En cette année 2018, l'hebdomadaire "Le Soir Mag" (ex- "Le Soir Illustré") fête ses 90 ans. Il appartient aujourd'hui au groupe Rossel. A cette occasion, les Musées Royaux d'Art et d'Histoire du Cinquantenaire proposent l'exposition "La famille royale fait la une" qui présente 300 couvertures du magazine avec la famille royale belge. Cette exposition a été montée par Daniel Van Wylick (directeur général du "Soir Mag"), Marc Pasteger (rédacteur en chef) et Pierre De Vuyst (journaliste responsable des pages sur la monarchie). C'est le roi Philippe en personne qui est venu l'inaugurer.
Daniel Van Wylick a répondu aux questions des journaux du groupe Sud Presse :
"D'où vient l'idée de monter cette exposition?
- Des 90 ans du "Soir Mag". Je trouvais que c'est un bel âge. Et l'une des matières les plus largement traitées depuis la naissance de ce qu'on appelait à l'époque "Le Soir Illustré", c'est la monarchie. Parfois avec un ton complaisant, parfois plus critique. La monarchie nous sert de fil rouge. Il n'y a pas une période où elle n'a pas fait la une. Plus de 500! Pour l'exposition et le hors-série que nous mettons en vente, nous en avons retenu 300.
- Vous en avez écarté?
- Nous avons voulu éviter les répétitions, nous avons pris les grands événements. On arrive en 1928 à la fin du règne d'Albert Ier. Nous n'avons raté que deux rois. Nous avons eu l'agréable surprise de tomber sur les couvertures des années 30 : elles sont exceptionnelles, imprimées en noir et blanc avec un teint sépia. Elles sont très fortes.
- Vous avez fait d'autres découvertes?
- Peu de Belges le savent, mais pendant la seconde guerre mondiale, il y a aussi eu un "Soir Illustré volé", comme le "Soir volé". Nous l'avons inséré : il est mis par terre, on pourra marcher dessus.
- Il y a quoi sur ces Unes?
- Tous les grands événements heureux et malheureux. La mort de la reine Astrid, par exemple : elle faisait partie des canons de beauté. C'est la seule reine dont on parle encore aujourd'hui. Il y a beaucoup de couvertures où on la voit se promener avec ses enfants, notamment à Ostende. Il y a aussi les souverains et les princes aux sports d'hiver.
- Le roi Philippe n'est pas oublié...
- On a survolé toute sa vie. Depuis sa naissance à aujourd'hui, nous avons entre 15 et 20 couvertures le concernant. Il y a des documents qu'il n'avait sans doute jamais vus. C'est fabuleux de voir comment la famille royale communiquait avec la presse au fil du temps. 90 ans, ce n'est pas le Moyen Age, mais, à l'époque, le seul moyen pour le peuple de voir les souverains, c'était dans "Le Soir Illustré" et feu "Le Patriote Illustré".
- Y a-t-il des couvertures controversées que vous avez délibérément écartées?
- Nous avons jugé décent de ne pas mettre le doigts sur les Unes politiquement incorrectes. Pas exclusivement pour éviter de fâcher la famille royale mais pour respecter le public belge. Ce n'est pas une exposition agressive mais on voit par exemple une Une de Fabiola à Motril et on évoque aussi sa succession. Tout est accompagné des légendes de notre journaliste Pierre De Vuyst.
- Qui a retrouvé toutes ces couvertures?
- Nous avons pu compter sur le travail remarquable de notre directeur artistique, Richard Kubicz. C'est un Français mais il connaît mieux l'histoire de notre monarchie que la plupart des Belges! Il a sa propre collection et nous avons nos archives.
- Parlez-nous de ces colonnes...
- Il y en a 28 et elles sont inspirées des colonnes Morris. Nos 300 Unes sont imprimées sur papier photo épais, format A2. On a trouvé que c'était plus chouette de les mettre sur ces colonnes que sur un mur. On doit tout cela à notre scénographe Antonio Nardone. Il y a aussi une partie audiovisuelle avec des archives de l'ancienne Belgavox et des produits éditoriaux modernes réalisés par le "Soir Mag".
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