1° Changement de roi
Le 21 juillet 2013, Albert II, sixième roi des Belges, abdique au profit de son fils aîné le prince héritier Philippe. Sa prestation de serment se passe sans aucun incident (ce qui ne fut pas le cas de ses deux prédécesseurs) et dans une bonne ambiance populaire. Même le soleil était de la partie. L'organisation de ce 21 juillet 2013 fut une réussite. Pour revoir les principales photos de cette journée : http://probelgica-hainaut.blogspot.com/2013/07/21-juillet-2013-les-temps-forts-d.html
Grâce à son arrière-grand-mère belge Laure Mosselman du Chenoy, le roi Philippe a bien plus d'ancêtres belges que ses prédécesseurs sur le trône. Plus d'infos à ce sujet : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2013/07/les-origines-belges-du-nouveau-roi.html
Le roi Albert II a-t-il eu raison d'abdiquer en 2013? S'il y avait à l'époque beaucoup de doutes, de rumeurs et d'interrogations sur les capacités du prince héritier, on peut répondre oui, sans hésitation, cinq ans plus tard. Tout en gardant sa propre personnalité, le roi Philippe exerce correctement ses fonctions de monarque constitutionnel, en bonne collaboration avec le monde politique. Plus personne ne remet en doute ses compétences.
2° Ses conseillers
Le roi Philippe a-t-il été bien conseillé durant ses cinq premières années de règne? La réponse est oui, car il n'y a eu aucun problème sur son rôle politique (en particulier en 2014 lorsqu'il a dû s'occuper de la formation du gouvernement fédéral) d'une part, et car la communication du Palais s'est modernisée par rapport à la fin du règne précédent d'autre part.
En 2013, le nouveau souverain avait choisi une équipe hétérogène constituée d'anciens collaborateurs de son père, de ses anciens conseillers lorsqu'il était prince héritier, et de nouveaux venus à la Cour (en particulier Rafike Yilmaz, première conseillère d'origine étrangère à travailler au Palais). Le départ de Jacques van Ypersele de Strihou (chef de cabinet des rois Baudouin et Albert II pendant trente ans) marquait un grand changement.
Cinq ans plus tard, l'entourage du roi Philippe a-t-il changé? Oui, car il y a eu des départs à la retraite et certains conseillers sont repartis dans nos ambassades à l'étranger, mais l'ancienne équipe de confiance des ducs de Brabant (Pierre Cartuyvels, Noël De Bruyne, Alain Gerardy et Machteld Fostier) est toujours là. Plus d'infos sur les conseillers : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2017/01/les-conseillers-du-roi-philippe.html
On fera cependant remarquer que lorsqu'on regarde la liste des conseillers, aides de camp et officiers d'ordonnance du souverain, ce sont en grande majorité des hommes. Faire entrer plus de femmes dans l'entourage royal dans les prochaines années pourrait être une évolution positive.
3° Ses relations avec le monde politique
Il serait amusant de relire certaines anciennes déclarations d'observateurs soi-disant "bien informés" qui prétendaient que le prince héritier ne serait pas capable d'exercer la fonction de monarque constitutionnel, aurait des relations difficiles avec le monde politique, voudrait mener une politique personnelle ou refuserait de signer certaines lois éthiques... Ils se sont lourdement trompés, car il n'y a pas eu la moindre polémique ou interpellation à la Chambre sur le rôle politique ou les discours du roi Philippe en cinq ans de règne.
Le Roi semble bien s'entendre avec les responsables politiques belges, y compris le président républicain de la NVA Bart De Wever qui a dit qu'il n'avait rien à lui reprocher! Il n'y a eu aucune critique sur son rôle lors de la formation du gouvernement fédéral en 2014. Ses discours ne suscitent pas la polémique (ce qui n'était pas toujours le cas du roi Albert II). On remarque aussi que personne n'a trahi la confidentialité des échanges lors des audiences avec le souverain au palais royal de Bruxelles, ce qui démontre une relation de confiance. Comme son oncle et son père, il ne reçoit pas les élus du parti d'extrême-droite Vlaams Belang.
