais. Devant l'imminence d'une guerre européenne, il obtient en 1913 du Parlement l'instauration du service militaire pour tous les hommes âgés de 20 ans. La Belgique continue de rappeler sa neutralité : elle peut retarder les Allemands s'ils l'envahissent mais elle aura besoin de l'aide rapide des Anglais et des Français pour sauver son indépendance.
L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche à Sarajevo entraîne la guerre entre l'empire austro-hongrois et la Serbie, soutenue par les Russes. Alliée de l'Autriche, l'Allemagne déclare à son tour la guerre à la France et à la Russie. Le 2 août 1914, les Allemands remettent au roi Albert Ier et au gouvernement belge un ultimatum exigeant le passage de leurs troupes pour attaquer la France. La Belgique refuse et est envahie le 4 août 1914.
Notre vaillante armée repousse les premiers assauts et Liège ne tombe qu'après dix jours de siège. Sans cesser de se battre, nos soldats se replient sur Malines et Anvers qu'ils doivent abandonner devant des forces supérieures en nombre. Le Roi décide d'arrêter l'armée belge derrière l'Yser. Les écluses de Nieuport ayant été ouvertes, c'est derrière un immense lac que notre armée construit des tranchées et résiste pendant quatre ans aux Allemands. Le roi Albert et la reine Elisabeth restent avec eux sur ce dernier lambeau de territoire libre. Le reste de la Belgique est occupée par les envahisseurs qui réquisitionnent tout ce dont ils ont besoin. L'armistice du 11 novembre 1918 met fin à la première guerre mondiale, au cours de laquelle 41.000 Belges sont morts...
Le couple royal et leurs enfants effectuent ensuite leur Joyeuse Entrée dans les villes libérées où ils reçoivent un accueil triomphal. Albert Ier devient un héros et est surnommé "le roi chevalier". La monarchie belge n'a jamais été aussi vénérée et populaire qu'à cette époque.
De retour à Bruxelles, le Roi se rend au Parlement et annonce d'importantes réformes : l'introduction du suffrage universel pour les hommes de plus de 21 ans, l'égalité effective des deux langues nationales, la flamandisation de l'Université de Gand, et l'extension de la législation sociale (instauration de la journée de 8h et de la semaine de 48h, p.ex). Cet élargissement du corps électoral et le système de représentation proportionnelle ne permettent plus à un parti d'obtenir la majorité absolue. Désormais, la Belgique aura un gouvernement bipartite ou tripartite. En 1921, le suffrage universel est élargi aux femmes uniquement pour les élections communales.
Sur la scène internationale, le comportement du roi Albert durant la guerre lui vaut un grand prestige. Il est reçu avec tous les honneurs lors d'un long voyage officiel aux Etats-Unis et participe personnellement aux négociations du traité de Versailles : il y défend les intérêts de la Belgique, mais tente aussi en vain de s'opposer aux humiliations excessives de l'Allemagne, dangereuses pour l'avenir...
Passionné par les sciences, Albert Ier crée en 1928 le Fonds National de la Recherche Scientifique (F.N.R.S.). Le couple royal est l'ami de nombreux écrivains, musiciens, artistes et scientifiques. La reine Elisabeth assiste en 1922 à l'ouverture du tombeau de Toutankhamon et soutient la création de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth, de la Fondation Médicale Reine Elisabeth et du Fonds Reine Elisabeth pour l'assistance médicale aux indigènes du Congo belge. Elle convainc les responsables politiques de construire le palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dû à l'architecte Victor Horta et inauguré en 1928.
Le centenaire de l'indépendance de la Belgique en 1930 est marqué par les expositions internationales de Liège et Anvers, et la naissance du prince Baudouin, deuxième dans l'ordre de succession au trône. En 1930, le Canal Albert est inauguré et permet la liaison entre Liège et Anvers à travers la Campine, sans passer par l'enclave néerlandaise de Maastricht.
Le 17 février 1934, le roi Albert Ier (59 ans) fait une chute mortelle lors d'une après-midi d'escalade à Marche-les-Dames. Son fils aîné Léopold lui succède.
mercredi 16 décembre 2009
Première réaction de la princesse Léa de Belgique
Voici la première (et unique, à ma connaissance) réaction de la princesse Léa depuis le décès de son époux le prince Alexandre. Elle a confié au journaliste Philippe Séguy pour le magazine français "Point de Vue" :
"Le roi Albert a été très affecté par cette nouvelle. Il est venu jeudi s'incliner devant la dépouille de son frère. J'ai reçu également la visite et le soutien de la reine Fabiola et de la princesse Astrid qui partait le lendemain même en Colombie. Le prince Laurent m'a téléphoné. Tout le monde est profondément ému. Quant à moi, je suis dans un état indescriptible. Rien n'annonçait ce malheur. Mon mari était un homme qui a, durant sa vie entière, choisi la discrétion, qui a veillé à ne jamais déranger, à prendre si peu de place. Ce qui me touche au-delà de tout, c'est que sa disparition a suscité une émotion immense, aussi nationale qu'internationale. La raison de ce paradoxe est simple : il n'y avait pas de meilleur homme sur terre. C'était un scientifique de formation, à la brillante intelligence, capable de passer d'un ouvrage de physique quantique à un recueil de poésie et qui allait toujours vers les plus humbles. Je n'ai fait que l'aimer. Avec toute la maladresse dont on est capable quand on aime. Par pudeur ou parce que la vie va trop vite, on oublie de dire je t'aime. C'est la seule chose à laquelle je pense sans cesse : je ne peux plus vivre sans lui. En ce moment, je reçois des témoignages, jour comme nuit, provenant des quatre coins du globe. On lui dit encore merci. On lui est reconnaissant de l'attention qu'il a apportée aux enfants, aux malades, aux personnes handicapées, aux toxicomanes, grâce à sa fondation le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre de Belgique. Alexandre appartient à l'Histoire. Il faut écrire son nom dans les tableaux généalogiques qui sont parfois si incomplets. Plus que jamais, aujourd'hui, je veux qu'il reprenne sa place dans l'Histoire. Il ne faut pas l'oublier".
"Le roi Albert a été très affecté par cette nouvelle. Il est venu jeudi s'incliner devant la dépouille de son frère. J'ai reçu également la visite et le soutien de la reine Fabiola et de la princesse Astrid qui partait le lendemain même en Colombie. Le prince Laurent m'a téléphoné. Tout le monde est profondément ému. Quant à moi, je suis dans un état indescriptible. Rien n'annonçait ce malheur. Mon mari était un homme qui a, durant sa vie entière, choisi la discrétion, qui a veillé à ne jamais déranger, à prendre si peu de place. Ce qui me touche au-delà de tout, c'est que sa disparition a suscité une émotion immense, aussi nationale qu'internationale. La raison de ce paradoxe est simple : il n'y avait pas de meilleur homme sur terre. C'était un scientifique de formation, à la brillante intelligence, capable de passer d'un ouvrage de physique quantique à un recueil de poésie et qui allait toujours vers les plus humbles. Je n'ai fait que l'aimer. Avec toute la maladresse dont on est capable quand on aime. Par pudeur ou parce que la vie va trop vite, on oublie de dire je t'aime. C'est la seule chose à laquelle je pense sans cesse : je ne peux plus vivre sans lui. En ce moment, je reçois des témoignages, jour comme nuit, provenant des quatre coins du globe. On lui dit encore merci. On lui est reconnaissant de l'attention qu'il a apportée aux enfants, aux malades, aux personnes handicapées, aux toxicomanes, grâce à sa fondation le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre de Belgique. Alexandre appartient à l'Histoire. Il faut écrire son nom dans les tableaux généalogiques qui sont parfois si incomplets. Plus que jamais, aujourd'hui, je veux qu'il reprenne sa place dans l'Histoire. Il ne faut pas l'oublier".
mardi 8 décembre 2009
Le décès du prince Alexandre de Belgique
Le dimanche 29 novembre 2009, alors qu'il faisait sa gymnastique comme tous les jours dans sa résidence de Rhode-Saint-Genèse, le prince Alexandre est terrassé par une embolie pulmonaire foudroyante. C'est son beau-fils Renaud qui l'a retrouvé, allongé au sol entre le vélo d'appartement et le tapis roulant. Ayant reçu une formation de secouriste, il lui pratique immédiatement un massage cardiaque. Les secours arrivent très rapidement, mais rien n'y fait. Le prince avait 67 ans.
Dès l'annonce du décès par le Palais, les hommages se multiplient. En voici quelques-uns que j'ai repris dans la presse écrite.
Comte Michel Didisheim : "Je ne l'ai pas beaucoup connu lorsque je travaillais au palais. Chacun sait qu'il y avait à l'époque un froid entre Laeken et Argenteuil. Dès cet instant, on n'a plus vu les enfants de la princesse Lilian dans l'entourage du Roi. Jusqu'à la mort de Léopold III. Après, çà s'est un peu arrangé. Mais d'une manière générale, le prince Alexandre gardait de meilleurs rapports avec Albert et Paola qu'avec Baudouin. Mais, pour le peu que je l'ai connu, c'était un homme très raffiné, vraiment intelligent, gentil, très discret, quasiment effacé".
Anne Quevrin : "Il n'habitait pas très loin de chez moi. Il se promenait souvent avec son fidèle teckel dans la forêt de Soignes toute proche. Je peux vous dire qu'il suivait l'actualité belge de très près. Il était très discret et très soucieux de l'avenir de la Belgique. Il ne voulait pas faire d'ombrage à la famille royale. Il menait une vie toute simple dans sa propriété assez discrète. C'était quelqu'un de très humain".
Le baron Jean-Louis van den Branden : "Je le voyais assez souvent. C'était un homme sympathique, intelligent, profondément humain et d'une formidable culture générale. Le prince n'était pas un homme qui sortait beaucoup au théâtre ou à l'opéra. Il était plutôt confiné dans son intérieur : un homme de bibliothèque. La chose politique l'intéressait certainement, mais il était surtout très au courant de ce qui se passait dans le monde. Dans sa jeunesse, il a entrepris des études de médecine qu'il n'a pas terminées. C'est qu'il ne terminait jamais ce qu'il commençait. Plus tard, on lui a confié certaines missions. Ce n'était pas non plus sa tasse de thé. Au fond, il n'avait qu'une envie : qu'on lui fiche la paix. Et çà, ce n'était pas forcément quelque chose qui était lié à sa position. Le prince Charles avait déjà ce même trait de caractère. Et je crois qu'on n'aurait jamais entendu parler du prince Alexandre s'il n'avait pas épousé Léa Wolman en 1991. Elle a fait énormément pour le sortir de sa réserve et lui permettre de mener une vie ouverte".
Stéphane Bern : "Sans faire de la psychologie à la petite semaine, je pense qu'il a eu une enfance assez difficile. Il vouait une admiration profonde à ses parents, il souffrait des critiques adressées à son père, puis à sa mère. La princesse de Réthy était assez dure avec lui, elle voulait régenter la vie de ses enfants. Par exemple, elle ne voulait pas qu'il ait de chien. Il n'était pas misanthrope, mais il sortait peu, était très discret. J'ai une image de lui dans son chalet à Crans Montana, avec son petit teckel à poil dur. Pour ne rien vous cacher, j'ai le même. Et je pense qu'il m'a considéré pour çà et pas pour le métier que je fais, par exemple. Il aimait les gens pour eux-mêmes. C'est un homme qui n'a jamais prêté le flanc au scandale, même quand il était attaqué. Il prenait les flèches empoisonnées comme autant de morsures. Parfois, je l'observais et je me disais : "Quelle meurtrissure...". Je sais aussi qu'il était très affecté par tout ce qui peut se dire et qui met en péril l'unité de la Belgique. Sur les colliers de ses chiens, il y a des drapeaux belges! C'était quelqu'un d'un autre temps. L'an dernier, lors de la présentation du livre de son épouse, il était en retrait, très touché par les compliments que l'on faisait à la princesse Léa. Il était loyal, touchant. C'était un gentilhomme d'une autre époque".
A côté de toutes ces louanges, il faut noter la réaction de l'écrivain belge Pierre Mertens contre lequel la princesse Lilian et son fils le prince Alexandre avaient intenté un procès en 1995 pour son livre "Une paix royale" : "Alexandre me faisait plutôt l'effet d'un figurant, méfiant, et plus en retrait qu'effacé. C'est ainsi que je le ressentais. Pour moi, c'était un figurant mais à la figuration intelligente face à la tragédie de son enfance qui est là, en filigrane. Je crois que tant lui que Lilian étaient à l'époque mal entourés et mal conseillés. Je ne retranche rien à mes propos. D'ailleurs, les passages le concernant n'étaient que des passages de transition, des chevilles en termes littéraires. Si vous saviez ce que j'ai entendu sur lui, au sein même des plus hautes autorités de l'UCL. On tente de le présenter aujourd'hui comme un bienfaiteur à la tête de fondations. Ce n'est pas le moment de flétrir la réputation du défunt dont il faut se souvenir de la part d'enfance, cruciale, de sa naissance à la prise de conscience. Je crois qu'avec ce procès, il s'est infligé une peine inutile car mes intentions visaient à faire comprendre sa vie et celle de son père, par ailleurs très bon ethnologue et explorateur, pas à leur nuire".
A la télévision, les émissions "Place Royale" (RTL-TVI) et "C'est du belge" (RTBF) lui rendent un long hommage. Un an auparavant, le prince Alexandre avait exceptionnellement accepté de répondre à quelques questions d'Anne Quevrin pour "Place Royale", à l'occasion des 25 ans du décès du roi Léopold III pour lequel il avait une grande admiration. Au printemps 2009, il avait autorisé une équipe de "C'est du belge" à le suivre lors de sa visite de la villa "Le Reposoir" au bord du lac Léman en Suisse, où la famille royale vécut en exil de 1945 à 1950. Le prince confia qu'il gardait de cette période le souvenir des difficultés sur le plan politique d'une part, et d'une vie familiale très heureuse loin du protocole de la Cour d'autre part.
Le roi Albert, les reines Paola et Fabiola, les princesses Astrid et Marie-Esméralda, entre autres, se rendent à Rhode-Saint-Genèse pour présenter leurs condoléances à la princesse Léa. La famille royale ne prend pas officiellement le deuil, mais le Roi annule toutes ses audiences jusqu'à l'enterrement de son demi-frère. Un registre de condoléances est ouvert à la maison communale de Rhode-Saint-Genèse. Triste coïncidence : la princesse Léa fête son anniversaire le mercredi 2 décembre et reçoit un bouquet de fleurs posthume commandé la semaine précédente par son époux...
Les funérailles du prince Alexandre ont lieu le vendredi 4 décembre 2009 en l'église Notre-Dame de Laeken. Son cerceuil est recouvert du drapeau belge. La princesse Léa est entourée de ses deux enfants Renaud et Laetitia, de la princesse Marie-Esméralda (accompagnée de son époux le professeur Salvador Moncada et de leurs deux enfants), du Roi, des reines Paola et Fabiola, du grand-duc Henri de Luxembourg, de Philippe et Mathilde, de Laurent et Claire, de la princesse Marie-Gabrielle de Savoie, des princesses Margaretha et Marie-Astrid de Luxembourg, du prince Michel et de la princesse Eléonore de Ligne, des archiducs Carl-Christian et Rodolphe d'Autriche, de l'archiduchesse Yolande d'Autriche (née princesse de Ligne), etc. Plusieurs responsables politiques ont également fait le déplacement : le ministre de la Défense Pieter De Crem qui représentait le gouvernement belge, le président du Sénat Armand De Decker, le député-bourgmestre de Brakel Herman De Croo, les ministres d'Etat Jos Chabert et François-Xavier de Donnéa, le bourgmestre de Knokke-Heist Léopold Lippens et la députée régionale bruxelloise Jacqueline Rousseaux-De Decker. Des représentants de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III, de la Fondation Cardiologique Princesse Lilian et du Cercle Léopold III étaient également présents, ainsi que le Prix Nobel Christian de Duve, l'homme d'affaires Aldo Vastapane et l'avocat Xavier Magnée.
La messe a été concélébrée par le chanoine Herman Cosijns, le père Bernard Lorent et l'abbé Philippe Degand. Très émus, Renaud et Laetitia ont tenu à rendre hommage au prince qui les considérait comme ses propres enfants. Renaud a confié : "Le prince Alexandre aimait cette citation de Blaise Pascal : "Car enfin, qu'est-ce qu'un homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant". Ne soyons pas tristes aujourd'hui de l'avoir perdu, soyons heureux de l'avoir connu. Merci Alexandre pour tout ce que tu as été". La cérémonie s'est clôturée par la Brabançonne. L'inhumation eut lieu en privé dans la crypte royale. Un déjeuner était ensuite offert par le couple royal au château de Laeken.
Voici le témoignage de Valentin Dupont, un jeune Belge qui a assisté aux funérailles du prince : "Après que la famille royale soit entrée au sein de l'église, les barrières ont été ouvertes et un certain nombre de personnes ont pu rentrer ; ensuite, les portes ont été refermées. Je n'ai pu avoir une place assise, mais j'étais tout de même bien placé, sur le côté droit de l'église. D'où j'étais, distance limite imposée par la sécurité, je voyais très bien la cérémonie (j'étais presque à côté du prince et de la princesse Michel de Ligne). Ensuite, lors de l'offrande, toute l'assistance a été invitée à s'avancer dans l'allée centrale, embrasser ou toucher le Christ (cela se faisait à quelques centimètres du Roi, de la Reine et de la reine Fabiola) et ensuite quelqu'un donnait un petit faire-part. J'ai trouvé extrêmement bien que tout un chacun puisse participer presque de la même manière aux funérailles qui étaient à l'image du prince Alexandre. Après la sortie des invités, j'ai eu la chance de trouver un petit livret de la cérémonie sur une chaise, j'ai également eu le temps de regarder les couronnes à l'intérieur et à l'extérieur de l'église : il y en avait une du grand-duc, de Marie-Esméralda et de sa famille, de Marie-Christine, des Vétérans du roi Léopold III, de la Police Fédérale, du Sénat, de la Fondation du domaine d'Argenteuil, une aussi de l'ancien service de la maison d'Argenteuil".
Vous pouvez retrouvez des photos de la cérémonie sur Noblesse et Royautés, l'excellent site créé il y a un an et demi par notre compatriote Régine Salens :
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=24462
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=24499
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=24477
A lire également : mon compte-rendu du livre "Le prince Alexandre de Belgique" (http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/11/le-prince-alexandre-de-belgique-lea-de.html).
P.S. Un grand merci à Valentin Dupont pour son aide, et à Régine Salens pour avoir mis des liens vers plusieurs articles de ce blog.
mardi 1 décembre 2009
Activités royales en novembre 2009
18 audiences pour le Roi : le premier ministre Herman Van Rompuy (reçu cinq fois), le président du comité militaire de l'UE Hakan Syvén, la ministre de l'Agriculture Sabine Laruelle, le lauréat du Prix des Lettres Néerlandaises 2009 Cees Noteboom, le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana, la présidente du CD&V Marianne Thyssen, la présidente du CDH Joëlle Milquet, le président du PS Elio Di Rupo, le président du VLD Guy Verhofstadt, le président du MR Didier Reynders, le ministre d'Etat Wilfried Martens (reçu deux fois), le ministre d'Etat Jean-Luc Dehaene et le président de l'Equateur Rafael Correa Delgado.
7 activités officielles pour le Roi : hommage à la dépouille mortelle du ministre d'Etat Pierre Harmel, remise de décorations au château de Laeken, cérémonie de l'Armistice, remise du Prix des Lettres Néerlandaises 2009, prestation de serment du nouveau gouvernement, réunion de travail pour les 100 ans de l'Union Royale des Armateurs Belges et inauguration de l'exposition sur le roi Albert Ier au Musée Bellevue.
5 activités officielles pour la reine Paola : 10ème anniversaire du programme "L'Ecole de l'Espoir" de la Fondation Reine Paola, 20 ans de la Convention des Droits de l'Enfant à Stockholm, remise du Prix des Lettres Néerlandaises 2009, audience avec Cees Noteboom, remise de décorations au château de Laeken.
2 activités officielles pour la reine Fabiola : Te Deum de la fête du Roi et messe d'actions de grâce à la mémoire du ministre d'Etat Pierre Harmel.
5 activités officielles pour le prince Philippe : visite du centre neurologique et de réadaptation fonctionnelle de Tinlot, visite de l'entreprise Balteau à Sprimont, visite de la carrière de pierre bleue de Sprimont, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi + mission économique au Maroc.
9 activités officielles pour la princesse Mathilde : visite du centre neurologique et de réadaptation fonctionnelle de Tinlot, visite de l'entreprise Balteau à Sprimont, visite de la carrière de pierre bleue de Sprimont, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, bal du livre au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, présentation au Parlement d'un rapport sur les droits de l'enfant, visite de l'exposition d'Isabelle de Borchgrave au Cinquantenaire et fête sur les droits de l'enfant à Laeken + mission économique au Maroc.
7 activités officielles pour la princesse Astrid : Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, conférence de presse contre la malaria, fête sur les droits de l'enfant à Laeken, remise des prix scientifiques de la Fondation Roi Baudouin, 50ème anniversaire de la Politique Scientifique Fédérale, 50ème anniversaire de l'Association Nationale d'Aide aux Handicapés Mentaux.
2 activités officielles pour le prince Lorenz : Te Deum de la fête du Roi et réception au Parlement pour la fête du Roi.
7 activités officielles pour le prince Laurent : vernissage de l'exposition "Le Tobet : chien mystique du Kazakhstan", visite du futur parc paysager de Deurne, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, 20ème anniversaire de l'IBGE, visite du dispensaire d'Anvers de la Fondation Prince Laurent et lancement officiel d'Agribex 2009 à l'hôtel de ville de Bruxelles.
1 activité officielle pour la princesse Claire : fête sur les droits de l'enfant à Laeken.
Résumé des activités officielles depuis le mois de janvier (source : www.monarchie.be) :
Roi : 60 activités officielles + 134 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 80 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 81 activités officielles + missions économiques au Mexique, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc
Reine Paola : 58 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 58 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Prince Laurent : 27 activités officielles
Princesse Claire : 27 activités officielles
Prince Lorenz : 20 activités officielles
Reine Fabiola : 15 activités officielles
7 activités officielles pour le Roi : hommage à la dépouille mortelle du ministre d'Etat Pierre Harmel, remise de décorations au château de Laeken, cérémonie de l'Armistice, remise du Prix des Lettres Néerlandaises 2009, prestation de serment du nouveau gouvernement, réunion de travail pour les 100 ans de l'Union Royale des Armateurs Belges et inauguration de l'exposition sur le roi Albert Ier au Musée Bellevue.
5 activités officielles pour la reine Paola : 10ème anniversaire du programme "L'Ecole de l'Espoir" de la Fondation Reine Paola, 20 ans de la Convention des Droits de l'Enfant à Stockholm, remise du Prix des Lettres Néerlandaises 2009, audience avec Cees Noteboom, remise de décorations au château de Laeken.
2 activités officielles pour la reine Fabiola : Te Deum de la fête du Roi et messe d'actions de grâce à la mémoire du ministre d'Etat Pierre Harmel.
5 activités officielles pour le prince Philippe : visite du centre neurologique et de réadaptation fonctionnelle de Tinlot, visite de l'entreprise Balteau à Sprimont, visite de la carrière de pierre bleue de Sprimont, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi + mission économique au Maroc.
9 activités officielles pour la princesse Mathilde : visite du centre neurologique et de réadaptation fonctionnelle de Tinlot, visite de l'entreprise Balteau à Sprimont, visite de la carrière de pierre bleue de Sprimont, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, bal du livre au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, présentation au Parlement d'un rapport sur les droits de l'enfant, visite de l'exposition d'Isabelle de Borchgrave au Cinquantenaire et fête sur les droits de l'enfant à Laeken + mission économique au Maroc.
7 activités officielles pour la princesse Astrid : Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, conférence de presse contre la malaria, fête sur les droits de l'enfant à Laeken, remise des prix scientifiques de la Fondation Roi Baudouin, 50ème anniversaire de la Politique Scientifique Fédérale, 50ème anniversaire de l'Association Nationale d'Aide aux Handicapés Mentaux.
2 activités officielles pour le prince Lorenz : Te Deum de la fête du Roi et réception au Parlement pour la fête du Roi.
7 activités officielles pour le prince Laurent : vernissage de l'exposition "Le Tobet : chien mystique du Kazakhstan", visite du futur parc paysager de Deurne, Te Deum de la fête du Roi, réception au Parlement pour la fête du Roi, 20ème anniversaire de l'IBGE, visite du dispensaire d'Anvers de la Fondation Prince Laurent et lancement officiel d'Agribex 2009 à l'hôtel de ville de Bruxelles.
1 activité officielle pour la princesse Claire : fête sur les droits de l'enfant à Laeken.
Résumé des activités officielles depuis le mois de janvier (source : www.monarchie.be) :
Roi : 60 activités officielles + 134 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 80 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 81 activités officielles + missions économiques au Mexique, aux Emirats Arabes Unis et au Maroc
Reine Paola : 58 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 58 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Prince Laurent : 27 activités officielles
Princesse Claire : 27 activités officielles
Prince Lorenz : 20 activités officielles
Reine Fabiola : 15 activités officielles
mercredi 25 novembre 2009
"Le prince Alexandre de Belgique" (Léa de Belgique)
A l'occasion du 65ème anniversaire de son époux, la princesse Léa de Belgique a réalisé un très bel album-photos consacré au prince Alexandre, le demi-frère discret et méconnu du roi Albert II. Il est intéressant car de nombreuses photos sont inédites et il n'existait aucun ouvrage à son sujet.
Né en 1942 à Laeken, Alexandre de Belgique est le fils du roi Léopold III et de la princesse Lilian, dont le mariage quelques mois plus tôt avait suscité la polémique. En juin 1944, la famille royale est déportée par les Allemands dans la forteresse d'Hirschtein, puis à Strobl en Autriche, où ils sont libérés en 1945 par les soldats américains. Suite à la Question Royale, Léopold III et ses enfants vivent durant cinq ans en Suisse.
De 1950 à 1960, le prince Alexandre habite et étudie au château de Laeken. Il participe à de nombreuses manifestations officielles aux côtés de ses parents. Les photos de cette décennie montrent l'amour qui régnait au sein de cette "famille recomposée", un terme peu utilisé à cette époque, et la complicité qui unissait Alexandre à ses demi-frères Baudouin et Albert. En 1957, le prince est opéré à Boston d'une coarctation de l'aorte, ce qui incite sa mère à créer la Fondation Cardiologique Princesse Lilian.
Pour des raisons que la princesse Léa n'évoque pas dans son livre (notamment la volonté du gouvernement belge d'éloigner le roi Léopold III de son successeur), Alexandre quitte en 1960 Laeken pour le domaine royal d'Argenteuil. Le prince étudie à l'Ecole Royale Militaire et à l'Université Catholique de Louvain, où il réussit ses trois premières candidatures de médecine. La princesse Léa donne ensuite peu d'informations et de photos sur les années 70 et 80. Alexandre revient sur le devant de la scène en 1998 lorsqu'il rend public son mariage avec la sympathique et élégante Léa Wolman, qui lui a apporté le bonheur et la sérénité. Le couple a créé en 2006 le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui soutient des projets sociaux sur un thème différent chaque année (p.ex. le cancer en 2006, les personnes handicapées en 2007).
La princesse Léa a atteint son objectif de rendre hommage à son époux sans faire de polémiques (elle n'évoque pas la Question Royale, la rupture avec le roi Baudouin et la vente du domaine royal d'Argenteuil). Fidèle à sa diplomatie et à sa courtoisie, Léa a eu la délicatesse de mettre dans son livre une photo actuelle de sa belle-soeur la princesse Marie-Christine qu'elle n'a jamais rencontrée et qui critique souvent le prince Alexandre dans la presse.
Mon seul petit reproche est que les textes de cet album-photos auraient pu être plus longs et plus détaillés. Deux exemples : la princesse Léa ne dit pas le nom du parrain et de la marraine de son mari, et elle ne raconte pas où, quand et comment elle a rencontré le prince Alexandre.
Né en 1942 à Laeken, Alexandre de Belgique est le fils du roi Léopold III et de la princesse Lilian, dont le mariage quelques mois plus tôt avait suscité la polémique. En juin 1944, la famille royale est déportée par les Allemands dans la forteresse d'Hirschtein, puis à Strobl en Autriche, où ils sont libérés en 1945 par les soldats américains. Suite à la Question Royale, Léopold III et ses enfants vivent durant cinq ans en Suisse.
De 1950 à 1960, le prince Alexandre habite et étudie au château de Laeken. Il participe à de nombreuses manifestations officielles aux côtés de ses parents. Les photos de cette décennie montrent l'amour qui régnait au sein de cette "famille recomposée", un terme peu utilisé à cette époque, et la complicité qui unissait Alexandre à ses demi-frères Baudouin et Albert. En 1957, le prince est opéré à Boston d'une coarctation de l'aorte, ce qui incite sa mère à créer la Fondation Cardiologique Princesse Lilian.
Pour des raisons que la princesse Léa n'évoque pas dans son livre (notamment la volonté du gouvernement belge d'éloigner le roi Léopold III de son successeur), Alexandre quitte en 1960 Laeken pour le domaine royal d'Argenteuil. Le prince étudie à l'Ecole Royale Militaire et à l'Université Catholique de Louvain, où il réussit ses trois premières candidatures de médecine. La princesse Léa donne ensuite peu d'informations et de photos sur les années 70 et 80. Alexandre revient sur le devant de la scène en 1998 lorsqu'il rend public son mariage avec la sympathique et élégante Léa Wolman, qui lui a apporté le bonheur et la sérénité. Le couple a créé en 2006 le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui soutient des projets sociaux sur un thème différent chaque année (p.ex. le cancer en 2006, les personnes handicapées en 2007).
La princesse Léa a atteint son objectif de rendre hommage à son époux sans faire de polémiques (elle n'évoque pas la Question Royale, la rupture avec le roi Baudouin et la vente du domaine royal d'Argenteuil). Fidèle à sa diplomatie et à sa courtoisie, Léa a eu la délicatesse de mettre dans son livre une photo actuelle de sa belle-soeur la princesse Marie-Christine qu'elle n'a jamais rencontrée et qui critique souvent le prince Alexandre dans la presse.
Mon seul petit reproche est que les textes de cet album-photos auraient pu être plus longs et plus détaillés. Deux exemples : la princesse Léa ne dit pas le nom du parrain et de la marraine de son mari, et elle ne raconte pas où, quand et comment elle a rencontré le prince Alexandre.
samedi 21 novembre 2009
Le rôle politique du Roi en 2008
Fin mars 2008, le gouvernement Leterme Ier (CD&V/NVA, VLD, PS, MR et CDH) prête serment devant le Roi au château de Laeken. En avril, Albert II remet personnellement au château du Belvédère les insignes de Grand Cordon de l'Ordre de Léopold, la plus haute décoration belge, à son ancien premier ministre Guy Verhofstadt, qui prend une année sabatique pour voyager et rédiger un livre sur l'Europe. Les deux hommes s'apprécient beaucoup et ont pris plaisir à travailler ensemble de 1999 à 2008.
