mardi 26 mars 2013

Mission économique en Thaïlande

                               
Résultat d’images pour philippe et mathilde en thaïlande


Du 16 au 22 mars 2013, le prince Philippe et la princesse Mathilde ont présidé une mission économique organisée par l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, en collaboration avec les services régionaux du commerce extérieur (Awex, Flanders Investment & Trade, et Brussels Invest & Export). Plusieurs ministres belges (Didier Reynders, Kris Peeters, Jean-Claude Marcourt et Céline Fremault) les ont rejoints pour certaines activités. Tous les échos sont positifs sur cette mission, tant du côté des hommes d'affaires que des journalistes qui les accompagnaient.

Joachim Coens, président du port de Zeebrugge (qui avait critiqué le prince héritier en Afrique du Sud en 2006), a confié à la presse :   "Pour nous, pour le business, c'est le prince. Pour les invités, à un dîner de gala ou une réception, la présence de la princesse est un atout supplémentaire. Mais pour les contrats, cela ne change rien. Le prince a fait quelque chose de très important pour nous lors de la mission en Nouvelle-Zélande en novembre dernier : il était présent lors du renouvellement du contrat d'importation des kiwis. Il ouvre des portes ; il fait çà bien, en étant probablement plus à l'aise qu'au début. Et il parle bien français, allemand, anglais, néerlandais et même espagnol".

Même avis pour Frieda Depamelaere de Linguitex :  "Quand Mathilde est présente, elle joue très bien son rôle et c'est un plus. Il y a davantage d'attention médiatique, donc on parle plus de la mission. Mais pour les entreprises, c'est le prince qui compte (la princesse ne s'occupe pas des contrats commerciaux). Le fait qu'il préside la mission est un atout :  ce sont des contacts qu'on nous offre sur un plateau et que l'on ne pourrait pas obtenir nous-mêmes. Les gens doivent être convaincus qu'il fait un bon travail. Dans la délégation, tout le monde l'est. Avant de partir, ceux qui participent pour la première fois ont parfois des doutes mais après une mission, ils sont positifs".

D'autres hommes d'affaires placent la princesse Mathilde sur le même pied d'égalité que le prince Philippe à la tête des missions économiques. C'est le cas d'Etienne Huckert, manager général de Huckert's International :    "Ce sont des gens charmants qui nous aident énormément. Mathilde a la grâce, le charme, le charisme qui permettent des ouvertures dans le pays. Le business passe d'abord par les relations humaines, elle a donc sa place. Dans la vie, c'est la femme qui vous équilibre. Elle est extrêmement importante. Philippe est important, mais elle représente l'équilibre".

Christophe Denis de BMI-BSI partage ce point de vue :   "Ils ont chacun leurs activités mais l'ensemble donne une image plus forte, plus unie du pays. C'est important que la Belgique place tous ses atouts en mission. C'est la preuve qu'elle met tout en oeuvre pour s'intégrer dans le pays. Et dans la délégation, les femmes d'affaires apprécient d'avoir une rencontre avec elle. Mathilde ne doit pas être plus en retrait. C'est peut-être lui qui doit être plus proactif. Le programme doit être adapté".

Si les frais en mission du prince héritier sont financés par l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, c'est le ministère des Affaires étrangères qui paie les frais des visites de la princesse Mathilde. Aussi, dans le cadre des restrictions budgétaires touchant tous les départements, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a décidé qu'en 2013, la princesse Mathilde accompagnerait 2 (au lieu de 3) missions économiques. Par ailleurs, pour la première fois, le dîner de gala organisé à Bangkok par l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur était payant pour les entreprises belges de la délégation afin d'en réduire les frais.

Au terme de la mission économique, le couple princier a répondu aux questions de la presse belge :

"Monseigneur, pour des raisons budgétaires, le débat sur la réduction du nombre de missions économiques a été lancé. Qu'en pensez-vous?
- Philippe :  Nous en faisons quatre par an et au total, environ 1.000 entreprises nous accompagnent, ce qui est très significatif. Regardez les contrats signés au cours de cette mission. Il y a de la place pour les PME et pour les spin-off de nos universités. D'ailleurs, si on demandait l'avis de nos entrepreneurs, je ne suis pas sûr qu'ils seraient enthousiastes à l'idée de réduire le nombre de missions...