En cinq ans de règne, Philippe n'a nommé qu'un seul Ministre d'Etat : son chef de cabinet Frans Van Daele quand il est parti à la retraite en 2017. Plus d'infos sur les ministres d'Etat : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2018/01/les-ministres-detat.html
Pas nostalgique (du moins publiquement) de l'évolution du pays, le roi Philippe s'inscrit dans l'avenir lors de sa prestation de serment : "La nouvelle réforme de l'Etat réalise un transfert de compétences important aux entités fédérées. Cela rapprochera les citoyens de la prise de décision. Cela permettra de mieux rencontrer les défis de l'avenir".
Contrairement à son père, le Roi ne prononce pas, dans ses discours, d'appels répétés à l'unité du pays, à l'apprentissage des langues et à la découverte des autres communautés. Il a choisi une autre stratégie : renforcer les liens entre la monarchie et les régions et communautés, notamment en invitant les ministres-présidents à l'accompagner en voyage d'Etat à l'étranger (alors que seul le ministre fédéral des Affaires étrangères suivait Albert II). Il décide aussi d'enregistrer une version allemande de ses discours télévisés de Noël et de la fête nationale à l'intention de la communauté germanophone (son père se contentant de deux phrases en allemand à la fin de son discours en français). Et il continue de suivre les activités du Fonds Prince Philippe, qui fête son 20ème anniversaire en cette année 2018 et soutient financièrement des échanges linguistiques et culturels entre les trois communautés de notre pays (p.ex. en 2017, 132.508 euros ont été répartis entre 62 projets d'échanges entre des écoles primaires et secondaires).
Malheureusement, ces cinq années de règne ont été également marquées par les attentats terroristes qui ont frappé notre pays. Le Roi avait exceptionnellement pris la parole à la télévision le soir des attentats de Bruxelles en 2016 (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2016/08/le-roi-et-le-terrorisme.html).
4° Domaine social
Si on connaît les actions sociales de la reine Mathilde, son époux a décidé de ne pas négliger ce domaine et a choisi son combat : les jeunes et l'emploi. Il l'explique dès son discours de Noël 2013 : "Il est important de tisser des liens entre toutes les composantes de notre société. Les liens entre l'école et le monde du travail parce que chaque fois que l'enseignement et les entreprises s'ouvrent l'une à l'autre, de nouvelles opportunités d'emploi voient le jour". Au cours de ses cinq premières années de règne, il multiplie les activités officielles sur ce thème, et organise deux voyages de travail pour découvrir la formation en alternance en Allemagne et en Suisse, en compagnie des ministres fédéraux et régionaux de l'Emploi et de l'Enseignement.
Plus d'infos à ce sujet : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2017/10/le-roi-philippe-proche-des-jeunes.html
5° Un Européen convaincu
Comme son oncle et son père, le roi Philippe s'est montré un Européen convaincu lors de sa prestation de serment : "Plus que jamais, le projet européen doit nous donner espoir et confiance. L'Europe que nous souhaitons doit apporter croissance et solidarité. Nous sommes fiers que notre capitale soit aussi la capitale de l'Europe et qu'à chaque moment de son histoire, des dirigeants belges ont été au cœur de ce grand projet". Le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso était d'ailleurs la seule personnalité étrangère présente le 21 juillet 2013.
Durant ses cinq premières années de règne, le Roi a fait le tour des institutions européennes : Commission Européenne et Parlement Européen à Bruxelles, Banque Centrale Européenne à Francfort, Cour Européenne des Droits de l'Homme, Eurocorps et Conseil de l'Europe à Strasbourg.
6° Les relations internationales
Dès le début du règne, on remarque le retour du chef de l'Etat belge sur la scène internationale (en effet, Albert II n'avait plus invité personne en voyage d'Etat en Belgique depuis 2008 et ne se déplaçait plus beaucoup en voyage officiel à l'étranger). Au cours de sa première année de règne, le roi Philippe effectue huit voyages officiels de courtoisie d'une journée (Luxembourg, Amsterdam, Berlin, Paris, Rome, Londres, Stockholm et Oslo), se rend au forum économique mondial de Davos et à l'hommage international à Nelson Mandela en Afrique du Sud, et rencontre de nombreux chefs d'Etat de passage à Bruxelles (dont les présidents américain, chinois et indien, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon). Puis, il y a eu les commémorations du centenaire du début de la première guerre mondiale à Liège, Saint-Symphorien et Nieuport en 2014, et du bicentenaire de la bataille de Waterloo en 2015, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, et membres de familles royales.
