mardi 26 décembre 2017

Qui a été le membre le plus actif de la famille royale en 2017 ?

                           

Le classement est semblable à celui de l'an dernier, mais on note une diminution du nombre d'activités officielles pour plusieurs membres de la famille royale.

1°  Roi :  196 activités officielles  + 167 audiences

Sans surprise, le Roi demeure le membre le plus actif de notre famille royale. Par rapport à l'an dernier, son nombre d'activités officielles est en baisse, mais son nombre d'audiences est en hausse.
Nombre d'activités officielles :  209 en 2013,  164 en 2014,  189 en 2015,  226 en 2016,  196 en 2017.
Nombre d'audiences :   193 en 2014,  162 en 2015,  149 en 2016,  167 en 2017.
Après quatre ans et demi de règne,  Philippe poursuit son règne dans la sérénité. Il semble bien s'entendre avec le monde politique qui respecte la confidentialité de ses entretiens avec le souverain. Aucune interpellation à la Chambre sur son rôle politique. A côté des activités diplomatiques traditionnelles, le Roi continue de marquer son intérêt pour les jeunes qui ont été le fil rouge de nombreuses de ses activités officielles.  Point noir :  le comportement de son frère le prince Laurent qu'il doit gérer face à l'agacement du gouvernement belge...

2° Reine :   217 activités officielles
Mathilde reste deuxième du classement, mais son nombre d'activités est en baisse par rapport à l'an dernier :  166 en 2011,  196 en 2012,  190 en 2013,  154 en 2014,  212 en 2015,  246 en 2016,  217 en 2017. Au cours de l'année écoulée, laissant son époux s'investir en Belgique auprès des jeunes, la Reine s'est plutôt consacrée à son mandat de défenseur des Objectifs de Développement Durable et s'est rendue plusieurs fois à l'étranger dans le cadre de ce rôle. Elle a également été très présente pour le monde culturel.

3° Princesse Astrid :   110 activités officielles
La princesse Astrid garde sa troisième place, mais son nombre d'activités est également en baisse par rapport à l'an dernier :  90 en 2011,  63 en 2012,  133 en 2013,  156 en 2014,  119 en 2015,  128 en 2016,  110 en 2017. Elle a emmené deux missions économiques belges à l'étranger, à la satisfaction générale, et a poursuivi ses engagements sociaux (mines antipersonnel, handicapés, recherche scientifique, p.ex.).

4° Prince Laurent :   56 activités officielles
Suite à son désaccord avec le gouvernement, le prince Laurent a fait plusieurs mois sans apparaître en public. Son nombre d'activités officielles est donc en baisse par rapport aux dernières années :   30 en 2009,  40 en 2010,  31 en 2011,  35 en 2012,  61 en 2013,  59 en 2014,  72 en 2015,  87 en 2016,  56 en 2017. Dans les prochaines semaines, la Chambre devra se prononcer sur une éventuelle diminution de sa dotation.

5° Princesse Claire :   25 activités officielles
Statu quo pour la princesse Claire par rapport à l'an dernier :   30 en 2009,  41 en 2010,  23 en 2011,  30 en 2012,  46 en 2013,  31 en 2014,  30 en 2015,  23 en 2016,  25 en 2017. Contrairement à l'an dernier, la princesse Claire a participé cette année à la fête nationale, à la fête du Roi et au concert de Noël du palais royal.

6° Prince Lorenz :   24 activités officielles
Son nombre d'activités officielles est en baisse par rapport à l'an dernier :    23 en 2009,  18 en 2010,  30 en 2011,  28 en 2012,  26 en 2013,  23 en 2014,  21 en 2015,  33 en 2016,  24 en 2017. Rappelons que le prince et son fils aîné Amedeo travaillent pour la banque privée suisse dont ils sont actionnaires.

7° Roi Albert II :  12 activités officielles
Statu quo pour le roi Albert II par rapport à l'an dernier :   50 en 2011,  54 en 2012,  58 en 2013,  17 en 2014,  17 en 2015,  11 en 2016,  12 en 2017. Les rapports entre le roi Philippe et lui semblent s'être améliorés ces derniers mois.

8° Reine Paola :   11 activités officielles
La reine Paola a connu de nombreux problèmes de santé au cours du premier semestre, mais a pu fêter son 80ème anniversaire, entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petite-fille. Son nombre d'activités officielles continue de diminuer petit à petit au fil des ans :   70 en 2011,  67 en 2012,  59 en 2013,  26 en 2014,  19 en 2015,  12 en 2016,  11 en 2017.

9° Princesse Elisabeth :   10 activités officielles        
Statu quo pour la princesse héritière qui n'a pas été plus mise en avant par le Palais qu'au cours des dernières années. Ses études au collège Sint-Jan Berchmans de Bruxelles restent sa priorité.

dimanche 24 décembre 2017

Activités royales en décembre 2017

8 audiences pour le Roi :  le premier ministre Charles Michel (reçu 3 fois), le président d'Haïti Jovenel Moïse et son épouse, ainsi que les ambassadeurs du Rwanda, Liban, Egypte et Turquie venus remettre leurs lettres de créance.

10 activités officielles pour le Roi :  visite de la maison de retraite Sint-Margaretha à Holsbeek, accueil au palais royal d'une classe de 5ème primaire de Saint-Josse-ten-Noode dans le cadre de l'opération "Toekomst Atelier de l'Avenir", hommage à la dépouille du ministre d'Etat Philippe Maystadt, visite de La Tricoterie à Saint-Gilles, service d'actions de grâce à la Chapelle Royale pour les 500 ans de la Réforme, visite de la rédaction de Métro Belgique, remise des prix du concours Belgodyssée 2017, réception au château de Laeken pour les chefs de poste diplomatiques belges, concert de Noël au palais royal, visite de l'asbl Huis Perrekes à Geel.

8 activités officielles pour la Reine :   visite du pensionnat Jules Lejeune à Wezembeek-Oppem, table ronde à Ghislenghien avec des entreprises participant à la mise en oeuvre des ODD, remise du Prix Honorary National German Sustainability, audience avec le président d'Haïti Jovenel Moïse et son épouse, opéra "Dialogue des Carmélites" au théâtre royal de la Monnaie, réception au château de Laeken pour les chefs de poste diplomatiques belges, concert de Noël au palais royal, visite de l'asbl Huis Perrekes à Geel.

1 activité officielle pour le roi Albert II :  50ème anniversaire de l'asbl Quartier des Arts (dont il est le président d'honneur)

0 activité officielle pour la reine Paola

1 activité officielle pour la princesse Elisabeth :  concert de Noël au palais royal

8 activités officielles pour la princesse Astrid :   soirée de gala du 35ème anniversaire d'Handicap International Belgium, visite de la maison d'accueil pour femmes Home Victor Dupré à Bruxelles, funérailles nationales du roi Michel de Roumanie à Bucarest, inhumation du roi Michel de Roumanie dans la nécropole royale, déjeuner au palais d'Egmont à l'occasion des journées diplomatiques, 16ème assemblée des Etats parties de la Convention d'Ottawa à Vienne, visite de l'exposition "Landmine Free 2025", concert de Noël au palais royal.

3 activités officielles pour le prince Lorenz :  funérailles nationales du roi Michel de Roumanie à Bucarest, inhumation du roi Michel de Roumanie dans la nécropole royale, concert de Noël au palais royal.

3 activités officielles pour le prince Laurent :  visite du service pour enfants cancéreux de l'UZ Leuven, remise du Harvard Leadership Prize 2017, visite du refuge pour sans abris de la Fondation Prince Laurent.

2 activités officielles pour la princesse Claire :  concert de Noël au palais royal, visite du refuge pour sans abris de la Fondation Prince Laurent.

lundi 4 décembre 2017

Activités royales en novembre 2017

                          

11 audiences pour le Roi :   le premier ministre Charles Michel, la présidente d'Estonie Kersti Kaljulaid, le président d'Arménie Serzh Sargyan, le président d'Ukraine Petro Poroshenko, les présidents sortant et entrant de l'Union Wallone des Entreprises, le président du groupe PS au parlement wallon Pierre-Yves Dermagne, la ministre de la Santé Maggie de Block, ainsi que les ambassadeurs d'Andorre, Sao Tomé-et-Principe, Guinée-Bissau et Tuvalu venus apporter leurs lettres de créance

41 activités officielles pour le Roi :  remise des lettres patentes aux nouveaux anoblis, déjeuner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs sociaux, semaine de la lecture à voix haute à Kampenhout, rencontre avec deux classes de 6ème secondaire participant à un échange linguistique du Fonds Prince Philippe, remise du Chemistry for the Future Solvay Prize, rencontre avec une trentaine de CEO sur le Pacte Européen pour la Jeunesse, 30ème anniversaire du Disaster Victim Identification, réception pour les nouveaux fournisseurs brevetés de la Cour, visite d'une ferme bio à Grimbergen, visite de l'entreprise Videohouse à Vilvorde, table ronde à l'hôtel de ville de Vilvorde sur la déradicalisation, promenade en bateau à bord du Waterbus de Vilvorde à Bruxelles.
+  29 activités officielles lors du voyage d'Etat en Inde (déjeuner avec une partie de la délégation belge, visite du Taj Mahal, cérémonie d'accueil officielle, cérémonie au mémorial du Mahatma Gandhi, rencontre avec le ministre indien des Affaires étrangères, rencontre avec le premier ministre indien, déjeuner de travail avec le premier ministre indien, dépôt d'une couronne de fleurs à la Porte de l'Inde, clôture de la session de travail belgo-indienne sur les villes durables, rencontre avec le vice-président indien, banquet d'Etat offert par le couple présidentiel, ouverture du forum économique belgo-indien, inauguration de l'exposition "India and Belgium & the Centenary of the Great War", déjeuner de travail avec des patrons indiens, ouverture du séminaire "Technologies innovantes belges pour l'industrie lourde", conclusion du séminaire sur l'alimentation, cérémonie de signature de contrats, réception officielle à l'ambassade belge, rencontre avec le gouverneur de l'Etat de Maharashtra et son épouse, déjeuner offert par le gouverneur de l'Etat de Maharashtra, ouverture d'une table ronde sur le secteur diamantaire, cérémonie de signature de contrats, réception à Mumbai offerte par le port d'Anvers, démonstration de cricket en lien avec l'Unicef, commémoration des attentats de Mumbai en 2008, ouverture du sommet sur les technologies propres, déjeuner avec des chefs d'entreprises belges et indiens, présentation du travail de l'association de Sœur Jeanne, soirée au Tata Théâtre de Mumbai).