- A plus de 80 ans, le roi Bhumibol de Thaïlande est toujours en exercice. Vous l'avez rencontré avec la princesse. Est-ce un modèle pour la Belgique?
- Philippe :  La Thaïlande est la Thaïlande. Elle a ses traditions ; nous avons les nôtres. Ce roi est très apprécié ici, c'est un sage. Et le voir est pour nous un grand honneur.

- Mais est-ce qu'un roi doit le rester jusqu'au bout?
- Philippe :  Comme la situation actuelle le montre en Europe, chaque monarque prend ses propres décisions. Béatrix des Pays-Bas a pris la sienne, tandis que la reine d'Angleterre ne l'a pour l'instant pas prise. C'est vraiment une décision qui revient au Roi.

- Et un roi doit-il mourir sur le trône?
- Philippe :  Regardez le Pape... Mais je ne suis pas la personne à qui il faut demander cela. C'est une décision personnelle du souverain. Quoi qu'il décide, ce sera sa décision. Mais mon père fait très bien son travail. Mon travail à moi, actuellement, c'est notamment de conduire ces missions économiques depuis vingt ans maintenant. C'est un modèle qui pourrait rendre jaloux pas mal de pays, quand on voit l'entente entre l'Etat fédéral, les régions, les pouvoirs publics et les entreprises privées.

- Madame, la décision a été prise officiellement de limiter votre participation à deux missions par an. Or, comme on peut le constater, vous jouez un vrai rôle dans ces missions sur des domaines plus humanitaires. Vous regrettez d'en faire moins désormais?
- Mathilde :  Depuis le début, la décision a été prise que je ne participerai pas à toutes les missions. Cela a été convenu ainsi ; il n'a jamais été question que je fasse toutes les missions. Donc, je discute avec mon époux pour voir quand je l'accompagne.

- Un récent sondage dans "Le Soir Magazine" montre que votre popularité augmente puisque 53% des Belges estiment que vous ferez un bon roi. Qu'est-ce que cela vous inspire?
- Philippe :  Ce qui importe, c'est ce qu'on fait sur la durée. La monarchie, c'est une vie donnée qu'on ne peut pas réduire à un seul jour. Si les gens sont contents, tant mieux, mais j'insiste sur le fait qu'il faut voir cela sur la durée.

- Dans ce même sondage, vous êtes, Madame, la préférée des Belges?
- Philippe :  Je vais répondre à sa place. Si mon épouse est appréciée, et je sais par ailleurs que c'est le cas, çà me fait un immense plaisir. Je suis très fier d'elle.
- Mathilde :  Travailler au service du pays et aller rencontrer la population me tient vraiment à coeur.

- Le patron flamand Fernand Huts a dit dans son discours que votre fille Elisabeth avait été conçue en Thaïlande en 2001. Une telle déclaration était-elle opportune?
- Philippe :  M. Huts a dit bien d'autres choses intéressantes qui n'ont pas été publiées. Il est dommage que cette histoire prenne la place d'autres histoires plus intéressantes, car la place dans la presse est limitée, elle...

- Vous rencontrez les journalistes lors des missions économiques mais pas en Belgique. Voudriez-vous changer cette communication pour être peut-être plus proche des citoyens?
- Philippe :  Je trouve que se parler de cette manière quatre fois par an, c'est déjà bien. Ici, vous ne posez pas que des questions liées aux missions économiques. Vous posez des questions que vous pourriez poser en Belgique, et on n'a pas l'habitude de les esquiver, je crois.
- Mathilde :  Je suis très contente de pouvoir vous rencontrer pendant les missions car c'est pour moi une façon de mieux vous connaître.

- Qui pour vous remplacer à la présidence de ces missions économiques lorsque vous serez roi?
- Philippe :  Nous verrons. La question se pose certes en théorie, mais pas encore dans la pratique. Je ne peux donc pas vous dire maintenant ce qu'il en est. Mais je suis content que ce qu'on dit au sujet des missions est positif. C'est que je n'ai quand même pas si mal fait mon travail alors".

Plus d'infos sur les missions économiques du prince Philippe :
 http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/03/les-missions-economiques-du-prince.html

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire