(Article actualisé en août 2023)
1° Fille de roi (de 1993 à 2013)
Après avoir vécu neuf années dans l'anonymat à Bâle en Suisse, la princesse Astrid rentre avec sa famille en 1993 en Belgique où elle commence réellement sa vie officielle. Elle en a parlé en 2004 au journaliste Patrick Haumont :
"Après que la loi salique eut été abolie par le Parlement en 1991, dans le cadre de la réforme de la Constitution, mon oncle le roi Baudouin nous a demandé si nous avions la possibilité de quitter la Suisse - où nous habitions depuis neuf ans - pour revenir en Belgique afin de nous associer aux activités des autres membres de notre famille. Mon mari ayant trouvé un travail en Belgique, nous sommes rentrés en juin 1993 où, malheureusement, nous n'avons fait que croiser mon cher oncle puisqu'il est décédé fin juillet. Je dois avouer que ce changement de vie n'était pas toujours facile car je venais de Suisse où j'étais une épouse et une mère au foyer. A l'époque, je n'avais exercé aucune activité en dehors de la maison. Je n'étais pas habituée à gérer mon temps en combinant des activités professionnelles avec une vie familiale. C'était un monde nouveau qui s'ouvrait à moi et qui a nécessité une sérieuse adaptation que j'ai menée à bien grâce à l'aide efficace d'excellents conseillers et au soutien de ma famille.
Après avoir vécu neuf années dans l'anonymat à Bâle en Suisse, la princesse Astrid rentre avec sa famille en 1993 en Belgique où elle commence réellement sa vie officielle. Elle en a parlé en 2004 au journaliste Patrick Haumont :
"Après que la loi salique eut été abolie par le Parlement en 1991, dans le cadre de la réforme de la Constitution, mon oncle le roi Baudouin nous a demandé si nous avions la possibilité de quitter la Suisse - où nous habitions depuis neuf ans - pour revenir en Belgique afin de nous associer aux activités des autres membres de notre famille. Mon mari ayant trouvé un travail en Belgique, nous sommes rentrés en juin 1993 où, malheureusement, nous n'avons fait que croiser mon cher oncle puisqu'il est décédé fin juillet. Je dois avouer que ce changement de vie n'était pas toujours facile car je venais de Suisse où j'étais une épouse et une mère au foyer. A l'époque, je n'avais exercé aucune activité en dehors de la maison. Je n'étais pas habituée à gérer mon temps en combinant des activités professionnelles avec une vie familiale. C'était un monde nouveau qui s'ouvrait à moi et qui a nécessité une sérieuse adaptation que j'ai menée à bien grâce à l'aide efficace d'excellents conseillers et au soutien de ma famille.
Selon moi, il y a peu de choses que l'on choisit vraiment. Je pense plutôt que l'on est guidé par des événements ou occasions qui parsèment notre vie. Au moment du décès de mon oncle, mon père m'a demandé si je pouvais reprendre la présidence effective de la Croix-Rouge de Belgique qu'il assumait depuis de nombreuses années. J'ai tout de suite accepté et, après que ma nomination ait été votée par les deux communautés de la Croix-Rouge, j'ai été nommée à ce poste.
Personnellement, je ne pense pas que le fait d'être née dans une famille royale soit perturbant. On ne choisit pas où et quand on naît. L'important, c'est de tirer au maximum profit de ses qualités ou de ses possibilités, et de travailler, par contre, ses côtés faibles. Le problème n'est pas de savoir quel est mon rang ou mon statut mais bien plus de réussir ma vie et rendre mes proches heureux. Et ainsi d'être heureuse moi-même. Cela étant, je considère que je n'ai aucun mérite à être ce que je suis car j'aurais très bien pu naître ailleurs. Comme toute autre vie, celle de princesse a des côtés positifs et des côtés moins positifs. Un des côtés positifs est notamment d'avoir plus facilement accès à tout un éventail de personnes différentes et souvent très intéressantes, ce qui ouvre énormément l'esprit et les horizons".
Astrid fait donc ses premiers pas dans la vie officielle à l'automne 1993. Les princes Philippe et Laurent étant à l'époque célibataires, la princesse et sa famille incarnent la jeunesse de la famille royale et font partie de la modernisation et de la médiatisation de la monarchie depuis l'accession au trône d'Albert II. L'émission "Place Royale" (RTL-TVI) reçoit l'autorisation de filmer les enfants du couple princier lors de leur retour de l'école le 1er septembre 1994. On y voit Astrid et Lorenz en train de recouvrir leurs fardes et cahiers. De nouvelles photos officielles dans le parc du palais royal sont diffusées deux mois plus tard.