34 activités officielles pour la Reine :   remise des lettres patentes aux nouveaux anoblis, déjeuner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs sociaux, séminaire national "SDG : allons-nous dans la bonne direction?", 30ème anniversaire du Disaster Victim Identification, réception pour les nouveaux fournisseurs brevetés de la Cour, visite d'une ferme bio à Grimbergen, visite de l'entreprise Videohouse à Vilvorde, table ronde à l'hôtel de ville de Vilvorde sur la déradicalisation, promenade en bateau à bord du Waterbus entre Vilvorde et Bruxelles, visite de l'Ecole supérieure des Arts à Mons.
+ 24 activités officielles lors du voyage d'Etat en Inde (déjeuner avec une partie de la délégation belge, visite du Taj Mahal, cérémonie d'accueil officielle, cérémonie au mémorial du Mahatma Gandhi, visite d'un projet de microfinance, déjeuner offert par la Première Dame, visite du call center Child Line, banquet d'Etat offert par le couple présidentiel, petit-déjeuner sur le thème des ODD de l'ONU, rencontre de réseautage avec des tours opérateurs indiens, inauguration de l'exposition "India and Belgium & the Centenary of the Great War", déjeuner avec des représentants des mondes académiques belges et indiens, visite du programme Plan-It Girls, réception officielle à l'ambassade belge, rencontre avec le gouverneur de l'Etat de Maharashtra et son épouse, déjeuner offert par le gouverneur de l'Etat de Maharashtra, présentation de la Handwash Song, conclusion d'un séminaire sur les sciences du vivant et les soins de santé, réception à Mumbai offerte par le port d'Anvers, démonstration de cricket en lien avec l'Unicef, visite de la Mehli Mehta Music Foundation, déjeuner sur l'autonomisation des femmes, présentation du travail de l'association de Sœur Jeanne, soirée au Tata Théâtre de Mumbai)

5 activités officielles pour le roi Albert II et la reine Paola :   Te Deum de la fête du Roi,  Fête du Roi au parlement fédéral, visite de Touring à Bruxelles, visite aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, concert pour les 25 ans de la Fondation Reine Paola.

0 activité officielle pour la princesse héritière Elisabeth

8 activités officielles pour la princesse Astrid :   commémoration de l'Armistice à la Colonne du Congrès, remise de l'AstraZeneca Foundation Award 2016, inauguration du Musée L à Louvain-la-Neuve, visite de la Proximus Art Collection, Te Deum de la fête du Roi, Fête du Roi au parlement fédéral, visite du VIB Center of Brain & Discase Research de la KUL, concert pour les 25 ans de la Fondation Reine Paola.

2 activités officielles pour le prince Lorenz :   Te Deum de la fête du Roi, Fête du Roi au parlement fédéral

0 activité officielle pour le prince Laurent

2 activités officielles pour la princesse Claire :   Te Deum de la fête du Roi,  Fête du Roi au parlement fédéral

Récapitulatif des activités officielles de janvier à novembre (source :  www.monarchie.be) :

Roi :  186 activités officielles + 159 audiences

Reine :  209 activités officielles

Princesse Astrid :  102 activités officielles

Prince Laurent :  53 activités officielles
 
Princesse Claire :   23 activités officielles

Prince Lorenz :   21 activités officielles

Roi Albert II et Reine Paola :   11 activités officielles

Princesse Elisabeth :  9 activités officielles

lundi 20 novembre 2017

La famille royale et les Ardennes

                              Résultat d’images pour Philippe et Mathilde à ciergnon

Comme la plupart de leurs prédécesseurs, le roi Philippe et la reine Mathilde apprécient le château de Ciergnon dans les Ardennes, une propriété de la Donation Royale mise traditionnellement à la disposition du souverain régnant. Depuis leur accession au trône en 2013, ils n'y viennent pas passer les week-ends (comme le faisaient régulièrement le roi Albert et la reine Paola), mais y passent plutôt une semaine de congé (à la Toussaint, par exemple). A noter que c'est dans la chapelle du château que leurs quatre enfants ont été baptisés.

Beaucoup de lieux sont liés à notre dynastie dans les Ardennes :

- le château de Ciergnon (plus d'infos :  http://royalementblog.blogspot.be/2011/08/le-chateau-de-ciergnon.html)

- le château de Villers-sur-Lesse (plus d'infos :  http://royalementblog.blogspot.be/2011/08/le-chateau-de-villers-sur-lesse.html)

- le château de Fenffe (plus d'infos :  http://royalementblog.blogspot.be/2011/09/le-chateau-de-fenffe.html)

- la chapelle Reine Astrid de Briquemont (plus d'infos :  http://royalementblog.blogspot.be/2014/01/la-chapelle-reine-astrid-de-briquemont.html)

- la Tour de l'ancien château royal d'Ardenne (plus d'infos :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2010/05/le-chateau-royal-dardenne.html)

- l'ancien presbytère de Villers-sur-Lesse (plus d'infos :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2014/01/lancien-presbytere-de-villers-sur-lesse.html)

lundi 13 novembre 2017

Le combat d'Astrid contre les mines antipersonnel

                               Résultat d’images pour princesse astrid mines antipersonnel

(Article actualisé en juin 2022)

En tant que présidente de la Croix-Rouge de Belgique, la princesse Astrid est invitée à des conférences sur les mines antipersonnel. Ainsi, lors de la 2ème assemblée des Etats parties à la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel en septembre 2001, elle prononce le discours suivant :

"C'est pour moi un grand honneur d'être parmi vous à cette 2ème assemblée des Etats parties et de pouvoir vous adresser la parole. Je suis d'autant plus honorée et fière que je crois fermement en la noble cause qui nous a inspiré depuis plusieurs années et qui nous réunit encore aujourd'hui :  savoir interdire l'emploi, le stockage, la production, le transfert des mines antipersonnel, obtenir leur destruction et, enfin, soutenir les pays et les victimes touchées par ce terrible fléau.

Certes, des progrès considérables ont été réalisés durant la dernière décennie dans la lutte contre ces armes perfides. Il y a dix ans encore, l'élimination des mines antipersonnel semblait relever de l'utopie. Ce sont cependant les drames humains, liés aux conséquences de ces engins de mort, qui nous ont poussés, nous, les Etats, les organisations internationales, les organisations non-gouvernementales et les citoyens à nous en défaire le plus rapidement possible. Cette mobilisation nous a fait progresser très rapidement, et plus encore à partir de 1996, lors du lancement du processus qui a abouti à la Convention d'Ottawa. Pas plus tard qu'en juin 1997, j'ai eu l'occasion, en tant que présidente nationale de la Croix-Rouge de Belgique, de m'adresser à la conférence internationale de Bruxelles pour une interdiction totale des mines antipersonnel. J'y ai exprimé alors le souhait que les efforts des Etats participants conduisent, avant la fin de 1997, à une convention sur l'interdiction de ces engins meurtriers et l'obligation de destruction des stocks existants.

Ce qui n'était alors qu'un souhait est devenu aujourd'hui une réalité. Que de chemin parcouru! L'événement historique, pierre angulaire dans notre combat, est évidemment la Convention d'Ottawa qui nous a permis d'avancer bien plus loin que nous ne l'avions espéré au départ. En outre, la Convention a généré une dynamique propre, si l'on en juge par la rapidité avec laquelle elle est entrée en vigueur et le nombre impressionnant des Etats-parties et Etats signataires. Ceci constitue pour nous un grand encouragement.  Il est un fait notoire que la Convention a d'ores et déjà abouti à une régression considérable de la production, de l'emploi, du stockage et du transfert des mines. De même, le nombre de victimes a diminué considérablement. Bref, l'interdiction, prévue par la Convention, se met réellement en place.

Démonstration a ainsi été faite qu'il ne faut pas sous-estimer les efforts et les initiatives de toute nature, dès lors qu'il s'agit de mobiliser l'opinion publique et de changer les attitudes des Etats face à ce problème. A cet égard, il faut souligner tout particulièrement les actions entreprises par la Campagne Internationale pour Interdire les Mines qui a été universellement reconnue par l'attribution du Prix Nobel de la Paix en 1997.

Cette reconnaissance internationale est de nature à nous encourager à persévérer, et peut-être avec plus d'imagination encore. Je souhaite ardemment qu'un jour, nous puissions nous réunir afin de constater qu'il n'y a plus de mines et, mieux encore, qu'il n'y a plus de victimes. Nous devons donc continuer nos efforts en vue de l'universalisation de la Convention, tout en étant conscients qu'il ne suffit pas d'y adhérer, encore faut-il œuvrer à sa réalisation. La Convention s'est résolument voulue ambitieuse quant aux délais imposés.

Un autre objectif majeur de la Convention consiste à continuer, je dirais même renforcer, notre solidarité avec les pays touchés par ce fléau, afin de permettre aux victimes de retrouver une vie digne, de sensibiliser la population aux dangers que représentent les mines, et enfin de procéder au déminage. C'est pourquoi une évaluation constante de l'action menée s'impose. Il importe de vérifier si notre effort est suffisant. Dans ce contexte, l'étude des améliorations possibles et adéquates me semble primordiale.

Personnellement, j'ai pu me rendre compte des efforts accomplis. Ainsi ai-je pu constater au Mozambique, par exemple, comment la population, et surtout les jeunes, sont sensibilisés au danger qui les menace, et j'ai admiré avec quel courage les victimes, des plus jeunes jusqu'aux plus âgées, s'efforcent, à l'aide de prothèses, de surmonter leur handicap. Enfin, un souvenir est resté profondément gravé dans ma mémoire : celui d'une petite fille mozambicaine qui, avec un sourire éclatant, apprenait fièrement à marcher avec sa nouvelle prothèse. C'était pour moi un exemple de joie et de courage de la part d'une enfant déjà si durement touchée dans sa vie et surtout dans son corps, et qui a le même âge que Luisa, la plus jeune de mes quatre enfants.

Au-delà de mes propres expériences, je sais qu'une multitude d'actions et d'initiatives sont déployées. Celles-ci nous rendent confiants dans les chances d'atteindre l'objectif que la Convention nous impose et auquel nous nous sommes engagés. Je voudrais conclure en rappelant, non sans une certaine fierté, que la Belgique a été le premier pays à se doter d'une législation nationale interdisant entièrement les mines antipersonnel. Notre engagement a reçu et continue de recevoir l'appui de notre population. Ceci nous donne la force nécessaire pour œuvrer avec détermination, avec l'ensemble de la communauté internationale, pour l'élimination totale de cette arme inhumaine. Mon pays continuera à prodiguer son aide et assumera à Genève, à l'issue de cette conférence, la co-présidence du comité permanent sur le statut et le fonctionnement général de la Convention.

Cette conférence revêt une importance primordiale. En effet, plus d'un an et demi après la mise en vigueur de la Convention, vous avez la grande responsabilité d'évaluer le chemin déjà parcouru, d'identifier les points sensibles et de tracer des lignes de conduite concrète pour l'avenir. Je me rends compte de l'ampleur de la tâche et de la volonté qui devra vous animer pour la mener à bien".

L'année suivante, la princesse Astrid se rend à Genève pour prononcer le discours d'ouverture de la 4ème assemblée des Etats-parties de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel :

"C'est pour moi un grand honneur d'être parmi vous, une deuxième fois, pour cette conférence des Etats-parties et de pouvoir vous adresser la parole. Je suis d'autant plus fière et honorée que la Belgique sera nommée pour présider cette conférence.

"Chaque pas compte" est le thème tellement bien choisi pour cette conférence. Il reflète à plusieurs égards l'esprit de solidarité et la volonté de s'employer à la réalisation de l'objectif noble qui nous réunit aujourd'hui. En effet, notre but final doit être la disparition totale de ces armes inhumaines que sont les mines antipersonnel. C'est pourquoi il est tellement réjouissant de pouvoir constater que le nombre de pays qui adhèrent à la Convention d'Ottawa a augmenté significativement et atteint maintenant le nombre impressionnant de 144 et que les réalisations sur le terrain sont plus qu'encourageantes.

