La première revue "Museum Dynasticum" de l'année 2020 a été envoyée aux membres de l'association en règle de cotisation. Elle est bilingue et compte 60 pages. Son contenu est, comme d'habitude, très intéressant.
Sommaire :
- "De Belgische troonopvolgers tussen Salische wet en prinses Elisabeth : een dramatische geschiedenis (1831-2019)" par Gita Deneckere
- "Etat des lieux du Fonds Goffinet" par Olivier Defrance
- "De boeken van koningin Elisabeth in het Palmenpaviljoen van Laken" par Gustaaf Janssens
- "Souvenirs d'Athènes offert par le duc de Brabant à Jean-Baptiste Nothomb" par Eric Tripnaux
- Compte-rendu par Olivier Defrance du livre "Léopold II, potentat congolais : L'action royale face à la violence coloniale" écrit par Pierre-Luc Plasman. Je vous en avais déjà parlé sur ce blog : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2018/11/leopold-ii-potentat-congolais-laction.html
- Compte-rendu des deux dernières activités de l'Association Dynastie et Patrimoine Culturel : visite de la Bibliotheca Wittockiana (en octobre) et réception de Nouvel An 2020 (en janvier)
- In Memoriam : le colonel Thierry de Maere d'Aertrycke, commandant honoraire des Palais Royaux, conseiller de la princesse Astrid de 1993 à 1995, conservateur de l'ancien Mémorial Roi Baudouin, administrateur de l'ancien Musée de la Dynastie
P.S. A l'heure où j'écris ces lignes, on ignore si le palais royal de Bruxelles sera ouvert cet été au public, et si l'Association Dynastie et Patrimoine Culturel pourra en profiter pour présenter quelques éléments de sa collection.
Cliquez ci-dessous sur "Asbl Dynastie et Patrimoine" pour avoir plus d'infos sur cette association peu connue mais très intéressante.
lundi 27 avril 2020
lundi 13 avril 2020
Notre famille royale face à l'épidémie du coronavirus
(Article actualisé en février 2021)
La première réaction du Roi en lien avec l'épidémie du coronavirus a lieu le 11 mars 2020 : il se rend, avec la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block, à l'organisme de recherche Sciensano à Uccle, où il est informé sur l'impact du COVID-19 et sur l'approche de notre pays pour faire face à sa propagation.
A la mi-mars, les activités publiques de toute la famille royale belge sont suspendues, le voyage d'Etat de nos souverains en Italie est annulé, la princesse Elisabeth doit quitter son collège du Pays de Galles comme tous les autres étudiants étrangers, et le Palais annonce que les serres royales de Laeken n'ouvriront pas leurs portes au public en cette année 2020. Quelques jours avant le début du confinement, la reine Mathilde et ses enfants Emmanuel et Eléonore apportent des fleurs et des gâteaux aux pensionnaires de la maison de repos Heysel, gérée par le CPAS de Bruxelles.
On apprend que grâce à l'intervention personnelle du roi Philippe auprès de Jack Ma, un demi-million de masques de protection et 30.000 kits de tests ont été offerts à la Belgique par l'entreprise chinoise de commerce en ligne Alibaba. Son fondateur Jack et notre souverain se sont rencontrés à plusieurs reprises au forum économique de Davos, en Belgique et en Chine.
Comme il l'avait fait suite aux attentats de 2016, le Roi prononce une allocution télévisée le 16 mars:
"Mes chers compatriotes, notre pays est confronté à une crise sanitaire mondiale sans précédent. La Belgique se trouve aujourd'hui dans une phase cruciale pour contenir la propagation du coronavirus.
Nos autorités ont pris leurs responsabilités en adoptant des mesures drastiques qui nous imposent de modifier notre mode de vie, pour nous-mêmes, mais surtout pour les autres et en particulier les plus vulnérables. Mathilde et moi pensons à chacun de vous, avant tout à vous qui êtes touchés par la maladie. Nous pensons à vous, nos aînés, qui vous sentez isolés, séparés de vos proches. A vous les parents qui êtes amenés à vous réorganiser. Et à vous les jeunes de qui on attend un comportement responsable. Notre attitude à tous est essentielle. Nous pouvons sauver des vies.