Donnant suite à la révision de la Constitution visant une complète égalité entre les enfants masculins et féminins du Roi, la princesse devient, de 1996 à 2013, la première (...et la dernière) sénatrice de droit de la famille royale belge. Elle assiste de temps en temps à des séances plénières ou à des réunions de commissions du Sénat, principalement dans le domaine social ou humanitaire. Plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2013/12/astrid-senatrice-de-droit-de-1996-2013.html
Le 22 mai 1997, Astrid prête serment en tant que lieutenant-colonel dans le Corps du Service Médical. Auparavant, de mars à avril, elle avait suivi une formation au sein des Forces armées en général et du Service Médical en particulier. N'ayant pas eu l'occasion de bénéficier d'un entraînement classique d'officier, sa formation est graduellement poursuivie au cours des années. En tant que membre de la famille royale, la princesse Astrid reçoit l'Ordre de Léopold, préside certaines cérémonies militaires, est la marraine de la frégate F911-Westdiep de la Marine belge, et reçoit le grade de colonel quelques années plus tard.
Elle donne son prénom à diverses institutions : le Parc Princesse Astrid à Lommel (inauguré en 1994), la résidence pour personnes âgées du C.P.A.S. Princesse Astrid à Lubbeek (inaugurée en 1997), le Centre Provincial de Revalidation Princesse Astrid à La Gleize (inauguré en 1998) et le Hall Princesse Astrid, la nouvelle entrée du parc des expositions de Bruxelles (inauguré en 1999).
La fille du couple royal reçoit d'autres hommages. En 1995, la Poste émet un timbre à son effigie avec 3FB de surtaxe pour la Croix-Rouge de Belgique. Elle baptise une Azalée Princesse Astrid en 1997, et une Rose Princesse Astrid en 2000. Un millier de plants de cette rose sont vendus chaque année au profit de l'association Belgian Kid's Foundation, créée par les médecins de l'Hôpital Universitaire pour enfants Reine Fabiola.
La princesse reprend le combat de sa tante la reine Fabiola en faveur des handicapés : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2011/05/le-combat-dastrid-pour-les-handicapes.html
La princesse reprend le combat de sa tante la reine Fabiola en faveur des handicapés : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2011/05/le-combat-dastrid-pour-les-handicapes.html
Son premier voyage humanitaire à l'étranger a lieu en février 1999 : avec le secrétaire d'Etat à la Coopération au Développement Réginald Moreels, elle visite des projets belges venant en aide aux personnes touchées par l'ouragan Mitch au Honduras. Un an plus tard, elle se rend au Mozambique et au Burkina Faso pour visiter des projets de lutte contre le sida (plus d'infos sur son combat contre le sida : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2017/09/le-combat-de-la-princesse-astrid-contre.html)
En 2000, la princesse Astrid reçoit le prix 2000 de l'organisation Women for Peace Award, et une dotation de 275.000 euros du gouvernement fédéral. Elle devient présidente d'honneur de la Fondation Médicale Reine Elisabeth, créée en 1926 par son arrière-grand-mère afin de soutenir la recherche dans les neurosciences.
Lors de la visite de projets contre le sida en Afrique du Sud en avril 2004, Astrid accepte, pour la première fois, de répondre à une interview et d'évoquer son rôle : "J'ai besoin de me sentir utile. Même si j'ai des périodes de découragement, je rebondis très vite car je ne crois pas au hasard. Je crois à l'action et je veux voir le côté positif des choses. J'ai fait mienne cette devise : be positive! Et je suis une femme entière. Je ne sais pas ce qu'est mon rôle de princesse. Honnêtement, je ne me sens pas princesse. Je suis une femme. Je suis une mère et je réagis comme une mère. L'avantage, comme princesse, c'est que je peux compter sur des collaborateurs exceptionnels. Et, comme mère, sur ma famille et un mari exceptionnel".
En juin 2005, la princesse Astrid et le ministre de la Coopération au Développement Armand De Decker se rendent au Sri Lanka et en Thaïlande pour découvrir les projets de reconstruction des régions dévastées par le tsunami de décembre 2004. En 2006, elle accepte la présidence d'honneur de l'asbl Pinocchio (qui s'occupe d'enfants et adolescents brûlés) et des fonds scientifiques et médicaux de la Fondation Roi Baudouin.
Un sondage publié par "Le Soir Magazine" en janvier 2007 montre que la princesse Astrid est le quatrième membre préféré de la famille royale, après le Roi, la princesse Mathilde et la reine Paola. Parmi les trois enfants des souverains, 53,6% des néerlandophones (contre 40,2% pour Philippe) et 44,9% des francophones (contre 47,2% pour Philippe) la jugent apte à succéder à son père.
Lors de son séjour en Tanzanie en octobre 2007, les journalistes lui demandent de décrire son rôle de princesse de Belgique : "Je ne pense jamais à çà, je ne me sens pas princesse. On doit presque s'excuser d'exercer cette fonction. Très sincèrement, je vois cela comme un rôle de service à la population, et indirectement à mon père et à ma mère, au chef de l'Etat. Nous recevons beaucoup de messages de la population à l'égard des dirigeants et nous les transmettons. Nous sommes des intermédiaires". Et lorsqu'ils lui demandent si elle est inquiète pour l'avenir de la Belgique, elle répond : "De par notre fonction, nous sommes tous attachés à notre pays".
Le même mois, la princesse déclare au Forum des Femmes pour l'Economie et la Société à Deauville (France) : "Je cherche à répondre aux besoins de personnes vulnérables, en particulier les groupes de citoyens qui risquent de passer à travers les mailles du filet, en Belgique ou à l'étranger, mais je refuse cependant de me conformer à l'image d'une dame de charité. Je cherche à répondre à la confiance que d'autres placent en moi en activant un réseau de personnes et d'institutions qui peuvent apporter des résultats concrets à ceux qui en ont besoin".
A la fin de l'année 2007, la princesse annonce qu'elle ne sollicite pas le renouvellement de son mandat de présidente nationale de la Croix-Rouge, qui vient à échéance le 31 décembre. Le Palais semble vouloir prendre ses distances avec une institution qui connaît des tensions communautaires entre les ailes flamande et francophone. Malgré son départ de la Croix-Rouge de Belgique, Astrid continue de soutenir de nombreuses associations et institutions, et de mener des combats sociaux sur le long terme (sida, recherche scientifique, malaria, mines antipersonnels, p.ex.).
La princesse succède, en 2010, à sa tante la reine Fabiola à la présidence d'honneur de l'Action Damien, et rencontre officiellement le conseil d'administration le 23 mars. Afin de médiatiser la campagne de collecte 2011 de cette association, Astrid prend la parole lors de la journée de lancement à Bruxelles, et se rend en Inde pour découvrir des projets financés par l'Action Damien dans la région de New Delhi. En septembre 2013, la princesse assiste au 18ème Congrès International de la Lèpre, organisé par Action Damien à Bruxelles (c'est la première fois que ce congrès a lieu en Belgique). Quelques 500 participants y partagent leurs expériences. A l'occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la tuberculose 2014, elle participe à un workshop organisé par Action Damien à Houthalen-Helchteren.
Depuis 2012, la princesse Astrid accorde son Haut Patronage à l'asbl Fistul Aid au profit des femmes africaines souffrant de lésions suite à un accouchement difficile. Faute d'infrastructures adéquates et de soins médicaux facilement accessibles, beaucoup de femmes en Afrique accouchent dans des conditions précaires et souffrent ensuite de fistules. Ces femmes sont rejetées de leur communauté, condamnées à être des parias.
Le journal "Het Laatste Nieuws" établit le classement des 100 femmes les plus puissantes et les plus influentes de Belgique en 2012. Le trio de tête est logiquement occupé par les ministres de la Santé Laurette Onkelinx, de la Justice Annemie Turtelboom et de l'Intérieur Joëlle Milquet. Trois femmes de la famille royale sont présentes dans ce classement : la princesse Mathilde (29ème), la princesse Astrid (53ème) et la reine Paola (90ème).
Un sondage de l'Institut Ipsos auprès de 1.000 personnes en février 2013 demande quelle femme de la famille royale est votre préférée. La princesse Mathilde est la plus populaire (39%), suivie par la princesse Astrid (34%), la princesse Claire (17%), la reine Paola (7%) et la reine Fabiola (4%). La popularité d'Astrid est semblable dans les trois régions du pays : 36% à Bruxelles, 35% en Flandre et 31% en Wallonie.
Depuis 2013, la princesse est Envoyée Spéciale de la Convention d'Ottawa. Plus d'infos sur son combat contre les mines antipersonnels : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2017/11/le-combat-dastrid-contre-les-mines.html
2° Sœur de roi (depuis 2013)
Depuis 2013, la princesse est Envoyée Spéciale de la Convention d'Ottawa. Plus d'infos sur son combat contre les mines antipersonnels : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2017/11/le-combat-dastrid-contre-les-mines.html
2° Sœur de roi (depuis 2013)
Le 21 juillet 2013, le roi Albert II abdique au profit du roi Philippe. La princesse a-t-elle influencé la décision de son père dont elle est très proche? On l'ignore. Elle garde sa dotation d'environ 300.000 euros mais devra donner des justificatifs sur son utilisation à la Cour des Comptes, conformément à la réforme des dotations décidée à la fin du règne d'Albert II.
Autre changement pour Astrid : son frère aîné reste président d'honneur de l'Agence pour le Commerce Extérieur, mais c'est désormais elle qui emmène les missions économiques à l'étranger, à la satisfaction générale. Elle devient aussi la présidente d'honneur du Fonds Prince Albert. Plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2017/06/les-missions-economiques-de-la.html
Cela entraîne une hausse du nombre de ses activités officielles : 90 en 2011, 63 en 2012, 133 en 2013, 156 en 2014, 119 en 2015, 128 en 2016, 110 en 2017, 99 en 2018, 98 en 2019, 20 en 2020 (Covid). Elle est le troisième membre de la famille royale le plus actif, juste après les souverains.
Autre changement pour Astrid : son frère aîné reste président d'honneur de l'Agence pour le Commerce Extérieur, mais c'est désormais elle qui emmène les missions économiques à l'étranger, à la satisfaction générale. Elle devient aussi la présidente d'honneur du Fonds Prince Albert. Plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2017/06/les-missions-economiques-de-la.html
Cela entraîne une hausse du nombre de ses activités officielles : 90 en 2011, 63 en 2012, 133 en 2013, 156 en 2014, 119 en 2015, 128 en 2016, 110 en 2017, 99 en 2018, 98 en 2019, 20 en 2020 (Covid). Elle est le troisième membre de la famille royale le plus actif, juste après les souverains.
Par contre, la culture l'attire moins. On relèvera juste qu'elle est présidente d'honneur des Jeunesses Musicales de Bruxelles, et qu'elle accorde son Haut Patronage à l'asbl Les XXI et aux Nuits Musicales de Beloeil.
En avril 2014, la princesse accompagne ses parents retraités au Vatican, où ils sont reçus en audience privée par le pape François à la veille de la double canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. En 2015, elle est chargée par son frère d'accueillir la princesse Anne d'Angleterre pour les cérémonies du centenaire de la mort d'Edith Cavell, ainsi que les grands-ducs héritiers de Luxembourg, Charles et Camilla de Grande-Bretagne, le prince Pieter-Christiaan d'Orange, le duc de Wellington et le prince Charles Napoléon pour l'inauguration de la ferme de Hougoumont restaurée dans le cadre du bicentenaire de la bataille de Waterloo.
A l'occasion de leur 35ème anniversaire de mariage en 2019, le couple princier se confie au magazine français "Point de Vue". La princesse parle de son rôle public :
"En public comme en privé, j'aime ce qui est vrai, je ne joue pas la comédie. Je mets beaucoup de passion et d'enthousiasme dans tout ce que j'entreprends. Les missions de commerce extérieur, notamment, qui me sont confiées par mon frère le roi Philippe, à la demande du gouvernement, demandent beaucoup de préparation et de travail. Nous partons avec une délégation de plusieurs centaines de personnes : des entrepreneurs venus de toutes les régions de Belgique, mais aussi des ministres régionaux et fédéraux, des recteurs d'université, des chercheurs, des consultants. Sur place, le rythme est très soutenu. Suivre les dossiers, faire aboutir des projets ambitieux, être un lien entre les gens, tout cela s'ancre dans la connaissance des réalités économiques de secteurs aussi différents que la culture ou la sidérurgie, la pétrochimie ou encore le transport maritime. Je suis fondamentalement une personne de terrain. Débloquer des situations, des contrats, me procure chaque fois une vraie satisfaction. Et je suis fière de pouvoir aider mon pays.
Les visites humanitaires m'ont toutes beaucoup appris. J'ai vécu des moments très intenses en Afrique en tant que représentante spéciale de Roll Back Malaria et présidente d'honneur d'Action Damien, qui lutte contre la lèpre et la tuberculose. Je soutiens le mouvement paralympique et les Special Olympics, qui permettent aux personnes atteintes de handicap de s'intégrer dans la société par le biais du sport. Avec le prince Mired de Jordanie, je fais également partie d'un groupe de travail qui promeut l'adhésion de nouveaux Etats à la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnels. Mon époux m'accompagne régulièrement au service de ces organisations, il me donne des conseils, étudie avec moi mes discours. Il m'est difficile de mettre des mots sur la place qu'il tient dans ma vie, tant il est pour moi une force, un soutien. Mon équilibre, mon roc".
Bibliographie : - Site Internet de la monarchie belge
- "La princesse Astrid de Belgique" de Vincent Leroy, éditions Imprimages, 2011
Bibliographie : - Site Internet de la monarchie belge
- "La princesse Astrid de Belgique" de Vincent Leroy, éditions Imprimages, 2011