Mais, malgré ces succès remarquables, nous sommes bien conscients que le chemin à parcourir pour aboutir à notre objectif est encore long et difficile. Nous ne pouvons pas être satisfaits aussi longtemps qu'il y a des endroits sur la terre où ces armes cruelles continuent de tuer, mutiler et menacer la vie des adultes et de leurs enfants. Les progrès déjà réalisés sont le résultat des efforts fournis par plusieurs grands acteurs aussi bien de la scène nationale que du niveau international. De plus, l'expérience montre que la coopération entre ces acteurs a un effet multiplicateur considérable.

Au niveau national, il y a d'abord les gouvernements des pays adhérents dont un grand nombre a traduit son engagement dans des contributions concrètes en mettant à la disposition des responsables de terrain des moyens financiers, matériels, technologiques et humains. Il y a ensuite les organisations non gouvernementales (ONG) dont le rôle ne peut être suffisamment souligné. Ces organisations n'ont pas seulement contribué à la genèse de la Convention d'Ottawa, mais participent depuis lors très activement à sa mise en exécution sur le terrain.

Au niveau international, il va de soi que la bonne entente entre les pays donateurs et les pays affectés est une condition de base pour aboutir à des résultats significatifs et que l'importance de certaines organisations internationales directement concernées par ce problème (comme la Campagne Internationale pour Interdire les mines antipersonnel et le Comité International de la Croix-Rouge) ne peut être sous-estimée. En ce qui concerne cette dernière organisation, je suis particulièrement heureuse, comme présidente de la Croix-Rouge de Belgique, des contributions du Comité International de la Croix-Rouge dans la lutte contre les mines antipersonnel.

Tous ces acteurs nationaux et internationaux, officiels et non gouvernementaux, doivent œuvrer de concert en vue de nos objectifs fondamentaux. Il s'agit en effet, non seulement d'éviter de nouvelles victimes à l'avenir, mais également de permettre aux mutilés de vivre décemment. Nous devons leur venir en aide du mieux que nous le pouvons et nous devons surtout créer un environnement où les enfants des pays affectés peuvent jouer, comme n'importe quel enfant devrait pouvoir jouer, en toute quiétude. Etant mère de quatre enfants, je me sens bien placée pour plaider la cause de ces enfants, puisqu'ils sont trop souvent les premières victimes de ces armes cruelles.

Nous avons jusqu'à présent mentionné les différents acteurs qui entrent en ligne de compte dans l'exécution de la Convention. Mais pour que l'action de ces acteurs soit pleinement efficace, ils doivent pouvoir compter sur l'appui primordial d'un vecteur de la scène publique qui est extrêmement puissant :  la presse internationale. Ce vecteur est vital pour la mobilisation du soutien indispensable de l'opinion publique, et très concrètement pour faire passer le message essentiel contenu dans le thème de notre conférence, c'est-à-dire que "chaque pas compte pour que chaque vie compte".

La Convention d'Ottawa date déjà de 1996. Je crois que la conférence d'aujourd'hui vient juste à propos pour évaluer les réalisations du passé, peut-être aussi pour remettre en question certaines de nos approches et pour définir les orientations de nos actions futures. Naturellement, dans notre enthousiasme, nous voudrions sans doute réaliser le plus grand nombre possible de nos objectifs dans un délai aussi réduit que possible, comme un magicien qui actionne sa baguette magique. La réalité nous apprend toutefois que la poursuite des objectifs ne peut être brusquée. Nous devons respecter un certain rythme. Et ce qui importe, c'est que l'effort soit soutenu et surtout que nous ne laissons pas tomber les bras. Il suffit d'ailleurs de regarder vers les succès du passé pour retrouver la motivation.

Toujours est-il que l'élimination totale des mines antipersonnel reste une tâche immense. Comme beaucoup d'autres, mon pays continuera à s'investir dans cette tâche. Et pour illustrer son engagement, il assumera, à l'issue de cette conférence, la présidence du comité de coordination et la co-présidence du comité permanent sur le déminage, les campagnes de sensibilisation et les développements technologiques. Je désire de tout cœur souhaiter plein de succès à tous ceux qui participent à l'exécution de la lourde mais si importante tâche qui résulte de la Convention d'Ottawa".

En septembre 2003, Astrid et Lorenz se rendent en Thaïlande et au Cambodge pour soutenir la lutte contre les mines antipersonnel.

La princesse confie à l'hebdomadaire "La Libre Match" en 2004 :   "C'est par mon engagement dans le domaine humanitaire que l'on m'a demandé de m'investir dans la lutte contre les mines antipersonnel, qu'est venu mon intérêt pour cette source de souffrance et de drames humains. Par ailleurs, la Belgique a été, jusqu'à l'année passée, un pays pilote en ce domaine. Nous sommes, entre autres, un des rares si pas le seul pays sur les 146 à avoir un groupe interministériel qui coordonne les travaux à ce sujet. Cette année 2004 sera cruciale pour la réussite de la Convention d'Ottawa. Une grande conférence de révision aura lieu en novembre de cette année à Nairobi. Tous les pays qui ont ratifié ce traité ne s'engagent pas uniquement à détruire les stocks, mais également à arrêter la production et l'exportation des mines antipersonnel. Ils doivent aussi déminer les parties de leur propre pays qui seraient atteintes ou aider les autres pays touchés par ce fléau. Ils doivent enfin aider les victimes de mines antipersonnel. Au cours de cette "review conference", il s'agira de faire le point, d'analyser ce qui a réussi et ce qu'il faut encore améliorer pour atteindre le but final et très ambitieux qui consiste en la suppression totale de cette arme qui continue à faire injustement des victimes, longtemps après la fin des conflits armés. S'il réussit, ce traité pourrait être pris comme un modèle de traité où 146 pays dans le monde travaillent main dans la main en poursuivant un même but. Cela pourrait avoir un effet multiplicateur. Il faudrait, en cette année si importante, attirer les grands de ce monde afin de redonner un coup de pouce vital car les efforts s'essoufflent vite".

En 2007, Astrid assiste à la séance académique au palais d'Egmont pour les 10 ans de la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel, et se rend en Jordanie pour la 8ème conférence des Etats parties de la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel.

En février 2009, la princesse reçoit en audience une délégation de l'asbl Apopo qui est active en matière de déminage en Tanzanie et au Mozambique, et qui est soutenue par l'Université d'Anvers. Leur travail est réalisé avec des hamsters africains entraînés par Apopo. Astrid accepte de devenir leur présidente d'honneur, et se rend en 2011 en Tanzanie et au Mozambique pour se rendre compte de leur travail.

Accompagnée de son époux, la princesse prend la parole lors de la conférence des Etats parties à la Convention sur les mines antipersonnel en 2009 en Colombie (où elle a également visité un projet de déminage d'Handicap International Belgique) et lors de la 1ère conférence des parties signataires de la Convention sur les sous-munitions en novembre 2010 au Laos.

En mars 2013, Astrid assiste au colloque "La Convention d'Ottawa : un premier pas vers le désarmement humanitaire" à l'Institut Royal de Sécurité et de Défense à Bruxelles, puis inaugure l'exposition sur les mines antipersonnel au Musée Royal de l'Armée. Quelques mois plus tard, elle est nommée Envoyée Spéciale de la Convention d'Ottawa.

En mission économique à Oman en mars 2014, la princesse rencontre le ministre des Affaires étrangères d'Oman pour l'encourager à poursuivre son engagement pour éradiquer les mines antipersonnel. Suite à cette entrevue, le sultanat - qui était jusque là observateur lors des réunions - décide d'adhérer à la Convention d'Ottawa. Astrid commente cette décision à la presse :  "Chaque nouvelle adhésion est importante. Il n'y a pas d'utilité concevable de mines antipersonnel qui puisse être supérieure ou justifier le coût humanitaire dévastateur de ces armes".

Du 24 au 27 juin 2014, la princesse Astrid se rend au Mozambique pour la troisième conférence de suivi de la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel. En marge de la conférence, elle visite à Maputo un projet d'assistance aux victimes des mines antipersonnel à l'invitation d'Handicap International, et participe à un événement centré sur l'aide aux victimes de mines soutenu par l'Union Européenne.

La princesse assiste, en septembre 2015 à Oud-Heverlee, à des démonstrations de nouvelles techniques de déminage des mines antipersonnel, des armes à sous-munitions et des mines terrestres. L'activité est organisée par le département de mécanique de l'Ecole Royale Militaire.

Accompagnée du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, Astrid participe à la 14ème réunion des Etats parties en novembre 2015 et prononce le discours suivant :

"C'est pour moi un honneur de pouvoir prendre la parole au nom de la Belgique à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la 14ème réunion des Etats parties de la Convention d'Ottawa ici à Genève. Mon pays, en assurant la présidence de l'ouverture de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel en 2015, démontre une fois de plus son plein engagement dans la mise en oeuvre de cette Convention. Mais plus personnellement, je voudrais, en tant qu'Envoyée Spéciale de la Convention d'Ottawa, d'emblée souligner avec fierté deux succès majeurs récents obtenus par des Etats parties à cette Convention.

Après plus de deux décennies de travail de déminage, l'annonce par le Mozambique, ce 17 septembre 2015, de l'achèvement de la destruction des mines antipersonnel dans les zones minées, suscite notre admiration et nous donne l'espérance d'arriver à l'éradication de ce fléau et cela mérite d'être mis en évidence. De même, je voudrais saluer les efforts de la Finlande, qui a rempli en août dernier ses obligations en matière de destruction de stock de mines antipersonnel et ce, avant l'échéance fixée.

Ces deux beaux exemples démontrent que, pas à pas, des progrès sont réalisables, tant en ce qui concerne le déminage que la destruction des stocks de ces armes inhumaines. Ces bonnes nouvelles me donnent l'occasion de féliciter et d'encourager toutes celles et tous ceux qui s'investissent, depuis tant d'années, à l'amélioration des techniques de détection des mines au déminage, et à l'éducation sur les risques des mines afin de sauver des vies et de protéger les populations.

J'ai été personnellement très impressionnée par les résultats du projet Tiramisu, présentés en septembre dernier en Belgique. Le projet Tiramisu porte un nom doux et sucré, mais il s'agit véritablement d'une boîte à outils forte et efficace, au service des acteurs de terrain dans notre combat commun contre les mines antipersonnel. C'est dans ce contexte que je voudrais profiter de ce moment public pour témoigner au nom de nous tous de la gratitude que nous avons, à l'égard des démineurs qui, avec courage, effectuent un travail difficile et dangereux au péril de leur vie.

Il y a un an, lors de la troisième conférence d'examen de la Convention tenue au Mozambique, le plan d'action de Maputo a été adopté. Des efforts considérables ont été déployés par les Etats parties. Ils ont poursuivi avec détermination leurs obligations et actions pratiques visant à mettre fin aux souffrances et aux victimes causées par les mines antipersonnel. Les pays affectés par ce fléau et les pays donateurs, tous doivent cheminer, côte à côte. Nous devons tous poursuivre nos efforts communs pour mener à bien l'important agenda de ce plan d'action d'un monde sans mines : a Mine Free World.

162 pays ont à ce jour rejoint la Convention. Son succès est lié au nombre élevé de pays qui l'ont ratifiée ou qui en sont devenus parties. Mais aussi à l'influence incontestée de ses principes fondamentaux sur les pays qui ne l'ont pas encore approuvée. Trop d'Etats n'y ont cependant pas encore souscrit. L'universalisation de la Convention doit continuer à nous animer et reste un défi à atteindre. Je ne peux qu'encourager tous les efforts entrepris dans ce sens. Mais malgré toutes les difficultés de l'universalisation, il y a une lueur à l'horizon avec certains pays qui sont présents aujourd'hui en tant qu'observateurs à cette conférence.