Depuis 2015, le couple royal a effectué sept voyages d'Etat de plusieurs jours, et un huitième est prévu cet automne au Portugal. On remarque qu'ils appliquent un équilibre entre pays européens (Pologne, Pays-Bas, Danemark, Portugal) et pays non européens (Chine, Japon, Inde, Canada), ainsi qu'entre républiques (Chine, Pologne, Inde, Portugal) et monarchies (Japon, Pays-Bas, Danemark, Canada). Dans le sens inverse, ils ont reçu cinq chefs d'Etat en voyage d'Etat de plusieurs jours en Belgique : le président chinois Xi Jinping en 2014, le président turc Recep Tayyip Erdogan en 2015, le président allemand Joachim Gauck et le roi Abdallah de Jordanie en 2016, le gouverneur général d'Australie Peter Cosgrave en 2018. Plus d'infos sur les voyages d'Etat : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2016/08/les-voyages-detat.html
On remarque donc que notre souverain a voulu effectuer le premier voyage d'Etat de son règne en Chine, et a choisi le président chinois comme le premier de son règne à être reçu en voyage d'Etat en Belgique. Cela montre l'importance que le Roi accorde à ce pays dans lequel il s'est souvent rendu en mission économique. Par contre, en dehors d'une rencontre il y a quelques semaines avec le président du Rwanda Paul Kagamé, il ne partage pas l'attachement des rois Baudouin et Albert II à nos anciennes colonies d'Afrique centrale, et semble vouloir tourner la page. Une question de génération, probablement.
Alors qu'on n'a aucune trace de la présence de son père durant son règne, le roi Philippe assiste chaque année en septembre au sommet informel des chefs d'Etat de pays germanophones. Il est également le premier roi des Belges à avoir prononcé un discours devant l'assemblée générale des Nations Unies, et à avoir présidé la cérémonie annuelle au Cenotaphe de Londres en mémoire des Belges tombés durant les deux guerres mondiales. Bref, représenter et donner de la visibilité à notre pays à l'étranger semble être l'une des priorités du monarque. Il est d'ailleurs allé en personne à New York pour promouvoir la candidature de la Belgique comme membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU.
Parallèlement, le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon a invité la reine Mathilde à faire partie de 2016 à 2018 du groupe des défenseurs des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies. Ce groupe d'une quinzaine de personnalités est chargé d'aider l'ONU à mobiliser les énergies et l'action de la communauté internationale en vue de réaliser les Objectifs de Développement Durable d'ici 2030 (ces objectifs ont été adoptés par les Etats membres de l'ONU en 2015).
7° La religion
Bien que croyant et pratiquant, Philippe garde ses convictions religieuses pour le domaine privé, comme le faisait son père. Le 21 juillet 2013, le primat de Belgique et le nonce apostolique n'étaient pas, pour la première fois, près de la famille royale au Parlement, mais relégués beaucoup plus loin dans les tribunes. Le Roi a signé la loi sur l'euthanasie des mineurs, alors que certains redoutaient qu'il refuse et crée ainsi une crise constitutionnelle.
Notre souverain veille à entretenir de bons rapports avec tous les cultes reconnus dans notre pays et les représentants de la laïcité. On retient en particulier les photos de sa visite à une famille belge musulmane d'Evergem pour la rupture du jeûne. Plus d'infos sur ces contacts : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2018/02/le-roi-philippe-et-la-religion.html
Malheureusement, ces cinq années de règne ont été également marquées par les attentats terroristes qui ont frappé notre pays. Le Roi avait exceptionnellement pris la parole à la télévision le soir des attentats de Bruxelles en 2016 (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2016/08/le-roi-et-le-terrorisme.html).