Au nom du pays tout entier, je tiens à remercier ceux qui se dévouent jour et nuit à assurer les soins de première ligne et dans nos hôpitaux. Nous sommes conscients des efforts exceptionnels que nos médecins, infirmiers et tous les professionnels de la santé fournissent. Cette crise touche lourdement nos entreprises, nos commerces, de nombreux travailleurs et indépendants. La plupart des secteurs économiques de notre pays sont impactés. Ils prennent des décisions courageuses pour atténuer le choc.
Mesdames et Messieurs, la situation actuelle nous rappelle notre vulnérabilité, mais révèle aussi notre force. J'encourage les gestes spontanés de générosité et de solidarité qui se sont multipliés ces derniers jours. Chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour surmonter cette crise. Je suis confiant que nous sortirons grandis de cette épreuve".
Dès le 20 mars, la Fondation Roi Baudouin (www.kbs-frb.be) lance plusieurs appels d'urgence afin de mettre des moyens financiers à la disposition des acteurs de terrain pour répondre à leurs besoins (en particulier des organismes de soins à domicile, des associations d'aide aux sans-abris, des maisons de repos et de soins). Elle crée aussi un "Fonds pour des soins solidaires", afin de soutenir les hôpitaux et autres établissements de soins résidentiels.
Confiné au château de Laeken, notre souverain s'entretient désormais au téléphone avec la première ministre Sophie Wilmès au lieu de l'audience hebdomadaire. Le Palais a également annoncé qu'il avait téléphoné au président italien Sergio Mattarella le 23 mars (pour exprimer son soutien et sa solidarité au peuple italien où il devait se rendre en voyage d'Etat), au ministre belge des Affaires étrangères Philippe Goffin le 26 mars (au sujet du rapatriement des Belges à l'étranger), au président chinois Xi Jinping le 2 avril (afin d'aborder l'évolution de l'épidémie et la disponibilité de matériel médical), au président autrichien Alexander Van der Bellen le 20 avril (pour parler de la lutte contre le COVID-19), au chef de la Défense Marc Compernol le 24 avril (au sujet de l'aide logistique apportée par l'armée dans la lutte contre le coronavirus), au roi Willem-Alexander des Pays-Bas le 27 avril (à l'occasion de la fête nationale néerlandaise), aux recteurs de l'UCL et de la VUB le 28 avril (pour s'informer des changements intervenus dans la vie des universités), à l'épidémiologiste Hens Niel le 12 mai, au coordinateur général et médical de l'asbl Infirmiers de Rue le 20 mai, à la présidente de Georgie Salome Zourabichvili le 21 mai, aux recteurs des universités de Namur et Gand le 28 mai, à l'épidémiologiste Marius Gilbert le 2 juin, avec la directrice de l'Institut Technique des Ursulines à Mons le 3 juin, avec les co-fondateurs de la plate-forme Cov.Help le 5 juin.
Philippe multiplie les échanges par Skype : avec des personnes âgées de la Résidence Notre-Dame de Lourdes de Liège (23 mars), avec le professeur Marc Van Ranst et son équipe de l'Institut de Recherche Médicale Rega (24 mars), avec des médecins et infirmières de l'UCLouvain (30 mars), avec des résidents des maisons de repos et de soins "L'Arbre de Vie" à Quaregnon et "Amphora" à Wingene (1er avril), avec le directeur et des détenus de la prison d'Audenarde qui ont fabriqué des masques (3 avril), avec des ambulanciers et des bénévoles de la Croix-Rouge de Charleroi (7 avril), avec des résidents et le personnel de l'asbl pour adultes déficients mentaux "Le Bercail" à Liège (10 avril), avec la directrice générale de l'asbl L'Ilôt pour sans abris (21 avril), avec le personnel du centre de soins de transition de Saint-Trond (21 avril), avec des représentants du réseau de coopération Weteland contre le coronavirus (22 avril), avec deux imams à la veille du ramadan (23 avril), avec le musicien Jef Nève (29 avril), avec le personnel et les résidents du centre de soins Hingeheem à Asse (30 avril), avec des responsables d'initiatives citoyennes flamandes contre le coronavirus (12 mai), avec des sportifs belges de haut niveau (15 mai), avec quatre nouveaux entrepreneurs (26 mai), avec le co-fondateur de l'asbl Armen Te Kort (27 mai), avec les gouverneurs des provinces (3 juin), avec le conseil des enfants de la commune de Nijlen (11 juin), avec le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus (29 juin).
