dimanche 20 janvier 2013

Les 40 ans de la princesse Mathilde

1° Ses origines belges
Mathilde d'Udekem d'Acoz est issue d'une famille noble de Flandre occidentale. Elle est la petite-fille du baron Charles d'Udekem d'Acoz (1885-1968) et de Suzanne van Outryve d'Ydewalle (1898-1983). Le couple habite le château Couthove à Proven et a trois fils :  Henri (qui reçoit le titre de baron à la mort de son père), Raoul et Patrick. Ce dernier part s'installer en 1958 au château de Losange en province de Luxembourg. Les deux oncles de Mathilde restent en Flandre occidentale et se marient avec des Flamandes (Henri avec Marie-Madeleine Kervyn d'Oud Mooreghem ; Raoul avec Françoise de Maere d'Aertrycke) et font de la politique au sein du parti social-chrétien CVP. Le baron Henri sera bourgmestre de Proven de 1960 jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis premier échevin (de 1977 à 1982) et bourgmestre (de 1995 à 2005) de la commune de Poperinge. Il a également été président du conseil provincial de Flandre occidentale et, à ce titre, a reçu officiellement sa nièce Mathilde lors de la Joyeuse Entrée dans cette province fin 1999. Quant à Raoul, il a siégé pendant une vingtaine d'années au conseil communal d'Ypres puis, après son déménagement dans la province du Brabant flamand, a été échevin à Herne de 2000 à 2006. Les deux frères Henri et Raoul (titrés comtes en 1999 par le Roi) ont quitté définitivement la politique en 2006. C'est aujourd'hui Bernard d'Udekem d'Acoz (fils de Raoul) qui a pris la relève et a été conseiller communal CD&V d'Oostkamp de 2001 à 2006. Il habite le château Raepenburg à Ruddevoorde (province de Flandre occidentale).

Patrick d'Udekem d'Acoz s'installe donc en 1958 dans les dépendances du château de Losange (plus d'infos :  http://royalementblog.blogspot.be/2011/09/le-chateau-de-losange.html) , très endommagé lors de la Bataille des Ardennes. Il tente diverses carrières :  gérant du dancing "Le Los Angeles" près de Bastogne de 1962 à 1970, exploitant forestier, juge consulaire au tribunal de Neufchâteau, dernier bourgmestre de Villers-la-Bonne-Eau jusqu'à la fusion des communes en 1977, puis conseiller communal de Bastogne et conseiller provincial de la province de Luxembourg, etc. Entretemps, en 1971, Patrick a épousé la comtesse Anna Komorowska, issue d'une famille aristocratique polonaise ayant fui le régime communiste. Le couple a cinq enfants :  Mathilde, Marie-Alix, Elisabeth, Hélène et Charles-Henri.

2° Sa jeunesse
Mathilde d'Udekem d'Acoz naît le 20 janvier 1973 à Uccle. Un mois plus tard, elle est baptisée en la chapelle de Lutrebois par Jean Godenir, curé de la paroisse de Villers-la-Bonne-Eau. Sa première communion coïncide avec la naissance d'Hélène et aura lieu en la chapelle de la clinique Sainte-Elisabeth de Namur.  Après ses maternelles et ses primaires à l'Ecole Notre-Dame de Bastogne, elle effectue ses études secondaires à l'Institut de la Vierge Fidèle à Bruxelles (un établissement très réputé et fréquenté également par Joséphine-Charlotte de Luxembourg, Astrid de Belgique et Stéphanie de Lannoy). En 1991, elle choisit d'étudier la logopédie à l'Institut Marie Haps (Bruxelles) où elle obtient son diplôme avec grande distinction. Tout en poursuivant des études de psychologie à l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve, elle ouvre un cabinet de logopédie dans la capitale belge. Le week-end, elle retrouve ses parents au château de Losange. Comme toute sa famille, Mathilde est marquée par le décès en 1997 de sa grand-mère maternelle et de sa soeur Marie-Alix dans un accident de voiture à Herstal. Le prince Philippe est présent aux funérailles.