Après la démission d'Yves Leterme dans la nuit du 14 au 15 juillet 2008, le Roi entame trois jours de consultations politiques avec de très nombreuses personnes (ministres-présidents des régions et communautés, vice-premiers ministres, présidents des partis démocratiques, syndicats, président de la FEB). Il décide ensuite de refuser la démission du gouvernement fédéral et demande au trio François-Xavier de Donnéa (MR) - Raymond Langendries (CDH) - Karl-Heinz Lambertz (PS) "d'examiner de quelle manière des garanties peuvent être offertes pour entamer d'une manière crédible un dialogue institutionnel", selon les termes du communiqué diffusé par le Palais.
Quelques jours plus tard, Albert II se montre très prudent dans son discours de la fête nationale 2008 en évoquant brièvement les tensions communautaires : "Notre pays traverse, vous le savez, de sérieuses difficultés politiques, mais j'aimerais rappeler que les difficultés et les crises sont aussi des occasions de rebondir et de se ressaisir. La division dans les esprits n'est pas une fatalité. C'est l'union et la tolérance dans le respect de l'identité de chaque entité fédérée qui représentent la seule voie possible dans notre société démocratique. Nous devons inventer de nouvelles formes de vivre ensemble dans notre pays".
Fin septembre 2008, la NVA retire sa confiance à la majorité et le premier ministre Yves Leterme privilégie la survie du gouvernement fédéral au détriment de la fin du cartel CD&V/NVA.
Accusé d'avoir fait pression sur la justice dans le sauvetage de la banque Fortis à l'automne 2008, Yves Leterme présente la démission de son gouvernement le 19 décembre 2008. Le Roi entame immédiatement ses consultations politiques, mais les partenaires de la majorité sortante ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la suite des événements. Le 22, Albert II charge le ministre d'Etat Wilfried Martens (CD&V) de trouver une solution à la crise qu'il évoque dans son discours télévisé de Noël :
"Notre pays est secoué par une nouvelle crise politique qui trouve son origine dans la crise financière internationale et ses répercussions en Belgique dans le domaine judiciaire. J'espère vivement que le sens des responsabilités de chacun conduira rapidement à la formation d'un nouveau gouvernement, en mesure de continuer à affronter efficacement les défis économiques, sociaux et financiers urgents de notre pays, et d'avancer dans la nécessaire réforme de l'Etat".
Le Roi a été entendu : en une semaine, Wilfried Martens parvient à convaincre les cinq partis du gouvernement sortant (CD&V, VLD, PS, MR et CDH) de travailler ensemble jusqu'à la fin de la législature en 2011 sous la conduite d'Herman Van Rompuy (CD&V), nommé formateur par Albert II le 28 décembre. Deux jours plus tard, le gouvernement Van Rompuy Ier prête serment au château de Laeken devant le Roi qui aura connu trois premiers ministres différents en 2008!
A lire également : le rôle politique du Roi en 2007 (http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/10/le-role-politique-du-roi-en-2007.html)
Après la démission d'Yves Leterme dans la nuit du 14 au 15 juillet 2008, le Roi entame trois jours de consultations politiques avec de très nombreuses personnes (ministres-présidents des régions et communautés, vice-premiers ministres, présidents des partis démocratiques, syndicats, président de la FEB). Il décide ensuite de refuser la démission du gouvernement fédéral et demande au trio François-Xavier de Donnéa (MR) - Raymond Langendries (CDH) - Karl-Heinz Lambertz (PS) "d'examiner de quelle manière des garanties peuvent être offertes pour entamer d'une manière crédible un dialogue institutionnel", selon les termes du communiqué diffusé par le Palais.
Quelques jours plus tard, Albert II se montre très prudent dans son discours de la fête nationale 2008 en évoquant brièvement les tensions communautaires : "Notre pays traverse, vous le savez, de sérieuses difficultés politiques, mais j'aimerais rappeler que les difficultés et les crises sont aussi des occasions de rebondir et de se ressaisir. La division dans les esprits n'est pas une fatalité. C'est l'union et la tolérance dans le respect de l'identité de chaque entité fédérée qui représentent la seule voie possible dans notre société démocratique. Nous devons inventer de nouvelles formes de vivre ensemble dans notre pays".
Fin septembre 2008, la NVA retire sa confiance à la majorité et le premier ministre Yves Leterme privilégie la survie du gouvernement fédéral au détriment de la fin du cartel CD&V/NVA.
Accusé d'avoir fait pression sur la justice dans le sauvetage de la banque Fortis à l'automne 2008, Yves Leterme présente la démission de son gouvernement le 19 décembre 2008. Le Roi entame immédiatement ses consultations politiques, mais les partenaires de la majorité sortante ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la suite des événements. Le 22, Albert II charge le ministre d'Etat Wilfried Martens (CD&V) de trouver une solution à la crise qu'il évoque dans son discours télévisé de Noël :
"Notre pays est secoué par une nouvelle crise politique qui trouve son origine dans la crise financière internationale et ses répercussions en Belgique dans le domaine judiciaire. J'espère vivement que le sens des responsabilités de chacun conduira rapidement à la formation d'un nouveau gouvernement, en mesure de continuer à affronter efficacement les défis économiques, sociaux et financiers urgents de notre pays, et d'avancer dans la nécessaire réforme de l'Etat".
Le Roi a été entendu : en une semaine, Wilfried Martens parvient à convaincre les cinq partis du gouvernement sortant (CD&V, VLD, PS, MR et CDH) de travailler ensemble jusqu'à la fin de la législature en 2011 sous la conduite d'Herman Van Rompuy (CD&V), nommé formateur par Albert II le 28 décembre. Deux jours plus tard, le gouvernement Van Rompuy Ier prête serment au château de Laeken devant le Roi qui aura connu trois premiers ministres différents en 2008!
A lire également : le rôle politique du Roi en 2007 (http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/10/le-role-politique-du-roi-en-2007.html)
mardi 17 novembre 2009
"La spectaculaire histoire des rois des Belges" (Patrick Roegiers)
"La spectaculaire histoire des rois des Belges" n'a pas été rédigée par un historien, mais par l'écrivain Patrick Roegiers, auteur de plusieurs romans et essais. Il a divisé son livre en sept chapitres intitulés "L'avènement de Léopold Ier : l'édification" , "Le règne de Léopold II : la glorification" , "L'épopée d'Albert Ier : l'héroïsation" , "L'ère de Léopold III : l'abdication" , "L'intermède de Charles : la transition" , "La pérennité de Baudouin : la mortification" , "Le temps d'Albert II : la continuation". Patrick Roegiers présente son ouvrage comme un roman-feuilleton, dans lequel il dresse avec finesse et objectivité le portrait de nos six rois et de notre régent Charles. C'est un bon résumé de l'histoire de la dynastie belge destiné au grand public et la longue bibliographie permettra aux personnes intéressées d'avoir des informations plus précises sur chaque membre de la famille royale. Il faut souligner que Patrick Roegiers ne cite presque aucun nom d'homme ou de femme politique belge.
Voici un extrait consacré au souverain actuel : "Albert II n'a pas le prestige moral de son frère, mais c'est un formidable et redoutable stratège. Il se sert de sa bonhomie et de sa bonne mine comme d'un bouclier infaillible. Ce n'est pas vraiment un moine, un apôtre apostolique comme son frère, un père modèle ou un mari parfait. Mais il a plus d'un tour dans son sac à malice et met les Belges dans sa poche sans qu'ils s'en rendent compte. Féru de géopolitique et amateur de hors-bord, mordu de géographie et d'histoire, il se sait assis sur une poudrière qui peut exploser à chaque seconde. Et à la frénésie éruptive du quotidien, il répond par une jovialité d'apparat et une bonhomie permanente".
J'ai relevé une quinzaine d'erreurs minimes dans ce livre de 450 pages :
page 41 : Patrick Roegiers explique que le prince Louis-Philippe (1833-1834) repose toujours actuellement dans le caveau des ducs de Brabant, et non en la crypte royale de Laeken. Faux, il y a été transféré en 1993 (voir "La république du Roi", écrit par Jacques Noterman, spécialiste des cimetières bruxellois).
page 134 : "Ses trois filles, désavouées, déshéritées, le traînent en justice". C'est vrai pour Louise et Stéphanie, mais pas pour Clémentine, princesse Napoléon.
page 150 : Lorsqu'il évoque l'accession au trône d'Albert Ier en 1909, l'auteur écrit : "Albert voit ses enfants, le duc de Brabant et le comte de Flandre, futur roi et futur régent". Charles ne portait pas encore le titre de comte de Flandre en 1909.
page 282 : La fille du prince Charles ne s'appelle pas Evelyne Wybo, mais Isabelle Wybo.
page 290 : "Il (Charles) déménage au domaine d'Argenteuil, près de Waterloo". Cette propriété a certes été attribuée à l'ancien régent, mais il ne s'y est jamais installé. Fin 1950-début 1951, Charles se partage entre l'Hôtel Métropole, Raversijde et la maison du peintre Alfred Bastien.
page 298 : La princesse Lilian ne s'est pas inclinée devant la dépouille du prince Charles. Dans ses mémoires, le colonel Guy Weber raconte qu'il a accompagné Léopold III au palais royal et que la princesse Lilian lui avait recommandé de bien veiller sur son époux.
page 353 : Fridhem n'est pas le nom de la résidence estivale de Fabiola, jeune fille, mais le nom de la résidence secondaire des parents de la reine Astrid en Suède.
page 384 : Albert II n'a pas été opéré d'une hernie discale en 1999, mais en 2000.
page 388 : Patrick Roegiers écrit qu' "Albert II devient pilote d'hélicoptère et d'avion de chasse", mais je n'ai jamais lu qu'il avait suivi une formation à la force aérienne. A vérifier.
page 403 : La première sortie royale de Paola en tant que reine n'est pas l'ouverture d'Europalia Mexique, mais le voyage d'Etat du couple impérial japonais en Belgique début septembre 1993. Albert et Paola les ont accompagnés à Bruxelles, Mons et Anvers.
page 405 : La reine Paola n'était pas aux côtés du Roi lors de son discours télévisé de Noël 1999 dans lequel il a évoqué leur crise conjugale. Elle était présente aux discours de Noël 1993 (année de leur accession au trône) et 1997 (à l'occasion des 60 ans de la souveraine).
page 408 : Les 175 ans de la monarchie et de la prestation de serment de Léopold Ier n'ont pas eu lieu en 2005, mais en 2006. En 2005, on a fêté les 175 ans de l'indépendance de la Belgique.
page 409 : "Le président du parlement flamand déclare que les Belges n'ont plus en commun que l'équipe de football, le Roi et certaines bières". A l'époque de cette déclaration, Yves Leterme n'était pas président du parlement flamand, mais ministre-président de la région flamande.
Voici un extrait consacré au souverain actuel : "Albert II n'a pas le prestige moral de son frère, mais c'est un formidable et redoutable stratège. Il se sert de sa bonhomie et de sa bonne mine comme d'un bouclier infaillible. Ce n'est pas vraiment un moine, un apôtre apostolique comme son frère, un père modèle ou un mari parfait. Mais il a plus d'un tour dans son sac à malice et met les Belges dans sa poche sans qu'ils s'en rendent compte. Féru de géopolitique et amateur de hors-bord, mordu de géographie et d'histoire, il se sait assis sur une poudrière qui peut exploser à chaque seconde. Et à la frénésie éruptive du quotidien, il répond par une jovialité d'apparat et une bonhomie permanente".
J'ai relevé une quinzaine d'erreurs minimes dans ce livre de 450 pages :
page 41 : Patrick Roegiers explique que le prince Louis-Philippe (1833-1834) repose toujours actuellement dans le caveau des ducs de Brabant, et non en la crypte royale de Laeken. Faux, il y a été transféré en 1993 (voir "La république du Roi", écrit par Jacques Noterman, spécialiste des cimetières bruxellois).
page 134 : "Ses trois filles, désavouées, déshéritées, le traînent en justice". C'est vrai pour Louise et Stéphanie, mais pas pour Clémentine, princesse Napoléon.
page 150 : Lorsqu'il évoque l'accession au trône d'Albert Ier en 1909, l'auteur écrit : "Albert voit ses enfants, le duc de Brabant et le comte de Flandre, futur roi et futur régent". Charles ne portait pas encore le titre de comte de Flandre en 1909.
page 282 : La fille du prince Charles ne s'appelle pas Evelyne Wybo, mais Isabelle Wybo.
page 290 : "Il (Charles) déménage au domaine d'Argenteuil, près de Waterloo". Cette propriété a certes été attribuée à l'ancien régent, mais il ne s'y est jamais installé. Fin 1950-début 1951, Charles se partage entre l'Hôtel Métropole, Raversijde et la maison du peintre Alfred Bastien.
page 298 : La princesse Lilian ne s'est pas inclinée devant la dépouille du prince Charles. Dans ses mémoires, le colonel Guy Weber raconte qu'il a accompagné Léopold III au palais royal et que la princesse Lilian lui avait recommandé de bien veiller sur son époux.
page 353 : Fridhem n'est pas le nom de la résidence estivale de Fabiola, jeune fille, mais le nom de la résidence secondaire des parents de la reine Astrid en Suède.
page 384 : Albert II n'a pas été opéré d'une hernie discale en 1999, mais en 2000.
page 388 : Patrick Roegiers écrit qu' "Albert II devient pilote d'hélicoptère et d'avion de chasse", mais je n'ai jamais lu qu'il avait suivi une formation à la force aérienne. A vérifier.
page 403 : La première sortie royale de Paola en tant que reine n'est pas l'ouverture d'Europalia Mexique, mais le voyage d'Etat du couple impérial japonais en Belgique début septembre 1993. Albert et Paola les ont accompagnés à Bruxelles, Mons et Anvers.
page 405 : La reine Paola n'était pas aux côtés du Roi lors de son discours télévisé de Noël 1999 dans lequel il a évoqué leur crise conjugale. Elle était présente aux discours de Noël 1993 (année de leur accession au trône) et 1997 (à l'occasion des 60 ans de la souveraine).
page 408 : Les 175 ans de la monarchie et de la prestation de serment de Léopold Ier n'ont pas eu lieu en 2005, mais en 2006. En 2005, on a fêté les 175 ans de l'indépendance de la Belgique.
page 409 : "Le président du parlement flamand déclare que les Belges n'ont plus en commun que l'équipe de football, le Roi et certaines bières". A l'époque de cette déclaration, Yves Leterme n'était pas président du parlement flamand, mais ministre-président de la région flamande.
mercredi 11 novembre 2009
Les actions de la reine Fabiola
Dès sa prime jeunesse en Espagne, Fabiola de Mora y Aragon était attirée par le social et la culture : elle a suivi une formation d'infirmière et a travaillé dans un hôpital de Madrid, et a écrit des contes pour ses nombreux neveux et nièces. Le 15 décembre 1960, elle épouse le roi Baudouin des Belges.
De 1960 à 1993, la reine Fabiola assume son rôle de Première Dame de Belgique. Elle instaure un secrétariat social au palais royal afin de répondre efficacement aux demandes d'aide qu'on lui envoie. Très sensible aux handicapés, elle crée la Fondation Nationale Reine Fabiola pour la Santé Mentale et accepte de donner son nom aux Villages Reine Fabiola pour handicapés. Elle est la présidente d'honneur du Concours Musical Reine Elisabeth (depuis 1965) et de la Fondation Roi Baudouin (depuis 1993), et membre d'honneur depuis 1976 de l'Académie Royale de Médecine de Belgique.
La reine Fabiola accorde également son Haut Patronage à l'Unicef-Belgique, à la Journée Mondiale Poésie-Enfance, au Salon des Aquarelles de Belgique, à la Fondation Belge de la Vocation, au Festival de Wallonie, aux concerts de midi du palais des Beaux-Arts de Bruxelles, à l'asbl Solidarité-Orient, à la Fondation Charcot, à l'Association Belge du Diabète, à l'Union des Artistes du Spectacle, à Arc-en-Ciel, à l'Association Belge des Paralysés, à la Société Royale Protectrice de l'Enfance, à l'Opération Wanitou Walhain en faveur du Télévie, à la Ligue Braille, à l'Espace Social Téléservice Bruxelles, aux concerts de printemps de l'abbaye de Val Dieu, à la Société Royale des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique, à Action Damien, au Fonds National d'Aide aux Victimes de l'Aviation Belge.
