1° Du côté maternel :
La vieille famille Komorowski de la noblesse polonaise remonte aux environs de 1440. Elle est issue des comtes de Liptowa et Orowa. Depuis 1793, ils se nomment les comtes Komorowski.
Née en 1946 à Bielograd, Anne est la fille du comte Léon Michel Komorowski (né en 1907 à Siedliska et décédé à Fauvillers en 1992) et de la princesse Sophie Marie Sapieha-Kodenska (née à Bobrecht en 1919 et décédée à Herstal en 1997). Ils se sont mariés à Varsovie en 1942 et ont quitté la Pologne en 1957. Ils s'établissent d'abord au Kivu (Congo), puis en Belgique.
Les arrières-grands-parents de la reine Mathilde s'installent aussi en Belgique : le prince Adam Sapieha (né en 1892 et décédé à Bruxelles en 1970) et la princesse Adam Sapieha, née comtesse Sobanska (née en 1891 à Varsovie et décédée à Bruxelles en 1975).
La famille Sapieha est une lignée de boïards lettons dont le fondateur est Sunigal, seigneur de Troki. Il est intégré dans la noblesse polonaise en 1413. Les actuelles familles Sapieha-Siewirski et Sapieha-Kodenski descendent des deux fils de Semen Sapieha. Leur titre princier est reconnu au 19ème siècle. La branche Sapieha-Kodenski descend d'Ivan Sapieha, voïvode de Podlachie, seigneur de Koden. Ils portent le titre de comte du Saint Empire Romain depuis le 16ème siècle.
2° Du côté paternel :
Au 17ème siècle, Maximilien naît en 1636 au château de Guertechin et est baptisé à Bossut. Il fut gentilhomme à la cour du landgrave de Hesse-Hombourg, capitaine des régiments de Nassau et Saint-Ouen, volontaire de guerre en Hongrie. En 1676, il épouse à Mons Anne Catherine de Marotte avec qui il aura dix enfants. Il est enterré à Louvain dans l'église des Récollets, sous le confessionnal.
Au 18ème siècle, Ferdinand (né à Guertechin en 1720) fut échevin puis bourgmestre de Louvain. Il est enterré dans le caveau familial de l'église de Bossut avec son épouse Marie Barbe Thérèse de la Bawette. Leur fils Jacques (1758-1829) fut le dernier seigneur d'Acoz, Villers-Poterie et autres biens qu'il avait hérités de sa tante Marie Thérèse d'Udekem avant la révolution française. Jacques devient membre de l'état noble de Namur, puis maire d'Acoz de 1809 à 1814. Le roi Guillaume Ier le titre baron d'Udekem d'Acoz en 1816 au moment de sa désignation comme membre du corps équestre du Hainaut.
Petit-fils de Jacques, le baron Jacques Albert naît à Louvain en 1828. En 1860, il épouse à Gand Alice Marie de Kerchove, et s'installe en Flandre Orientale. Le couple aura onze enfants. Le roi Léopold II lui accorde, par un arrêté royal de 1886, le droit d'ajouter à son nom et à celui de ses descendants le nom d'Acoz. Il sera aussi chevalier du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Une de ses filles sera centenaire : Louise (1864-1966).
Le baron Maximilien d'Udekem d'Acoz naît en 1861 à Gand, où il épouse Angélique van Eyll. Ils auront trois enfants : Charles, Marguerite et Elisabeth, tous trois nés à Gand. Ce sont les arrières-grands-parents de la reine Mathilde. Maximilien est mort à Tournai en 1921, et Angélique à Gand en 1935.
Grand-père paternel de la reine Mathilde, le baron Charles d'Udekem d'Acoz (1885-1968) est né à Gand. Il épouse en premières noces Suzanne de Smet, décédée trois ans après leur mariage sans descendance. Il se remarie en 1933 avec Suzanne van Outryve d'Ydewalle (1898-1983). Elle était la nièce et héritière du baron Raoul Mozeman de Couthove et de Tonlieu, bourgmestre de Proven, et de son épouse Mathilde van Outryve d'Ydewalle. C'est d'eux qu'elle hérita le château Couthove à Proven en province de Flandre Occidentale. Charles fut à son tour bourgmestre de Proven, où il décéda en 1968. Ils ont eu trois enfants (Henri, Raoul et Patrick) qui ont été titrés comtes par le roi Albert II suite au mariage de Mathilde d'Udekem d'Acoz avec le prince héritier Philippe en 1999.
Né à Proven en 1933, Henri était docteur en droit et avocat au barreau d'Ypres. Il reçoit le titre de baron à la mort de son père. Il fait de la politique au sein du parti social-chrétien flamand CVP : il sera bourgmestre de Proven de 1960 jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis premier échevin (de 1977 à 1982) et bourgmestre (de 1995 à 2005) de la commune de Poperinge. Il a également été président du conseil provincial de Flandre Occidentale et, à ce titre, a reçu officiellement sa nièce Mathilde lors de la Joyeuse Entrée des fiancés princiers dans cette province fin 1999. Henri habite au château de Couthove à Proven. Longtemps célibataire, il s'est marié avec Marie-Madeleine Kervyn d'Oud Mooreghem.
Raoul est né à Uccle en 1935 et a épousé Françoise de Maere d'Aertrycke, avec qui il a eu quatre enfants. Il a siégé pendant une vingtaine d'années au conseil communal d'Ypres puis, après son déménagement dans la province du Brabant flamand, a été échevin à Herne de 2000 à 2006. Comme son frère aîné, il quitte la politique en 2006. C'est Bernard d'Udekem d'Acoz (fils de Raoul) qui prend la relève et a été conseiller communal CD&V d'Oostkamp de 2001 à 2006. Il habite le château Raepenburg à Ruddevoorde (province de Flandre Occidentale).
Né à Uccle en 1936, Patrick s'installe en 1958 dans les dépendances du château de Losange (province du Luxembourg), très endommagé lors de la Bataille des Ardennes. Il tente diverses carrières : exploitant forestier, gérant du dancing "Le Los Angeles" près de Bastogne de 1962 à 1970, juge consulaire au tribunal de Neufchâteau, dernier bourgmestre de Villers-la-Bonne-Eau jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis conseiller communal de Bastogne et conseiller provincial de la province de Luxembourg.
Entretemps, en 1971 à Forville, Patrick a épousé la comtesse Anna Komorowska, issue d'une famille aristocratique polonaise ayant fui le régime communiste. Le couple a cinq enfants : Mathilde (née à Uccle en 1973), Alix (née à Uccle et décédée dans un accident de voiture à Herstal en 1997), Elisabeth (née à Uccle en 1977), Hélène (née à Namur en 1979) et Charles-Henri (né à Namur en 1985).
Bibliographie : "Philippe et Mathilde : deux familles chargées d'histoire" de Jean Bastiaensen, éditions La Longue Vue, 1999
Pour être complet, ne pas oublier les escroqueries commises par Patrick dans sa région, comme son frère dans la sienne. La vérité historique est à ce prix.
RépondreSupprimer