A partir du 23 mars, un drapeau blanc est installé sur l'un des mâts du palais royal de Bruxelles et du château de Laeken, afin de montrer sa gratitude et sa reconnaissance à l'égard du personnel soignant.
De son côté, la Reine enregistre une vidéo en français et en néerlandais pour encourager les jeunes à lire ou/et à tenir un journal. Elle leur lit un extrait de deux livres belges : "Toen de zee stil was" de Annelies Beck et "Jusqu'ici, tout va bien" de Marie Colot (Prix Première Victor du livre de jeunesse 2020).
Comme son époux, elle multiplie les échanges par Skype : avec des responsables des organismes de santé CRéSAM et Zorgnet-Icuro (31 mars), avec les résidents des centres de soins Open Kring à Ardoye et Sainte-Barbe à Seilles (2 avril), avec des associations travaillant avec des personnes défavorisées (9 avril), avec des enfants et le personnel de la Maison d'enfants Reine Marie-Henriette (16 avril), avec le personnel du centre de soins de transition de Saint-Trond (21 avril), avec des représentants du monde culturel (28 avril), avec des résidents du projet d'habitation de l'asbl 1 Toit, 2 Ages (12 mai), avec la coordinatrice de la Fédération des services de Télé-Accueil de Flandre (14 mai).
Le 6 avril, Mathilde adresse un message écrit aux jeunes :
"Chers jeunes, depuis quelque temps déjà, vous êtes confinés chez vous, avec vos parents ou les adultes qui vous entourent. Vous le savez, ce confinement est indispensable pour enrayer la progression de l'épidémie de coronavirus. Je tiens à remercier et à féliciter tous ceux et toutes celles d'entre vous qui, en tant que citoyens responsables, contribuent à l'effort attendu de tous pour éviter de nouvelles contaminations.
Chacun doit prendre ses responsabilités, en respectant toutes les consignes de confinement, mais aussi en encourageant ses amis et connaissances à faire de même. Rester chez soi, se laver les mains, garder ses distances et éviter les sorties en groupe, même pour prendre l'air, tout cela reste très important.
Rester à la maison pour une période indéterminée, sans voir ses amis, sans aller à l'école, c'est bien entendu une situation entièrement nouvelle et qui peut être déconcertante. Je le sais par les médias mais aussi par nos enfants et leurs amis. Pour certains d'entre vous, toutes ces incertitudes et le manque de contacts et d'activités peuvent se révéler angoissants et même éprouvants. Vous avez parfois du mal à trouver réponse à vos interrogations.
Voilà pourquoi j'ai souhaité vous adresser ce message d'encouragement, de même que quelques conseils pour vous-mêmes et vos parents.
Tout d'abord, n'hésitez pas à parler de ce que vous ressentez avec vos parents ou avec les personnes qui vous entourent. Prenez des nouvelles de votre famille, de vos amis et des personnes isolées que vous connaissez.
Maintenez le plus possible votre rythme habituel, vos heures de lever, d'étude, de loisirs et de coucher. Continuez à travailler assidûment, avec les moyens mis à votre disposition. Vous serez mieux préparés à reprendre l'école.