Je voudrais maintenant mettre l'accent sur le thème de l'assistance aux victimes. Ce thème est cher à la Belgique, pays précurseur dans la Convention d'Ottawa. Nous constatons avec joie depuis l'entrée en vigueur de la Convention, que le nombre de victimes sur base annuelle a diminué considérablement. Cependant, nous devons persister dans nos efforts pour réduire encore davantage ce nombre. La mise en oeuvre de mesures spécifiques destinées à l'assistance aux victimes est souhaitable, tout en tenant compte des difficultés que les pays particulièrement affectés rencontrent.

Ces pays affectés sont souvent des pays en voie de développement et beaucoup d'entre eux ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins des victimes, uniquement par eux-mêmes. Il est capital que la communauté des pays donateurs reste engagée pour réaliser les objectifs de la Convention en y consacrant les moyens nécessaires car c'est crucial pour les survivants de pouvoir bénéficier d'une assistance pour couvrir leurs soins médicaux immédiats, ainsi que la réhabilitation à long terme leur permettant une reconstruction personnelle et une réintégration dans la vie sociale et économique. Durant ces cinq dernières années, la Belgique a contribué à hauteur de 20 millions d'euros à des projets liés aux actions contre les mines ou autres engins non explosés, dont 30% sont consacrés à l'assistance aux victimes.

Cet après-midi, j'aurai le privilège de participer à un séminaire qui donnera la parole aux victimes. Ce sont eux les premiers experts et il me semble que nous devons en premier lieu les écouter. Leurs témoignages, placés dans un contexte plus large de leur famille et de leur communauté, sont indispensables pour comprendre leurs besoins. Ils doivent nous permettre d'orienter nos actions et nos efforts afin de pouvoir les aider le plus efficacement possible.

Si demain, le monde devait être débarrassé de toutes les mines antipersonnel, et c'est mon vœu le plus cher, il restera toujours des victimes handicapées à assister, des familles à prendre en compte, des communautés dont les conditions de vie devront être adaptées à l'accueil solidaire de ces personnes handicapées. En outre, ce séminaire permettra aussi à d'autres experts d'aborder les synergies en matière d'assistance aux victimes dans le cadre plus large des droits de l'homme et des droits des personnes handicapées.

Je ne puis conclure sans mentionner une fois de plus le rôle stimulateur des organisations non gouvernementales comme la Campagne Internationale pour Interdire les mines antipersonnel (ICBL) et le Comité International de la Croix-Rouge. Nous le savons, la société civile a été à la genèse de la Convention sur les mines antipersonnel. Elle est active sur le terrain pour sa mise en oeuvre et reste une référence pour son avenir.

Dans mon pays, nous avons fêté en mars 2015 les 20 ans de l'adoption d'une législation nationale interdisant les mines antipersonnel et cela s'est fait grâce à l'impulsion de la société civile. Et dans deux ans, en 2017, nous célébrerons le 20ème anniversaire de la signature de la Convention d'Ottawa. Que de chemin déjà parcouru!

Je suis convaincue que d'ici là, grâce à vous tous, cet anniversaire sera l'occasion de saluer à nouveau les progrès effectués. Ensemble, nous fêterons dignement cet anniversaire qui le mérite. Aujourd'hui plus que jamais, dans un monde où la terreur et la violence semblent dominer, le moment n'est-il pas venu de serrer les coudes entre pays et d'avancer dans cette magnifique initiative de paix qu'est la Convention d'Ottawa?  Osons montrer l'exemple, et avançons dans notre but qu'est l'élimination totale des mines antipersonnel :  to a Mine Free World ! Je vous souhaite beaucoup de succès lors des travaux de cette 14ème réunion des Etats parties de la Convention d'Ottawa que je déclare solennellement ouverte".

En 2017, la princesse Astrid, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et la chanteuse Axelle Red (ambassadrice d'Handicap International) inaugurent l'exposition de photos "Pour un monde sans mines", organisée sur la place de l'Albertine à Bruxelles pour les 20 ans de la Convention d'Ottawa, désormais ratifiée par plus de 160 pays. La princesse et le ministre se retrouvent à la soirée de gala du 35ème anniversaire d'Handicap International Belgium. Astrid se rend également à Vienne pour la 16ème assemblée des Etats Parties de la Convention d'Ottawa et en profite pour visiter l'exposition "Landmine Free 2025".

La princesse se rend en 2019 au Liban et y rencontre le président de la République Michel Aoun et le ministre de la Défense Yacoub Sarraf, afin de les convaincre d'adhérer à la Convention d'Ottawa. En novembre, elle prend la parole à Oslo à la 4ème conférence de révision de la Convention d'Ottawa contre les mines antipersonnels.

Lors de son voyage au Népal avec Action Damien en janvier 2020, Astrid en profite pour rencontrer la présidente de la République, ainsi que les ministres népalais des Affaires étrangères et de la Défense, afin de les persuader de rejoindre les Etats signataires de la Convention d'Ottawa.

En 2022, lors de sa mission économique à New York, la princesse est reçue par les responsables du United Nations Mine Action Service (UNMAS). 

Bibliographie :   - "La princesse Astrid de Belgique" de Vincent Leroy, éditions Imprimages, 2016
                           - Site Internet de la monarchie belge

lundi 6 novembre 2017

Activités royales en octobre 2017

                               

13 audiences pour le Roi :  le premier ministre Charles Michel (reçu 3 fois), la directrice RH International de Facebook Fiona Mullan, la secrétaire d'Etat à la Lutte contre la Pauvreté Zuhal Demir, le sous-lieutenant Corneel Waterschoot (Epée du Roi 2017), le vice-président indonésien et son épouse, le ministre de la Mobilité François Bellot, le président du PS Elio Di Rupo, ainsi que les ambassadeurs d'Irlande, Serbie, Slovénie et Congo venus remettre leurs lettres de créance.

11 activités officielles pour le Roi :   forum "Young Talent in Action" organisé par la FEB, table ronde avec les acteurs principaux impliqués dans les opérations d'antiterrorisme, inauguration de BeCentral à Bruxelles, déjeuner au palais royal en l'honneur du vice-président indonésien et son épouse, lancement du festival Europalia Indonésie au palais des Beaux-Arts, visite de Brussels Airport, visite de l'entreprise de consultance Deloitte, visite de l'Ecole Royale des Sous-Officiers à Saint-Trond, déjeuner au château de Laeken avec les recteurs des grandes universités, concert d'automne au palais royal, rencontre avec le groupe de jeunes "Les Corses".

15 activités officielles pour la Reine :  visite du projet Poliopolis de l'Université d'Anvers, audience avec le vice-président indonésien et son épouse, déjeuner au palais royal en l'honneur du vice-président indonésien et son épouse, lancement du festival Europalia Indonésie au palais des Beaux-Arts, rencontre avec la Première Dame d'Afghanistan, visite de la Foire du Livre de Francfort, déjeuner de travail à Francfort sur le rayonnement international des Lettres francophones de Belgique, visite de la Fédération Aide et Soins à Domicile à Jambes, visite de l'école hôtelière et de tourisme Spermalie à Bruges, réunion de travail avec des jeunes sur les ODD, déjeuner au château de Laeken avec les recteurs des grandes universités, concert d'automne au palais royal, conférence "L'ONU, parlons-en" au palais d'Egmont, visite de l'exposition "Christo and Jeanne-Claude. Urban projects", cérémonie de crémation royale du roi Bhumibol de Thaïlande.

0 activité officielle pour le roi Albert II

2 activités officielles pour la reine Paola :  remise des Prix Terre d'Avenir 2017 de la Fondation Reine Paola, remise des Artist Diploma 2017 à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

0 activité officielle pour la princesse Elisabeth

26 activités officielles pour la princesse Astrid :  dîner de gala de l'Institut de Duve, breefing préparatoire à la mission économique en Côte d'Ivoire, déjeuner au palais royal en l'honneur du vice-président indonésien et son épouse, remise des Prix Terre d'Avenir 2017 de la Fondation Reine Paola, commémoration du centenaire de la bataille de Passchendaele organisée par la Nouvelle-Zélande, concert d'automne au palais royal   +  20 activités officielles lors de la mission économique en Côte d'Ivoire (séance d'information pour la délégation belge, séance officielle plénière d'ouverture de la mission, déjeuner "Business to Government", rencontre avec le premier ministre, rencontre avec le vice-président, dîner offert par le premier ministre, petit-déjeuner "Sucess Stories" de la FEB, inauguration des nouveaux bâtiments de BIA Côte d'Ivoire, séminaire sur le travail des enfants, déjeuner avec la Première Dame, visite de l'Institut National d'Hygiène Publique, visite du Terminal Minéralier Abidjan SEA-Invest, présentation des activités de Siemens en Côte d'Ivoire, cérémonie de signature de contrats, réception officielle belge, forum à la Banque Africaine de Développement, déjeuner "La Belgique, autrement phénoménale", présentation de ALM Industry et de TSE, rencontre avec le président de la République, cérémonie de signature de contrats).

2 activités officielles pour le prince Lorenz :  dîner de gala de l'Institut de Duve, 20ème anniversaire de la Belgian Association of National Trust Members.

0 activité officielle pour le prince Laurent

2 activités officielles pour la princesse Claire :  concours du plus beau zinneke organisé par la Fondation Prince Laurent, dîner de gala du centre pour handicapés L'Essentiel à Lasne.

Récapitulatif des activités officielles de janvier à octobre (source :  www.monarchie.be) :

Roi :   145 activités officielles   +   148 audiences

Reine :   175 activités officielles

Princesse Astrid :   94 activités officielles

Prince Laurent :   53 activités officielles

Princesse Claire :   21 activités officielles

Prince Lorenz :   19 activités officielles

Princesse Elisabeth :   9 activités officielles

Roi Albert II et Reine Paola :   6 activités officielles

lundi 30 octobre 2017

Les origines belges et polonaises de la reine Mathilde

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1° Du côté maternel :

La vieille famille Komorowski de la noblesse polonaise remonte aux environs de 1440. Elle est issue des comtes de Liptowa et Orowa. Depuis 1793, ils se nomment les comtes Komorowski. 

Née en 1946 à Bielograd, Anne est la fille du comte Léon Michel Komorowski (né en 1907 à Siedliska et décédé à Fauvillers en 1992) et de la princesse Sophie Marie Sapieha-Kodenska (née à Bobrecht en 1919 et décédée à Herstal en 1997). Ils se sont mariés à Varsovie en 1942 et ont quitté la Pologne en 1957. Ils s'établissent d'abord au Kivu (Congo), puis en Belgique.

Les arrières-grands-parents de la reine Mathilde s'installent aussi en Belgique :  le prince Adam Sapieha (né en 1892 et décédé à Bruxelles en 1970) et la princesse Adam Sapieha, née comtesse Sobanska (née en 1891 à Varsovie et décédée à Bruxelles en 1975).

La famille Sapieha est une lignée de boïards lettons dont le fondateur est Sunigal, seigneur de Troki. Il est intégré dans la noblesse polonaise en 1413. Les actuelles familles Sapieha-Siewirski et Sapieha-Kodenski descendent des deux fils de Semen Sapieha. Leur titre princier est reconnu au 19ème siècle. La branche Sapieha-Kodenski descend d'Ivan Sapieha, voïvode de Podlachie, seigneur de Koden. Ils portent le titre de comte du Saint Empire Romain depuis le 16ème siècle.

2° Du côté paternel :

La famille d'Udekem d'Acoz est originaire du Brabant. Le domaine d'Udekem, auquel la famille doit son nom, aurait été une dépendance de la seigneurie de Bierbeek. C'est à partir de Georges d'Udekem, mentionné en 1468, que nous disposons d'une filiation ininterrompue et prouvée. Chevalier, seigneur d'Huizingen, il reçoit le fief de Guertechin qui reste aux mains de ses descendants jusqu'à la révolution française. Il est enterré dans l'église Saint-Quentin de Louvain. C'est là aussi que repose le chevalier Jean VIII d'Udekem (décédé en 1525), seigneur de Guertechin, membre du conseil de Louvain et garde du corps de l'archiduc Maximilien d'Autriche. Dans l'église de Bossut, on trouve un monument funéraire à la mémoire de son petit-fils Jean IX d'Udekem, décédé en 1567.

Au 17ème siècle, Maximilien naît en 1636 au château de Guertechin et est baptisé à Bossut. Il fut gentilhomme à la cour du landgrave de Hesse-Hombourg, capitaine des régiments de Nassau et Saint-Ouen, volontaire de guerre en Hongrie. En 1676, il épouse à Mons Anne Catherine de Marotte avec qui il aura dix enfants. Il est enterré à Louvain dans l'église des Récollets, sous le confessionnal.

Au 18ème siècle, Ferdinand (né à Guertechin en 1720) fut échevin puis bourgmestre de Louvain. Il est enterré dans le caveau familial de l'église de Bossut avec son épouse Marie Barbe Thérèse de la Bawette. Leur fils Jacques (1758-1829) fut le dernier seigneur d'Acoz, Villers-Poterie et autres biens qu'il avait hérités de sa tante Marie Thérèse d'Udekem avant la révolution française. Jacques devient membre de l'état noble de Namur, puis maire d'Acoz de 1809 à 1814. Le roi Guillaume Ier le titre baron d'Udekem d'Acoz en 1816 au moment de sa désignation comme membre du corps équestre du Hainaut.

Petit-fils de Jacques, le baron Jacques Albert naît à Louvain en 1828. En 1860, il épouse à Gand Alice Marie de Kerchove, et s'installe en Flandre Orientale. Le couple aura onze enfants. Le roi Léopold II lui accorde, par un arrêté royal de 1886, le droit d'ajouter à son nom et à celui de ses descendants le nom d'Acoz. Il sera aussi chevalier du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Une de ses filles sera centenaire : Louise (1864-1966).

Le baron Maximilien d'Udekem d'Acoz naît en 1861 à Gand, où il épouse Angélique van Eyll. Ils auront trois enfants :  Charles, Marguerite et Elisabeth, tous trois nés à Gand. Ce sont les arrières-grands-parents de la reine Mathilde. Maximilien est mort à Tournai en 1921, et Angélique à Gand en 1935.

Grand-père paternel de la reine Mathilde, le baron Charles d'Udekem d'Acoz (1885-1968) est né à Gand. Il épouse en premières noces Suzanne de Smet, décédée trois ans après leur mariage sans descendance. Il se remarie en 1933 avec Suzanne van Outryve d'Ydewalle (1898-1983). Elle était la nièce et héritière du baron Raoul Mozeman de Couthove et de Tonlieu, bourgmestre de Proven, et de son épouse Mathilde van Outryve d'Ydewalle. C'est d'eux qu'elle hérita le château Couthove à Proven en province de Flandre Occidentale. Charles fut à son tour bourgmestre de Proven, où il décéda en 1968. Ils ont eu trois enfants (Henri, Raoul et Patrick) qui ont été titrés comtes par le roi Albert II suite au mariage de Mathilde d'Udekem d'Acoz avec le prince héritier Philippe en 1999.

Né à Proven en 1933, Henri était docteur en droit et avocat au barreau d'Ypres. Il reçoit le titre de baron à la mort de son père. Il fait de la politique au sein du parti social-chrétien flamand CVP :  il sera bourgmestre de Proven de 1960 jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis premier échevin (de 1977 à 1982) et bourgmestre (de 1995 à 2005) de la commune de Poperinge. Il a également été président du conseil provincial de Flandre Occidentale et, à ce titre, a reçu officiellement sa nièce Mathilde lors de la Joyeuse Entrée des fiancés princiers dans cette province fin 1999. Henri habite au château de Couthove à Proven. Longtemps célibataire, il s'est marié avec Marie-Madeleine Kervyn d'Oud Mooreghem.

Raoul est né à Uccle en 1935 et a épousé Françoise de Maere d'Aertrycke, avec qui il a eu quatre enfants. Il a siégé pendant une vingtaine d'années au conseil communal d'Ypres puis, après son déménagement dans la province du Brabant flamand, a été échevin à Herne de 2000 à 2006. Comme son frère aîné, il quitte la politique en 2006. C'est Bernard d'Udekem d'Acoz (fils de Raoul) qui prend la relève et a été conseiller communal CD&V d'Oostkamp de 2001 à 2006. Il habite le château Raepenburg à Ruddevoorde (province de Flandre Occidentale).

Né à Uccle en 1936, Patrick s'installe en 1958 dans les dépendances du château de Losange (province du Luxembourg), très endommagé lors de la Bataille des Ardennes. Il tente diverses carrières :  exploitant forestier, gérant du dancing "Le Los Angeles" près de Bastogne de 1962 à 1970, juge consulaire au tribunal de Neufchâteau, dernier bourgmestre de Villers-la-Bonne-Eau jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis conseiller communal de Bastogne et conseiller provincial de la province de Luxembourg.

Entretemps, en 1971 à Forville, Patrick a épousé la comtesse Anna Komorowska, issue d'une famille aristocratique polonaise ayant fui le régime communiste. Le couple a cinq enfants :   Mathilde (née à Uccle en 1973), Alix (née à Uccle et décédée dans un accident de voiture à Herstal en 1997), Elisabeth (née à Uccle en 1977), Hélène (née à Namur en 1979) et Charles-Henri (né à Namur en 1985).

Bibliographie :  "Philippe et Mathilde : deux familles chargées d'histoire" de Jean Bastiaensen, éditions La Longue Vue, 1999

lundi 23 octobre 2017

Le Salon du Vase du palais royal de Bruxelles

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Ce salon date du règne du roi Guillaume Ier d'Orange lorsque nous faisions partie du royaume des Pays-Bas (de 1815 à 1830), et se trouve au premier étage de l'aile droite du palais royal de Bruxelles. Il était destiné à être un salon d'audience pour la Reine, et ses fenêtres donnent sur le parc intérieur privé.

Sa décoration actuelle date des années 1930, et il doit son nom à un vase réalisé par la manufacture de porcelaine de Berlin. A la demande de la reine Elisabeth, Clément Van der Kelen réalise des pilastres en imitation d'onyx jaune.

Durant leurs 20 ans de règne, le Salon du Vase n'était pas utilisé par le roi Albert II et la reine Paola pour leurs activités officielles. Les Belges ont pu le visiter durant un été lorsqu'un nouveau circuit de visite avait été testé.

Par contre, depuis 2013, le roi Philippe et la reine Mathilde y organisent régulièrement des réunions de travail. Ils ont demandé à Sylvie Van der Kelen de restaurer la grande table et son empiétement en feuilles d'or.
                                
Au-dessus de la console (sur la première photo), on peut voir un tableau représentant la princesse Marie, comtesse de Flandre et mère du roi Albert Ier.
               
                               Résultat d’images pour reine mathilde noblesse et royautés

Et c'est dans ce très joli Salon du Vase que nos souverains ont reçu en audience le président américain Donald Trump et son épouse.

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Copyright photos :  page Facebook officielle du Palais

lundi 16 octobre 2017

Le prince Emmanuel de Belgique

                       
                                                  

(Article actualisé en septembre 2020)

175 ans jour pour jour après l'indépendance officielle de la Belgique, la princesse Mathilde donne naissance, le 4 octobre 2005, à son troisième enfant, prénommé Emmanuel, Léopold, Guillaume, François, Marie. A sa naissance, il pesait 3,9 kg et mesurait 50 cm. L'accouchement a lieu à l'Hôpital Erasme à Anderlecht. Son parrain est le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg et sa marraine est la comtesse Elisabeth d'Udekem d'Acoz. Le baptême a lieu en décembre dans la chapelle du château de Ciergnon.

Comme ses soeurs et son frère, Emmanuel effectue ses maternelles et sa première année primaire en néerlandais au collège Sint-Jan Berchmans à Bruxelles. 

Mais de septembre 2012 à juin 2020, il fréquente l'école spécialisée Eureka à Kessel-Lo près de Louvain. C'est un établissement privé dont le coût d'inscription annuel est de 10.200 euros. Il accueille des enfants de 7 à 14 ans (ayant un quotient intellectuel d'au moins 100) qui présentent des difficultés d'apprentissage et des problèmes dits structurels (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, p.ex.).  Fin 2013, la presse avait également révélé que le prince se rendait régulièrement en consultation chez un psychologue du quartier Merode à Etterbeek. Pour quelle raison a-t-il été changé d'école et a-t-il été suivi par un psychologue?   Le Palais n'a jamais fait aucun commentaire à ce sujet, considérant que cela fait partie de la vie privée.

En septembre 2020, le prince rejoint son frère Gabriel à l'International School of Brussels, une école privée située à Watermael-Boitsfort et ayant un programme spécial de suivi pour les élèves présentant des difficultés dues notamment à la dyslexie. Il y obtient son baccalauréat international en 2024. 

Durant ses temps libres, le prince Emmanuel aime la nature et le sport. Il pratique le vélo, la natation, le ski et la voile. Il joue de la flûte.

Le prince Emmanuel a effectué 7 activités officielles en 2018,  9 activités officielles en 2019,  11 activités officielles en 2020. 

lundi 9 octobre 2017

Le roi Philippe, proche des jeunes

                                       
                              À Molengeek, le Roi s’est vu présenter l’application CitizenMap, qui cartographie les défibrillateurs en région bruxelloise. Il s’est ensuite entretenu avec les jeunes développeurs.

(Article actualisé en août 2020)

Si c'est surtout la reine Mathilde qui s'occupe du domaine social, le Roi a clairement indiqué sa priorité personnelle dès son discours télévisé de Noël 2013 :

"Dans notre pays, un jeune sur quatre ne trouve pas de travail et une personne sur sept vit dans la pauvreté. Des fermetures et restructurations d'entreprises nous ont très durement touchés. Trop de gens vivent dans l'isolement. Dans un contexte socio-économique difficile, le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux ont pris des mesures encourageantes visant à consolider nos finances publiques, protéger notre pouvoir d'achat et notre compétitivité, soutenir nos entreprises et préserver notre modèle social. Je suis confiant que cet effort sera poursuivi. Ces derniers mois et ces dernières années, mon épouse et moi avons rencontré quantité de jeunes Belges débordant de créativité et d'énergie. Nous avons aussi rencontré des personnes dont les talents n'ont pas pu se manifester ou être reconnus. Faire s'épanouir les qualités de chacun est notre responsabilité à tous. L'enseignement et la formation sont pour cela des leviers essentiels. Ils transmettent le savoir, préparent à l'emploi, à l'insertion dans la société et à l'exercice de la citoyenneté. En développant l'esprit critique et le travail en équipe, ils donnent aux jeunes la possibilité de devenir des hommes et des femmes engagés et responsables. En tant que parents, mon épouse et moi saluons avec vous le travail admirable des enseignants et des éducateurs. Nous savons que leur tâche est difficile. Il est tout aussi important de tisser des liens entre toutes les composantes de notre société. Les liens entre l'école et le monde du travail parce que chaque fois que l'enseignement et les entreprises s'ouvrent l'une à l'autre, de nouvelles opportunités d'emploi voient le jour".


