lundi 29 mars 2010

Editorial du journal "La Libre Belgique"

Voici l'éditorial de Francis Van de Woestyne paru ce week-end dans "La Libre Belgique" :

"Une semaine durant, La Libre Belgique et De Standaard ont effectué un voyage, sans tabou, au coeur de notre monarchie, pour tenter de comprendre son fonctionnement, ses codes, son rôle essentiel au sein de notre système politique. Il s'agissait, aussi, de dresser l'état des lieux de la pensée politique au sud et au nord, et de dégager un éventuel consensus autour du modèle belge. La série a suscité un très grand intérêt. Qu'en retenir? Trois éléments.

1. Les Belges, dans leur grande majorité, restent très attachés tant à l'institution monarchique qu'à la personne du roi Albert. Symbole de l'unité du pays, le souverain, parce qu'il est au-dessus de la mêlée, est le garant de l'équilibre entre les grandes communautés.

2. Certains hommes politiques souhaitent alléger le rôle politique du Roi. Mais notre enquête a démontré que cette volonté était loin d'être partagée par l'ensemble de la classe politique. Et surtout, qu'il n'existait aucun plan, aucune étude sérieuse susceptible de dessiner les contours d'un nouvel équilibre institutionnel. Sauf à accentuer encore le poids des partis politiques, et en particulier celui de leur président, déjà superpuissant. Prudence donc.

3. Bridé par un protocole sévère, un entourage soucieux des règles constitutionnelles, et une fonction aux contours imprécis, le prince Philippe apparaît souvent comme un homme timide, insuffisamment préparé. Pourtant, les témoignages des chefs d'entreprises, hommes politiques et responsables sociaux qui travaillent avec Philippe sont concordants : l'homme a l'intelligence de l'humilité. Et il sera à la hauteur des fonctions qui l'attendent. Albert a su convaincre. Philippe devra le faire aussi. Le meilleur serait donc à venir".

mardi 23 mars 2010

Editorial du groupe Sud Presse

Voici l'éditorial d'Hubert Vanslembrouck, chef de l'information générale de Sud Presse, paru ce lundi dans tous les quotidiens de ce groupe ("La Province", "La Meuse", "La Lanterne", "La Nouvelle Gazette", etc). Je suis tout à fait d'accord avec lui :

"C'est fou comme on a l'art, en Belgique, de se créer des problèmes là où il ne s'en posait pas. Alors que rien dans son attitude ne prête à reproches, voilà qu'Albert II a les oreilles qui chauffent. Parce que par le biais d'une enquête fouillée de deux confrères, une majorité de partis se disaient samedi prêts à le dépouiller de tout travail politique pour le confiner dans des habits protocolaires. Discours entendu : le Roi des Belges devrait continuer à visiter des entreprises et goûter des fraises mais désormais rester en vacances lors des lendemains de scrutins ou de crises gouvernementales. Curieux, çà. Pour deux raisons.

Curieux parce que les ténors d'aujourd'hui prêts à dénuder le souverain sont les mêmes qui, il y a un peu plus de deux ans, saluaient la qualité de son travail. La Belgique se cherchait alors un improbable gouvernement et Albert II revisitait le dictionnaire pour nommer explorateur, formateur, facilitateur, éclaireur, etc. A l'époque, tous louaient le calme et l'analyse royales. "L'arbitrage de Sa Majesté le Roi démontre son indéfectible motivation à garantir nos institutions et nos libertés" disait même, par exemple, le MR. Deux ans plus tard, on ne voit pas trop bien ce qui a changé qui justifierait de corriger le cahier de charges du premier des Belges.

Curieux aussi parce que nos responsables s'épuisent à répéter que leur priorité est économique. Que les vrais problèmes, ce sont le chômage, la planète qui chauffe, le coût de la santé ou la difficulté d'entreprendre. On s'étonne dès lors, ici, d'y voir ajouter le CDI du souverain, bien loin de nos soucis.

Non, Albert II n'étant pas éternel, le débat sur le pouvoir royal pourra se poser, s'il doit l'être, à l'heure de sa succession. On ne doute d'ailleurs pas qu'il le sera, n'en déplaise à Philippe. Mais d'ici là, passons à autre chose. Il y a d'autres priorités". Hubert Vanslembrouck.

mardi 16 mars 2010

"Albert de Belgique : périples économiques (1960-1993)"

De 1960 à son accession au trône en 1993, le prince Albert de Belgique (actuel Albert II) a effectué une centaine de missions économiques à travers le monde en tant que président d'honneur de l'Office Belge du Commerce Extérieur. De retour en Belgique, il visitait des entreprises, inaugurait des salons économiques et organisait des réunions de travail. Afin de lui rendre hommage, la Fondation Roi Baudouin et la Fédération des Entreprises de Belgique créent en 1984 le Fonds Prince Albert qui remet chaque année des bourses pour la formation des jeunes cadres belges souhaitant se lancer dans l'exportation.