Surtout, prenez le temps de vous amuser, de rire, de vous détendre, en lisant, en écrivant (par exemple en tenant votre journal ou un blog), en faisant de la musique, en cuisinant, en jouant aux jeux de société,... De temps en temps, prenez l'air près de chez vous.
Enfin, n'hésitez jamais à demander de l'aide ni à écouter ceux qui, autour de vous, se sentent plus fragiles dans cette période mouvementée. Si vous en avez besoin, sachez qu'il existe sur Internet de nombreuses lignes d'écoute gratuites : elles peuvent vous apporter un premier soutien et vous orienter. Nous avons vraiment besoin de votre énergie et de votre compréhension pour surmonter ensemble cette épreuve. Je vous souhaite bon courage à toutes et tous".
A la demande de la chaîne flamande VTM, le couple royal et leurs quatre enfants enregistrent début avril une vidéo saluant un drone dans le parc du château de Laeken avec le message "Courage - Samen Sterk" écrit au sol. L'initiative est certes sympathique mais le contraste entre la famille royale filmée dans un immense parc vide n'est pas bon en terme de communication vis-à-vis des nombreux Bruxellois confinés dans un petit appartement sans jardin (d'autant que des élus ont déjà réclamé l'ouverture du parc du château au public).
Après nos souverains, la princesse Esmeralda est la troisième membre de la famille royale belge à s'exprimer sur l'épidémie à travers une interview début avril au journal "Le Soir" :
"L'échec des gouvernements est préoccupant. Les scientifiques nous préviennent depuis des années. Tous ont alerté de l'arrivée d'une pandémie. De la même façon, on nous alerte sur les dérèglements climatiques et sur l'effondrement des écosystèmes. Là non plus, aucune préparation à la crise. Au Royaume-Uni, l'austérité a démoli les hôpitaux et a raboté le budget des soins de santé. J'ai très peur qu'on assiste à la même chose pour l'urgence climatique dont nous sommes prévenus. On nous alerte, mais les politiques ne se préparent pas. On a mis le profit avant les gens. C'est très visible dans les coupes budgétaires : on a privilégié l'économie au détriment des gens.
Le service public a été réduit partout. Or, on se rend compte aujourd'hui à quel point on en a besoin. Comme on a besoin de toute une série de métiers essentiels qu'on applaudit aujourd'hui. Cette reconnaissance est merveilleuse, mais c'est aussi triste d'en arriver là alors que la vraie cause du problème, c'est l'absence de soutien structurel. Par ailleurs, si le COVID-19 frappe tout le monde, ce sont surtout les plus vulnérables qui sont en première ligne. Les pays en développement vont être affectés de manière terrible. Et à la réouverture des écoles, il y a un grand risque que des filles n'y retournent pas.
J'ai un espoir incroyable. On pourrait changer ; c'est à la suite de guerres et de crises que de grands changements adviennent. Mais je reconnais que cela pourrait être le contraire. Certains profitent souvent des chocs dûs aux crises pour pousser les mesures d'austérité et la privation des libertés. Des forces s'affrontent en ce moment et je ne sais pas qui va gagner. C'est la raison pour laquelle les citoyens doivent s'exprimer plus fortement. Il est important de dire que la vie telle qu'elle était avant n'était pas celle qu'on veut !".
Le 8 avril, le Roi se rend à l'hôpital UZ Brussel à Jette pour visiter les capacités supplémentaires d'une unité COVID additionnelle qui y a été créée. La réception prévue à l'occasion de son anniversaire est annulée. Le Palais diffuse juste un nouveau portrait accompagné de ce message du souverain : "Je vous remercie chaleureusement pour vos messages de sympathie à l'occasion de mes 60 ans. Aujourd'hui, je suis de tout cœur avec ceux qui souffrent. Nous surmonterons ensemble cette épreuve!".