4° Domaine social
Si on connaît les actions sociales de la reine Mathilde, son époux a décidé de ne pas négliger ce domaine et a choisi son combat : les jeunes et l'emploi. Il l'explique dès son discours de Noël 2013 : "Il est important de tisser des liens entre toutes les composantes de notre société. Les liens entre l'école et le monde du travail parce que chaque fois que l'enseignement et les entreprises s'ouvrent l'une à l'autre, de nouvelles opportunités d'emploi voient le jour". Au cours de ses cinq premières années de règne, il multiplie les activités officielles sur ce thème, et organise deux voyages de travail pour découvrir la formation en alternance en Allemagne et en Suisse, en compagnie des ministres fédéraux et régionaux de l'Emploi et de l'Enseignement.
Plus d'infos à ce sujet : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2017/10/le-roi-philippe-proche-des-jeunes.html
5° Un Européen convaincu
Comme son oncle et son père, le roi Philippe s'est montré un Européen convaincu lors de sa prestation de serment : "Plus que jamais, le projet européen doit nous donner espoir et confiance. L'Europe que nous souhaitons doit apporter croissance et solidarité. Nous sommes fiers que notre capitale soit aussi la capitale de l'Europe et qu'à chaque moment de son histoire, des dirigeants belges ont été au cœur de ce grand projet". Le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso était d'ailleurs la seule personnalité étrangère présente le 21 juillet 2013.
Durant ses cinq premières années de règne, le Roi a fait le tour des institutions européennes : Commission Européenne et Parlement Européen à Bruxelles, Banque Centrale Européenne à Francfort, Cour Européenne des Droits de l'Homme, Eurocorps et Conseil de l'Europe à Strasbourg.
6° Les relations internationales
Dès le début du règne, on remarque le retour du chef de l'Etat belge sur la scène internationale (en effet, Albert II n'avait plus invité personne en voyage d'Etat en Belgique depuis 2008 et ne se déplaçait plus beaucoup en voyage officiel à l'étranger). Au cours de sa première année de règne, le roi Philippe effectue huit voyages officiels de courtoisie d'une journée (Luxembourg, Amsterdam, Berlin, Paris, Rome, Londres, Stockholm et Oslo), se rend au forum économique mondial de Davos et à l'hommage international à Nelson Mandela en Afrique du Sud, et rencontre de nombreux chefs d'Etat de passage à Bruxelles (dont les présidents américain, chinois et indien, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon). Puis, il y a eu les commémorations du centenaire du début de la première guerre mondiale à Liège, Saint-Symphorien et Nieuport en 2014, et du bicentenaire de la bataille de Waterloo en 2015, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, et membres de familles royales.
Depuis 2015, le couple royal a effectué sept voyages d'Etat de plusieurs jours, et un huitième est prévu cet automne au Portugal. On remarque qu'ils appliquent un équilibre entre pays européens (Pologne, Pays-Bas, Danemark, Portugal) et pays non européens (Chine, Japon, Inde, Canada), ainsi qu'entre républiques (Chine, Pologne, Inde, Portugal) et monarchies (Japon, Pays-Bas, Danemark, Canada). Dans le sens inverse, ils ont reçu cinq chefs d'Etat en voyage d'Etat de plusieurs jours en Belgique : le président chinois Xi Jinping en 2014, le président turc Recep Tayyip Erdogan en 2015, le président allemand Joachim Gauck et le roi Abdallah de Jordanie en 2016, le gouverneur général d'Australie Peter Cosgrave en 2018. Plus d'infos sur les voyages d'Etat : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2016/08/les-voyages-detat.html
On remarque donc que notre souverain a voulu effectuer le premier voyage d'Etat de son règne en Chine, et a choisi le président chinois comme le premier de son règne à être reçu en voyage d'Etat en Belgique. Cela montre l'importance que le Roi accorde à ce pays dans lequel il s'est souvent rendu en mission économique. Par contre, en dehors d'une rencontre il y a quelques semaines avec le président du Rwanda Paul Kagamé, il ne partage pas l'attachement des rois Baudouin et Albert II à nos anciennes colonies d'Afrique centrale, et semble vouloir tourner la page. Une question de génération, probablement.
Alors qu'on n'a aucune trace de la présence de son père durant son règne, le roi Philippe assiste chaque année en septembre au sommet informel des chefs d'Etat de pays germanophones. Il est également le premier roi des Belges à avoir prononcé un discours devant l'assemblée générale des Nations Unies, et à avoir présidé la cérémonie annuelle au Cenotaphe de Londres en mémoire des Belges tombés durant les deux guerres mondiales. Bref, représenter et donner de la visibilité à notre pays à l'étranger semble être l'une des priorités du monarque. Il est d'ailleurs allé en personne à New York pour promouvoir la candidature de la Belgique comme membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU.