A la demande du roi Baudouin, elle préside, en février 1992 à Genève, un sommet sur le progrès économique des femmes rurales, une réunion rassemblant 64 épouses de chefs d'Etats et de gouvernements, et débouchant sur la création du Comité Directeur International pour la Promotion Economique de la Femme Rurale (CDI). Une nouvelle réunion a lieu en 1994 à Bruxelles en présence des reines Fabiola et Paola, Sophie d'Espagne et Noor de Jordanie, et de Mme Danièle Mitterrand (Première Dame de France). La reine Fabiola a ensuite fait plusieurs voyages et discours afin d'attirer l'attention sur les femmes rurales, notamment lors de la Conférence Mondiale sur les Femmes en 1995 à Pékin en Chine.
A l'aube du nouveau siècle, la reine Fabiola diminue progressivement ses apparitions publiques et laisse la place à la nouvelle génération de la famille royale belge. Elle quitte en 1998 le château de Laeken pour le plus modeste Stuyvenbergh. Invoquant son âge, elle arrête son combat pour les femmes rurales en 2000. La Fondation Nationale Reine Fabiola pour la Santé Mentale est transformée en 2004 en un plus modeste Fonds Reine Fabiola pour la Santé Mentale, géré par la Fondation Roi Baudouin. Elle doit ensuite faire à de nombreuses critiques pour sa dotation et à plusieurs problèmes de santé (notamment une longue pneumonie au début de l'année 2009).
A lire également sur ce blog :
Le Fonds Reine Fabiola pour la Santé Mentale : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/10/le-fonds-reine-fabiola-pour-la-sante.html
Le Dorp n°2 Koningin Fabiola : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/03/dorp-nr2-koningin-fabiola.html
L'asbl Les Oeuvres de la Reine : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/01/lasbl-les-oeuvres-de-la-reine.html
Le livre "Fabiola : une jeune fille de 80 ans" : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/02/fabiola-une-jeune-fille-de-80-ans-b.html
samedi 7 novembre 2009
"Philippe et Mathilde : princes de l'an 2000" (Fernand Colleye)
Quelques mois après leur mariage, le prince Philippe et la princesse Mathilde ont droit à leur première biographie rédigée par Fernand Colleye, ancien journaliste à la RTBF et auteur d'un autre ouvrage sur le prince en 1992.
Né en 1960, Philippe est le fils aîné du prince Albert et de la princesse Paola. Il effectue ses études primaires et secondaires au Collège Saint-Michel d'Etterbeek et à l'abbaye de Zevenkerken à Bruges-Saint-André. Après sa formation militaire à la force aérienne et dans le régiment paracommando, il obtient le diplôme de Master of Arts de l'Université de Stanford en Californie. Après le décès du roi Baudouin en 1993, Philippe devient prince héritier, duc de Brabant, sénateur de droit et président de l'Office Belge du Commerce Extérieur. Il multiplie les missions économiques à l'étranger et crée le Fonds Prince Philippe pour intensifier les échanges entre nos communautés.
Mathilde d'Udekem d'Acoz est née à Uccle en 1973. Sa famille paternelle est originaire de Flandre occidentale et elle est liée à toute la noblesse polonaise grâce à sa maman Anna Komorowska. Mathilde passe une enfance paisible au château de Losange en province de Luxembourg. Après des études primaires à l'Ecole Notre-Dame de Bastogne, elle fréquente l'Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles. En 1991, Mathilde choisit d'étudier la logopédie à l'Institut Marie Haps, où elle obtient son diplôme avec grande distinction. Tout en poursuivant des études de psychologie à l'UCL, elle ouvre un cabinet de logopédie dans la capitale belge.
Après avoir retracé leur parcours dans la première moitié du livre, Fernand Colleye fait remarquer avec raison : "Ensemble, Philippe et Mathilde forment le couple princier qui compte plus d'attaches familiales qu'aucun autre au coeur de ce pays au destin duquel ils se trouvent dès à présent inséparablement liés". L'auteur nous raconte ensuite l'engouement populaire et médiatique suite à l'annonce de leur mariage, les Joyeuses Entrées, la soirée de fiançailles à Laeken, et enfin leur union civile et religieuse.
Je n'ai trouvé aucune erreur dans ce livre très documenté et bien écrit, qui a pour unique défaut de manquer de recul et d'être une hagiographie rédigée en pleine "Mathildemania".
Né en 1960, Philippe est le fils aîné du prince Albert et de la princesse Paola. Il effectue ses études primaires et secondaires au Collège Saint-Michel d'Etterbeek et à l'abbaye de Zevenkerken à Bruges-Saint-André. Après sa formation militaire à la force aérienne et dans le régiment paracommando, il obtient le diplôme de Master of Arts de l'Université de Stanford en Californie. Après le décès du roi Baudouin en 1993, Philippe devient prince héritier, duc de Brabant, sénateur de droit et président de l'Office Belge du Commerce Extérieur. Il multiplie les missions économiques à l'étranger et crée le Fonds Prince Philippe pour intensifier les échanges entre nos communautés.
Mathilde d'Udekem d'Acoz est née à Uccle en 1973. Sa famille paternelle est originaire de Flandre occidentale et elle est liée à toute la noblesse polonaise grâce à sa maman Anna Komorowska. Mathilde passe une enfance paisible au château de Losange en province de Luxembourg. Après des études primaires à l'Ecole Notre-Dame de Bastogne, elle fréquente l'Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles. En 1991, Mathilde choisit d'étudier la logopédie à l'Institut Marie Haps, où elle obtient son diplôme avec grande distinction. Tout en poursuivant des études de psychologie à l'UCL, elle ouvre un cabinet de logopédie dans la capitale belge.
Après avoir retracé leur parcours dans la première moitié du livre, Fernand Colleye fait remarquer avec raison : "Ensemble, Philippe et Mathilde forment le couple princier qui compte plus d'attaches familiales qu'aucun autre au coeur de ce pays au destin duquel ils se trouvent dès à présent inséparablement liés". L'auteur nous raconte ensuite l'engouement populaire et médiatique suite à l'annonce de leur mariage, les Joyeuses Entrées, la soirée de fiançailles à Laeken, et enfin leur union civile et religieuse.
Je n'ai trouvé aucune erreur dans ce livre très documenté et bien écrit, qui a pour unique défaut de manquer de recul et d'être une hagiographie rédigée en pleine "Mathildemania".
lundi 2 novembre 2009
Activités royales en octobre 2009
21 audiences pour le Roi : le premier ministre Herman Van Rompuy (reçu 3 fois), le ministre de l'Energie Paul Magnette, la présidente de Lituanie Dalia Grybauskaite, le vice-premier ministre Didier Reynders, le président du Burundi Pierre Nkurunzizo, la vice-première ministre Joëlle Milquet, le ministre de la Justice Stefaan De Clerck, le président du comité militaire de l'UE Henri Bentegeat, le président d'Ukraine Victor Yushchenko, le vice-premier ministre Steven Vanackere, la vice-première ministre Laurette Onkelinx, l'ambassadeur de Belgique au Congo Dominique Struye de Swielande, le vice-président de Chine Jinping Xi, le sous-lieutenant Jan Van Belle (Epée du Roi 2009), le président du Brésil Luis Lula da Silva, ainsi que les ambassadeurs de France, des îles Fidji, du Kosovo et de Turquie venus apporter leur lettre de créance.
8 activités officielles pour le Roi : visite des Pôles d'Attraction Interuniversitaire à Louvain-la-Neuve, célébration à Tremelo pour la canonisation du père Damien, inauguration d'Europalia Chine, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, canonisation du père Damien au Vatican, visite du Quartier Commandant de Hemptinne à Heverlee, visite de l'asbl Renovassistance à Anderlecht et concert d'automne au palais royal.
12 activités officielles pour la reine Paola : visite de l'exposition sur la Maison Delvaux à Anvers, célébration à Tremelo pour la canonisation du père Damien, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, canonisation du père Damien au Vatican, visite de l'exposition sur Wibald de Stavelot à l'abbaye de Stavelot, 15ème anniversaire de l'asbl Jardins Ouverts de Belgique, conférence sur la traite des êtres humains, visite de l'entreprise 3 Suisses à Tournai, audience du premier ministre Herman Van Rompuy, concert d'automne au palais royal et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
14 activités officielles pour le prince Philippe : déjeuner avec le président brésilien Luis Lula da Silva, séminaire sur les relations économiques entre la Belgique et le Brésil, rencontre avec des officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, spectacle sur le père Damien à Anvers, cérémonie d'ouverture de l'année académique de l'Ecole Royale Militaire, accueil du vice-président chinois à l'aéroport, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, forum organisé par la FEB pour le vice-président chinois, visite de GSK Biologicals à Wavre, visite de l'Antwerp Word Diamond Centre, visite du port d'Anvers avec le vice-président chinois, remise du Prix Entreprise de l'Année, concert pour les 75 ans de la Loterie Nationale + mission économique en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.
6 activités officielles pour la princesse Mathilde : spectacle sur le père Damien à Anvers, réunion de travail à la FEDIS à Bruxelles, déjeuner en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, concert pour les 75 ans de la Loterie Nationale, déjeuner avec des membres de l'organisation Soroptimist + mission économique aux Emirats Arabes Unis.
14 activités officielles pour la princesse Astrid : visite de laboratoires à la KUL, inauguration d'Europalia Chine, dîner à Monaco au profit de l'EORTC (en faveur du cancer), inauguration des nouveaux entrepôts de la Banque Alimentaire du Limbourg, inauguration des nouveaux locaux du Bureau d'Aide Juridique de Bruxelles, dîner de l'Union Européenne des Associations des Demeures Historiques, journée mondiale de refus de la misère à Bruxelles, soirée de gala de l'Institut de Pathologie Cellulaire Christian de Duve, conférence organisée par la Fondation Hélène De Beir, visite de l'entreprise 3 Suisses à Tournai, ouverture du 10th Epposi Workshop on Partnering for Rare Disease Therapy Development, concert d'automne au palais royal, visite de laboratoires à l'UZ Gasthuisberg à Leuven et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
3 activités officielles pour le prince Lorenz : inauguration d'Europalia Chine, dîner à Monaco au profit de l'EORTC (en faveur du cancer) et présentation à Saint-Hubert du livre "Les Chasses Royales".
4 activités officielles pour le prince Laurent : journée d'étude sur les animaux en prairie, vernissage de l'exposition "Chienne de guerre", inauguration d'Europalia Chine et concert d'automne au palais royal.
3 activités officielles pour la princesse Claire : inauguration d'Europalia Chine, concert d'automne au palais royal et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
Résumé de janvier 2009 à octobre 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 53 activités officielles + 116 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 75 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 72 activités officielles + missions économiques au Mexique et aux Emirats Arabes Unis
Reine Paola : 53 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 51 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 26 activités officielles
Prince Laurent : 20 activités officielles
Prince Lorenz : 18 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
8 activités officielles pour le Roi : visite des Pôles d'Attraction Interuniversitaire à Louvain-la-Neuve, célébration à Tremelo pour la canonisation du père Damien, inauguration d'Europalia Chine, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, canonisation du père Damien au Vatican, visite du Quartier Commandant de Hemptinne à Heverlee, visite de l'asbl Renovassistance à Anderlecht et concert d'automne au palais royal.
12 activités officielles pour la reine Paola : visite de l'exposition sur la Maison Delvaux à Anvers, célébration à Tremelo pour la canonisation du père Damien, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, canonisation du père Damien au Vatican, visite de l'exposition sur Wibald de Stavelot à l'abbaye de Stavelot, 15ème anniversaire de l'asbl Jardins Ouverts de Belgique, conférence sur la traite des êtres humains, visite de l'entreprise 3 Suisses à Tournai, audience du premier ministre Herman Van Rompuy, concert d'automne au palais royal et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
14 activités officielles pour le prince Philippe : déjeuner avec le président brésilien Luis Lula da Silva, séminaire sur les relations économiques entre la Belgique et le Brésil, rencontre avec des officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, spectacle sur le père Damien à Anvers, cérémonie d'ouverture de l'année académique de l'Ecole Royale Militaire, accueil du vice-président chinois à l'aéroport, déjeuner à Laeken en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, forum organisé par la FEB pour le vice-président chinois, visite de GSK Biologicals à Wavre, visite de l'Antwerp Word Diamond Centre, visite du port d'Anvers avec le vice-président chinois, remise du Prix Entreprise de l'Année, concert pour les 75 ans de la Loterie Nationale + mission économique en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.
6 activités officielles pour la princesse Mathilde : spectacle sur le père Damien à Anvers, réunion de travail à la FEDIS à Bruxelles, déjeuner en l'honneur du vice-président chinois, inauguration d'Europalia Chine, concert pour les 75 ans de la Loterie Nationale, déjeuner avec des membres de l'organisation Soroptimist + mission économique aux Emirats Arabes Unis.
14 activités officielles pour la princesse Astrid : visite de laboratoires à la KUL, inauguration d'Europalia Chine, dîner à Monaco au profit de l'EORTC (en faveur du cancer), inauguration des nouveaux entrepôts de la Banque Alimentaire du Limbourg, inauguration des nouveaux locaux du Bureau d'Aide Juridique de Bruxelles, dîner de l'Union Européenne des Associations des Demeures Historiques, journée mondiale de refus de la misère à Bruxelles, soirée de gala de l'Institut de Pathologie Cellulaire Christian de Duve, conférence organisée par la Fondation Hélène De Beir, visite de l'entreprise 3 Suisses à Tournai, ouverture du 10th Epposi Workshop on Partnering for Rare Disease Therapy Development, concert d'automne au palais royal, visite de laboratoires à l'UZ Gasthuisberg à Leuven et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
3 activités officielles pour le prince Lorenz : inauguration d'Europalia Chine, dîner à Monaco au profit de l'EORTC (en faveur du cancer) et présentation à Saint-Hubert du livre "Les Chasses Royales".
4 activités officielles pour le prince Laurent : journée d'étude sur les animaux en prairie, vernissage de l'exposition "Chienne de guerre", inauguration d'Europalia Chine et concert d'automne au palais royal.
3 activités officielles pour la princesse Claire : inauguration d'Europalia Chine, concert d'automne au palais royal et spectacle de cirque offert par l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola.
Résumé de janvier 2009 à octobre 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 53 activités officielles + 116 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 75 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 72 activités officielles + missions économiques au Mexique et aux Emirats Arabes Unis
Reine Paola : 53 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 51 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 26 activités officielles
Prince Laurent : 20 activités officielles
Prince Lorenz : 18 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
vendredi 30 octobre 2009
"Léopold II : une vie à pas de géant" (Matthieu Longue)
Fils du roi Léopold Ier et de la reine Louise-Marie, Léopold naît en 1835 à Bruxelles. Des professeurs viennent lui enseigner l'histoire, la géographie, l'économie politique, la religion, etc. L'écrivain Henri Conscience lui apprend le néerlandais. Son enfance est assombrie par le décès de sa mère en 1850.
En 1853, le prince Léopold devient sénateur de droit. A plusieurs reprises, il prononce des discours suggérant l'aggrandissement du port d'Anvers, la nécessité d'une politique d'expansion coloniale et de grands travaux dans la capitale. Sa vie familiale n'est pas très heureuse : mariage politique sans aucun amour avec l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, décès de leur fils Léopold, mariages ratés de leurs filles Louise et Stéphanie. Seule la princesse Clémentine trouvera le bonheur...après la mort de ses parents.
Léopold II monte sur le trône en 1865. Grâce à son statut de neutralité, la Belgique réussit à se maintenir en dehors des conflits internationaux du XIXème siècle. Léopold II s'efforce de rendre notre pays moins vulnérable : il obtient la construction des fortifications de Liège, Namur et Anvers, et la réforme du service militaire qu'il signe quelques jours avant sa mort en 1909. Auparavant, le recrutement de l'armée belge se faisait sur le volontariat et le tirage au sort avec possibilité de se faire remplacer (moyennant une somme d'argent). Ce système est aboli en 1909 et remplacé par le service d'un fils par famille.
C'est sous le règne de Léopold II que sont votées d'importantes lois sociales : suppression du livret d'ouvrier, droit de former des syndicats, âge d'admission des enfants dans les usines fixé à 12 ans, interdiction du travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans et du travail souterrain pour les femmes de moins de 21 ans, réparations pour les accidents de travail, repos dominical, etc.
Fortement industrialisée, la Belgique manque de matières premières. C'est la raison principale pour laquelle Léopold II s'intéresse à l'Afrique centrale et plus précisément à la région du fleuve Congo que vient de reconnaître l'explorateur anglo-américain Stanley. Dès son retour en Europe, il rencontre le Roi qui fonde en 1878 le Comité d'études du Haut-Congo. Le Congrès de Berlin en 1885 reconnaît l'Etat indépendant du Congo avec le roi Léopold comme souveran. Ce dernier lègue sa colonie à la Belgique en 1908.
Surnommé le roi bâtisseur, Léopold II entreprend de grands travaux dans la capitale : transformation du palais royal, création de grandes avenues et de parcs publics, construction des serres royales de Laeken et des arcades du Cinquantenaire, etc. Il développe également la station balnéaire d'Ostende où il séjourne régulièrement.
Matthieu Longue a écrit une biographie objective, sérieuse et agréable à lire. Il parle à la fois de la vie privée et du règne de Léopold II, tout en rappelant la situation politique, économique, sociale, religieuse et militaire de la Belgique à cette époque. Seule lacune : il manque un chapitre sur les origines et le fonctionnement de la Donation Royale, créée en 1903 par Léopold II.
Je laisse à l'auteur le soin de conclure : "Léopold II s'est vu affublé d'une bien vilaine étiquette dans la mémoire collective belge et ne mérite pas la réputation infamante qu'on lui attribue généralement car, d'après nous, sans sombrer dans l'apologie léopoldiste, il demeure, sans doute encore plus que son père, notre plus grand roi et nous lui souhaitons de reposer en paix, pour l'éternité, au panthéon des hommes illustres qui, de par leur destinée, ont écrit l'Histoire. Toujours à notre avis, seules ses frasques et sa passivité complice concernant les crimes du régime léopoldien au Congo ternissent le blason royal. Pourtant, sans oublier ce fait déplorable, cette bien vilaine souillure ne suffit pas à effacer le souvenir de l'action bénéfique d'un souverain qui oeuvra au service de ses compatriotes et de la grandeur de la nation".
En 1853, le prince Léopold devient sénateur de droit. A plusieurs reprises, il prononce des discours suggérant l'aggrandissement du port d'Anvers, la nécessité d'une politique d'expansion coloniale et de grands travaux dans la capitale. Sa vie familiale n'est pas très heureuse : mariage politique sans aucun amour avec l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, décès de leur fils Léopold, mariages ratés de leurs filles Louise et Stéphanie. Seule la princesse Clémentine trouvera le bonheur...après la mort de ses parents.
Léopold II monte sur le trône en 1865. Grâce à son statut de neutralité, la Belgique réussit à se maintenir en dehors des conflits internationaux du XIXème siècle. Léopold II s'efforce de rendre notre pays moins vulnérable : il obtient la construction des fortifications de Liège, Namur et Anvers, et la réforme du service militaire qu'il signe quelques jours avant sa mort en 1909. Auparavant, le recrutement de l'armée belge se faisait sur le volontariat et le tirage au sort avec possibilité de se faire remplacer (moyennant une somme d'argent). Ce système est aboli en 1909 et remplacé par le service d'un fils par famille.
C'est sous le règne de Léopold II que sont votées d'importantes lois sociales : suppression du livret d'ouvrier, droit de former des syndicats, âge d'admission des enfants dans les usines fixé à 12 ans, interdiction du travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans et du travail souterrain pour les femmes de moins de 21 ans, réparations pour les accidents de travail, repos dominical, etc.
Fortement industrialisée, la Belgique manque de matières premières. C'est la raison principale pour laquelle Léopold II s'intéresse à l'Afrique centrale et plus précisément à la région du fleuve Congo que vient de reconnaître l'explorateur anglo-américain Stanley. Dès son retour en Europe, il rencontre le Roi qui fonde en 1878 le Comité d'études du Haut-Congo. Le Congrès de Berlin en 1885 reconnaît l'Etat indépendant du Congo avec le roi Léopold comme souveran. Ce dernier lègue sa colonie à la Belgique en 1908.
Surnommé le roi bâtisseur, Léopold II entreprend de grands travaux dans la capitale : transformation du palais royal, création de grandes avenues et de parcs publics, construction des serres royales de Laeken et des arcades du Cinquantenaire, etc. Il développe également la station balnéaire d'Ostende où il séjourne régulièrement.
Matthieu Longue a écrit une biographie objective, sérieuse et agréable à lire. Il parle à la fois de la vie privée et du règne de Léopold II, tout en rappelant la situation politique, économique, sociale, religieuse et militaire de la Belgique à cette époque. Seule lacune : il manque un chapitre sur les origines et le fonctionnement de la Donation Royale, créée en 1903 par Léopold II.
Je laisse à l'auteur le soin de conclure : "Léopold II s'est vu affublé d'une bien vilaine étiquette dans la mémoire collective belge et ne mérite pas la réputation infamante qu'on lui attribue généralement car, d'après nous, sans sombrer dans l'apologie léopoldiste, il demeure, sans doute encore plus que son père, notre plus grand roi et nous lui souhaitons de reposer en paix, pour l'éternité, au panthéon des hommes illustres qui, de par leur destinée, ont écrit l'Histoire. Toujours à notre avis, seules ses frasques et sa passivité complice concernant les crimes du régime léopoldien au Congo ternissent le blason royal. Pourtant, sans oublier ce fait déplorable, cette bien vilaine souillure ne suffit pas à effacer le souvenir de l'action bénéfique d'un souverain qui oeuvra au service de ses compatriotes et de la grandeur de la nation".
mardi 13 octobre 2009
Nouveau livre sur Laurent et Claire de Belgique
1° Passionné par l'histoire belge contemporaine, Vincent Leroy (www.vincentleroy.be) est l'auteur de quatre précédents ouvrages : "Chroniques du règne d'Albert II", "Le poète belge Emile Verhaeren", "Le prince Charles de Belgique" et "Les 70 ans de la reine Paola".
2° Son nouveau livre est une biographie du prince Laurent et de la princesse Claire. Né en 1963, Laurent de Belgique est le fils cadet du roi Albert et de la reine Paola. Sa jeunesse n'est pas très heureuse entre les problèmes conjugaux de ses parents et ses résultats scolaires médiocres. Après l'accession au trône de son père en 1993, Laurent sort de l'ombre et trouve sa voie en s'investissant en faveur de l'eau, de l'environnement et des animaux. En 2007, le prince est cité comme témoin dans un procès à Hasselt et est emporté par une tempête médiatique qui ternit sa popularité. Sur le plan privé, il fait un mariage d'amour en 2003 avec Claire Coombs, une charmante géomètre belgo-britannique. Leur mariage est marqué par la méditation du père Guy Gilbert. Le couple a trois enfants : la princesse Louise, les princes Nicolas et Aymeric.
3° Si vous ne trouvez pas ce livre en librairie, vous pouvez le commander directement auprès des Editions Imprimages à Mariembourg (http://www.imprimages.be/).
4° Voici la présentation de ce livre sur d'autres blogs :
Noblesse et Royautés : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=20465
Edmée De Xhavée : http://edmee.de.xhavee.over-blog.com/article-le-roi-et-moi-38081108.html
Appoline Elter : http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/post/7397273/le-prince-laurent-et-la-princesse-claire
Delphine Gillès : http://delphine-encoreetencore.blogspot.com/2009/12/le-prince-laurent-et-la-princesse.html
samedi 10 octobre 2009
Le rôle politique du Roi en 2007
Le roi Albert va connaître la plus grave et la plus longue crise politique de son règne. A l'exception du MR, les partis du gouvernement sortant (VLD, MR, PS et SPA/Spirit) sont les perdants des élections législatives du 10 juin 2007. En Flandre, le grand gagnant est le CD&V, allié aux nationalistes flamingants du NVA. Le MR devient le premier parti wallon, devant le PS, le CDH et Ecolo. Pour la première fois depuis très longtemps, l'extrême-droite ne progresse plus dans aucune des trois régions et le Vlaams Belang perd même un siège à la Chambre. Profitant de la médiatisation des problèmes environnementaux par Nicolas Hulot, Al Gore et la communauté scientifique, les partis écologistes progressent par rapport à leurs résultats de 2003 et 2004.
Le premier ministre Guy Verhofstadt présente le 11 juin la démission de son gouvernement au Roi, qui rencontre ensuite durant deux jours les présidents de la Chambre, du Sénat et des partis démocratiques. Comme il l'avait fait en 1999 et 2003, Albert choisit, le 12 juin en soirée, un informateur francophone : Didier Reynders (MR).
Trois semaines après sa nomination, ce dernier remet, le 4 juillet 2007, son rapport final au Roi après avoir organisé de nombreuses tables rondes et rencontré 450 personnes. Le lendemain, Albert II demande à son ancien premier ministre Jean-Luc Dehaene (CD&V) de faire un travail de médiation afin de faciliter la formation du futur gouvernement fédéral. Après avoir prôné une coalition entre les sociaux-chrétiens et les libéraux, il demande, le 15 juillet, à être déchargé de sa mission. Le Roi nomme ensuite formateur Yves Leterme, leader du CD&V/NVA, le parti ayant le plus de sièges à la Chambre.
Après un mois de pénibles négociations au château de Val Duchesse, Yves Leterme rencontre Albert II le 17 août pour lui faire son quatrième rapport intermédiaire sur l'avancée de son travail. Vu les tensions communautaires entre les partis francophones et flamands, le Roi décide de suspendre les négociations et d'entamer de nouvelles consultations politiques avec les présidents des quatre partis de l' "Orange bleue" : Jo Vandeurzen (CD&V), Didier Reynders (MR), Bart Somers (VLD) et Joëlle Milquet (CDH). Le 19 août, Albert II reçoit à nouveau Yves Leterme et lui demande de mener des contacts informels avant de recommencer de nouvelles négociations. Mais le formateur jete l'éponge quatre jours plus tard.
Le 23 août, le souverain dîne pendant plus de trois heures au château du Belvédère avec son ancien informateur Didier Reynders et sollicite son aide pour trouver une ou deux personnalité(s) capable(s) de plaire aux quatre partis de l' "Orange bleue" et de trouver un compromis acceptable par le nord et par le sud sur le plan communautaire. Il rencontre ensuite le 25 août le président de la Chambre Herman Van Rompuy et le président du Sénat Armand De Decker. On s'oriente alors vers la piste d'un tandem de médiateurs Herman De Croo (VLD)-Raymond Langendries (CDH), mais Yves Leterme fait savoir en coulisses qu'il n'y est pas favorable.
Le Palais annonce le 27 août que "dans le cadre de la crise politique, le Roi va recevoir successivement en audience certains ministres d'Etat qui ont une grande expérience des crises communautaires dans notre pays". C'est la première fois depuis le début de son règne qu'Albert II fait appel de façon officielle aux conseils des ministres d'Etat, considérés comme les "sages du royaume". Il consulte durant trois jours Guy Verhofstadt, Jean-Luc Dehaene, Wilfried Martens, Philippe Moureaux, Gérard Deprez, Willy Claes, Philippe Busquin, Jos Geysels, Charles-Ferdinand Nothomb, José Daras, Raymond Langendries, Herman De Croo et Louis Michel.
Au terme de ces audiences le 29 août, le Roi confie une "mission d'exploration" à Herman Van Rompuy, président de la Chambre et membre discret du CD&V/NVA, qui l'informe chaque semaine de son travail. Pendant un mois, il réussit à rétablir un climat de confiance entre les partenaires de l' "Orange bleue", mais n'obtient aucun résultat concret.
Le 29 septembre, Yves Leterme est renommé formateur par Albert II. Après quelques accords dans le domaine socio-économique, de nouvelles tensions communautaires surviennent le 7 novembre, lorsque les députés flamands votent la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde en commission de l'Intérieur de la Chambre. Les quatre partis démocratiques francophones décident d'entamer une procédure juridique appelée le conflit d'intérêts. Le lendemain, le Roi reçoit en audience Yves Leterme et lui demande de poursuivre sa tâche, vu que les quatre partis de l' "Orange bleue" ne réclamaient pas sa démission. Dans le communiqué diffusé par le Palais, il précise que "la constitution rapide d'un gouvernement fédéral est importante pour le bien-être de tous les citoyens de notre pays, pour la crédibilité de la Belgique et sa nécessaire cohésion". Albert II charge, par ailleurs, le président du Sénat Armand De Decker et le président de la Chambre Herman Van Rompuy de "prendre une initiative afin d'entamer un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée de nos institutions et un renforcement de la cohésion entre les communautés", selon ce communiqué royal exceptionnellement détaillé.
La situation étant à nouveau bloquée, le souverain reçoit, les 12 et 13 novembre, les présidents des partis démocratiques, puis à nouveau Armand De Decker et Herman Van Rompuy. Le Palais diffuse, dans la soirée du 13 novembre, ce communiqué : "Il ressort des audiences du Roi de ces derniers jours que même s'il y a de nettes différences sur la méthode à suivre, il y a aussi une volonté largement partagée d'organiser un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée de nos institutions et un renforcement de la cohésion entre les communautés". Yves Leterme reste formateur, même si les négociations pour former un gouvernement sont arrêtées.
A l'initiative de Marie-Claire Houard, une citoyenne liégeoise, soutenue par l'asbl Pro Belgica et l'asbl BPlus, plus de 35.000 Wallons, Flamands et Bruxellois participent à la manifestation nationale organisée le dimanche 18 novembre à Bruxelles. Marie-Claire Houard remet à Armand De Decker la pétition trilingue en faveur de l'unité de la Belgique qu'elle a lancée en août 2007 et qui a récolté 140.000 signatures. Une Fête de l'Unité est ensuite organisée dans le parc du Cinquantenaire. Cette journée est le plus important rassemblement patriotique durant ces six mois de crise politique.
Le 23 novembre, les présidents de la Chambre et du Sénat vont expliquer au Roi leur proposition de création d'une convention composée d'experts, de parlementaires et de membres des différents gouvernements. Yves Leterme n'arrive cependant pas à relancer les négociations au sein de l' "Orange bleue" et décide de démissionner le samedi 1er décembre. Les néerlandophones accusent le CDH d'être responsable de cet échec, tandis que les francophones désignent la NVA (alliée du CD&V)...
Albert II recontre ensuite, à trois reprises, le premier ministre sortant Guy Verhofstadt, qui accepte, le 3 décembre, de mener des contacts et de réfléchir à la manière de sortir de la crise politique que traverse la Belgique depuis six mois. Une semaine plus tard, le Roi le charge de former un gouvernement intérimaire pour gérer les dossiers urgents. L'accord tant attendu intervient dans la nuit du 18 au 19 décembre entre le CD&V/NVA, le VLD, le PS, le MR et le CDH. Le gouvernement Verhofstadt III prête serment devant le souverain le 21 décembre 2007. Il compte 14 ministres et aucun secrétaire d'Etat. Yves Leterme est vice-premier ministre, ministre du Budget, de la Mobilité et des Réformes Institutionnelles.
Le premier ministre Guy Verhofstadt présente le 11 juin la démission de son gouvernement au Roi, qui rencontre ensuite durant deux jours les présidents de la Chambre, du Sénat et des partis démocratiques. Comme il l'avait fait en 1999 et 2003, Albert choisit, le 12 juin en soirée, un informateur francophone : Didier Reynders (MR).
Trois semaines après sa nomination, ce dernier remet, le 4 juillet 2007, son rapport final au Roi après avoir organisé de nombreuses tables rondes et rencontré 450 personnes. Le lendemain, Albert II demande à son ancien premier ministre Jean-Luc Dehaene (CD&V) de faire un travail de médiation afin de faciliter la formation du futur gouvernement fédéral. Après avoir prôné une coalition entre les sociaux-chrétiens et les libéraux, il demande, le 15 juillet, à être déchargé de sa mission. Le Roi nomme ensuite formateur Yves Leterme, leader du CD&V/NVA, le parti ayant le plus de sièges à la Chambre.
Après un mois de pénibles négociations au château de Val Duchesse, Yves Leterme rencontre Albert II le 17 août pour lui faire son quatrième rapport intermédiaire sur l'avancée de son travail. Vu les tensions communautaires entre les partis francophones et flamands, le Roi décide de suspendre les négociations et d'entamer de nouvelles consultations politiques avec les présidents des quatre partis de l' "Orange bleue" : Jo Vandeurzen (CD&V), Didier Reynders (MR), Bart Somers (VLD) et Joëlle Milquet (CDH). Le 19 août, Albert II reçoit à nouveau Yves Leterme et lui demande de mener des contacts informels avant de recommencer de nouvelles négociations. Mais le formateur jete l'éponge quatre jours plus tard.
Le 23 août, le souverain dîne pendant plus de trois heures au château du Belvédère avec son ancien informateur Didier Reynders et sollicite son aide pour trouver une ou deux personnalité(s) capable(s) de plaire aux quatre partis de l' "Orange bleue" et de trouver un compromis acceptable par le nord et par le sud sur le plan communautaire. Il rencontre ensuite le 25 août le président de la Chambre Herman Van Rompuy et le président du Sénat Armand De Decker. On s'oriente alors vers la piste d'un tandem de médiateurs Herman De Croo (VLD)-Raymond Langendries (CDH), mais Yves Leterme fait savoir en coulisses qu'il n'y est pas favorable.
Le Palais annonce le 27 août que "dans le cadre de la crise politique, le Roi va recevoir successivement en audience certains ministres d'Etat qui ont une grande expérience des crises communautaires dans notre pays". C'est la première fois depuis le début de son règne qu'Albert II fait appel de façon officielle aux conseils des ministres d'Etat, considérés comme les "sages du royaume". Il consulte durant trois jours Guy Verhofstadt, Jean-Luc Dehaene, Wilfried Martens, Philippe Moureaux, Gérard Deprez, Willy Claes, Philippe Busquin, Jos Geysels, Charles-Ferdinand Nothomb, José Daras, Raymond Langendries, Herman De Croo et Louis Michel.
Au terme de ces audiences le 29 août, le Roi confie une "mission d'exploration" à Herman Van Rompuy, président de la Chambre et membre discret du CD&V/NVA, qui l'informe chaque semaine de son travail. Pendant un mois, il réussit à rétablir un climat de confiance entre les partenaires de l' "Orange bleue", mais n'obtient aucun résultat concret.
Le 29 septembre, Yves Leterme est renommé formateur par Albert II. Après quelques accords dans le domaine socio-économique, de nouvelles tensions communautaires surviennent le 7 novembre, lorsque les députés flamands votent la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde en commission de l'Intérieur de la Chambre. Les quatre partis démocratiques francophones décident d'entamer une procédure juridique appelée le conflit d'intérêts. Le lendemain, le Roi reçoit en audience Yves Leterme et lui demande de poursuivre sa tâche, vu que les quatre partis de l' "Orange bleue" ne réclamaient pas sa démission. Dans le communiqué diffusé par le Palais, il précise que "la constitution rapide d'un gouvernement fédéral est importante pour le bien-être de tous les citoyens de notre pays, pour la crédibilité de la Belgique et sa nécessaire cohésion". Albert II charge, par ailleurs, le président du Sénat Armand De Decker et le président de la Chambre Herman Van Rompuy de "prendre une initiative afin d'entamer un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée de nos institutions et un renforcement de la cohésion entre les communautés", selon ce communiqué royal exceptionnellement détaillé.
La situation étant à nouveau bloquée, le souverain reçoit, les 12 et 13 novembre, les présidents des partis démocratiques, puis à nouveau Armand De Decker et Herman Van Rompuy. Le Palais diffuse, dans la soirée du 13 novembre, ce communiqué : "Il ressort des audiences du Roi de ces derniers jours que même s'il y a de nettes différences sur la méthode à suivre, il y a aussi une volonté largement partagée d'organiser un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée de nos institutions et un renforcement de la cohésion entre les communautés". Yves Leterme reste formateur, même si les négociations pour former un gouvernement sont arrêtées.
A l'initiative de Marie-Claire Houard, une citoyenne liégeoise, soutenue par l'asbl Pro Belgica et l'asbl BPlus, plus de 35.000 Wallons, Flamands et Bruxellois participent à la manifestation nationale organisée le dimanche 18 novembre à Bruxelles. Marie-Claire Houard remet à Armand De Decker la pétition trilingue en faveur de l'unité de la Belgique qu'elle a lancée en août 2007 et qui a récolté 140.000 signatures. Une Fête de l'Unité est ensuite organisée dans le parc du Cinquantenaire. Cette journée est le plus important rassemblement patriotique durant ces six mois de crise politique.
Le 23 novembre, les présidents de la Chambre et du Sénat vont expliquer au Roi leur proposition de création d'une convention composée d'experts, de parlementaires et de membres des différents gouvernements. Yves Leterme n'arrive cependant pas à relancer les négociations au sein de l' "Orange bleue" et décide de démissionner le samedi 1er décembre. Les néerlandophones accusent le CDH d'être responsable de cet échec, tandis que les francophones désignent la NVA (alliée du CD&V)...
Albert II recontre ensuite, à trois reprises, le premier ministre sortant Guy Verhofstadt, qui accepte, le 3 décembre, de mener des contacts et de réfléchir à la manière de sortir de la crise politique que traverse la Belgique depuis six mois. Une semaine plus tard, le Roi le charge de former un gouvernement intérimaire pour gérer les dossiers urgents. L'accord tant attendu intervient dans la nuit du 18 au 19 décembre entre le CD&V/NVA, le VLD, le PS, le MR et le CDH. Le gouvernement Verhofstadt III prête serment devant le souverain le 21 décembre 2007. Il compte 14 ministres et aucun secrétaire d'Etat. Yves Leterme est vice-premier ministre, ministre du Budget, de la Mobilité et des Réformes Institutionnelles.
jeudi 1 octobre 2009
Activités royales en septembre 2009
8 audiences pour le Roi : le premier ministre Herman Van Rompuy, le ministre du Budget Guy Vanhengel, la présidente du parlement wallon Emily Hoyos, ainsi que les ambassadeurs du Bangladesh, Rwanda, Arménie, Egypte et Grenade venus porter leurs lettres de créance.
11 activités officielles pour le prince Philippe : réception au palais des Beaux-Arts pour ses membres patrons, rencontre avec l'équipe militaire belge ayant remporté une médaille d'or en chute libre, inauguration de la gare d'Anvers, inauguration de la gare de Liège-Guillemins, soirée de gala du comité de soutien de Flandre Orientale de la Fondation Roi Baudouin, lancement des Assises de l'Interculturalité, inauguration du Brussels Meeting Center Square, visite du foyer pour handicapés Tibériade à Dottignies, inauguration de l'exposition "C'est notre Terre-2. De Kyoto à Copenhague", conférence "Climate and Jobs - The EU's Global Agenda", et visite du siège de BASF en Allemagne.
8 activités officielles pour la princesse Mathilde : réception au palais des Beaux-Arts pour ses membres patrons, lancement du Partenariat européen de lutte contre le cancer, soirée de gala du comité de soutien de Flandre Orientale de la Fondation Roi Baudouin, visite de Kind en Gezin à Anvers, inauguration du nouveau Musée M à Louvain, inauguration du Brussels Meeting Center Square, inauguration de l'expo "C'est notre Terre-2. De Kyoto à Copenhague", journée internationale de l'alphabétisation à Bruxelles.
4 activités officielles pour la princesse Astrid : réunion à Bonn du conseil honoraire du Comité International Paralympique, 50ème anniversaire du centre communautaire laïc juif de Bruxelles, 10ème journée contre le cancer à Alost et visite de l'Institut Reine Elisabeth à Ostduinkerke.
1 activité officielle pour la princesse Claire : visite du Centre des métiers du patrimoine La Paix-Dieu à Amay.
0 activité officielle en septembre pour les reines Paola et Fabiola, les princes Lorenz et Laurent.
Résumé de leurs activités de janvier à septembre 2009 (source : http://www.monarchie.be/) :
Roi Albert : 45 activités officielles + 95 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 61 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 66 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 41 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 37 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 23 activités officielles
Prince Laurent : 16 activités officielles
Prince Lorenz : 15 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
11 activités officielles pour le prince Philippe : réception au palais des Beaux-Arts pour ses membres patrons, rencontre avec l'équipe militaire belge ayant remporté une médaille d'or en chute libre, inauguration de la gare d'Anvers, inauguration de la gare de Liège-Guillemins, soirée de gala du comité de soutien de Flandre Orientale de la Fondation Roi Baudouin, lancement des Assises de l'Interculturalité, inauguration du Brussels Meeting Center Square, visite du foyer pour handicapés Tibériade à Dottignies, inauguration de l'exposition "C'est notre Terre-2. De Kyoto à Copenhague", conférence "Climate and Jobs - The EU's Global Agenda", et visite du siège de BASF en Allemagne.
8 activités officielles pour la princesse Mathilde : réception au palais des Beaux-Arts pour ses membres patrons, lancement du Partenariat européen de lutte contre le cancer, soirée de gala du comité de soutien de Flandre Orientale de la Fondation Roi Baudouin, visite de Kind en Gezin à Anvers, inauguration du nouveau Musée M à Louvain, inauguration du Brussels Meeting Center Square, inauguration de l'expo "C'est notre Terre-2. De Kyoto à Copenhague", journée internationale de l'alphabétisation à Bruxelles.
4 activités officielles pour la princesse Astrid : réunion à Bonn du conseil honoraire du Comité International Paralympique, 50ème anniversaire du centre communautaire laïc juif de Bruxelles, 10ème journée contre le cancer à Alost et visite de l'Institut Reine Elisabeth à Ostduinkerke.
1 activité officielle pour la princesse Claire : visite du Centre des métiers du patrimoine La Paix-Dieu à Amay.
0 activité officielle en septembre pour les reines Paola et Fabiola, les princes Lorenz et Laurent.
Résumé de leurs activités de janvier à septembre 2009 (source : http://www.monarchie.be/) :
Roi Albert : 45 activités officielles + 95 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 61 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 66 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 41 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 37 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 23 activités officielles
Prince Laurent : 16 activités officielles
Prince Lorenz : 15 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
jeudi 24 septembre 2009
La princesse Marie-Esméralda nous parle de son père
A l'occasion du 26ème anniversaire du décès du roi Léopold III en septembre 1983, sa fille la princesse Esmeralda de Belgique a accepté de répondre par mail à mes questions pour Noblesse et Royautés (http://www.noblesseetroyautes.com/) et pour ce blog :
"Madame, quels sont les derniers souvenirs que vous conservez de votre père le roi Léopold III?
- Je garde des souvenirs forts et tendres de mon père. Une grande complicité nous liait l'un à l'autre. Durant l'été 1983, dans le sud de la France, nous avons fait de nombreuses promenades ensemble et nous avons eu de longues conversations.
- Pouvez-vous nous parler de sa personnalité?
- Il avait une personnalité très riche. Amoureux de la nature, passionné par les sciences, les mathématiques, la photographie, amateur de sports, de musique, de lecture, il avait un esprit curieux et ouvert. Il était tolérant et épris de justice.
- Parmi ses six enfants, qui lui ressemble le plus?
- J'imagine que chacun de ses six enfants a recueilli plusieurs traits de son caractère.
- Le roi Léopold vous a donné cours au domaine royal d'Argenteuil. Quel genre de professeur était-il et quelles branches vous enseignait-il?
- Mon père m'a enseigné les mathématiques et la géographie. Deux matières qui lui tenaient à coeur. Il était un excellent professeur. Très patient.
- On connaît sa passion pour les sciences et la photographie, mais on ne sait pas grand chose sur ses goûts culturels (musique, littérature, cinéma, théâtre, ...)?
- Il aimait la musique classique, particulièrement Mozart, mais aussi les opéras de Strauss, le jazz, les Beatles, Jacques Brel et la musique latino-américaine. Il aimait le cinéma, films policiers et d'aventures, et le théâtre. Il allait souvent voir des pièces à Paris. Ses lectures : biographies, livres scientifiques, récits d'explorateurs.
- C'était aussi un grand sportif?
- Toute sa vie, mon père a été un grand sportif. Il montait à cheval, pratiquait la natation, le golf, l'alpinisme, la marche et fut un passionné de moto et de voitures de sport.
- Vous avez repris en 1983 la présidence du Fonds Léopold III, vous avez écrit en 2001 le livre "Léopold III, mon père", vous avez fait publier ses carnets de voyages et ses photographies, vous avez recréé son bureau au musée communal de Waterloo. Avez-vous encore d'autres projets à la mémoire de votre père?
- Je collabore, en ce moment, à la réalisation d'un documentaire pour la télévision sur la vie de mon père.
- Pouvez-vous nous parler des activités du Fonds Léopold III?
- Le Fonds Léopold III, que je préside depuis la mort de mon père, est très actif. Chaque année, nous finançons de nombreuses missions scientifiques belges et étrangères d'exploration ou de conservation de la nature.
- Madame, au nom des lecteurs de Noblesse et Royautés et du blog sur la famille royale belge, merci d'avoir répondu par mail à mes questions".
mercredi 16 septembre 2009
Le roi Léopold III des Belges
Léopold, Philippe, Charles, Albert, Meinrad, Hubertus, Marie, Miguel de Saxe-Cobourg-Gotha, prince de Belgique, naît le 3 novembre 1901 à Bruxelles. Son parrain est le roi Léopold II. Après l'accession au trône de ses parents Albert Ier et Elisabeth en 1909, Léopold est titré duc de Brabant et devient le nouveau prince héritier. Sa formation est dispensée par des professeurs particuliers.
Lors de l'invasion de la Belgique par les Allemands en 1914, le couple royal envoie ses enfants en Angleterre. Léopold y poursuit ses études au collège d'Eton et est incorporé pendant six mois comme fantassin au 12ème régiment de ligne derrière les tranchées de l'Yser. Après l'armistice du 11 novembre 1918, il accompagne ses parents lors des Joyeuses Entrées dans les villes libérées, intègre l'Ecole Royale Militaire et devient sénateur de droit. Léopold entreprend aussi une série de voyages d'études : les Etats-Unis (1919), le Brésil (1921), l'Egypte et le Soudan (1923), et le Congo (1925).
En 1926, le duc de Brabant fait un mariage d'amour avec la mythique Astrid, fille du prince Carl de Suède et de la princesse Ingeborg du Danemark. Les jeunes mariés s'installent au château du Stuyvenbergh et auront trois enfants : la princesse Joséphine-Charlotte (née en 1927), le prince Baudouin (né en 1930) et le prince Albert (né en 1934). Suite au décès de son père à Marche-les-Dames en 1934, Léopold III devient le quatrième roi des Belges. Un an plus tard, la reine Astrid trouve la mort dans un accident de voiture à Küssnacht en Suisse. Elle avait trente ans.