3° Son mariage
C'est au château de Beloeil que Mathilde aurait rencontré le prince Philippe en 1996 (à mettre au conditionnel car le couple princier n'a jamais voulu confirmer ou démentir cette rumeur). Pendant trois ans, ils parviennent à cacher leur relation. Les voisins, qui les voient dans l'appartement bruxellois de Mathilde, aux abords des châteaux de Fenffe et Losange, ne diront rien. Le touriste belge, qui les photographie à Cuba durant l'été 1999, ne donnera ses photos à la presse qu'après les fiançailles.

Le 10 septembre 1999, le Palais confirme la rumeur de mariage du prince héritier (39 ans) et de Mathilde d'Udekem d'Acoz (26 ans) parue le matin dans la presse. Trois jours plus tard, la fiancée de Philippe est présentée dans le parc du château de Laeken, et suscite l'enthousiasme et la sympathie. Le mariage a lieu le 4 décembre 1999. Mathilde porte une robe fourreau du couturier Edouard Vermeulen, le voile en dentelles de la famille Ruffo di Calabria et un diadème ayant appartenu aux reines Elisabeth et Astrid. La cérémonie civile se déroule en l'hôtel de ville de Bruxelles et est présidée par le chevalier François-Xavier de Donnéa, bourgmestre de la capitale. Le mariage religieux est célébré par le cardinal Godfried Danneels dans la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule en présence des autorités belges, de tout le Gotha, de plusieurs présidents de la République, des présidents de la Commission Européenne et du Parlement Européen. L'Association de la Noblesse du Royaume de Belgique lui offre un diadème feuillagé composé de 631 diamants et réalisé en 1912 par le joaillier londonien Hennell and Sons pour une certaine Mrs Helen May White.

Après leur voyage de noces, le couple s'installe au premier étage du château de Laeken, que la reine Fabiola avait quitté un an auparavant. Ils auront quatre enfants :  la princesse Elisabeth (2001), le prince Gabriel (2003), le prince Emmanuel (2005) et la princesse Eléonore (2008). Leur vie privée loin de la jet-set n'a jamais donné lieu à aucun scandale.

4° Princesse de Belgique
Avec le Roi et le prince héritier, la princesse Mathilde fait partie des trois membres les plus actifs de la famille royale belge (166 activités officielles en 2011 ; 196 activités officielles en 2012). Elle participe aux grands événements de la Cour et à certaines missions économiques à l'étranger de son mari. C'est surtout dans le domaine social qu'elle s'investit (la culture l'attire moins) : les droits de l'enfant, la protection des femmes, le micro-crédit, l'alphabétisation, la maladie d'Alzheimer, le sida, le cancer, la pauvreté infantile, la coopération au développement, etc.

En 2000, elle crée le Fonds Princesse Mathilde qui soutient chaque année financièrement des projets en Belgique susceptibles d'améliorer la situation des personnes les plus vulnérables (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2009/06/le-fonds-princesse-mathilde.html). Ainsi, en 2011, le Fonds s'est intéressé à la pauvreté infantile :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/07/laction-du-fonds-princesse-mathilde-en.html).

La protection de l'enfant est le premier combat qu'elle a entamé quelques semaines après son mariage. Elle a notamment présidé la délégation belge à la conférence des Nations Unies sur les droits de l'enfant à New York en 2002 (comme l'avaient fait le roi Baudouin et la reine Fabiola en 1990), elle a accordé son Haut Patronage à SOS Villages d'Enfants-Belgique et est, depuis 2009, la présidente d'honneur d'Unicef-Belgique avec qui elle vient de se rendre en Haïti (plus d'infos :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2012/12/le-combat-de-la-princesse-mathilde-pour.html).

En 2005, les Nations Unies lui demandent d'être émissaire pour la promotion du micro-crédit au cours de l'Année Internationale du Micro-Crédit (plus d'infos :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/11/le-combat-de-la-princesse-mathilde-en.html). Pendant plusieurs années, la princesse a été représentante spéciale d'Unicef et d'Onusida pour les enfants affectés par ce virus (interview de la princesse suite à son voyage au Liberia en 2010 : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2010/10/interview-de-la-princesse-mathilde-au.html). Actuellement, elle est représentante spéciale pour la vaccination de l'Organisation Mondiale de la Santé Europe pour la période 2011-2013.

Depuis 2007, la princesse fait partie des Young Global Leaders et a participé, en mars 2011, pendant dix jours à leur forum à l'Université d'Harvard aux Etats-Unis (plus d'infos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2011/04/la-princesse-mathilde-harvard-mars-2011.html).

Présidente d'honneur du Breast International Group (un réseau mondial qui facilite la recherche sur le cancer du sein au niveau international), Mathilde est donc engagée dans la lutte contre le cancer depuis plusieurs années (plus d'infos :  http://familleroyalebelge.blogspot.com/2012/05/le-combat-de-la-princesse-mathilde.html). Elle accorde aussi son Haut Patronage à Handicap International Belgique, l'Association de parents pour l'épanouissement des enfants autistes, l'ONG Plan Belgique, la Ligue Alzheimer, l'Association Françoise Dolto, la Ligue Belge de la Surdité, l'Assistance Discrète à l'Enfance Défavorisée (centre "Les Glaïeuls" à Paliseul), le NFTE-Belgium (Network for Training Entrepreneurship), ainsi qu'à l'asbl Les Amis du Théâtre Royal de la Monnaie.

En 2010, Mathilde est adoubée dame grand-croix de l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, dont son défunt père, le Roi, la Reine et le prince Philippe étaient déjà membres. La princesse est aussi la marraine de la princesse Alexia des Pays-Bas et de la princesse Isabella de Danemark.

Mathilde fait rarement des confidences aux journalistes. En 2009, elle confie à l'occasion de ses dix ans de mariage :  "Je me souviens du jour du mariage comme si c'était hier. J'ai rencontré des Belges merveilleux. Comme tout au long de ces dix années où j'ai vu des gens porter des projets très intéressants. Nous essayons de former un cocon chaleureux et structurant pour nos quatre enfants dynamiques qu'on adore énormément. Ces dix années ont également été marquées par la mort de mon père en 2008. Ce fut un moment très difficile mais j'ai pu compter sur ton soutien. Ce que j'apprécie le plus chez Philippe, c'est sa profondeur, son sens de l'engagement. Il est très engagé dans la famille. C'est un père de famille extrêmement présent, mais aussi très engagé dans sa fonction".

En 2010, elle parle des langues au magazine "Onze Taal" :  "Petite, j'entendais ma mère parler polonais et parfois mon père néerlandais. Cela m'a donné le goût des langues. Philippe et moi voulons transmettre ce même goût à nos enfants. C'est un atout pour l'avenir et une ouverture vers une richesse culturelle. J'ai commencé à apprendre le néerlandais à 12 ans. Un peu tard peut-être, car c'est lorsqu'on est enfant qu'il faut apprendre une langue, et de manière ludique. Les trois dernières années de mes secondaires, nous avions un professeur fantastique. Il ne s'attardait pas uniquement sur l'aspect linguistique, mais apportait un côté culturel qui rendait ses cours captivants. Ce qui est plus difficile, ce sont les constructions de phrases, la prononciation de certains sons qui n'existent pas en français, les accents toniques qui ont beaucoup plus d'importance qu'en français. A la maison, le travail pour l'école se fait en néerlandais, sinon nous parlons le français. Entre eux, les enfants parlent les deux langues, parfois même en les mélangeant. En tant que parents, nous devons être attentifs à tout cela".

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