Cet ouvrage contient une quantité d'informations sur ces activités économiques du prince : le témoignage d'hommes d'affaires l'ayant accompagné à l'étranger, la liste des participants aux missions économiques et des boursiers du Fonds Prince Albert, son discours prononcé au Sénat en 1962, etc. Il contient de très nombreuses photos et a bénéficié de l'aide de l'ancien ministre du Commerce Extérieur Robert Urbain et de deux anciens conseillers du prince, Marc Servotte et Michel Didisheim.

Les hommes d'affaires donnent des exemples concrets de la simplicité, du professionalisme et de la bonne humeur d'Albert d'une part, et de l'intérêt d'avoir un prince à la tête d'une mission économique d'autre part. Une délégation menée par un ministre serait reçue par un ministre, tandis qu'une délégation présidée par le frère d'un roi était toujours reçue par le chef de l'Etat : l'empereur Hirohito du Japon, le roi Bhumibol de Thaïlande, les présidents américain John Fitzgerald Kennedy, chinois Jiang Zehmin, mexicain Carlos Salinas et tchécoslovaque Vaclav Havel, etc.

Ce livre démontre pourquoi Albert II est si facilement et si rapidement entré dans ses fonctions de chef d'Etat en 1993. Ses missions économiques l'avaient habitué à côtoyer le monde politique, diplomatique et économique, et lui avaient permis de se constituer un réseau très utile de relations en Belgique et à l'étranger.

mardi 9 mars 2010

Le prince Charles de Belgique

                                                
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(Article actualisé en juillet 2017)

1° Avant la Régence

Le prince Charles de Belgique (1903-1983) est le deuxième enfant du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth. Il reçoit le titre de comte de Flandre. En 1914, ses parents l'envoient faire ses études en Angleterre. Après sa formation militaire dans la marine britannique, il mène une vie tranquille et discrète jusqu'en 1944. Lors de la déportation du roi Léopold III, le prince Charles s'enfuit du palais royal et se cache pendant plusieurs semaines en Ardenne.

Plus d'infos sur son enfance :   http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/05/lenfance-du-prince-charles-de-belgique.html

Plus d'infos sur ses années britanniques (de 1914 à 1926) :   http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/05/les-annees-britanniques-du-prince.html

Plus d'infos sur son retour en Belgique (de 1926 à 1940) :   http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/06/le-prince-charles-de-retour-en-belgique.html

Plus d'infos sur l'Occupation (de 1940 à 1944) :   http://familleroyalebelge.blogspot.be/2015/07/le-prince-charles-de-belgique-sous.html

2° La Régence

En septembre 1944, la Belgique est libérée mais Léopold III est toujours détenu par les Allemands. Les Chambres réunies nomment son frère régent du royaume. Sous la Régence, la vie reprend. L'Office National de Sécurité Sociale (O.N.S.S.), pilier du système social belge, voit le jour. Charles reçoit en Belgique le roi George VI, le général Eisenhower, le maréchal Montgomery, Winston Churchill, le général de Gaulle, etc. Il se rend en Angleterre, au Congo, aux Etats-Unis, au Canada et au Vatican. Le Régent exerce pendant six ans ses nouvelles fonctions avec sérieux et simplicité, et est apprécié du monde politique et de Winston Churchill. Beaucoup d'historiens estiment que c'est lui qui a sauvé l'institution monarchique. Par contre, le Roi et les léopoldistes lui reprochent son manque de soutien durant la Question Royale.

3° Après la Régence

Le 20 juillet 1950, la fin de l'impossibilité de régner est votée au Parlement. La Régence marque la fin des pouvoirs personnels du Roi. La fédéralisation de la Belgique, l'indépendance du Congo et la prise de décisions communes par l'Union Européenne et l'Otan vont encore accentuer cette diminution des prérogatives royales au cours des décennies suivantes.

Après 1950, Charles coupe les ponts avec sa famille et se réfugie dans sa propriété de Raversijde à la côte belge, où il s'adonne à sa passion pour la peinture sous le nom de Karel van Vlaanderen. Il renonce à sa dotation. Les dernières années de sa vie sont marquées par plusieurs procès intentés par le prince contre ses conseillers financiers et par ses expositions de peinture qui suscitent la curiosité et l'intérêt du public.