Parallèlement, le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon a invité la reine Mathilde à faire partie de 2016 à 2018 du groupe des défenseurs des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies. Ce groupe d'une quinzaine de personnalités est chargé d'aider l'ONU à mobiliser les énergies et l'action de la communauté internationale en vue de réaliser les Objectifs de Développement Durable d'ici 2030 (ces objectifs ont été adoptés par les Etats membres de l'ONU en 2015).
7° La religion
Bien que croyant et pratiquant, Philippe garde ses convictions religieuses pour le domaine privé, comme le faisait son père. Le 21 juillet 2013, le primat de Belgique et le nonce apostolique n'étaient pas, pour la première fois, près de la famille royale au Parlement, mais relégués beaucoup plus loin dans les tribunes. Le Roi a signé la loi sur l'euthanasie des mineurs, alors que certains redoutaient qu'il refuse et crée ainsi une crise constitutionnelle.
Notre souverain veille à entretenir de bons rapports avec tous les cultes reconnus dans notre pays et les représentants de la laïcité. On retient en particulier les photos de sa visite à une famille belge musulmane d'Evergem pour la rupture du jeûne. Plus d'infos sur ces contacts : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2018/02/le-roi-philippe-et-la-religion.html
8° La communication
A la fin du règne d'Albert II, la communication du Palais était jugée obsolète par rapport aux autres familles royales européennes. Depuis 2013, la nouvelle équipe communication autour de Pierre-Emmanuel De Bauw et Rafike Yilmaz a concentré ses efforts sur les réseaux sociaux : le Palais a désormais un compte Twitter depuis 2013, une page Facebook et une chaîne YouTube depuis 2015, et un profil sur Instagram depuis 2016 (sous les noms anglais Belgian Royal Palace ou The Belgian Monarchy). Le site Internet du Palais a également été modernisé en 2016.
Malgré toutes ces évolutions, le Roi ne cherche pas à trop communiquer, même s'il accepte parfois quelques nouvelles initiatives comme faire un jogging avec le prince héritier Frédérik de Danemark devant les caméras en marge d'un voyage d'Etat, ou se filmer en train de s'adonner au kite-surf. On sait aussi que le Palais s'est fâché contre des photos du prince Gabriel en train de jouer un match de hockey, ou du prince Emmanuel en pleurs lors d'une rentrée scolaire. L'expérience du prince Laurent qui a créé un compte Twitter personnel pendant quelques mois fut également loin d'être réussie.
Le Roi a d'ailleurs donné clairement son point de vue lors de son discours télévisé de la fête nationale 2015 : "Nous vivons dans un monde interconnecté, hyper-connecté. Les médias sociaux nous rapprochent. Les progrès de l'informatique et de l'Internet sont fascinants. Ils ont un impact fondamental sur nos vies, sur notre travail. Ils offrent un excellent atout pour affronter les défis de la globalisation et rendre notre monde durable. En effet, l'informatique nous permet de gérer de façon efficiente nos activités, nos soins de santé, nos modes de production et notre mobilité, tout en réduisant les coûts et l'impact sur l'environnement.
Mais cette hyper-connexion comporte aussi des zones d'ombre. Parfois, le monde virtuel envahit notre vie et s'impose à nous sans que nous l'ayons réellement décidé. Ayant considérablement réduit le temps et l'espace, il nous pousse à vouloir tout, tout de suite. Cela peut conduire à des relations superficielles qui ne laissent plus le temps au ciment humain de prendre et de construire durablement. Par ailleurs, la surinformation nous arrive souvent sous la forme d'un "prêt à penser" pré-formaté. Elle risque à certains moments de prendre le pas sur une réflexion plus personnelle. Plus que virtuelles ou immédiates, nous avons besoin de relations réelles et profondes : elles seules développent la personnalité et l'esprit critique, encouragent à donner le meilleur de soi-même, elles seules permettent aux talents de s'exprimer pleinement et à chacun de trouver sa place dans la société".
Bref, la communication du Palais s'est clairement modernisée depuis le changement de règne, même s'il y a toujours moyen de faire mieux, en s'inspirant d'autres familles royales régnantes. La suppression de "Royalty" et la probable disparition de "Place Royale" donnent moins de visibilité aux activités de la famille royale, et nécessitent de devoir plus passer par les réseaux sociaux. Mais en papa attentif, le roi Philippe cherche sans doute à protéger le plus longtemps possible la vie privée de ses quatre enfants en dehors de leurs apparitions publiques. Et ce n'est pas dans sa personnalité de faire le buzz, d'être constamment sous les feux de l'actualité, et de chercher des amitiés et des activités bling-bling. Trouver le juste milieu sera le défi de ces prochaines années.
9° Son image
Quelle image cherche-t-il à donner? Philippe n'a pas le charisme et le sens du contact de son père, mais il a eu l'intelligence de ne pas chercher à lui ressembler et de miser sur ses propres qualités. Depuis bientôt vingt ans, c'est d'abord un époux et un papa heureux et attentif au bonheur de sa famille. Sa vie privée n'a jamais donné lieu à aucun scandale. A 58 ans, il reste sportif et montre des images de lui en train de faire du vélo, du jogging, du ski ou du kite-surf. On sait qu'il aime piloter, la lecture et les vacances au château de Ciergnon ou à l'île d'Yeu, loin de la jet-set. Récemment, il a dévoilé timidement une autre passion longtemps cachée : c'est aussi un artiste qui a peint un portrait de son oncle le roi Baudouin, mais on n'en sait pas plus.
Depuis 2013, Philippe montre l'image d'un roi travailleur et sérieux, qui est de loin le plus actif de la famille royale devant son épouse et sa sœur. Il a accordé plus de 750 audiences (une centaine en moyenne chaque année), et s'est rendu dans une centaine des 589 communes de Belgique (plus d'infos sur les communes visitées : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2017/08/quelles-sont-les-communes-visitees-par.html). Il cherche à donner, avec son épouse, une belle image de notre pays et à renforcer son poids sur la scène européenne et internationale. Sur le plan intérieur, son intérêt pour la jeune génération est constant (et c'est peut-être là qu'on trouve le plus sa volonté de poursuivre l'oeuvre de son oncle Baudouin, qui était, lui aussi, très attentif aux jeunes, alors que ce n'était pas marqué particulièrement chez Albert II).
En cinq ans de règne, le roi Philippe a fait taire tous ses détracteurs en démontrant qu'il était conscient du rôle d'un monarque constitutionnel du XXIème siècle dans une Belgique fédérale, et qu'il voulait travailler en bonne collaboration avec le monde politique. Son bilan est donc positif, même s'il y a toujours moyen d'améliorer les choses et de lancer de nouveaux projets. Peu de personnes auraient parié en 2013 sur un aussi bon bulletin après cinq ans de règne (moi, y compris, je dois le reconnaître).
10° Princes de Saxe-Cobourg-Gotha
Rappelons que le premier roi des Belges était né prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha et duc en Saxe, deux titres qu'il a transmis à tous ses descendants. Suite à la première guerre mondiale, son petit-fils le roi Albert Ier ne souhaite plus faire usage de ses titres allemands, mais cette décision verbale n'a jamais été entérinée officiellement et n'a donc aucune valeur juridique. D'ailleurs, ils sont à nouveau mentionnés lors du mariage du roi Léopold III et de Lilian Baels en 1941...ce qui leur sera ensuite reproché pendant la Question Royale. Depuis lors, la famille royale belge n'utilisait plus ces titres.
En 2015, le roi Philippe accepte de devenir l'un des parrains du prince Philipp de Saxe-Cobourg-Gotha, fils du prince héréditaire Hubertus et de la princesse Kelly, et assiste au baptême au château de Callenberg près de Cobourg.
La même année, en accord avec le gouvernement fédéral, le Roi signe un arrêté royal pour limiter l'octroi du titre de prince(sse) de Belgique qui ne pourra plus être transmis directement en ligne collatérale. Cela ne concerne que les enfants à naître, et tous ceux qui l'ont actuellement peuvent le conserver. A l'avenir, seuls les enfants et petits-enfants du souverain ou de l'héritier au trône recevront le titre de prince(sse) de Belgique à leur naissance. C'est la raison pour laquelle la famille royale belge a repris ses deux titres allemands de duc en Saxe et prince de Saxe-Cobourg-Gotha que pourront porter, par exemple, les futurs petits-enfants du prince Laurent et de la princesse Claire.
Avec la réforme des dotations votée à la fin du règne d'Albert II en 2013 et cet arrêté royal de 2015, l'objectif est clairement de limiter le nombre de personnes portant le titre de prince de Belgique, ayant des fonctions officielles et recevant une dotation du gouvernement fédéral.
11° Relations avec sa famille
Si le roi Philippe a réussi ses cinq premières années de règne et a bénéficié du soutien constant de la reine Mathilde, c'est au sein de sa propre famille qu'il a rencontré le plus de difficultés... Il a aussi perdu sa plus fidèle alliée : la reine Fabiola, décédée en décembre 2014. L'émotion du couple royal lors des funérailles démontrait les liens qui les unissait tous les trois.
Par contre, les relations sont moins bonnes entre nos souverains et les autres membres de la famille royale. Les occasions de les voir tous réunis sont rares (communion des princes Nicolas et Aymeric, 80 ans du roi Albert II, fiançailles et mariage du prince Amedeo, funérailles de la reine Fabiola, 80 ans de la reine Paola), mais l'ambiance semble tendue entre eux. Ils ne cherchent même plus à faire semblant, et la reine Paola n'a pas caché qu'ils étaient "une famille anormalement compliquée" lors de leur entretien avec le journaliste Pascal Vrebos en 2014... Qui a tort, qui a raison? Impossible de savoir.
L'erreur du roi Philippe, c'est d'avoir déchu Vincent Pardoen du titre de Grand Maître de la Maison du roi Albert II parce qu'il avait diffusé en 2014 le communiqué de la reine Paola lors de l'hospitalisation du prince Laurent, contre l'avis négatif du Palais. En prenant cette décision, il rendait public un conflit entre lui et sa mère qui aurait dû rester dans la sphère familiale. Et cela a sans doute encore plus compliqué leurs relations.
Et il y a le prince Laurent, éternel électron libre... Au début du règne, le Roi veut donner une nouvelle chance à son frère cadet en lui demandant de le représenter à diverses cérémonies d'une part, et en lui décrochant le poste d'ambassadeur spécial de la FAO de 2014 à 2016 d'autre part. L'entente semble bonne et on voit les deux frères et leurs familles se promener ensemble dans Rome lors du mariage d'Amedeo en juillet 2014. Mais ensuite, le prince Laurent va vouloir gérer seul sa communication sans passer par le Palais, et va à nouveau faire des déclarations qui vont créer la polémique et susciter la colère du gouvernement belge, jusqu'à lui retirer une partie de sa dotation en 2018.
Cinq ans après son accession au trône, c'est sans doute là le plus grand défi du roi Philippe : renouer les liens avec ses parents, son frère et sa sœur. La devise de notre pays n'est-elle pas "L'union fait la force" ?
En cinq ans de règne, le roi Philippe a fait taire tous ses détracteurs en démontrant qu'il était conscient du rôle d'un monarque constitutionnel du XXIème siècle dans une Belgique fédérale, et qu'il voulait travailler en bonne collaboration avec le monde politique. Son bilan est donc positif, même s'il y a toujours moyen d'améliorer les choses et de lancer de nouveaux projets. Peu de personnes auraient parié en 2013 sur un aussi bon bulletin après cinq ans de règne (moi, y compris, je dois le reconnaître).
10° Princes de Saxe-Cobourg-Gotha
Rappelons que le premier roi des Belges était né prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha et duc en Saxe, deux titres qu'il a transmis à tous ses descendants. Suite à la première guerre mondiale, son petit-fils le roi Albert Ier ne souhaite plus faire usage de ses titres allemands, mais cette décision verbale n'a jamais été entérinée officiellement et n'a donc aucune valeur juridique. D'ailleurs, ils sont à nouveau mentionnés lors du mariage du roi Léopold III et de Lilian Baels en 1941...ce qui leur sera ensuite reproché pendant la Question Royale. Depuis lors, la famille royale belge n'utilisait plus ces titres.