Le début du règne de Léopold III est marqué par l'instabilité du régime parlementaire, la dépression économique et la montée de l'extrême-droite. Dirigé par Léon Degrelle, le parti rexiste (21 députés en 1936) réclame la disparition des partis politiques et leur remplacement par un parti unique, placé sous les ordres d'un chef aux pouvoirs proches d'un dictateur. De nouvelles lois sociales sont votées à la fin des années 30 : augmentation des salaires, six jours de congés payés par an, semaine de 40h dans les industries dangereuses, instauration du salaire minimum, liberté syndicale, assurance obligatoire contre le chômage, la maladie et l'invalidité.
Face aux dangers qui menace à nouveau notre indépendance, le roi Léopold III obtient le retour de la politique de neutralité de la Belgique. Il fait moderniser nos fortifications et le service militaire est porté à 17 mois. En août 1939, Léopold III réunit à Bruxelles les représentants des "petits pays" du Bénélux et de la Scandinavie, et lance un appel solennel à la paix et au dialogue. Ils ne seront pas entendus. Un mois plus tard, la Belgique réaffirme sa neutralité lors de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne.
Le 10 mai 1940, les Allemands envahissent notre pays et Léopold III prend le commandement de l'armée belge, qui n'est pas assez nombreuse et préparée pour résister à nos ennemis. La Question Royale naît à cette époque : le gouvernement demande au Roi de partir avec lui à l'étranger auprès des Alliés, mais Léopold refuse et veut rester avec son armée. Le 28 mai, il annonce la capitulation de la Belgique, ce qui lui vaut la colère de la France. Notre pays est occupé par les Allemands ; le Roi est prisonnier politique au domaine de Laeken. Il se remarie avec Lilian Baels en 1941.
Lors du débarquement des Alliés en Normandie en juin 1944, la famille royale belge est déportée à la forteresse d'Hirschtein, puis en Autriche, où ils sont libérés un an plus tard. Entretemps, le prince Charles (frère de Léopold) a été élu régent du royaume. La Question Royale empêche le Roi de rentrer en Belgique ; il s'installe en Suisse de 1945 à 1950.
En mars 1950, une consultation populaire est organisée : 57% des Belges se prononcent en faveur du retour du Roi. Léopold III rentre en Belgique dans un climat tendu. La mort de trois manifestants à Grâce-Berleur, la grêve générale et la pression du gouvernement l'incitent à déléguer ses pouvoirs à son fils aîné le prince Baudouin, âgé de 20 ans. En 1951, il abdique.
Après le mariage du roi Baudouin, Léopold III, la princesse Lilian et leurs trois enfants (Alexandre, Marie-Christine et Marie-Esméralda) quittent définitivement Laeken pour une vie discrète au domaine royal d'Argenteuil. Il entreprend des expéditions scientifiques à travers le monde et crée le Fonds Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature.
Le roi Léopold III décède en septembre 1983 et est inhumé dans la crypte royale de Laeken. A l'occasion du centième anniversaire de sa naisssance en 2001, sa veuve la princesse Lilian donne son autorisation à la publication posthume des mémoires de l'ancien souverain. Après le décès de la princesse Lilian en 2002, le domaine royal d'Argenteuil a été vendu par l'Etat belge.
Pour plus d'infos sur le roi Léopold III :
Mon compte-rendu sur le livre "Léopold III, mon père" : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/08/leopold-iii-mon-pere-princesse-marie.html
Mon compte-rendu sur le livre "Un couple dans la tempête" :
http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/04/un-couple-dans-la-tempete-le-destin.html
Mon compte-rendu sur le livre consacré au domaine royal d'Argenteuil :
http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/02/le-domaine-royal-dargenteuil.html
L'article de Régine Salens (Noblesse et Royautés) sur le roi Léopold III :
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=2387
L'article de Régine Salens (Noblesse et Royautés) sur le livre "Léopold III photographe" :
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=5279
L'article de Régine Salens (Noblesse et Royautés) sur les carnets de voyages du roi Léopold III :
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=19061
L'article de Régine Salens (Noblesse et Royautés) sur la descendance du roi Léopold III :
www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=19222
Le site officiel du Fonds Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature :
www.naturalsciences.be/LIII/FR
Le site officiel du Cercle Léopold III : http://www.cercleleopoldiii.org/
jeudi 10 septembre 2009
"Paola, reine des Belges" (Christine Masuy)
Les Editions Luc Pire ont demandé à la journaliste Christiane Masuy de commenter le très bel album-photos qu'ils ont sorti en 2007 à l'occasion des 70 ans de la souveraine. Les clichés des années 60 rappellent combien Paola était une très belle jeune femme qui a fait souffler un vent de fraîcheur au sein de la famille royale belge.
Née à Forte dei Marmi en 1937, Paola Ruffo di Calabria rencontre à Rome en 1958 le prince Albert de Belgique avec qui elle se marie un an plus tard. Le jeune couple fait la joie des paparazzis et a trois enfants : Philippe, Astrid et Laurent. Après une longue crise conjugale, Albert et Paola se réconcilient à l'aube des années 80. Suite au décès du roi Baudouin, Albert II devient le sixième roi des Belges. Paola, qui n'a jamais souhaité être reine, s'investit dans ses nouvelles fonctions et s'engage notamment en faveur de la protection de l'enfance et du centre Child Focus.
Mon seul reproche à l'égard de ce très beau livre est que Christine Masuy aurait pu étoffer la partie écrite. L'introduction racontant brièvement la vie de Paola s'arrête le 31 juillet 1993 et ne parle pas de ses actions en tant que reine des Belges. Aucune ligne ou photo sur son projet d'intégrer l'art contemporain belge au sein du palais royal de Bruxelles. Certains clichés auraient pu être accompagnés d'une interview ou d'un discours de la reine Paola.
"Paola, reine des Belges" par Christine Masuy, éditions Luc Pire, 2007.
samedi 5 septembre 2009
Activités royales en août 2009
1 activité officielle (garden-party pour les noces d'or du couple royal) et 3 audiences (le premier ministre Herman Van Rompuy, le nouveau secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen et le nouvel ambassadeur des Etats-Unis Howard William Outman) pour le roi Albert II.
3 activités officielles pour le prince Philippe : visite sur les lieux de l'incendie d'une maison de repos à Melle, remise des diplômes aux lauréats du Fonds Prince Albert et garden-party pour les noces d'or du couple royal.
1 activité officielle pour la reine Paola, la princesse Mathilde, la princesse Astrid, le prince Lorenz, le prince Laurent et la princesse Claire : la garden-party pour les noces d'or du couple royal.
0 activité officielle pour la reine Fabiola.
Résumé des activités officielles de janvier à août 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 45 activités officielles + 87 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 50 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 58 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 41 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 33 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 22 activités officielles
Prince Laurent : 16 activités officielles
Prince Lorenz : 15 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
3 activités officielles pour le prince Philippe : visite sur les lieux de l'incendie d'une maison de repos à Melle, remise des diplômes aux lauréats du Fonds Prince Albert et garden-party pour les noces d'or du couple royal.
1 activité officielle pour la reine Paola, la princesse Mathilde, la princesse Astrid, le prince Lorenz, le prince Laurent et la princesse Claire : la garden-party pour les noces d'or du couple royal.
0 activité officielle pour la reine Fabiola.
Résumé des activités officielles de janvier à août 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 45 activités officielles + 87 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 50 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 58 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 41 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 33 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 22 activités officielles
Prince Laurent : 16 activités officielles
Prince Lorenz : 15 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
mardi 25 août 2009
A voir sur le blog "Noblesse et Royautés"
Pour les fans de la famille royale belge, un détour s'impose par l'excellent blog "Noblesse et Royautés" (http://www.noblesseetroyautes.com/) créé en août 2008 par notre compatriote Régine Salens. J'ai sélectionné quelques articles intéressants se rapportant à notre famille royale :
Carte des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=16222
Timbre des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=11274
Pièce de monnaie commémorative des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=12862
15 ans de règne d'Albert II (1993-2008) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=239
Château de Ciergnon : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=17494
Palais des comtes de Flandre (rue de la Régence) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=17029
Mariage de la princesse Astrid en 1984 : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=4892
Décès du roi Baudouin en 1993 : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=276 et www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=16653
Livre "Amours royales et princières" (Patrick Weber) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=15086
Livre "Dix princesses" (Patrick Weber) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=7590
Livre "Léopold Ier et le clan Cobourg" (Olivier Defrance) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=6973
Livre "Léopold III photographe" (Marie-Esméralda de Belgique) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=5279
Livre "Les 70 ans de la reine Paola" (Vincent Leroy) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=3982
Bandeau-diadème de la famille royale : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=8100
Diadème Cartier de la reine Elisabeth : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=129
Diadème Wolfers de la reine Fabiola : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=7558
Diadème espagnol de la reine Fabiola : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=11895
Diadème de la princesse Mathilde : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1131
Diadème de la comtesse de Flandre : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=302
Princesse Marie-Christine de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1688
Princesse Léa de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1691
Princesse Maria-Laura de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=258
Le roi Léopold III des Belges : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=2387
Prince Alexandre parlant de son père : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=2548
Bonne lecture!
Carte des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=16222
Timbre des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=11274
Pièce de monnaie commémorative des noces d'or du couple royal : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=12862
15 ans de règne d'Albert II (1993-2008) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=239
Château de Ciergnon : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=17494
Palais des comtes de Flandre (rue de la Régence) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=17029
Mariage de la princesse Astrid en 1984 : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=4892
Décès du roi Baudouin en 1993 : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=276 et www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=16653
Livre "Amours royales et princières" (Patrick Weber) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=15086
Livre "Dix princesses" (Patrick Weber) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=7590
Livre "Léopold Ier et le clan Cobourg" (Olivier Defrance) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=6973
Livre "Léopold III photographe" (Marie-Esméralda de Belgique) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=5279
Livre "Les 70 ans de la reine Paola" (Vincent Leroy) : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=3982
Bandeau-diadème de la famille royale : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=8100
Diadème Cartier de la reine Elisabeth : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=129
Diadème Wolfers de la reine Fabiola : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=7558
Diadème espagnol de la reine Fabiola : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=11895
Diadème de la princesse Mathilde : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1131
Diadème de la comtesse de Flandre : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=302
Princesse Marie-Christine de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1688
Princesse Léa de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=1691
Princesse Maria-Laura de Belgique : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=258
Le roi Léopold III des Belges : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=2387
Prince Alexandre parlant de son père : www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=2548
Bonne lecture!
samedi 22 août 2009
"Léopold III, mon père" (Princesse Esmeralda de Belgique)
Fille cadette du roi Léopold III et de la princesse Lilian, Esmeralda de Belgique explique, dans l'avant-propos, pourquoi elle a rédigé cet ouvrage en 2001 à l'occasion du centenaire de la naissance de son père avec qui elle était très complice : "Depuis un demi-siècle, des dizaines de livres ont été consacrés à Léopold III, le personnage historique, créant l'image du chef d'Etat dans la tourmente. J'avais envie de faire connaître l'homme. Si différent de la légende. Celui qui, s'il n'était pas né fils de Roi, aurait pu devenir scientifique, mathématicien, ethnologue, botaniste, ingénieur, poète. Il fut tout cela et beaucoup plus (...) Il me reste, non pas la vision idéalisée d'un enfant, mais une image que, devenue adulte, j'ai vue se préciser au fil des ans. Celle d'un homme serein. Mon père avait surmonté les drames et écueils de sa vie. Il avait acquis une vue philosophique, lui permettant de contempler les événements du monde avec calme et détachement".
La princesse Esmeralda défend avec intelligence la mémoire de ses parents. Dans son livre, elle n'évoque pas la Question Royale et ne critique personne. Elle préfère nous parler des expéditions scientifiques lointaines de son père, de son intérêt pour l'alpinisme, l'astronomie, le golf et les automobiles, ainsi que du Fonds Léopold III pour l'Exploration et la Conservation de la Nature qu'il a créé au début des années 70.
Des personnalités ont accepté d'apporter leur témoignage sur le quatrième roi des Belges : son fils le prince Alexandre, sa nièce la princesse Marie-Gabrielle de Savoie, le président de la Chambre Herman De Croo, le Prix Nobel de Médecine Christian de Duve, le champion de tennis Philippe Washer, l'écrivain Marcel Jullian, le comédien Jean Piat, le Prix Nobel de chimie Ilya Prigogine, etc.
Cet ouvrage richement illustré nous démontre aussi le talent de photographe du souverain qui a laissé des milliers de clichés sur sa famille, la nature et surtout ses voyages à travers le monde. Dans la dernière partie du livre, on peut lire le récit de plusieurs expéditions racontées personnellement par Léopold III quelques années avant son décès.
En conclusion : pari réussi pour la princesse Esmeralda qui nous a mieux fait connaître la personnalité et les occupations du roi Léopold après son abdication de 1950 d'une part, et qui a mis en valeur son talent pour la photographie d'autre part. Elle nous laisse l'image d'un homme actif et intéressé par de nombreux domaines, soucieux de la protection de l'environnement à une époque où ce sujet n'était pas encore à la mode. Avec le recul, je me suis demandé si son abdication forcée n'avait pas été en fin de compte une bénédiction car elle lui a permis d'avoir du temps pour réaliser ses rêves.
"Léopold III, mon père" par la princesse Esmeralda de Belgique, éditions Racine, 2001
samedi 15 août 2009
Le mariage de la princesse Astrid en 1984
Après les décès du prince Charles et du roi Léopold III en 1983, l'année 1984 est plus heureuse pour la famille royale grâce aux fiançailles de la princesse Astrid avec l'archiduc Lorenz d'Autriche-Este. Autre source de réjouissance : lors de la prise de photos pour la presse, tous les journalistes remarquent que les princes de Liège sont enlacés et à nouveau très amoureux l'un de l'autre. Leur crise conjugale est terminée.
Albert et Paola sont ravis du choix de leur fille. Né à Boulogne-sur-Seine en France le 16 décembre 1955, Lorenz est le fils de l'archiduc Robert d'Autriche-Este et de la princesse Margherita de Savoie. Ses grands-parents paternels étaient Charles et Zita, les derniers empereur et impératrice du puissant empire austro-hongrois, condamnés à l'exil à la fin de la première guerre mondiale. Il est aussi lié aux Orléans grâce à sa grand-mère maternelle, la princesse Anne de France. L'archiduc Lorenz effectue ses études primaires et secondaires en France. Après son service militaire dans un régiment de chasseurs alpins de l'armée fédérale autrichienne (il est promu lieutenant de réserve en 1980), il suit les cours de l'Université de Saint-Gall en Suisse et de l'Université d'Innsbruck en Autriche, où il obtient un diplôme en sciences économiques et sociales. Ses études achevées, Lorenz s'installe à Bâle en Suisse, où il travaille dans une banque.
Le mariage a lieu le 22 septembre 1984. C'est la première union d'une princesse de Belgique célébrée à Bruxelles depuis celle de la princesse Henriette (soeur du roi Albert Ier) et du duc de Vendôme en 1896. Pour la première fois, le mariage civil d'un membre de la famille royale n'a pas lieu au palais royal, mais en l'hôtel de ville de Bruxelles sous la conduite du bourgmestre Brouhon. Une manière de se comporter comme des citoyens normaux. La cérémonie religieuse, célébrée par le cardinal Godfried Danneels, a lieu en l'église du Sablon. Avant la lecture de l'Evangile, Anne De Groote, une amie gantoise de la princesse, chante un très beau "Glory to God", en s'accompagnant à la guitare. Les princesses Paola et Astrid sont habillées par le couturier belge Louis Mies.