Charles décède le 1er juin 1983 à l'hôpital du Sacré-Coeur d'Ostende et la Belgique organise des funérailles nationales pour son ancien régent. Il repose dans la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken. Photos de ses funérailles :  http://royalementblog.blogspot.be/2013/06/il-y-30-ans-les-funerailles-du-prince.html

4° Hommages 

Inauguré en 1992, le Mémorial Prince Charles à Raversijde raconte sa vie et son oeuvre artistique, et permet de visiter la maison de pêcheurs où il a vécu de 1950 à 1983 (photos :  www.noblesseetroyautes.com/raversijde-dans-lintimite-du-prince-charles).

Durant l'été 2017, une exposition lui rend hommage au palais royal de Bruxelles.

Bibliographie :
- RIEBS Gunnar, "Charles, comte de Flandre, prince de Belgique, régent du royaume", éditions Labor, 2004
- LEROY Vincent,  "Le prince Charles de Belgique", éditions Imprimages, 2007
- EMMERY Rien,  "Charles de Belgique (1903-1983)", éditions Racine, 2008

jeudi 4 mars 2010

Activités royales en février 2010

7 audiences pour le Roi : le premier ministre Yves Leterme (reçu 3 fois), le président de Bulgarie Gueorgui Parvanov, le secrétaire d'Etat à la Pauvreté Philippe Courard, le ministre de la Coopération au Développement Charles Michel et le ministre d'Etat Jean-Luc Dehaene.

8 activités officielles pour le Roi : réception pour les personnes ayant participé à l'aide officielle à Haïti, messe pour l'entrée en fonction de Mgr Léonard, réception à l'hôtel de ville de Termonde, visite de la société De Saedeleir à Termonde, réception au palais royal pour les autorités européennes, messe à la mémoire des défunts de la dynastie, visite de la société GSK Biologicals Wavre et visite sur les lieux de la catastrophe ferroviaire de Hal.

7 activités officielles pour la reine Paola : messe pour l'entrée en fonction de Mgr Léonard, réception à l'hôtel de ville de Termonde, visite du centre d'enseignement Trefpunt à Termonde, réception au palais royal pour les autorités européennes, messe à la mémoire des défunts de la dynastie, visite du centre Habbekrats à Courtrai, visite du Musée Art et Marges à Bruxelles.

1 activité officielle pour la reine Fabiola : messe à la mémoire des défunts de la dynastie.

10 activités officielles pour le prince Philippe : réception au palais royal pour les autorités européennes, messe à la mémoire des défunts de la dynastie, hommage national aux victimes de l'accident ferroviaire de Hal, visite de l'asbl Trempoline à Châtelet, remise du Prix Philippe de Woot à l'UCL, visite de l'entreprise Realco à Louvain-la-Neuve, congrès Jong en Energiek Toekomst à Anvers, réunion de travail sur le harcèlement moral, visite du CPAS de Mons, visite de l'asbl Faim et Froid à Gilly.

8 activités officielles pour la princesse Mathilde : messe à la mémoire des défunts de la dynastie, réunion de travail sur le harcèlement moral, visite du CPAS de Mons, forum mondial à Genève sur les maladies non transmissibles, symposium sur la vaccination à Anvers, visite des éditions Gai Savoir à Ransart, réunion de travail sur la pauvreté infantile, conférence sur le sida aux Grandes Conférences Catholiques.

9 activités officielles pour la princesse Astrid : messe à la mémoire des défunts de la dynastie, visite de l'école communale d'Eugies, visite de la Ferme de Clarine à Manage, visite du siège de l'AWIPH à Montignies-sur-Sambre, visite de l'IMP René Thône à Marcinelle, visite de l'asbl Vers la Vie à Marcinelle, concert au profit de la lutte contre la malaria, visite de l'entreprise Menatam à Jambes, remise des docteurs honoris causa de la KUL.

1 activité officielle pour le prince Lorenz : messe à la mémoire des défunts de la dynastie.

3 activités officielles pour le prince Laurent : messe à la mémoire des défunts de la dynastie, visite du home Baudouin à Bruxelles, mise en service d'une nouvelle imprimante à l'Institut Saint-Luc de Tournai.

5 activités officielles pour la princesse Claire : messe à la mémoire des défunts de la dynastie, visite avec la Reine de l'asbl Habbekrats à Courtrai, mise en service d'une nouvelle imprimante à l'Institut Saint-Luc de Tournai, visite de l'asbl Accueil Famenne à Rochefort et visite de l'Atelier Saint-Vincent à Rochefort.

Résumé des activités officielles de janvier et février 2010 (source : www.monarchie.be) :

Roi Albert : 14 activités officielles + 15 audiences

Prince Philippe : 16 activités officielles

Reine Paola : 13 activités officielles

Princesse Mathilde : 13 activités officielles

Princesse Astrid : 10 activités officielles

Princesse Claire : 6 activités officielles

Prince Laurent : 4 activités officielles

Prince Lorenz : 2 activités officielles

Reine Fabiola : 1 activité officielle