En 2015, le roi Philippe accepte de devenir l'un des parrains du prince Philipp de Saxe-Cobourg-Gotha, fils du prince héréditaire Hubertus et de la princesse Kelly, et assiste au baptême au château de Callenberg près de Cobourg.
La même année, en accord avec le gouvernement fédéral, le Roi signe un arrêté royal pour limiter l'octroi du titre de prince(sse) de Belgique qui ne pourra plus être transmis directement en ligne collatérale. Cela ne concerne que les enfants à naître, et tous ceux qui l'ont actuellement peuvent le conserver. A l'avenir, seuls les enfants et petits-enfants du souverain ou de l'héritier au trône recevront le titre de prince(sse) de Belgique à leur naissance. C'est la raison pour laquelle la famille royale belge a repris ses deux titres allemands de duc en Saxe et prince de Saxe-Cobourg-Gotha que pourront porter, par exemple, les futurs petits-enfants du prince Laurent et de la princesse Claire.
Avec la réforme des dotations votée à la fin du règne d'Albert II en 2013 et cet arrêté royal de 2015, l'objectif est clairement de limiter le nombre de personnes portant le titre de prince de Belgique, ayant des fonctions officielles et recevant une dotation du gouvernement fédéral.
11° Relations avec sa famille
Si le roi Philippe a réussi ses cinq premières années de règne et a bénéficié du soutien constant de la reine Mathilde, c'est au sein de sa propre famille qu'il a rencontré le plus de difficultés... Il a aussi perdu sa plus fidèle alliée : la reine Fabiola, décédée en décembre 2014. L'émotion du couple royal lors des funérailles démontrait les liens qui les unissait tous les trois.
Par contre, les relations sont moins bonnes entre nos souverains et les autres membres de la famille royale. Les occasions de les voir tous réunis sont rares (communion des princes Nicolas et Aymeric, 80 ans du roi Albert II, fiançailles et mariage du prince Amedeo, funérailles de la reine Fabiola, 80 ans de la reine Paola), mais l'ambiance semble tendue entre eux. Ils ne cherchent même plus à faire semblant, et la reine Paola n'a pas caché qu'ils étaient "une famille anormalement compliquée" lors de leur entretien avec le journaliste Pascal Vrebos en 2014... Qui a tort, qui a raison? Impossible de savoir.
L'erreur du roi Philippe, c'est d'avoir déchu Vincent Pardoen du titre de Grand Maître de la Maison du roi Albert II parce qu'il avait diffusé en 2014 le communiqué de la reine Paola lors de l'hospitalisation du prince Laurent, contre l'avis négatif du Palais. En prenant cette décision, il rendait public un conflit entre lui et sa mère qui aurait dû rester dans la sphère familiale. Et cela a sans doute encore plus compliqué leurs relations.
Et il y a le prince Laurent, éternel électron libre... Au début du règne, le Roi veut donner une nouvelle chance à son frère cadet en lui demandant de le représenter à diverses cérémonies d'une part, et en lui décrochant le poste d'ambassadeur spécial de la FAO de 2014 à 2016 d'autre part. L'entente semble bonne et on voit les deux frères et leurs familles se promener ensemble dans Rome lors du mariage d'Amedeo en juillet 2014. Mais ensuite, le prince Laurent va vouloir gérer seul sa communication sans passer par le Palais, et va à nouveau faire des déclarations qui vont créer la polémique et susciter la colère du gouvernement belge, jusqu'à lui retirer une partie de sa dotation en 2018.
Cinq ans après son accession au trône, c'est sans doute là le plus grand défi du roi Philippe : renouer les liens avec ses parents, son frère et sa sœur. La devise de notre pays n'est-elle pas "L'union fait la force" ?
Moi j'aime beaucoup notre roi et notre reine. Comme tu le fais remarquer, il n'a pas cherché à ressembler à son père ou son oncle, il est lui tout simplement. Et s'il n'a pas vraiment de charisme à proprement parler, il done une impression de rectitude, de bienveillance et d'amour pour le pays qui est aussi ce qu'on attend d'un roi...
RépondreSupprimerJoyeux Noël à tous!