Passant du discours aux actes, le Roi organise au palais quatre réunions de travail sur l'emploi et la formation des jeunes :  la première avec des responsables du Forem et du VDAB, la deuxième avec des représentants de la FEB, Unizo, Union des Classes Moyennes et Boerenbond, la troisième avec les trois ministres communautaires de l'Enseignement, et la quatrième avec des responsables de la FGTB, ABVV, ACV et ACLVB.  Suite à ces réunions de travail, Philippe se rend sur le terrain (une visite par région, équilibre linguistique oblige!) :  au centre de compétence maritime du VDAB à Zeebrugge, au centre de compétence Technifutur du Forem à Seraing, et au centre de construction de Bruxelles-Formation à Neder-Over-Heembeek.

Notre souverain participe aux dix ans du programme Erasmus Belgica du Fonds Prince Philippe. Ce programme facilite les échanges entre des établissements d'enseignement supérieur des trois communautés de notre pays. L'échange peut durer de trois mois à une année académique. Les étudiants reçoivent une bourse unique de 100 euros pour y participer. S'ils louent un kot, ils peuvent obtenir un bonus supplémentaire de maximum 100 euros par mois, après avoir présenté une copie du contrat de location.

Année 2015

En mars 2015, le Roi effectue un voyage de travail de deux jours en Allemagne (à Berlin et Düsseldorf précisément) sur le thème de l'emploi et la formation des jeunes. Il est accompagné du ministre fédéral de l'Economie Kris Peeters et, suite à la fédéralisation de notre pays, de sept autres ministres des gouvernements régionaux et communautaires compétents en matière d'emploi, de formation et d'enseignement (Philippe Muyters, Joëlle Milquet, Eliane Tillieux, Didier Gossuin, Hilde Crevits, Harold Mollers, Isabelle Weykmans). La délégation belge rencontre des responsables politiques, chefs d'entreprises et enseignants allemands.

Au début d'une table ronde, notre souverain déclare :  "Le chômage des jeunes est un des problèmes les plus graves qui se posent à notre Union Européenne. Dans certaines sous-régions en Belgique, un jeune de moins de 25 ans sur trois est demandeur d'emploi. Dans le sud de l'Europe, des pourcentages encore bien pires sont atteints. Cette situation est intolérable d'un point de vue moral. Intolérable d'un point de vue politique, puisque ces jeunes sont souvent repoussés aux marges de nos sociétés sans pouvoir jouer pleinement leur rôle de citoyen. Et intolérable d'un point de vue économique, puisque tant de jeunes travailleurs sont ainsi empêchés de contribuer à la prospérité de leurs communautés".

Pour lui, la formation en alternance est une des solutions. Et il explique la raison de ce voyage de travail en Allemagne :    "Il est clair que les pays germaniques (Allemagne, Autriche, Suisse, Luxembourg mais aussi la communauté germanophone de Belgique) ont des taux de chômage chez les jeunes relativement moins élevés que le reste de l'Europe. Une des raisons de ce succès est certainement la formation duale".

Au cours de l'année 2015, le Roi multiplie les activités officielles liées aux jeunes :   visite du projet OpBoksen pour les jeunes à Genk, du campus Don Bosco à Haacht, du centre de jeunes Loco-Motive à Bruxelles, du centre sportif et culturel Pôle Nord à Bruxelles, du Centre National de Football de Tubize, de Corda in Campus à Hasselt, et du campus d'Eupen, rencontre avec les jeunes participant au Train des 1000 avant leur départ pour les camps d'Auschwitz et de Birkenau en Pologne, déjeuner de travail au palais royal sur l'emploi et la formation des jeunes, journée nationale de Chirojeugd Vlaanderen, dîner au château de Laeken avec des jeunes professionnels de talent, forum Young Talent in Action, visite de l'Institut Technique Libre d'Ath, remise des prix Belgodyssée 2015 pour jeunes journalistes.

En novembre, Philippe est l'invité d'honneur du sommet "Entreprise 2020" organisé à Bruxelles par la Commission Européenne. Il y lance le Pacte Européen pour la Jeunesse :  c'est un engagement mutuel de l'Union Européenne et des leaders du monde des affaires pour encourager les partenariats entre le monde de l'entreprise et le monde de l'éducation, afin d'accroître l'emploi des jeunes.

Année 2016

Le Roi continue de se montrer intéressé par les jeunes en 2016 :  visite du projet "Jeunes artistes sans frontières" au Botanique, du centre régional pour la jeunesse à Malines, d'un camp pour enfants défavorisés à Grammont, du centre de formation Lidl à Molenbeek-Saint-Jean, 25ème anniversaire de l'échange linguistique entre des écoles de Minderhout et Neufchâteau, rencontre avec des élèves de Visé et Poelkapelle ayant participé à un Relais Sacré en vélo, rencontre avec des jeunes entrepreneurs belges, remise des prix du concours Belgodyssée pour jeunes journalistes.

En mai 2016, un symposium est organisé au palais d'Egmont sur les synergies entre l'enseignement et les entreprises. Le Roi participe à l'ouverture, et afin de montrer tout l'intérêt qu'il porte à ce sujet, la clôture de ce symposium a lieu au palais royal de Bruxelles.

Dans son discours, il déclare :  "J'ouvre ce symposium avec le double plaisir de vous y voir réunis et d'aborder un sujet qui m'est particulièrement cher :  celui de l'avenir de notre jeune génération. Et plus spécifiquement la question qui se pose à nous : comment améliorer le parcours vers l'emploi de nos jeunes? A travers nos diverses activités, nous partageons cette même préoccupation et ce même objectif. L'enseignement et la formation des jeunes générations est une tâche que nous considérons comme prioritaire. Mais cette tâche est si complexe, elle nous oblige à des réflexions si profondes que nous en venons parfois à en oublier l'urgence.

Le chômage des jeunes est pourtant un des problèmes majeurs auxquels l'Europe est confrontée. Les pays de l'Europe du sud souffrent de manière criante de ce phénomène. La Belgique est affectée en moindre mesure mais le diagnostic n'en demeure pas moins inquiétant, notamment dans certaines zones géographiques du pays. Malgré les ressources importantes consacrées à l'enseignement et à la formation professionnelle, le taux moyen de chômage des jeunes en Belgique est de 23%, ce qui dépasse largement la moyenne de 15% des pays de l'OCDE. Pire encore :  160.000 jeunes se trouvent dans une situation qualifiée de "NEET" : ni enseignement, ni emploi, ni formation.

Au cours de mes entretiens avec de nombreux acteurs de terrain, j'ai pu constater que le lien entre le monde de l'enseignement et de la formation d'une part, et celui de l'entreprise d'autre part, méritait d'être renforcé. Ces deux mondes, celui du savoir et celui du faire, doivent se rapprocher pour s'incarner dans un savoir-faire, et même un savoir-être innovants. Cette recette de l'enseignement et de la formation en alternance est appliquée avec succès dans certains pays germanophones ainsi que dans notre propre communauté germanophone. C'est pourquoi nous avons effectué l'an dernier une visite de travail en Allemagne en présence de plusieurs ministres et acteurs-clés.

Je me réjouis de voir que, chacun dans le cadre de leurs compétences, les différents ministres, responsables de l'enseignement, de la formation et de l'emploi, prennent des mesures en vue de valoriser l'enseignement qualifiant et en particulier de promouvoir l'enseignement et la formation en alternance dans une perspective d'excellence. J'ai l'impression qu'une nouvelle dynamique a été lancée :  le constat que l'enseignement ou la formation en alternance constitue un levier promoteur est aujourd'hui partagé par tous. J'ai le sentiment que la volonté existe réellement de faire de cet enseignement ou de cette formation un pivot d'excellence dans notre pays.

En guise d'introduction à ce symposium, je voudrais vous faire part de trois réflexions qui, je l'espère, pourront vous aider à relever ce défi.

Premièrement, il me paraît essentiel de continuer à construire activement des ponts entre tous les acteurs. Le monde de l'enseignement et de la formation d'une part, et le monde de l'entreprise d'autre part, ont chacun leur identité, leur culture, leur rationalité. L'enseignement et la formation en alternance se situent à la croisée de ces chemins. Plusieurs organisations et institutions, plusieurs compétences s'entrecroisent. Encore faut-il qu'elles se rencontrent. Nous devons continuer à faciliter leurs interactions et surtout éviter que de nouvelles cloisons se créent. Si nous voulons, à l'image de nos voisins allemands, élever l'enseignement et la formation en alternance à un niveau d'excellence, nous ne réussirons qu'en unissant nos forces.

Deuxièmement, je crois fermement que le succès de la formule dépendra de sa simplicité et de son accessibilité. Si nous voulons motiver les jeunes, les entreprises, les institutions d'enseignement et de formation à s'inscrire dans le système, celui-ci doit être lisible, compréhensible et attractif.

Enfin, et c'est un troisième aspect que je voudrais mettre en évidence : le rôle des autorités publiques est de stimuler l'initiative et la créativité, en responsabilisant les acteurs de terrain. Là où la formation en alternance fonctionne bien, l'initiative vient aussi du terrain. Mettre les professeurs en contact direct avec les entreprises de leur région. Inciter les entreprises et les écoles à coopérer de façon concrète au niveau local. Inviter les communes et les instituts de formation à faciliter cet échange et à s'inscrire dans le système. Voilà quelques pistes déjà mises en pratique ça et là et qui méritent, me semble-t-il, d'être approfondies.

En commençant, j'ai rappelé le niveau élevé des ressources publiques mobilisées pour l'enseignement en Belgique. Chacune de nos communautés travaille activement à améliorer la qualité et l'équité de nos systèmes d'enseignement avec une vision d'excellence. L'instauration et la valorisation d'un système de formation en alternance exige une coopération avec les régions et avec les partenaires économiques et sociaux. Améliorer la qualité de notre enseignement et aider les jeunes dans leur parcours vers l'emploi sont des priorités absolues. Nous en mesurons le degré d'urgence. L'enseignement et la formation sont des piliers de notre société. C'est là que les jeunes deviennent des citoyens. C'est là qu'ils découvrent et consolident leurs talents. C'est là que l'avenir de notre société et de notre pays se construit".

Année 2017

Au cours du premier semestre de 2017, le Roi visite le centre de formation en alternance aux métiers de construction Construform à Verviers, le campus de la VUB à Etterbeek, l'Institut Cardinal Mercier à Schaerbeek, la station de radio MNM à Louvain qui encourage les jeunes en examen, et le festival musical Tomorowland à Boom. Il rencontre aussi les lauréats du projet IDCity destiné aux jeunes entrepreneurs sociaux, les finalistes du 28ème Ja Europe Company of the Year Competition pour les jeunes de 15 à 21 ans, et participe à une réunion de travail avec les jeunes du magazine interreligieux "Lueurs". Après l'Allemagne en 2015, Philippe effectue un deuxième voyage de travail de deux jours sur le thème de la formation en alternance en Suisse. Il est accompagné du ministre fédéral Kris Peeters et des trois ministres régionaux de l'Emploi.

Dans son discours télévisé de la fête nationale 2017, le Roi déclare :    "Aujourd'hui, un vent d'optimisme souffle sur notre économie et sur le marché de l'emploi. Une nouvelle dynamique européenne semble prendre forme. Alors, comment saisir ce moment?  Comment en faire une opportunité pour l'ensemble de la société? En continuant à façonner une société inclusive, dans laquelle personne ne se sent abandonné. Apprendre, au sens large, est une des clés pour y parvenir. Apprendre des autres et avec les autres.

A l'âge du savoir immédiat et omniprésent, apprendre à interpréter les faits et à émettre un jugement de valeur, permet de prendre ses responsabilités en connaissance de cause. "C'est vrai", "C'est juste", "C'est bien" :  les jeunes apprennent cela en premier lieu de leurs parents. Et aussi de ces enseignants passionnés qui éveillent chez leurs élèves le désir de comprendre. Dans un monde qui évolue à un rythme accéléré, ils apprennent de leurs aînés comment prendre du recul. Les aînés peuvent aussi apprendre des plus jeunes. Encourageons la rencontre de l'enthousiasme et de la créativité avec la sagesse et l'expérience de vie.

Le travail est également un lieu qui permet cette rencontre. De plus en plus d'écoles en Belgique intègrent le travail en entreprise dans leur programme. Lors d'un récent voyage en Suisse, j'ai pu apprécier les succès engrangés par ce modèle de formation en alternance. Continuons à favoriser les synergies entre le monde de l'enseignement et celui des entreprises. Nous insufflerons un plus grand dynamisme sur le marché du travail. Et nous créerons plus d'égalité des chances".

De retour de vacances, le Roi continue de s'intéresser aux jeunes durant le deuxième semestre de 2017 :   petit-déjeuner avec des jeunes entrepreneurs du marché matinal de Bruxelles, visite de l'école Asty-Moulin à Saint-Servais, déjeuner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs, réception pour les officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, forum "Young Talent in Action" organisé par la FEB, rencontre avec la directrice RH International de Facebook Fiona Mullan ayant participé la veille au forum, table ronde avec des jeunes actifs à BeCentral à la gare Centrale à Bruxelles, visite de l'entreprise de consultance Deloitte avec comme thème sa politique d'engagement des jeunes, rencontre avec le groupe de jeunes "Les Corses" suite à leur trek en Corse ayant fait l'objet d'un livre, dîner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs sociaux, participation à la Semaine de la lecture à voix haute dans une école de Kampenhout, rencontre avec deux classes de 6ème secondaire d'Oostmalle et Libramont participant à un échange linguistique du Fonds Prince Philippe, accueil au palais royal d'une classe de 5ème primaire de Saint-Josse-ten-Noode dans le cadre de l'opération "Toekomst Atelier de l'Avenir", remise des prix du concours Belgodyssée 2017 destiné à des étudiants en journalisme.

Le traditionnel concert d'automne au palais royal est dédié en 2017 aux jeunes talents de l'entreprenariat, la culture, l'enseignement et le monde scientifique. En novembre, le Roi reçoit aussi une trentaine de CEO pour une évaluation du Pacte Européen pour la Jeunesse, dont il avait assisté au lancement deux ans plus tôt. D'après le Palais, lors de cette rencontre, "les développements en matière de partenariats entre les entreprises et le monde éducatif sur la formation en alternance ont été abordés".

Année 2018

Son intérêt pour les jeunes se poursuit durant le premier semestre de 2018 :   visite du Foyer des Orphelins à Liège, dîner au château de Laeken avec des jeunes enseignants, 5ème anniversaire de la Jonge Academie (qui réunit des jeunes chercheurs et artistes de pointe néerlandophones), rencontre avec les jeunes talents de la communauté germanophone, événement "Place aux Jeunes" organisé par l'Institut Royal des Elites du Travail, dîner au château de Laeken avec des jeunes infirmiers, rencontre avec les co-auteurs du livre "Leren duaal leren", découverte du projet "Samen op Straat" à Anvers pour les jeunes ne trouvant pas spontanément l'accès aux activités organisées pour les jeunes, rencontre avec des jeunes volontaires anversois de la communauté San't Egidio, rassemblement de scouts à Louvain-la-Neuve, découverte du projet "Duo for a Job" à Bruxelles (accompagnement de jeunes chercheurs d'emploi issus de la diversité par des personnes de plus de 50 ans), visite de l'atelier "Gand en 3D" (où des jeunes peuvent concevoir ou réaménager leur ville de manière originale), rencontre avec le Conseil des Jeunes de Gand, découverte du projet "Onze Eeuw" (journée d'ateliers et de débats sur la citoyenneté destinés à 850 élèves de 6ème secondaire de la région de Gand), visite du centre scolaire Sint-Rembert à Torhout, découverte du projet Tandem de formation d'instituteurs bilingues français/néerlandais de l'enseignement primaire, dîner avec une cinquantaine d'European Young Leaders.

Lors de l'inauguration du siège international de la Convention mondiale des maires pour le climat et l'énergie,  le Roi confie dans son discours :   "Les jeunes d'aujourd'hui sont prêts à relever le défi, y voyant une occasion de donner du sens. Ils utilisent au mieux les nouvelles technologies de l'information pour développer leur créativité afin de rendre notre monde plus humain et plus durable. Aidons-les et encourageons-les. J'observe moi-même le nombre important de projets portés par de jeunes entrepreneurs sociaux. Ils nous montrent combien la société civile s'est mobilisée pour combattre le changement climatique et pour promouvoir le développement durable".

Le 13 juin,  Philippe inaugure le siège de GAN Belgique. GAN (Global Apprenticeship Network) est une coalition de plusieurs grandes entreprises et PME belges et organisations patronales qui s'impliquent pour l'intégration de la pratique professionnelle sur le terrain dans les parcours de formation des jeunes. A cette occasion, le Palais rappelle que "le Roi oeuvre depuis plusieurs années pour des meilleures chances pour les jeunes sur le marché de l'emploi, et en particulier pour l'apprentissage. Il a déjà dirigé plusieurs visites à l'étranger, ainsi que bon nombre de visites à des entreprises et organismes de formation à ce sujet".    C'est incontestablement la priorité sociale du souverain durant ses cinq premières années de règne.

A l'occasion de la fête nationale 2018,  il octroie le titre de baronne à titre personnel à Diane Hennebert (responsable du projet pédagogique "Out of the Box" pour les jeunes en décrochage scolaire) et à Ingrid De Jonghe (créatrice de l'association Tejo qui aide psychologiquement des adolescents en souffrance).

D'autres activités officielles du deuxième semestre de 2018 sont en lien avec ce thème :  dîner au château de Laeken avec des jeunes actifs dans les soins de santé, visite de l'Ecole Nationale Supérieure de la Cambre, audience collective pour les officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, réunion de travail avec des jeunes ayant participé à l'université d'été Session Lead, visite du Royal Europa Kraainem Football Club (qui accueille des jeunes réfugiés demandeurs d'asile non accompagnés), dîner avec des jeunes participants du 3ème Asia-Europe Young Leaders Summit, remise des prix du concours Belgodyssée 2018 destiné à des étudiants en journalisme, dîner au château de Laeken avec des jeunes artistes cherchant à promouvoir l'intégration à travers l'art.

Dans son discours du 11 novembre 2018, le souverain lance un appel à la jeunesse :   "Cette Colonne du Congrès, érigée en l'honneur de notre premier parlement et de notre premier roi, et sur laquelle veille le Soldat Inconnu, ne parle pas seulement de notre passé. Elle pointe le doigt vers notre avenir. Elle nous invite tous - et les jeunes en premier lieu -  à nous engager ensemble dans la construction d'un monde de paix, à apporter chaque jour notre pierre irremplaçable à l'édifice commun. Avec un joyeux réalisme, dans les petites choses comme dans les plus grandes ! Aux jeunes, je voudrais dire :  le jour viendra où nous ne pourrons plus compter sur la présence chaleureuse d'anciens combattants qui ont défendu notre territoire. Je m'engage de garder vivante, avec vous, la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour nous et les valeurs pour lesquelles ils se sont battus. Et vous, quel plus bel hommage pouvez-vous leur rendre qu'en devenant vous-mêmes des héros ? En restant fidèles à vous-mêmes, à votre vocation, tout en vous donnant aux autres. En faisant le choix de la profondeur plutôt que du superficiel et de l'éphémère. En rayonnant autour de vous".

Année 2019

Dans son discours de Nouvel An aux autorités du pays, le Roi déclare :   "Les jeunes montrent de l'ambition alliée à de profonds sentiments d'authenticité et de solidarité. Ils ont une conscience aigüe des besoins de notre planète. Donnons-leur la place qu'ils méritent et établissons avec eux le socle solide sur lequel ils pourront s'appuyer". 

Après avoir visité des projets de formation en alternance sur le terrain à Genk et à Audi Brussels, notre souverain organise au palais royal le symposium "Quelle formation pour notre avenir?  La formation en alternance et au-delà". 

D'autres activités officielles du premier semestre de 2019 sont en lien avec la jeunesse :  dîner au château de Laeken avec des jeunes policiers, discussion avec des élèves de rhéto de l'Institut Saint-Louis de Namur sur son rôle de chef d'Etat d'une part et sur leurs rêves, ambitions et préoccupations d'autre part, concert de printemps au palais royal en l'honneur des jeunes académiciens et scientifiques, découverte du projet Story-me au collège Roi Baudouin à Schaerbeek, rencontre avec des stagiaires de la carrière extérieure du ministère des Affaires étrangères, visite à la HEC Liège Management School, dîners avec des jeunes magistrats et avec des jeunes travailleurs de rue, discussion avec des jeunes sur l'évolution du marché du travail lors de la journée Be The Change, découverte de l'atelier de pédagogie créative "Out of the Box" destiné à des jeunes adolescents en décrochage scolaire à Etterbeek (dont l'initiatrice Diane Hennebert a été titrée baronne par le Roi lors de la fête nationale 2018).

Ainsi que durant le deuxième semestre de l'année :   forum d'inspiration chrétienne Session Lead Summer University pour les jeunes, rencontre avec les lauréats d' IDCity initié par le Fonds Prince Philippe pour soutenir des jeunes entrepreneurs sociaux afin de réaliser un projet pour le vivre ensemble dans leur ville, réception au palais royal pour les nouveaux officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, dîner au château de Laeken avec des jeunes fonctionnaires fédéraux, discussion à Namur avec des jeunes sur la protection de la nature au cinéma, visite de l'Institut Saint-Laurent à Liège, visite de la rédaction de Jong à la VRT, remise des prix du concours Belgodyssée 2019 pour jeunes journalistes, dîner avec des jeunes travaillant au sein d'une de nos sociétés de transport public.

Philippe en parle dans son discours télévisé de Noël :   "Nous aurons l'avenir dans lequel nous croyons. Pour son dix-huitième anniversaire, notre fille Elisabeth était entourée de jeunes de sa génération. Ils ont exprimé leur foi dans l'avenir. Nous avons vu une jeunesse lucide et prête à s'engager. Avec eux, je crois en l'énorme potentiel de notre pays, en notre capacité collective à relever les défis. A condition d'unir nos forces et de rechercher l'unité dans la diversité, dans le respect des sensibilités de chacun".

Année 2020

Grâce à l'héritage légué par la reine Fabiola,  l'asbl Les Œuvres de la Reine (qu'elle avait créée après son mariage en 1960 et dont s'occupe aujourd'hui la reine Mathilde)  décide d'aider des jeunes adultes de 18 à 25 ans à la recherche de leurs projets de vie. Le public cible des projets soutenus sont des jeunes (orphelins ou placés en institution ou famille d'accueil) qui, dès leur majorité, doivent quitter ces institutions qui les encadrent et sont souvent laissés à eux-mêmes au moment où ils ont besoin de conseils et de soutien pour construire leur projet de vie. Dans ce contexte, l'asbl veut mettre l'accent sur l'autonomisation de ces jeunes en situation de vulnérabilité.

Les Œuvres de la Reine vont apporter un soutien financier total de 400.000 euros pour un cycle de trois ans (2020-2022) à répartir entre trois associations :   la Societé Royale Protectrice de l'Enfance (à qui les reines Fabiola et Mathilde ont accordé leur Haut Patronage) pour son dispositif de parrainage et de réseau sur lequel les jeunes peuvent s'appuyer ;  le projet "Grote stap" de l'asbl Cachet pour l'organisation de sessions et camps d'informations ;  le projet "Bootsman" de la Koninklijk Werk IBIS (créée il y a plus d'un siècle par le roi Albert Ier et actuellement sous le Haut Patronage du roi Philippe) pour un encadrement supplémentaire des jeunes qui ont suivi l'enseignement de l'asbl à la côte belge.

Plusieurs activités officielles du souverain durant le premier semestre de l'année 2020 sont en lien avec la jeunesse :   échange avec des jeunes collaborateurs de la Banque Nationale de Belgique, découverte du projet DIApositief qui vise à sensibiliser les jeunes d'origine étrangère aux études de droit et à la carrière d'avocat, rencontre avec les élèves de 5ème secondaire de l'Institut St-Joseph de Kontich, dîner au château de Laeken avec des jeunes agriculteurs, visite de l'école maternelle et primaire Paleis à Diepenbeek, rencontre avec 30 nouveaux stagiaires diplomates, inauguration d'une fresque murale réalisée par des jeunes sur une façade du palais des Beaux-Arts de Bruxelles, découverte des ateliers linguistiques pour jeunes de l'asbl Roeland à Gand

Année 2021

entretiens par vidéoconférence en mars avec des jeunes de 15 à 21 ans bénéficiant d'un accompagnement par Youth At Risk Vlaanderen, et avec les étudiants d'un kot à projet de l'Université de Namur. entraînement du duo d'aviron belge pour les JO de Tokyo en 2021, rencontre avec les jeunes diplomates de MUN Society Belgium, visite du camp d'entraînement de l'équipe nationale belge de hockey à Anvers, rencontre avec des jeunes agriculteurs qui peuvent lancer leur projet agricole sur l'espace-test Graines de Paysans à Anderlecht, visite d'un camp de vacances Jomba de Kazou à Maasmechelen, visite du Foyer des Jeunes des Marolles, rencontre avec des étudiants de l'Université de Louvain-la-Neuve, réception au palais royal pour les officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, visite à l'athénée royal d'Esneux

Le Prix Reine Mathilde 2021 est attribué à l'asbl Debateville, qui organise des ateliers d'expression orale pour des jeunes Bruxellois vulnérables de 11 à 14 ans. Le but est de leur apprendre à dialoguer, débattre, défendre leurs idées et accroître leur confiance en soi. Ces ateliers sont réalisés avec des futurs enseignants et des jeunes professionnels.

Année 2022

La traditionnelle réception de Nouvel An au palais royal pour les autorités du pays est annulée suite à la pandémie. Mais le Roi et le premier ministre Alexander De Croo prononcent leur discours respectif dans la grande salle du trône devant des étudiants du pays. Les discours sont également retransmis par les médias et les réseaux sociaux.

D'autres activités du souverain sont en lien avec les jeunes en 2022 :   rencontre avec les étudiants du centre IFAPME en alternance de Libramont, visite du club de football City Pirates qui soutient plus de 1.400 jeunes à Anvers, visite de l'école provinciale d'agronomie de Ciney, réception pour les lauréats 2020 et 2021 du concours Belgodyssée pour jeunes journalistes, rencontre avec la dernière promotion de stagiaires diplomates belges, table ronde sur le projet Reboot4You de la Défense pour les jeunes chercheurs d'emploi, entrevue avec le jeune ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle, réception pour les élèves-officiers de l'Ecole Royale Militaire nommés au grade de sous-lieutenant, dîner avec des jeunes entrepreneurs du secteur de l'Horeca, visite des studios du média jeunesse de la RTBF, remise des prix Belgodyssée 2022 à des jeunes journalistes, dîner au château de Laeken avec les plus jeunes bourgmestres de Belgique. 

2023 :  visite de l'association pour les jeunes Jes à Gand, déjeuner avec 28 jeunes chercheurs belges, visite à l'Institut Saint-André de Charleroi, déjeuner de travail à Anvers sur l'intégration des jeunes défavorisés dans l'enseignement et le marché du travail, réception pour les élèves-officiers de l'Ecole Royale Militaire, rencontre avec des participants des Journées Mondiales de la Jeunesse, visite d'un projet d'inclusion sociale des jeunes à la société FNAC Vanden Borre à Leeuw-Saint-Pierre, visite de Play4Peace pour jeunes défavorisés à Molenbeek (à qui le Roi accorde son Haut Patronage), remise des prix du concours bilingue Belgodyssée pour jeunes journalistes, déjeuner avec des jeunes actifs dans les soins à domicile, rencontre avec Julien De Wit (auteur de "Generatie : jonge oplossingen voor hedendaagse problemen").

2024 :  visite du centre Durf Ondernemen pour jeunes à Gand, Jeugdwerktweedaagse à Anvers, visite aux cadets de 15 à 17 ans de la zone de police Bruxelles-Capitale, Grand Débat de Gand, capitale européenne de la jeunesse 2024, visite d'une école secondaire à Maaseik, rencontre avec des jeunes dirigeants de Belgium's 40 under 40, dîner avec 27 jeunes fonctionnaires européens, octroi du titre de baron au fondateur de YouthStart Gaëtan Hannecart qui soutient des jeunes défavorisés, rencontre avec 51 jeunes diplomates belges, réception au palais royal pour les officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire, découverte du projet Reboot4You de la Défense pour les jeunes chercheurs d'emploi.

Source :  www.monarchie.be
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lundi 2 octobre 2017

Activités royales en septembre 2017

22 audiences pour le Roi :  le premier ministre Charles Michel (reçu 3 fois), le ministre flamand de la Culture et de la Jeunesse Sven Gatz, le président du SPA John Crombez, le patriarche d'Antioche, le premier président du Conseil d'Etat Roger Stevens, l'auditeur général du Conseil d'Etat Luc Vermeire, le premier président de la Cour d'Appel de Mons Philippe Morandini, la présidente du VLD Gwendolyn Rutten, la directrice de Crosstalks Marleen Wynants, la classe OKAN de l'Institut Marie-Madeleine de Kortemark, le secrétaire d'Etat à la mer du Nord Philippe De Backer, le président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Philippe Courard, le secrétaire d'Etat à l'Asile Théo Francken, le gouverneur-général d'Australie John Cosgrove et son épouse, le président d'Ouganda Yoweri Kaguta Museveni, ainsi que les ambassadeurs de République Dominicaine, Paraguay, Inde, Ouzbékistan et Nigéria.

15 activités officielles pour le Roi :   première belge de l'opéra "Pinocchio", déjeuner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs, 50ème anniversaire de l'Ordre des pêcheurs de crevettes à cheval d'Ostduinkerke, hommage à la dépouille mortelle du bourgmestre de Mouscron Alfred Gadenne, visite du marché matinal de Bruxelles, Coupe Davis Belgique-Australie à Bruxelles Expo, journées bruxelloises du patrimoine, visite de la halte-accueil Bébé Bus à Sombreffe, visite de TRAKK à Namur, visite de l'école Asty-Moulin à Saint-Servais, réception au palais royal de Bruxelles pour les officiers-élèves de l'Ecole Royale Militaire  + 4 activités officielles lors de leur visite à Luxembourg (14ème réunion informelle des chefs d'Etat de pays germanophones à l'abbaye de Neumünster, visite du MUDAM, visite de la Philharmonie Luxembourg, réception au palais grand-ducal).

19 activités officielles pour la Reine :  première belge de l'opéra "Pinocchio", déjeuner au château de Laeken avec des jeunes entrepreneurs, visite du pavillon belge de la Biennale de Venise, visite de la 57ème exposition d'art contemporain "Viva Arte Viva" de la Biennale de Venise, visite de pavillons étrangers de la Biennale de Venise, journées bruxelloises du patrimoine, 50ème anniversaire de l'Ordre des pêcheurs de crevettes à cheval d'Ostduinkerke, concours européen Eurofleurs à Saint-Trond, visite de la halte-accueil Bébé Bus à Sombreffe, visite de TRAKK à Namur, visite de l'école Asty-Moulin à Saint-Servais, rencontre avec le gouverneur-général d'Australie John Cosgrove et son épouse, rencontre avec la Première Dame du Bénin, visite de l'atelier du sculpteur Paul Van Hoeydonck    + 5 activités officielles lors de leur visite à Luxembourg (rencontre avec des auteurs luxembourgeois, présentation des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe, visite du MUDAM, visite de la Philharmonie Luxembourg, réception au palais grand-ducal).

1 activité officielle pour le roi Albert II et la reine Paola :  80ème anniversaire de la reine Paola à Santa Marina Salina (dont ils ont été faits citoyens d'honneur)

1 activité officielle pour la princesse héritière Elisabeth :  journées bruxelloises du patrimoine

7 activités officielles pour la princesse Astrid :  inauguration des nouvelles infrastructures du groupe INOVYN à Jemeppe-sur-Sambre, messe à Laeken à la mémoire du roi Baudouin, 80ème anniversaire de la reine Paola à Santa Marina Salina, 20ème anniversaire de l'asbl Pinocchio pour enfants brûlés, commémoration du centenaire de la Bataille du Bois de Polygone à Zonnebeke, inauguration de l'exposition de photos "Pour un monde sans mines", défilé de la Lux Fashion Week à Arlon.

2 activités officielles pour le prince Lorenz :  messe à Laeken à la mémoire du roi Baudouin, défilé de la Lux Fashion Week à Arlon.

0 activité officielle pour le prince Laurent

2 activités officielles pour la princesse Claire :  soirée à La Hulpe pour les 20 ans de la Fondation Prince Laurent, inauguration d'un bâtiment rénové par Renovassistance à Etterbeek.

Récapitulatif des activités officielles de janvier à septembre (source :  www.monarchie.be) :

Roi :   134 activités officielles   +  135 audiences

Reine :   160 activités officielles

Princesse Astrid :   68 activités officielles

Prince Laurent :   53 activités officielles

Princesse Claire :   19 activités officielles

Prince Lorenz :   17 activités officielles

Princesse Elisabeth :   9 activités officielles

Roi Albert II :   6 activités officielles

Reine Paola :   4 activités officielles