Tout le Gotha est présent à Bruxelles aux côtés de la famille royale belge, des Habsbourg et des Ruffo di Calabria : la famille grand-ducale luxembourgeoise au complet, le roi Olav de Norvège, la princesse Anne de France (grand-mère maternelle de Lorenz), la reine Marie-José, le prince Victor-Emmanuel et la princesse Marina d'Italie, le prince héritier Frédérik de Danemark, le roi Michel et la reine Anne de Roumanie, le comte Henri et la comtesse Isabelle de Paris, la princesse Margriet des Pays-Bas, la reine Sophie et l'infante Elena d'Espagne, le duc et la duchesse de Gloucester (cousins de la reine Elisabeth II d'Angleterre), le prince Naruhito du Japon, le duc Duarte de Bragance (chef de la maison royale du Portugal), la princesse Georgina et le prince héritier Hans-Adam du Liechtenstein. Les jeunes mariés partent ensuite en voyage de noces. A leur retour, ils s'installent à Bâle en Suisse de 1984 à 1993, avant de revenir définitivement en Belgique.
Albert et Paola sont ravis du choix de leur fille. Né à Boulogne-sur-Seine en France le 16 décembre 1955, Lorenz est le fils de l'archiduc Robert d'Autriche-Este et de la princesse Margherita de Savoie. Ses grands-parents paternels étaient Charles et Zita, les derniers empereur et impératrice du puissant empire austro-hongrois, condamnés à l'exil à la fin de la première guerre mondiale. Il est aussi lié aux Orléans grâce à sa grand-mère maternelle, la princesse Anne de France. L'archiduc Lorenz effectue ses études primaires et secondaires en France. Après son service militaire dans un régiment de chasseurs alpins de l'armée fédérale autrichienne (il est promu lieutenant de réserve en 1980), il suit les cours de l'Université de Saint-Gall en Suisse et de l'Université d'Innsbruck en Autriche, où il obtient un diplôme en sciences économiques et sociales. Ses études achevées, Lorenz s'installe à Bâle en Suisse, où il travaille dans une banque.
Le mariage a lieu le 22 septembre 1984. C'est la première union d'une princesse de Belgique célébrée à Bruxelles depuis celle de la princesse Henriette (soeur du roi Albert Ier) et du duc de Vendôme en 1896. Pour la première fois, le mariage civil d'un membre de la famille royale n'a pas lieu au palais royal, mais en l'hôtel de ville de Bruxelles sous la conduite du bourgmestre Brouhon. Une manière de se comporter comme des citoyens normaux. La cérémonie religieuse, célébrée par le cardinal Godfried Danneels, a lieu en l'église du Sablon. Avant la lecture de l'Evangile, Anne De Groote, une amie gantoise de la princesse, chante un très beau "Glory to God", en s'accompagnant à la guitare. Les princesses Paola et Astrid sont habillées par le couturier belge Louis Mies.
Tout le Gotha est présent à Bruxelles aux côtés de la famille royale belge, des Habsbourg et des Ruffo di Calabria : la famille grand-ducale luxembourgeoise au complet, le roi Olav de Norvège, la princesse Anne de France (grand-mère maternelle de Lorenz), la reine Marie-José, le prince Victor-Emmanuel et la princesse Marina d'Italie, le prince héritier Frédérik de Danemark, le roi Michel et la reine Anne de Roumanie, le comte Henri et la comtesse Isabelle de Paris, la princesse Margriet des Pays-Bas, la reine Sophie et l'infante Elena d'Espagne, le duc et la duchesse de Gloucester (cousins de la reine Elisabeth II d'Angleterre), le prince Naruhito du Japon, le duc Duarte de Bragance (chef de la maison royale du Portugal), la princesse Georgina et le prince héritier Hans-Adam du Liechtenstein. Les jeunes mariés partent ensuite en voyage de noces. A leur retour, ils s'installent à Bâle en Suisse de 1984 à 1993, avant de revenir définitivement en Belgique.
samedi 8 août 2009
Activités royales en juillet 2009
17 audiences pour le Roi : le premier ministre Herman Van Rompuy (reçu 3 fois), le ministre-président wallon Rudy Demotte, le secrétaire général de l'Otan Jaap de Haap Scheffer, le commandant suprême des forces alliées en Europe James G. Stavridis, le ministre-président bruxellois Charles Picqué, le ministre-président flamand Kris Peeters, le ministre-président germanophone Karl-Heinz Lambertz, le président de la FIFA Joseph Blatter, ainsi que les ambassadeurs de République Dominicaine, Japon, Vatican, Venezuela, Bhoutan, Congo et France venus porter leur lettre de créance.
7 activités officielles pour le Roi : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, inauguration de l'exposition scientifique du palais royal, prestation de serment des nouveaux ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement fédéral, visite du Musée Hergé à Louvain-la-Neuve. + voyage d'Etat en Roumanie
6 activités officielles pour la reine Paola : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, visite de l'exposition de l'artiste Luc Tuymans à Forest, visite d'un camp sportif à Herentals. + voyage d'Etat en Roumanie
5 activités officielles pour la reine Fabiola : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, messe pour le 16ème anniversaire du décès du roi Baudouin.
8 activités officielles pour le prince Philippe : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, festival d'Aix-en-Provence, cérémonie au Whitehall de Londres à la mémoire des Belges décédés lors des deux guerres, procession de Tongres et visite du Centre Toyota à Diest.
8 activités officielles pour la princesse Mathilde : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, 10ème anniversaire de l'asbl Meters en Peters à Anvers, 75ème anniversaire de l'asbl Koraal à Schoten, festival d'Aix-en-Provence, procession de Tongres.
5 activités officielles pour la princesse Astrid : concert de la fête nationale, Te Deum à Anvers, défilé militaire, feu d'artifice, visite d'un camp de vacances à Lichtaart.
5 activités officielles pour le prince Lorenz : concert de la fête nationale, Te Deum à Anvers, défilé militaire, feu d'artifice, 100ème anniversaire du Royal Saint-Hubert Club de Belgique.
6 activités officielles pour le prince Laurent : concert de la fête nationale, Te Deum à Mons, défilé militaire, feu d'artifice, remise des premiers raisins 2009 d'Overijse, remise à Gand du Prix Equine Research and Welfare Fund.
5 activités officielles pour la princesse Claire : concert de la fête nationale, Te Deum à Mons, défilé militaire, feu d'artifice, remise des premiers raisins 2009 d'Overijse.
Résumé des activités officielles de la famille royale de janvier à juillet 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 44 activités officielles + 84 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 47 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 57 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 40 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 32 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 21 activités officielles
Prince Laurent : 15 activités officielles
Prince Lorenz : 14 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
7 activités officielles pour le Roi : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, inauguration de l'exposition scientifique du palais royal, prestation de serment des nouveaux ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement fédéral, visite du Musée Hergé à Louvain-la-Neuve. + voyage d'Etat en Roumanie
6 activités officielles pour la reine Paola : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, visite de l'exposition de l'artiste Luc Tuymans à Forest, visite d'un camp sportif à Herentals. + voyage d'Etat en Roumanie
5 activités officielles pour la reine Fabiola : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, messe pour le 16ème anniversaire du décès du roi Baudouin.
8 activités officielles pour le prince Philippe : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, festival d'Aix-en-Provence, cérémonie au Whitehall de Londres à la mémoire des Belges décédés lors des deux guerres, procession de Tongres et visite du Centre Toyota à Diest.
8 activités officielles pour la princesse Mathilde : concert de la fête nationale, Te Deum, défilé militaire, feu d'artifice, 10ème anniversaire de l'asbl Meters en Peters à Anvers, 75ème anniversaire de l'asbl Koraal à Schoten, festival d'Aix-en-Provence, procession de Tongres.
5 activités officielles pour la princesse Astrid : concert de la fête nationale, Te Deum à Anvers, défilé militaire, feu d'artifice, visite d'un camp de vacances à Lichtaart.
5 activités officielles pour le prince Lorenz : concert de la fête nationale, Te Deum à Anvers, défilé militaire, feu d'artifice, 100ème anniversaire du Royal Saint-Hubert Club de Belgique.
6 activités officielles pour le prince Laurent : concert de la fête nationale, Te Deum à Mons, défilé militaire, feu d'artifice, remise des premiers raisins 2009 d'Overijse, remise à Gand du Prix Equine Research and Welfare Fund.
5 activités officielles pour la princesse Claire : concert de la fête nationale, Te Deum à Mons, défilé militaire, feu d'artifice, remise des premiers raisins 2009 d'Overijse.
Résumé des activités officielles de la famille royale de janvier à juillet 2009 (source : www.monarchie.be) :
Roi Albert : 44 activités officielles + 84 audiences + voyage d'Etat en Roumanie
Prince Philippe : 47 activités officielles + missions économiques au Mexique, au Panama et en Corée du Sud + voyage au Kazakhstan pour le départ de Frank De Winne dans l'espace
Princesse Mathilde : 57 activités officielles + mission économique au Mexique
Reine Paola : 40 activités officielles + voyage d'Etat en Roumanie
Princesse Astrid : 32 activités officielles + mission contre la malaria aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et en Arabie Saoudite
Princesse Claire : 21 activités officielles
Prince Laurent : 15 activités officielles
Prince Lorenz : 14 activités officielles
Reine Fabiola : 13 activités officielles
dimanche 26 juillet 2009
"Philippe, prince héritier" (B. Leyts, B. Balfoort et M. Van den Wijngaert)
Après les nombreuses critiques dont il a fait l'objet ces dernières années, le prince héritier Philippe de Belgique a enfin droit à une biographie sérieuse, bien documentée et objective, rédigée par trois auteurs flamands : l'historien Mark Van den Wijngaert, les journalistes Barend Leyts et Brigitte Balfoort. Ils ont bénéficié de l'aide de quatre anciens collaborateurs du Palais (Michel Didisheim, Guido Mertens, Marc Servotte et Gérard Jacques) et du président du Fonds Prince Philippe (Paul Buysse) qui ont, pour la première fois, accepté de parler du prince héritier.
Les premiers chapitres démontrent que le prince Philippe (né en 1960) a eu une formation plus structurée et plus complète que ses prédécesseurs, et qu'il a souffert de la longue crise conjugale entre ses parents. Le temps des précepteurs privés est terminé : Philippe effectue ses études primaires et ses trois premières années secondaires en français au collège Saint-Michel d'Etterbeek, puis ses trois dernières années d'humanité gréco-latines en néerlandais à l'abbaye de Zevenkerken à Loppem. C'est là qu'il rencontre son premier grand amour, Barbara Maselis, une jeune Flamande originaire de Roulers et de deux ans sa cadette.
C'est le roi Baudouin qui choisit la suite de la formation du très docile Philippe : Ecole Royale Militaire de 1978 à 1981, puis passage par la force aérienne et la force terrestre dans le régiment paracommando. Après quelques mois à l'Université d'Oxford, le prince poursuit ses études à l'Université de Stanford en Californie. En 1985, il y obtient le diplôme de Master of Arts en sciences politiques et devient le premier membre de la dynastie à détenir un diplôme universitaire. De son propre aveu, ces deux années incognito de l'autre côté de l'Atlantique constituent l'expérience la plus déterminante de sa jeunesse.
De retour en Belgique, le prince Philippe a une existence austère entre son appartement du palais royal de Bruxelles, ses visites de travail à travers le pays et ses week-ends avec le roi Baudouin, qui a une grande influence sur son neveu. Philippe travaille plusieurs semaines dans un camp de réfugiés en Ethiopie et va soutenir les Diables Rouges lors de la Coupe du Monde au Mexique en 1986. Malgré sa présence répétée aux côtés des souverains et la création de sa propre Maison (avec personnel et dotation), le prince est de plus en plus l'objet de critiques au début des années 90 : on lui reproche sa timidité et ses maladresses en public, on se moque de sa conversation peu intéressante avec l'astronaute Dirk Frimout, on doute de ses capacités intellectuelles ("Il n'en est pas capable", selon l'ancien Grand Maréchal de la Cour Herman Liebaers qui avait été remercié par le roi Baudouin) et on parle de plus en plus de la charmante princesse Astrid, qui entre désormais dans l'ordre de succession au trône suite à l'abolition de la loi salique en 1991.
En 1993, le roi Baudouin décède, mais à la surprise générale, ce n'est pas son neveu qui lui succède mais son frère. D'après les auteurs de ce livre, le gouvernement fédéral souhaitait l'accession au trône d'Albert II et la reine Fabiola aurait dit à Motril au premier ministre Jean-Luc Dehaene : "C'est exactement ce que le roi Baudouin aurait voulu". Mais, selon les trois auteurs, "Philippe est déçu car, malgré tout, il avait espéré que son père lui céderait la place". Le prince est titré duc de Brabant, devient sénateur de droit et président d'honneur de l'Office Belge du Commerce Extérieur, et crée en 1998 le Fonds Prince Philippe, destiné à organiser des échanges linguistiques entre les trois communautés de notre pays.
Ses fiançailles et son mariage avec Mathilde d'Udekem d'Acoz en 1999 suscitent l'enthousiasme. C'est une vraie Belge : sa famille est originaire de Poperinge en Flandre occidentale, ses deux oncles font de la politique au sein du CVP, elle a grandi près de Bastogne dans les Ardennes, elle a fait ses études et a travaillé comme logopède en région bruxelloise. Les auteurs parlent de Mathilde comme une "perle rare" : "Etre princesse demande surtout une intelligence sociale ; et ce don-là, Mathilde le possède. Elle ne doit faire aucun effort pour se présenter dès le premier jour avec professionnalisme. Elle ne souffre pas des mêmes problèmes d'adaptation qu'ont connus nombre de ses collègues (...) Quant à Mathilde, elle ne semble jamais stressée, au contraire. Elle évolue en public avec un naturel surprenant. A faire pâlir la famille royale. Il n'y a pas à dire, son sens social est nettement plus développé que celui de Philippe. Elle parvient surtout, en fine psychologue, à le tirer de mauvais pas. C'est comme si elle se tenait tapie dans l'ombre pour pousser son époux en avant". (p. 127-128)
Le couple a quatre enfants (la princesse Elisabeth, le prince Gabriel, le prince Emmanuel et la princesse Eléonore) qui effectuent leurs maternelles et primaires en néerlandais au collège Sint-Jan Berchmans de Bruxelles. Philippe accorde beaucoup d'importance à l'éducation de ses enfants dont il semble très proche. Leur vie privée ne donne lieu à aucun scandale.
Les auteurs reviennent avec objectivité sur les polémiques autour du prince héritier depuis 2002 : l'attribution du diplôme de docteur honoris causa de la K.U.L., les propos contre le Vlaams Belang, la signature d'une liste de revendications de la F.E.B., les réprimandes du premier ministre Guy Verhofstadt, les critiques contre la mission économique en Afrique du Sud et l'altercation avec deux journalistes flamands au palais royal. Ils expliquent ensuite comment le prince et ses collaborateurs ont réagi à ces reproches et comment ils ont réussi à donner un nouvel élan aux missions économiques à l'étranger. Les auteurs conseillent à Philippe de rencontrer régulièrement de façon informelle le monde politique qui ne le connaît qu'à travers les échos (pas souvent positifs) de la presse.
Le dernier chapitre évoque l'évolution de la monarchie depuis l'indépendance de 1830 : la fédéralisation de notre pays et la prise de décisions communes par l'Otan et l'U.E. ont diminué le pouvoir royal au fil des décennies. Le roi des Belges a donc de plus en plus un rôle de représentation. Au terme d'un long et sérieux travail d'investigation, sans jamais prendre parti pour ou contre Philippe, Barend Leyts, Brigitte Balfoort et Mark Van den Wijngaert ont dressé un portrait intéressant, équilibré et humain du prince héritier.
Je n'ai retrouvé qu'une seule petite erreur à la page 22 : la grande-duchesse Joséphine-Charlotte n'est pas née au château du Stuyvenbergh, mais à l'hôtel Bellevue à Bruxelles. Le nombre élevé de témoignages anonymes et l'absence de bibliographie est regrettable.