Portant un masque, le couple royal visite en avril le Centre Hospitalier Régional Citadelle de Liège pour se rendre compte de l'organisation de l'hôpital dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. La semaine suivante, Mathilde se rend à l'UZGent pour y discuter avec le personnel soignant, et téléphone aux directeur, accompagnateurs et bénéficiaires de Heilig Hart Deinze (qu'elle avait rencontrés un an plus tôt). En mai, c'est une sage-femme de la Wit Gele Kruis Vlaanderen qu'elle appelle pour mieux se rendre compte de son quotidien.
Philippe et Mathilde effectuent également des visites sur le terrain pour se rendre compte de l'impact sur la vie du pays : au bureau de distribution de la Poste à Braine-l'Alleud, au port d'Anvers, dans un magasin Carrefour Market Mestdagh à Gerpinnes, au centre de distribution du Groupe Mestdagh à Gosselies, dans quatre commerces familiaux du centre de Bruxelles, au commissariat de police de Namur, à l'asbl Kamiano Sant'Egidio à Bruxelles, aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, auprès de femmes actives dans la floriculture, au Centre de Crise National, auprès de représentants de l'horeca à Wavre et Bruges, au marché de Wavre.
Fan de jogging, le Roi participe début mai au challenge COVID 19km pour contribuer au financement de litres de soupe à distribuer aux plus démunis. On apprend également que ses quatre enfants ont téléphoné pendant plusieurs week-ends à des personnes âgées en maison de retraite privées de visites, et que sa belle-soeur la princesse Claire a été atteinte du coronavirus.
Après nos souverains et la princesse Esmeralda, le prince Laurent est le quatrième membre de la famille royale à s'exprimer sur l'épidémie à travers une interview accordée à l'hebdomadaire "Le Soir Mag" :
"On sait encore très peu de choses sur cette maladie du Covid-19. Mais c'est très perturbant. Vous avez vu ce coronavirus, ce n'est pas un être vivant mais en infectant des cellules, il a comme seul but de se reproduire et de se multiplier. Et des virus, il y en a des milliards et des milliards tout autour de nous! Mais que cette particule microscopique soit capable de paralyser le monde entier, c'est extraordinaire! J'ai comme l'impression qu'avec cette maladie, la planète nous envoie un signal d'alarme. On le sait, de manière générale, l'humain utilise beaucoup plus de ressources que ce qu'il possède. Il déboise à outrance, il provoque une pollution considérable, il ravage la nature... Un jour, il va devoir rembourser. Je crois qu'on va devoir apprendre à vivre différemment à l'avenir. Et on devra cette fois prendre en compte les coûts externes, environnementaux, dont on fait peu de cas actuellement. Avec cette crise du coronavirus, je suis absolument convaincu que la nature nous met en garde sur les dangers de nos comportements. Je pense à cela tous les jours. Regardez l'histoire de la vache folle. Quand on a commencé à ne plus respecter la nature et à trafiquer l'alimentation des vaches avec des farines animales, la nature s'est fâchée. Ici aussi, la nature se révolte. Il ne faut pas que les animaux, comme la nature, pâtissent davantage encore de notre mauvaise gestion".
Le 15 mai, le Roi accompagne sa fille cadette la princesse Eléonore lors de la rentrée au collège Sint-Jan Berchmans après deux mois de confinement. Le Palais accompagne les photos de ce communiqué : "Merci aux directions d'écoles, aux enseignants et aux éducateurs pour les préparatifs et les adaptations visant à permettre un retour partiel et progressif des élèves".
Après trois mois sans nouvelles, la princesse Astrid fait son retour le 20 mai à travers un message vidéo pour la première édition en ligne des Special Olympics Belgium pour athlètes ayant un handicap mental (une manifestation qu'elle inaugure chaque année). Puis le 1er juin, avec son époux, elle assiste à la réouverture de l'Atomium, fermée au public durant le confinement.
