Né en 1922, docteur en droit, Claude de Valkeneer a été conseiller au palais royal pendant une trentaine d'années jusqu'à sa retraite en 1983. Mais il reste modeste : "Au fond, j'ai toujours été plus spectateur qu'acteur. J'ai joué un rôle secondaire, ce qui m'a permis de tout voir et de tout regarder sans être impliqué dans les responsabilités écrasantes qu'avaient parfois un Grand Maréchal et surtout un chef de cabinet".
Le titre et la couverture de cet ouvrage laissaient espérer un éclairage nouveau sur le règne du roi Baudouin, mais ce n'est pas vraiment le cas. Claude de Valkeneer reconnaît que "ces notes ont été écrites selon mon gré, de manière un peu décousue". Le premier chapitre évoque son enfance et sa carrière professionnelle. Il raconte quelques anecdotes sur le couple royal et un déjeuner en 1983 au domaine royal d'Argenteuil avec Léopold III et Lilian.
Claude de Valkeneer revient sur le mariage de Baudouin et Fabiola en 1960 : "Les futurs conjoints avaient une nature plus religieuse que politique. Sans doute furent-ils convaincus que d'un trône ils feraient, par l'exemple, plus largement rayonner leur foi que dans le cadre de leur pieuse situation antérieure. Presque mystique, ce fut un mariage de politique chrétienne". Il révèle : "Le roi Léopold III avait marqué une opposition formelle à une éventuelle présence du cardinal Suenens à tout service religieux à sa mémoire".
Septante pages du livre sont consacrées aux notes prises par Claude de Valkeneer lors des voyages d'Etat du couple royal à l'étranger. Mais les impressions personnelles du conseiller portent sur des détails et n'apprennent rien. Un exemple : "A la signature du livre d'Auschwitz, le Roi écrit quelques lignes surprenantes, voire incohérentes. Simonet est furieux. Doucement, j'improvise en soulignant qu'elles sont le reflet d'une vraie émotion". On reste sur sa faim car on n'en saura pas plus...
Après avoir évoqué Paul Delvaux, Ilya Prigogine et un couple d'amis de Vernet, Claude de Valkeneer consacre son dernier chapitre à la vieillesse, à la mort et au temps qui passe. Aucune référence au souverain. Le livre se termine par cette citation de Montaigne : "Je veux que la mort me trouve plantant mes choux nonchalant d'elle et encore plus de mon jardin imparfait".
Bref, je suis déçu par cet ouvrage qui ne m'a rien appris de nouveau sur le règne du roi Baudouin. J'ai le sentiment d'avoir été "trompé sur la marchandise" : la couverture et le titre ne reflètent pas le contenu du livre. L'écriture n'a pas été soignée ; cela ressemble à une compilation de notes anciennes.
samedi 9 janvier 2010
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Dommage en effet, car je suis certain qu'il y a de nombreuses choses à apprendre encore sur Baudouin, il y a une part de mystère chez cet homme, mais en saurons nous davantage dans l'avenir?
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