Mais c'est leur fils le prince Joachim qui se retrouve à la "une" de l'actualité après avoir été testé positif au Covid-19 en Espagne (où il s'est rendu en mai pour fêter les 30 ans de sa petite amie Victoria Ortiz Martinez-Sagrera). Via son avocat, il a reconnu ne pas avoir respecté toutes les mesures de confinement en vigueur en Espagne, il présente ses excuses et accepte toutes les conséquences de ses actes. Le prince a reçu une amende de 10.400 euros pour ne pas s'être soumis à la quarantaine de 14 jours, obligatoire pour toute personne arrivant depuis l'étranger. Ce montant pouvait être réduit de moitié si un paiement rapide avait lieu.
Le 17 juin, le Roi se rend au siège de Janssen Farmaceutica à Beerse, qui prépare un vaccin contre le Covid-19. Une semaine plus tard, le couple royal visite l'Institut de Médecine Tropicale.
Afin de soutenir le secteur touristique à la veille des congés, la famille royale participe au 25ème anniversaire du réseau de pistes cyclables dans le Limbourg, puis se balade le lendemain dans les Ardennes près de Bouillon.
Le 15 mai, le Roi accompagne sa fille cadette la princesse Eléonore lors de la rentrée au collège Sint-Jan Berchmans après deux mois de confinement. Le Palais accompagne les photos de ce communiqué : "Merci aux directions d'écoles, aux enseignants et aux éducateurs pour les préparatifs et les adaptations visant à permettre un retour partiel et progressif des élèves".
Après trois mois sans nouvelles, la princesse Astrid fait son retour le 20 mai à travers un message vidéo pour la première édition en ligne des Special Olympics Belgium pour athlètes ayant un handicap mental (une manifestation qu'elle inaugure chaque année). Puis le 1er juin, avec son époux, elle assiste à la réouverture de l'Atomium, fermée au public durant le confinement.
Mais c'est leur fils le prince Joachim qui se retrouve à la "une" de l'actualité après avoir été testé positif au Covid-19 en Espagne (où il s'est rendu en mai pour fêter les 30 ans de sa petite amie Victoria Ortiz Martinez-Sagrera). Via son avocat, il a reconnu ne pas avoir respecté toutes les mesures de confinement en vigueur en Espagne, il présente ses excuses et accepte toutes les conséquences de ses actes. Le prince a reçu une amende de 10.400 euros pour ne pas s'être soumis à la quarantaine de 14 jours, obligatoire pour toute personne arrivant depuis l'étranger. Ce montant pouvait être réduit de moitié si un paiement rapide avait lieu.
Le 17 juin, le Roi se rend au siège de Janssen Farmaceutica à Beerse, qui prépare un vaccin contre le Covid-19. Une semaine plus tard, le couple royal visite l'Institut de Médecine Tropicale.
Afin de soutenir le secteur touristique à la veille des congés, la famille royale participe au 25ème anniversaire du réseau de pistes cyclables dans le Limbourg, puis se balade le lendemain dans les Ardennes près de Bouillon.
Dans son discours de la fête nationale 2020, le Roi déclare :
"La crise du coronavirus qui nous frappe est inédite. Pour beaucoup d'entre nous, cette pandémie a causé de grandes souffrances. Elle a eu et aura encore de lourdes conséquences. Vous qui avez perdu un être cher, sans avoir pu l'accompagner dans ses derniers moments et faire le deuil tellement nécessaire, je souhaite m'adresser à vous pour vous dire à quel point la Reine et moi, et le pays tout entier, sommes en union de coeur avec vous. Nos pensées vont aussi à vous qui avez perdu votre emploi, vu vos revenus fortement diminuer ou votre entreprise faire faillite, vous qui avez dû abandonner vos projets ou vu vos rêves brisés.
Cette crise a dévoilé les fragilités et faiblesses de notre société. En touchant d'abord les plus vulnérables. Les aînés, dont je tiens à saluer la dignité face au danger et à la solitude. Les enfants à qui une part d'insouciance a été enlevée. Les jeunes dont le parcours d'enseignement a été fortement secoué. La crise a également aggravé des injustices sociales existantes, touchant durement ceux qui étaient déjà en situation précaire, moins bien logés ou formés. Le confinement a provoqué des tensions dans les foyers, dans nos relations de travail, dans la rue. Plus que jamais, nous devons être à l'écoute de ceux qui souffrent en silence.
Mais l'épreuve que nous traversons ensemble a aussi révélé nos belles qualités. Au coeur des difficultés, nous avons vu à l'oeuvre la force de l'entraide et du souci de l'autre. Je pense en premier lieu au personnel soignant mais aussi aux enseignants. Et en réalité, c'est la Belgique toute entière qui a montré courage et créativité. J'ai pu m'en rendre compte lors de nos nombreux contacts et visites, et j'en suis très impressionné. Nous avons redécouvert l'importance de l'intérêt général, du rôle de l'Etat et du service public. Nous avons vu combien peut être fructueuse la collaboration entre secteurs privé et public, entre experts et gouvernements, entre universités, entre centres de recherche, entre les différents niveaux de pouvoir de notre pays. Poursuivons sur cette belle dynamique.
Ces derniers mois, nous avons fait la preuve que, confrontés à l'urgence et à la nécessité, nous pouvions décider et agir rapidement ensemble. Certes, tout n'a pas été parfait, mais nous avons tenu bon. Nous avons affecté d'immenses moyens pour préserver notre tissu économique et social, et pour passer les caps difficiles qui nous attendent encore. Il s'agit maintenant de reconstruire et de relancer nos activités dans une perspective de long terme. En y mettant toute notre énergie et toute notre inventivité.
La crise nous a ouvert les yeux. Elle nous a réveillés et sortis du confort de nos certitudes. Elle nous force à réfléchir à notre mode de vie, notre organisation du travail, notre façon d'enseigner, nos modes de production et de consommation, à la manière dont nous nous déplaçons et dont nous voyageons. Nous avons maintenant une occasion unique de repenser notre économie et notre société. En construisant sur les valeurs humaines que nous avons vécues si intensément. En optant pour des solutions plus équitables et durables. Avec ambition et confiance en l'avenir".
Lors de cette fête nationale particulière, le traditionnel défilé militaire et civil sur la place des Palais a été remplacé par un hommage aux 75 ans de la Libération de notre pays d'une part, et aux victimes de l'épidémie, aux soignants et aux forces de sécurité et de protection civile d'autre part. Les festivités dans le parc royal étant été annulées, le couple royal et ses enfants se sont rendus dans deux maisons de retraite à Alken et Morlanwelz.
En septembre, notre souverain reçoit au palais royal six lauréats du défi "Plein d'Espoir" qui avait été lancé à sa demande. Objectif de ce défi : mettre à l'honneur des individus ayant apporté, à leur manière, une contribution exceptionnelle à la société durant le confinement. Le mois suivant, il s'entretient par vidéoconférence avec Pedro Facon (commissaire du gouvernement en charge de la gestion de la crise du coronavirus) et son adjointe, chargés de coordonner la politique de santé des autorités fédérales et fédérées. De son côté, la Reine visite le Centre d'Evaluation des Vaccins à Anvers, afin d'être informée des recherches en cours.
Suite à la nouvelle vague du coronavirus fin octobre et aux restrictions qui en découlent, la famille royale limite ses activités publiques, la fête du Roi est annulée en novembre, et le couple royal recommence ses entretiens par vidéoconférence. Nos souverains se rendent sur le terrain pour encourager le personnel d' hôpitaux à Alost, Seraing, Lodelinsart et Ypres, mais aussi de la maison de repos Foyer Sainte-Anne à Namur, du Labo Covid 19 de l'Université de Liège ou d'une pharmacie à Evere.
Depuis 25 ans, le Prix Reine Paola pour l'Enseignement a pour objectif d'encourager et de récompenser des enseignants, et de mieux faire connaître des projets pédagogiques exemplaires. Ouverte au fondamentale et au secondaire, l'édition de l'année scolaire 2020-2021 est spéciale puisque son thème est "Exceller en période de Covid 19".
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